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[New Horizons] Objectif Pluton :P


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Posté
Je pense qu'il y a eu un topic ouvert spécifiquement.

 

Excleente nouvelle en tout cas, je suis sidéré par la richesse de ce système, pourtant si compacte. Pluton à beau ne plus être une planète, il reste un VIP du système solaire.

 

Bonsoir,

 

Oui, j'ai retrouvé ce fameux topic :

 

http://www.webastro.net/forum/showthread.php?t=81479

 

La multiplicité des lunes autour de Pluton est une chose interressante en soit, mais la densité et l'étendue d'un nuage de débris lui étant certainement associé représente un risque réél pour la sonde.

A une vitesse de 14 km/s, un impact avec un tout petit bloc de glace risquerait de sonner le glas de la mission de façon prématurée.

Posté

Bonsoir Quetzalcoatl, :)

 

Je tiens à te remercier pour nous tenir régulièrement au courant de l'évolution de la mission spatiale "New Horizons" et j'espère qu'elle réussira effectivement à éviter tous les obstacles imprévus qui pourraient survenir sur sa trajectoire (et notamment les nombreux très petits satellites de Pluton non encore découverts) et survolera bien Pluton et son gros satellite Charon au plus près (Pluton à 9 600 km et Charon à 27 000 km) le 14 juillet 2015 (tiens, justement le jour de la "Fête Nationale" d'un certain pays... ;) ).

 

Comme tu es un très fidèle lecteur de tout ce qui est posté sur Webastro, je ne te l'apprendrais évidemment pas Quetzalcoatl, mais à l'intention des plus récents webastrams je signale que je suis très attaché à l'ex planète Pluton et à son découvreur Clyde Tombaugh. Et bien sûr je suis très impatient d'apprendre que Clyde Tombaugh (du moins une partie de ses cendres) sera effectivement le premier être humain à survoler au plus près la "planète naine" qu'il a découverte le mardi 18 février 1930 (voir à propos de cette découverte mes deux sujets sur Webastro "C'était dans la revue de la SAF l'Astronomie il y a 80 ans" : http://www.webastro.net/forum/showthread.php?t=58284 et "L'histoire de la très longue recherche du diamètre de Pluton" : http://www.webastro.net/forum/showthread.php?t=55955).

 

Sur les circonstances émouvantes dans lesquelles les cendres de Clyde Tombaugh ont été introduites, selon les volontés de sa veuve, "Patsy" (Patricia) Tombaugh (décédée récemment, le jeudi 12 janvier 2012, à l'âge de 99 ans ; voir : http://www.legacy.com/obituaries/lcsun-news/obituary.aspx?n=patricia-tombaugh&pid=155559241), à l'intérieur de la sonde spatiale "New Horizons" voir mon sujet indiqué au paragraphe précédent : " C'était dans la revue de la SAF l'Astronomie il y a 80 ans" (et spécialement le message #17) : http://www.webastro.net/forum/showthread.php?t=58284)

 

Une dernière information sur Clyde Tombaugh : le jeudi 19 janvier 2006 sa veuve, Patsy, âgée de 93 ans, avait tenu à être présente à Cap Canaveral en Floride pour assister en personne à 14 heures heure de la Côte Est des États-Unis (19 heures Temps Universel) au lancement de la sonde spatiale "New Horizons" par une fusée Atlas V. James Walter Christy (né en 1938), l'astronome américain qui a découvert "Charon", le gros satellite de Pluton le jeudi 22 juin 1978, avait lui-aussi tenu à être présent pour ce décollage.

 

Le lancement de la sonde spatiale "New Horizons" le 19 janvier 2006 :

 

 

398px-New_Horizons_Liftoff.jpg

 

 

Et pourquoi cette dame très âgée avait-elle tenue à assister à ce lancement ? Tout simplement parce que "New Horizons" emportait les cendres de son défunt mari Clyde Tombaugh, et normalement le mardi 14 juillet 2015 vers 11h 59 (Temps Universel) cette sonde frôlera Pluton (qui jusqu'ici n'a jamais été approché par la moindre sonde spatiale) à seulement 9 600 kilomètres. Les cendres de Clyde Tombaugh seront ainsi au plus proche de l'objet qu'il a découvert le mardi 18 février 1930.

