Actualités des Asteroïdes

Merci Jack. La périphérie du système solaire est ce qui me passionne le plus en astro après les exoplanètes.

Et voici Toutatis photographié par la sonde chinoise Chang'e-2 (survol le 13/12/12 à 3,2 km de l’astéroïde) :

Sur le blog d'Emily Lakdawalla, le désormais célèbre poster regroupant tous les petits corps (astéroïdes et comètes, sauf Vesta) a été remis à jour avec Toutatis :

http://www.planetary.org/multimedia/space-images/small-bodies/asteroids-and-comets-color-2012.html

Sur le blog d'Emily Lakdawalla, le désormais célèbre poster regroupant tous les petits corps (astéroïdes et comètes, sauf Vesta) a été remis à jour avec Toutatis :

http://www.planetary.org/multimedia/space-images/small-bodies/asteroids-and-comets-color-2012.html

Ce poster est une pure merveille !

Sur http://www.cnn.com hier :

(CNN) -- On a day when global doomsday predictions failed to pan out, NASA had more good news for the Earth: An asteroid feared to be on a collision course with our planet no longer poses a threat.

Uncertainties about the orbit of the asteroid, known as 2011 AG5, previously allowed for a less than a 1% chance it would hit the Earth in February 2040, NASA said.

To narrow down the asteroid's future course, NASA put out a call for more observation. Astronomers from the University of Hawaii at Manoa took up the task and managed to observe the asteroid over several days in October.

"An analysis of the new data conducted by NASA's Near-Earth Object Program Office at the Jet Propulsion Laboratory in Pasadena, California, shows that the risk of collision in 2040 has been eliminated," NASA declared Friday.

(désolé, je n'ai pas le temps de traduire)

heureusement que les prévisions actuelles sont plus précises que celles des mayas, a peinne sorti d'une fin du monde je commencais a me préparer a la suivante.

Sur www.cnn.com hier :

 

(CNN) -- On a day when global doomsday predictions failed to pan out, NASA had more good news for the Earth: An asteroid feared to be on a collision course with our planet no longer poses a threat.

 

Uncertainties about the orbit of the asteroid, known as 2011 AG5, previously allowed for a less than a 1% chance it would hit the Earth in February 2040, NASA said.

 

To narrow down the asteroid's future course, NASA put out a call for more observation. Astronomers from the University of Hawaii at Manoa took up the task and managed to observe the asteroid over several days in October.

 

"An analysis of the new data conducted by NASA's Near-Earth Object Program Office at the Jet Propulsion Laboratory in Pasadena, California, shows that the risk of collision in 2040 has been eliminated," NASA declared Friday.

 

(désolé, je n'ai pas le temps de traduire)

Un jour, quand les prédictions catastrophistes mondiaux n'a pas à se dérouler, la NASA avait d'autres bonnes nouvelles pour la terre : un astéroïde d'être sur une trajectoire de collision avec notre planète ne représente plus une menace.

Incertitudes sur l'orbite de l'astéroïde, connu comme 2011 AG5, précédemment autorisé pour un moins d'un 1 % de chance il frapperait la terre en février 2040, la NASA a dit.

Pour affiner le cours futur de l'astéroïde, la NASA lancé un appel pour une observation plus. Les astronomes de l'Université d'Hawaï à Manoa reprend la tâche et a réussi à observer l'astéroïde pendant plusieurs jours en octobre.

« Une analyse des nouvelles données effectué par Near-Earth Object Program Office de la NASA du Jet Propulsion Laboratory en spectacles de Pasadena, en Californie, que le risque de collision en 2040 a été éliminé, » la NASA a déclaré vendredi.

Et hop !

Un jour, quand les prédictions catastrophistes mondiaux n'a pas à se dérouler, la NASA avait d'autres bonnes nouvelles pour la terre : un astéroïde d'être sur une trajectoire de collision avec notre planète ne représente plus une menace.

 

Incertitudes sur l'orbite de l'astéroïde, connu comme 2011 AG5, précédemment autorisé pour un moins d'un 1 % de chance il frapperait la terre en février 2040, la NASA a dit.

 

Pour affiner le cours futur de l'astéroïde, la NASA lancé un appel pour une observation plus. Les astronomes de l'Université d'Hawaï à Manoa reprend la tâche et a réussi à observer l'astéroïde pendant plusieurs jours en octobre.

