Bref CROA et belle Saturne au dobson 200

[Jeff Hawke]

Après 4 mois d’hivernage, j’ai pu enfin sortir brièvement mon Kepler 200/1200 vendredi soir, sous un ciel percheron bien noir, mais qui s’est hélas couvert rapidement pour le reste du week end (par contre, ce lundi matin à Paris, le ciel était bien bleu, bien dégagé …). Le CROA sera donc extrêmement bref.

D’abord la collimation, réalisée en quelques minutes avec un laser Baader : 2/3 petits coups de tournevis sur le support du secondaire pour centrer le spot rouge sur la pastille collée au centre du primaire. Puis 2/3 ajustements sur les vis tirantes/poussantes à l’arrière du primaire pour ramener le trait laser au centre du dépoli du collimateur. Vraiment très aisé. Je mentionne ce point car il y a encore quelques mois, je n’avais jamais tenté cette manœuvre qui me semblait complexe, laborieuse et semée d’embûches. Non vraiment, c’est simple et efficace. Pour ceux qui hésiteraient à acquérir un newton par crainte de la collimation, n’hésitez plus (mais achetez – ou empruntez – un laser de collimation, et collez un oeillet au centre du primaire si celui-ci n’est pas marqué).

 

Le ciel est moyen il y a un voile, quelques étoiles seulement sont en vue en ce début de soirée. J’en choisi une pour éventuellement parfaire la collimation (il parait que cela se fait…), je mets le Panoptic 22, je pointe, c’est Saturne ! Très belle à 1200/22 = 54 fois, je ne l’ai jamais vue aussi belle dans mon dobson chinois. Plusieurs bandes nuageuses sur le globe, la division de Cassini, et deux satellites (je ne les connais pas, faut que j’aille voir dans de la doc. Le plus brillant et plus éloigné de la planète est sûrement Titan), le second en vision décalée.

J’observe ensuite avec le Nagler 9. Ah oui ! Image fine, joli modelé des nuances de gris sur la surface du globe, les anneaux avec l’ombre portée et le second satellite maintenant bien visible en vision directe. C’est une très belle Saturne, douce et poétique que mon Kepler – à la si médiocre réputation dans le domaine du planétaire – m’offre. Je termine en beauté avec le Nagler 5 mm (grossissement 240 X). Il faut commencer à s’accrocher un peu au tube pour suivre, pas de difficultés particulières, c’est un coup à prendre. L’image n’est ni plus belle, ni plus détaillée qu’avec le 9 mm, mais reste très correcte et la taille améliore le confort de l’observation. C’est une émotion esthétique moins intense qu’avec le 9, mais plus douce, plus apaisante.

 

Voilà donc, une collimation correctement faite et le dobson perd ses complexes face aux planètes !

 

Ces belles images me resteront dans la tête pour me consoler d’un week end de météo-désespoir, avec neige, brume, vent, froid, bruine…Mais les beaux jours (et les belle nuits) reviendront…

[mousstik]

vivement les belles nuits !!!! qu'on ressorte nos matériels

[Jeff Hawke]

(texte cité)

T'as pris l'air frais' date=' c'est le principal

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Pour ça, il était frais...Moi, la campagne , surtout en hiver. Faut vraiment l'appel irrésistible des galaxies pour me sortir de ma mégapole ! Et là, les belles se dérobent depuis plusieurs mois.