 

Lori Paul (la femme de Robert Staehle, ingénieur à la NASA-JPL) a raconté (voir : http://www.science-sainte-rose.net/actions/Robert%20Staehle%20-%20Pluton%20et%20La%20Reunion.pdf) la réaction de Patsy Tombaugh lors du lancement de la sonde spatiale "New Horizons" : « Patsy se tenait à côté de moi appuyée sur la rambarde, et c'est à ce moment que se sont confirmés les soupçons que j'avais eus au sujet de quelque chose d'inhabituel avec la sonde spatiale. Rob, mon mari, et Alan Stern, ami et collègue m'avaient caché, et à tous les autres aussi, que les cendres de Clyde Tombaugh, ses restes funéraires, étaient à bord du vaisseau spatial. Il serait le premier humain, d'une certaine manière, à s'approcher de Pluton, plus près que n'importe qui d'autre, au moins par ses cendres. Pendant qu'avait lieu cet incroyable décollage de la fusée, et qu'un nuage immense se déversait sous le vaisseau spatial, qu'on entendait un tonnerre et des grondement que l'on pouvait sentir dans ses tripes par les vibrations de la terre si proche du lancement, il y avait Patsy qui serrait fortement la balustrade ses deux mains, et on pourrait la voir se chuchoter à elle-même « Vas-y Clyde, vas-y ! », ce qui a naturellement a fait fondre en larmes ceux qui étaient autour d'elle parce que nous avons alors compris que quelque chose de son mari était à bord du vaisseau spatial en route vers la planète qu'il avait découverte. C'était très spécial. »

 

Roger le Cantalien. :rolleyes:

Invité Julie Charland
Posté (modifié)

Bonjour,

 

Je vois que qurzalcoatl a déjà donné l'info mais voici l'image et un texte explicatif tiré de ce lien:

http://www.20minutes.fr/sciences/espace/970571-telescope-hubble-decouvre-cinquieme-lune-orbite-autour-pluton

 

120720012939884341.jpg

 

SCIENCES - Baptisée P5, elle mesure de 10 à 25 km de diamètre et évolue sur une orbite circulaire de 95.000 kilomètres de diamètre...

 

Hubble n’en finit plus de découvrir des lunes autour de Pluton. Après avoir repéré «P4» l’an dernier, le quatrième satellite orbitant autour de la planète naine déclassée de notre système solaire en 2006, des astronomes de la Nasa ont présenté «P5», la cinquième lune de Pluton qu’ils viennent de découvrir grâce au télescope spatial Hubble.

 

«P5» est apparemment de forme irrégulière et mesure de 10 à 25 km de diamètre. Elle évolue sur une orbite circulaire de 95.000 kilomètres de diamètre autour de Pluton. Les astronomes sont intrigués par le fait qu'une planète aussi petite puisse avoir une collection aussi complexe de satellites naturels, explique le site de l'Institut SETI.

 

La découverte de cette nouvelle lune fournit des indices supplémentaires sur la formation et l'évolution de Pluton et de ses lunes, et devrait permettre aux scientifiques de mieux diriger la sonde New Horizons de la Nasa, qui doit survoler à grande vitesse Pluton en 2015. New Horizons devrait ensuite transmettre les premières images détaillées de la planète naine de la ceinture de Kuiper et de ses lunes.

Modifié par Julie Charland
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  • 10 mois plus tard...
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Bonjour,

 

A un an et demi du début de la mission scientifique de New Horizons, j’ai voulu vous proposer un focus particuliers sur l’atmosphère de Pluton plus quelques interrogations qui découlent de son observation depuis trois décennies. A partir de quelques vieux « papiers » et, pour conclure, de deux articles récents du Planetary Blog, voici une partie des mystères qui entourent encore cette « borne historique du système solaire » et un avant-goût de certaines des opérations scientifiques qu’aura à y conduire la sonde américaine …

 

Article d’un Hors-série de Science & Vie de 1996 relayé par :

 

http://www.sartoretti.org/display.php?id1=1820

 

« De toutes les planètes, Pluton est la moins connue. Certaines de ses caractéristiques, associées au fait qu'elle soit très primitive, en font un objet des plus étranges.