 

« Une analyse des nouvelles données effectué par Near-Earth Object Program Office de la NASA du Jet Propulsion Laboratory en spectacles de Pasadena, en Californie, que le risque de collision en 2040 a été éliminé, » la NASA a déclaré vendredi.

 

Et hop !

Quand un robot (google ?) traduit de l'anglais en français, ça n'est guère plus réussi que quand il traduit du chinois en français, contrairement à ce que je pensais... Enfin, c'est quand même un peu plus compréhensible !

Merci en tout cas.

Les spécialistes espéraient les 1000 NEA découverts en 2012, ce qui aurait été un record historique. Eh bien c'est raté ! Le compteur, au mieux, affichera 994 nouveaux.

C'est le mauvais temps sur l'Arizona qui est le principal responsable de cette (petite) déception. La moisson du Mt Lemmon Survey et du Catalina Sky Survey a été très modeste durant la dernière quinzaine de décembre. Ce qu'il faut savoir c'est que parmi tous les NEA observés, beaucoup l'ont déjà été lors d'approches précédentes et sont donc soit des redécouvertes, soit des réobservations attendues. Ce ne sont pas des découvertes.

Il n'est nullement certain que les 1000 nouveaux en une seule année soient un score prévisible pour les années à venir . Je crois plutôt qu'il faudra se contenter de quelques centaines : 800 ou 900, ce serait déjà vraiment bien. Par contre, les 10 000 NEA recensés c'est quasi certain pour 2013, autre chiffre historique.

De toute façon, il est clair que les surveys spécialisés ne seront pas au chômage ces prochaines années. Ce qu'il faut souhaiter c'est que quelques-uns d'entre eux ne soient pas supprimés, faute de financement . Il y a des précédents de triste mémoire.

Mais pourquoi tiens-tu absolument à ce que le nombre de 1000 soit atteint ??

Je ne tiens pas "absolument" à ce que les 1000 soient atteints , mais l'astronomie, comme toutes les autres sciences, a besoin de jalons historiques. Il se trouve que le jalon des 1000 NEA nouveaux découverts en une seule année en est un. Il montre l'incroyable progression de la qualité de la recherche dans ce domaine particulier (et considéré comme très utile par ceux qui connaissent les dangers que ces objets peuvent présenter pour nos civilisations).

L'histoire des astéroïdes a littéralement explosé en 40 ans. Quand j'ai commencé à m'intéresser au problème, on connaissait seulement 10 NEA , et aucun spécialiste de l'époque croyait possible d'en connaître 1000 de son vivant, moi compris. Et puis on est passé à un total de 100, puis de 1000, nombre déjà extraordinaire. En 2013, ce sera 10 000 NEA différents qui seront connus. Alors 1000 nouveaux dans une année, c'est vraiment un score qui a droit au titre de jalon historique. Ce jalon a été raté de peu, et ne sera sans doute pas atteint avant plusieurs années.

Cela dit, il n'y a pas de quoi, effectivement, grimper au plafond ou se relever la nuit pour compter ceux qui manquent .

L'astéroïde Apophis, a un diamètre supérieur de 20% aux estimations précédentes, selon des données du télescope Herschel, de l'Agence spatiale européenne (ESA), qui a observé ce week-end son approche de la Terre.

«L'augmentation de 20% en diamètre, de 270 à 325 m, se traduit par une augmentation de 75% dans nos estimations du volume de l'astéroïde ou de sa masse», a expliqué Thomas Müller de l'Institut Max Planck de physique extraterrestre à Garching (Allemagne).

En analysant la chaleur émise par Apophis, Herschel a également fourni une nouvelle estimation de l'albédo de l'astéroïde. Elle apparaît inférieure à l'estimation précédente.

Comme vous aimez bien les chiffres , je vais vous en donner quelques-uns concernant le bilan des astéroïdes fin 2012.

On vient de dépasser en décembre les 600 000 astéroïdes connus et les 350 000 numérotés. Les noms, eux, stagnent à 17 620.

Pour les NEA, on a les chiffres suivants pour le bilan 2012 :

total : 994 (nouveau record)

Atens : 67 objets

Apollos : 500 objets

Amors : 427 objets

PHA : 85 objets

C'est bien tout ça. Et il y a encore du travail à faire .

On vient de dépasser en décembre les 600 000 astéroïdes connus et les 350 000 numérotés. Les noms, eux, stagnent à 17 620.

Le chiffre est impressionnant mais effectivement .... on n'est pas au bout

Pour les NEA, on a les chiffres suivants pour le bilan 2012 :

 

total : 994 (nouveau record)

Atens : 67 objets

Apollos : 500 objets

Amors : 427 objets

PHA : 85 objets

Connaitre leurs paramètres orbitaux ... et s'assurer qu'aucun n'est sur une trajectoire de collision avec la Terre ..... cela nous concerne tous

Mais pour ce qui est d'aller en visiter quelques-uns (et aussi des noyaux cométaires) et rapporter pour analyse des échantillons de ces matériaux primitifs ... cela reste encore très parcellaire et donc perfectible.

On va donc attendre Hayabusa-2 de la JAXA (visite de l'astéroïde 1999 JU3.) ... Rosetta de l'ESA qui doit visiter la comète Churyumov -Gerasimenko... et espérer voir d'autres agences spatiales planifier des missions.

L'augmentation du nombre de NEA (Near Earth Asteroids) connus est traduite avec quelques chiffres qui montrent bien qu'avec les découvertes électroniques on est entré dans une ère nouvelle qui n'a rien à voir avec la précédente, celle des découvertes photographiques.

Pour ceux que cela intéresse, j'ai récupéré les chiffres des objets connus depuis 1970. Fin 2013, ce nombre d'objets connus aura été multiplié par 1000 en 43 ans.

1970 : 10 NEA connus

1974 : 20 NEA connus

1982 : 50 NEA connus

1989 : 100 NEA connus (début des découvertes électroniques)

C'est le début de l'époque moderne, avec les chiffres suivants :

500 objets connus : mai 1998

1000 objets connus : avril 2000

2000 objets connus : septembre 2002

3000 objets connus : septembre 2004

4000 objets connus : mai 2006

5000 objets connus : novembre 2007

6000 objets connus : février 2009

7000 objets connus : juin 2010

8000 objets connus : juin 2011

9000 objets connus : août 2012

10 000 objets connus : courant 2013

Il faut savoir que parmi les NEA découverts depuis une dizaine d'années, un pourcentage important concerne des objets de moins de 20 mètres de diamètre moyen.

Bonjour a tous,

en 2012, on a enregistré le passage de 22 géocroiseurs entre la Terre et la Lune (moins qu'en 2011, mais dans la moyenne des dernières années)

le plus gros a été estimé à 50m de diamètre

117 sont passé a moins de 5 fois la distance Terre - Lune

et 85 astéroïdes supplémentaires ont été répertorié comme potentiellement dangereux

autres années sur mon site

didier

Voici quelques chiffres additionnels qui montrent clairement l'incroyable augmentation du nombre d'astéroïdes connus :

30 000 objets connus : avril 1996

50 000 objets connus : mai 1999

60 000 objets connus : janvier 2000

100 000 objets connus : octobre 2000

200 000 objets connus : novembre 2002

300 000 objets connus : novembre 2005

400 000 objets connus : février 2008

500 000 objets connus : février 2010

600 000 objets connus : décembre 2012

En treize ans, le nombre d'astéroïdes connus a été multiplié par 10. On s'achemine sans problème vers le million d'objets différents qui sera probablement atteint avant 2020.

Hello,

J'ai une question pour les astéroïdophiles: pourquoi ne découvrent on plus de grands transneptuniens ces dernières années? Est-ce parce qu'on a découvert les plus gros ou parce qu'on n'en cherche plus?

J'ai du neuf sur cette question très intéressante

Quelqu'un s'est posé cette même question sur la mailing-list mpml (in English):

http://tech.groups.yahoo.com/group/mpml/message/27760

Et la réponse de Mike Brown

http://tech.groups.yahoo.com/group/mpml/message/27762

Selon lui, la liste est close dans l'hémisphère Nord pour les objets plus brillants que la magnitude 20, et dans l'hémisphère Sud sur les objets plus brillants que la magnitude 19.

Il doit sortir un papier à ce sujet dans quelques mois. Affaire à suivre...