 

Cette fois, c'était la dernière. Avec la découverte de Pluton, en février 1930, on avait atteint les limites du système solaire. Comme Neptune un siècle plus tôt, les théoriciens l'attendaient : elle seule pouvait expliquer certaines caractéristiques de l'orbite neptunienne. Lorsqu'ils la virent pour la première fois en photographie, ils constatèrent qu'elle était peu lumineuse et de petite taille. Pas de quoi fouetter un chat. Et pourtant … Pourtant, elle ne manque pas de singularités.

 

Cela commence par son orbite, inclinée de 17 degrés sur le plan de l'écliptique et fortement excentrique. Il lui faut 249 ans pour la parcourir. A son aphélie, elle est à quelque 50 Unités astronomiques du Soleil, à son périhélie, plus proche de lui que Neptune. C'est ce qui se passe depuis 1979 et encore pour trois ans. Après, elle retournera vers ses bouts du monde, à environ sept milliards de kilomètres de laTerre.

 

On pense aujourd'hui que, par sa taille, sa surface et sa densité, elle ressemble au principal satellite de Neptune,Triton. On va jusqu'à imaginer pour l'une et l'autre la même identité : deux planétoïdes rescapés des débuts du système solaire, dont l'un, Triton, capturé par Neptune, aurait changé d'orbite.

 

En restant à sa place, l'autre aura, quoiqu'il en soit, protégé ses secrets. A ce jour, tout ce qu'on connaît de Pluton, jamais survolée par une sonde spatiale, vient d'observations terrestres.

 

Les premières datent des années 70. L'analyse en spectroscopie infrarouge de sa surface avait révélé la présence de glaces de méthane. Cette présence n'était toutefois pas uniforme : à mesure que la planète tournait sur elle-même, la largeur et l'intensité de la bande spectrale variaient.

 

En 1978, on lui découvre un satellite, Charon. Distant de quelque 19 500 km de Pluton, il en fait le tour en 6,4 jours. Avec ces caractéristiques orbitales, on accède alors à une estimation de la masse totale du couple. Elle est d'environ 400 fois inférieure à celle du système Terre-Lune.

 

Les satellites sont un peu les cadets d'une fratrie : des petits rapporteurs. Pour les astronomes, c'est une grande qualité. En étudiant l'orbite de Charon, située dans le plan équatorial de sa planète mère, ils ont en effet découvert une nouvelle étrangeté de Pluton. Son axe de rotation est incliné de 122 degrés par rapport au plan de l'orbite planétaire, ce qui place le pôle nord sous ce dernier. Un cas unique dans le système solaire.

 

Pour observer Pluton depuis la Terre, deux moments - à ne pas manquer car ils ne se reproduisent que tous les 124 ans - sont privilégiés : quand la Terre passe dans le plan orbital de Charon. On assiste alors, pendant environ cinq ans, à une série d'occultations mutuelles des deux corps. Une conjoncture particulière qui s'est produite entre 1985 et 1990 et dont les astronomes ont su tirer profit.

 

En mesurant le temps écoulé entre le début et la fin de quelques-unes de ces éclipses, on a pu déterminer les diamètres des deux objets. Ils sont de 2 330 km pour Pluton et de 1 240 km pour Charon. Pluton est donc une petite planète, inférieure à notre Lune, entourée d'un énorme satellite. Quant à sa densité, environ 2 g/cm3, elle est relativement élevée. Elle montre que Pluton n'est pas uniquement composée, comme on l'avait cru, d'éléments volatils gelés, mais plutôt d'un mélange de roches et de glaces.

 

En surface, outre la glace de méthane déjà citée, une autre candidate avait, vers 1986, été envisagée la glace d'azote pour deux raisons. D'abord parce qu'il y en a sur Triton.Ensuite, à cause de la T° très basse de la lointaine Pluton. D'après les mesures, elle devait se situer entre -238 et -218°C.