En attendant, le fil de discussion de mpml sera sûrement le lieu de quelques échanges bien sympa sur le sujet.

merci econseil.

WISE etait sensé pouvoir détecter des transneptuniens. De coté là, ya du neuf?

Bonjour à tous je pense pas que la liste est close bien que actuellement on patauge avec les plus gros je pense plus que c est notre de façon de les chercher qui pose soucis

En treize ans, le nombre d'astéroïdes connus a été multiplié par 10. On s'achemine sans problème vers le million d'objets différents qui sera probablement atteint avant 2020.

Je reste perplexe face à cela et ne sais s'il faut s'extasier de la puissance croissante de nos moyens d'investigation et s'il faut s'inquiéter de plus en plus, vu le grand nombre d'objets flottants dans l'espace qui risquent, à tout instant de nous tomber dessus !

Jean Claude p je partage ta crainte mais que l on en découvre plus ou pas n augmente pas le risque car aux finale ils on toujours été la mais le faite que l on sache leur nombre nous fais prendre un peu plus conscience du danger

Jean Claude p je partage ta crainte mais que l on en découvre plus ou pas n augmente pas le risque car aux finale ils on toujours été la mais le faite que l on sache leur nombre nous fais prendre un peu plus conscience du danger

Bonjour à tous.

Snake 59.

Je n'avais pas lu ta réponse que je m'apprêtais déjà à donner exactement la même.

Par contre, j’ai une petite question que j’adresse aux spécialistes en la matière.

Es-ce que cette conscience nouvelle de données, (accroissement du nombre par le recensement de géo croiseurs) affecterait dans un sens ou dans l’autre la statistique de collisions ?

Moi personnellement je pense que oui car leurs orbites sont peut être en fin de course je m explique prenons mars avec ses 2 lune capturées on sait que un jour une va s écraser et l autre éjecter maintenant si on superpose avec un nouvel objet découvert mais qui lui est proche de cette éjection forcément cela augmenterai les risque de collisions

Les choses deviennent intéressantes...

Si les statistiques se basent, et c'est vraisemblable, sur le nombre d'objets repérés à l'instant t, elles seront modifiées. Quant à la réalité des collisions assurément non.

Il faut bien comprendre qu'avec l'incroyable augmentation du nombre de découvertes d'astéroïdes qui s'approchent de la Terre, les NEA, les anciennes statistiques concernant les impacts sur la Terre sont totalement obsolètes.

A l'époque de Eugene Shoemaker, dans les années 1980, on connaissait 100 NEA et les estimations d'impact basées sur ces données étaient rassurantes. Mais aujourd'hui, on connaît 100 fois plus d'objets et les statistiques doivent être relevées d'une manière significative, notamment en ce qui concerne les impacts locaux et régionaux et bien sûr océaniques (7 sur 10). Depuis 13 000 ans, ce sont plusieurs dizaines de petits impacts qui ont meurtri les différentes régions de notre planète, et aussi, évidemment, les populations concernées.

Je vous donne les distances entre les orbites des NEA et de la Terre pour les 2500 plus fortes approches actuellement recensées :

500e NEA = 0.0020 UA (299 200 km)

1000e NEA = 0.0057 UA (852 720 km)

1500e NEA = 0.0107 UA (1 666 720 km)

2000e NEA = 0.0155 UA (2 318 800 km)

2500e NEA = 0.0219 UA (3 276 240 km)

Plus de 1000 objets connus peuvent s'approcher à moins de 1 million de km de la Terre, et avec le temps, il est clair que des collisions sont inévitables. Pour la Terre, ce sont de simples pichenettes. Mais les très gros impacts restent rares et la désintégration dans l'atmosphère est la règle. La rareté des grands cratères météoritiques récents fait croire que nous vivons dans un monde sans danger.

Est-ce que l'on sait jusqu'à quel diamètre un astéroïde va se désintégrer dans l'atmosphère et être sans danger pour nous ?

Cela dépend évidemment de la composition de l'objet. Si c'est une sidérite, elle a une meilleure chance de toucher le sol sans se fragmenter, encore que ça arrive, comme au Meteor Crater, par exemple.

Si c'est un astéroïde rocheux, en dessous d'une cinquantaine de mètres la fragmentation est la solution la plus probable.