 

Depuis, des détections directes ont non seulement confirmé la présence de cette glace d'azote à la surface de Pluton, mais en ont même fait son composant principal. Elle est associée à du méthane (environ 1%) et à du monoxyde de carbone (environ 0,5%). De la glace de méthane pourrait cependant être prédominante, sur quelques millimètres d'épaisseur, en certains endroits de la couche supérieure. Elle pourrait provenir de l'évaporation de l'azote superficiel sous l'effet du Soleil et de son transfert vers des zones moins éclairées.

 

Pour les autres composants, une teinte rougeâtre, plus accentuée au niveau de la ceinture équatoriale, indique la présence de matériaux carbonés relativement complexes. Ils forment de grosses plaques de matière sombre. Cette matière s'est-elle formée in situ, par desréactions photochimiques ? Est-elle issue du milieu interstellaire et des comètes ? L'analogie avec Titan, le satellite de Saturne - proche de Pluton par la taille et la composition chimique - renforce la première hypothèse. En effet, l'atmosphère de ce satellite, dans laquelle l'azote est dominant, contient des polymères de carbone issus de réactions photochimiques.

 

Ces quelques informations sur la surface de Pluton ne sauraient évidemment désépaissir le mystère de sa structure interne. On peut supposer l'existence d'une couche de glace d'une profondeur équivalente à celle qu'on trouve sur Triton : environ un quart du rayon. Elle serait constituée de dioxyde de carbone (CO2) - bien que ce composé n'ait pas été encore détecté. Cette couche enroberait un épais manteau de glace, d'eau et d'ammoniaque.

 

Le tout reposant sur un gros noyau de roches silicatées, dont la présence permettrait d'expliquer la densité relativement élevée de la planète.

 

La découverte en observation spectroscopique de méthane à l'état gazeux, c'est-à-dire d'une atmosphère, fut une surprise. Elle fut confirmée en 1988 lorsque, Pluton occultant une étoile très brillante, on observa une diminution progressive de la lumière stellaire, un phénomène qui signe une réfraction atmosphérique.

 

Cette atmosphère est très peu épaisse. La très faible gravité qui règne sur Pluton ne permet pas de retenir les molécules de gaz. Seule la très basse température en réduit la vitesse d'échappement. Elle est donc en constant renouvellement.

 

En supposant la composition de l'atmosphère en équilibre thermodynamique avec la surface, elle doit être essentiellement constituée d'azote. A l'instar de l'atmosphère de Triton. En outre, celle de Pluton contient de faibles quantités de méthane, de monoxyde de carbone etpeut-être d'argon.

 

Nous l'avons vu, deux principaux facteurs déterminent l'existence d'une atmosphère sur Pluton : la composition des couches superficielles, et la température de surface. Or, l'orbite elliptique de la planète fait varier d'un facteur trois l'intensité du rayonnement solaire incident. Il en résulte d'importants écarts de température.

 

Pluton se situant actuellement au plus près du Soleil, son atmosphère doit connaître un développement maximal. Qu'en sera-t-il à mesure que la planète s'en éloignera ? Pour certains, l'atmosphère disparaîtra en une vingtaine d'années. Pour d'autres, elle subsistera par suite du changement de phase de l'azote solide qui interviendra à la surface de Pluton.

 

A -236,5°C, ce composé change d'état cristallin. De l'énergie est dégagée au cours de cette transition de phase. Là réside la clé du modèle : cette énergie compense le refroidissement de Pluton lié à son éloignement du Soleil.

 

De fait, la température serait maintenue dans une fourchette compatible avec l'existence d'une atmosphère. Un peu comme l'eau qui gèle : sa température reste constante tant qu'elle n'est pas entièrement convertie en glace.

 

Seules les observations à venir pourront trancher entre ces deux modèles et répondre à la multitude des questions en suspens. Comme sur Triton, des vents balaient-ils la surface de Pluton ? Quelle est la composition exacte de la matière sombre ? Et son origine ? De nombreuses mesures sont attendues du satellite infrarouge ISO. Celles des températures de surface et de leur répartition seront particulièrement utiles.

 

De son côté, le télescope spatial Hubble devrait fournir de précieuses indications concernant la répartition de la matière sombre. Enfin, les mesures les plus importantes devraient être obtenues grâce à la sonde « Pluto Fast Flyby » dont le lancement est prévu pour le début du XXIe siècle. » (devenue NEW HORIZONS après quelques péripéties)

 

 

 

Importante expansion de l'atmosphère de Pluton révélée par occultations stellaires

 

1er juillet 2003 (Observatoire de Paris - B. Sicardy ; E. Lellouch and C°)

Résumé et traduit à partir du lien :

Source :

http://www.obspm.fr/l-expansion-de-l-atmosphere-de-pluton-revelee-par.html

 

Se déplaçant sur son orbite excentrique, Pluton s'éloigne actuellement du Soleil. Entre 1979 et 1999, Pluton était à l'intérieur de l'orbite de Neptune, mais depuis, elle est de nouveau la planète (à l’époque on pouvait encore l’appeler comme cela) la plus éloignée du Soleil. En fonction de l’augmentation de son éloignement au Soleil, la quantité d'énergie solaire qui atteint sa surface diminue, on s'attend donc que sa surface se refroidisse. La réalité est plus complexe puisque, comme l’a montré une équipe de l'Observatoire de Paris, l'atmosphère de Pluton est en pleine expansion. C’est ce résultat assez surprenant qui est publié dans le numéro 10 de la revue Nature de Juillet 2003. « D'importants changements dans l'atmosphère de Pluton sont révélés par l’observation des récentes occultations stellaires», par Sicardy et al. Bien que les glaces de méthane et de monoxyde de carbone sur la surface de la planète aient été découvert il y a plusieurs années, par mesures spectroscopiques, l'existence d'une atmosphère ténue autour de Pluton a été beaucoup plus difficile à établir. Même en utilisant le Very Large Telescope de l'European Southern Observatory avec l'optique adaptative, la planète (naine pour actualiser) apparaît seulement par quelques pixels de large, et l'atmosphère est trop ténue, de toute façon, pour être décelable sur ces images. De plus, Pluton est la seule « planète » du système solaire qui n'est jamais été visitée par un vaisseau spatial (une mission de survol est actuellement en phase de construction, voir l'article de Alan Stern dans le numéro de Scientific American de mai 2002) ainsi les propriétés physiques détaillées de cet astre restent très mal connues.

 

Jusqu'à présent, la seule façon d'étudier l'atmosphère de Pluton était d'attendre les rares cas où la planète s’interpose entre nous et une étoile quelconque.

 

S'il n'y avait pas d'atmosphère, l’étoile ne ferait que disparaître brusquement en atteignant le bord de la planète lors de son passage derrière son disque. Avec une atmosphère, il y aura une gradation progressive dans la baisse de la lumière de l’étoile, car les rayons stellaires sont de plus en plus réfractés lorsqu’ils traversent les épaisseurs de gaz. Une occultation observée en 1988 a révélé l’atmosphère d'azote ténue de Pluton, dont les couches les plus profondes peuvent atteindre des pressions ne dépassant pas quelques microbars. A titre de comparaison, l'atmosphère terrestre atteint un bar au niveau de la mer, de sorte que l'atmosphère de Pluton ne représente que quelques millionièmes de notre atmosphère. Cette pression dérisoire s'explique par le fait que la glace d'azote à la surface, avec une température de 40 à 60 K, est en équilibre thermodynamique avec la vapeur d'azote de l’atmosphère de Pluton. La courbe de lumière de l'occultation de 1988, a été interprété comme étant dû, soit à une couche de brume, soit à une inversion thermique forte dans la couche atmosphérique entre 20-50 km d’altitude. De nombreuses autres tentatives pour observer les occultations depuis lors ont échoué. La première occultation de Pluton observée avec succès depuis 1988 a eu lieu le 20 Juillet 2002, au cours d'une campagne en Amérique du Sud organisée, en partie, par une équipe de l'Observatoire de Paris. L'étoile baptisée "P126" est passée derrière la planète. Deux grands télescopes fixes et plusieurs petits instruments portables ont été utilisés, avec la participation d'astronomes professionnels et amateurs. En cette occasion, la meilleure observation a été faite par l'équipe française près de Arica, au nord du Chili, en utilisant un télescope de 30 cm portable et un appareil photo numérique. Un mois plus tard, le 21 Août 2002, une autre occultation a été faite avec succès avec les grands télescopes du Mauna Kea, en particulier avec le télescope Canada-France-Hawaii de 3,6 m télescope (CFHT), fournissant des données de haute qualité.