Si c'est un astéroïde (d'origine) cométaire, la fragmentation, et même la désintégration pure et simple, est la règle.

Cela dit, un astéroïde bien solide d'une centaine de mètres "peut aller au bout" sans se fragmenter.

Je rappelle quand même qu'un astéroïde de 300 mètres ou même 400 mètres, comme Apophis, en touchant la Terre à une vitesse de 20 km/s dégage une énergie cinétique largement inférieure à celle d'une éruption majeure (genre Krakatoa) ou d'un séisme majeur (genre celui du Chili en 1960).

Whiston je suis entièrement d accord avec ce que tu dit mais certain objet résiste mieux grâce à leur angle d entrée dans l atmosphère bien qui soit moin dense ou alors je me trompe mais l angle d approche est aussi très important

le 12/01/2013 France info à publier un article passionnant sur Toutatis et l'exploit des équipes Chinoise quant à photographier ce Géocroiseur à l'aide d'une simple web cam posé sur la sonde Chang-e2 .

Ci dessous retrouver l'article et le lien:

Source :

http://www.franceinfo.fr/sciences-sante/du-cote-des-etoiles/la-chine-explore-le-systeme-solaire-858875-2013-01-12

Photo dispo a l'adresse mail indiquée.

[COLOR="Black"]La Chine explore le système solaire

le Samedi 12 Janvier 2013 à 15:00 [/color]

A la surprise générale, l'astronautique chinoise vient de faire une entrée fracassante dans le club très fermé des nations capables d'envoyer des engins spatiaux aux quatre coins du système solaire... Après une mission lunaire réussie, la sonde chinoise Chang'e-2 a réussi son passage auprès de l'astéroïde Toutatis.

La sonde chinoise Chang'e-2 a croisé l'astéroïde Toutatis et obtenu des images de cet énorme rocher de 4500 mètres de longueur. Photo CNSA.

C'est un véritable exploit que viennent de réaliser les ingénieurs spatiaux chinois. Leur sonde Chang'e-2 a frôlé, à quelques kilomètres de distance seulement, l'astéroïde 4179 Toutatis, révélant du même coup les paysages chaotiques de cet énorme rocher de 4,5 km de longueur...

La sonde Chang'e-2 avait quitté la Terre en octobre 2010 avant de se satelliser autour de la Lune. Une fois la Lune entièrement cartographiée, les ingénieurs chinois l'avaient envoyée sur une orbite d'attente, le point de Lagrange L2, situé à environ 1,5 million km de la Terre, dans l'axe Soleil-Terre. Là, Chang'e-2 a patiemment attendu le passage à proximité de la Terre de Toutatis. Puis la sonde a quitté le point de Lagrange L2, afin de croiser l'astéroïde, une rencontre, comme on le voit, couronnée de succès.

L'exploit technique est d'autant plus remarquable que les scientifiques ont assigné cet objectif à leur sonde alors que Chang'e-2 n'avait pas été conçue pour une telle rencontre, s'effectuant à 10 km/s, à 10 millions de km d'ici... D'ailleurs, ce n'est pas la caméra scientifique de leur sonde que les Chinois ont utilisée pour dresser le portrait de Toutatis, mais une simple webcam de navigation...Découvert par l'astronome Christian Pollas avec le télescope de Schmidt de l'Observatoire de la Côte d'Azur, en 1989, 4179 Toutatis est un astéroïde géocroiseur, qui, comme son nom l'indique, croise régulièrement l'orbite de la Terre. Toutatis a une masse de cinquante milliards de tonnes, et mesure 4500 x 2400 x 1900 mètres. Il présente la forme allongée d'une cacahuète :Toutatis est probablement constitué de deux astéroïdes qui se sont rencontrés et ont fusionné.

Avec le succès de cette mission spatiale, d'autant plus remarquable qu'elle a été largement improvisée, l'astronautique chinoise montre au monde à quelle vitesse elle progresse. Aujourd'hui, la Chine rejoint le club très fermé des nations spatiales capables d'explorer le système solaire, après les États-Unis, la Russie, l'Europe et le Japon. Et maintenant ? La sonde lunaire Chang'e-2 pourrait être dirigée vers un autre astéroïde, comme Apophis ou Tukmit.