 

En comparant les données de 1988 avec celles de 2002, on a pu constater des changements importants dans l'atmosphère de Pluton s’étant produit dans ce laps de temps. Une analyse plus approfondie des données révèle que la pression dans l'atmosphère de Pluton a plus que doublé entre 1988 et 2002. On pouvait s'attendre plutôt à un effondrement de la pression atmosphérique, les gaz gelant à la surface quand la planète s'éloigne du Soleil et se refroidit. Des variations saisonnières, au contraire, pourraient expliquer l'expansion actuelle. Candice Hansen du Jet Propulsion Laboratory et David Paige de UCLA avaient proposé en 1996 (Icarus, vol 120, p 247) qu'il puisse y avoir une période particulière pendant la course orbitale de Pluton - après le périhélie - lorsque la calotte polaire sud de la planète se tourne vers la lumière du soleil après être restée plus de 120 ans dans l'obscurité. Ce qui se serait passé à partir de 1987 serait dû à la sublimation de la glace d’azote accumulée dans cette région qui serait venue alimenter l'atmosphère. Il faudrait alors un certain temps pour que la calotte polaire nord, dans l'obscurité depuis 1987, recondense cet excès de gaz. Le modèle de Hansen et Paige prédit que cette expansion va durer jusqu'aux alentours de 2015, avant que l'atmosphère se rétracte à nouveau. Des complications pourraient survenir par le biais de l'albédo de la planète (le pourcentage de lumière réfléchie par la surface) qui variera probablement durant tout le processus, changeant ainsi la température de surface, et par la même, la quantité d'azote produite dans l'atmosphère. Néanmoins, ce type de modèle semble décrire la physique des échanges gazeux hémisphérique sur Pluton.

 

Enfin, les «pointes» de la courbe de lumière P131.1 révèlent une activité dynamique dans l'atmosphère de Pluton. Les pointes sont causés par de petites variations de température et de densité provocant des fluctuations atmosphériques, entretenus soit par des vents forts entre l'hémisphère éclairé et sombre de la planète, ou par un phénomène de convection près de la surface de Pluton.

 

Développement lié à la présence de méthane dans la composition atmosphérique :

 

http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/revelations-sur-la-basse-atmosphere-de-pluton_18491/

 

Depuis une vingtaine d’années, on savait que la température moyenne de l’atmosphère de Pluton était plus élevée que celle du sol. Mais on ne pouvait l’expliquer, et c’est maintenant chose faite.

 

La planète naine Pluton est entourée d’une atmosphère très ténue, environ 100.000 fois moins dense que celle de la Terre. Depuis les années 1980, l’avènement des très grands télescopes et l’augmentation de la sensibilité des instruments ont permis de la caractériser par occultation stellaire et de déterminer qu’elle était composéees sentiellement d’azote, pour une température de ses couches supérieures d’environ 100 kelvins (K).

 

Cette température posait cependant problème, car elle apparaissait plus élevée de 50 K que celle du sol, sans que l’on puisse en expliquer la raison. Et cela d’autant que les observations n’avaient pas permis d’en sonder les couches profondes, laissant envisager la présence d’une troposphère plus froide de plusieurs dizaines de kilomètres d’épaisseur. En 1992, de nouvelles données spectrométriques dans l'infrarouge avaient permis d’établir la présence de méthane gazeux, mais sans pouvoir en déterminer la proportion.

 

L’énigme dura jusqu’en août 2008, lorsqu’une équipe d’astronomes franco-britannique conduite par le planétologue Emmanuel Lellouch, de l’Observatoire de Paris-Meudon, a obtenu des spectres extrêmement précis du méthane atmosphérique de Pluton au moyen de l’instrument Crires (CRyogenic high-resolution InfraRed Echelle Spectrograph) monté au foyer de l’unité UT1, le télescope Antu de 8,20 mètres du VLT.

 

Pluton a-t-elle une banquise de méthane gelé ?

 

Ce spectre résout une vingtainede raies caractéristiques du méthane, permettant d’en évaluer très précisément l’abondance et la température moyenne. Celle-ci est d’environ 90 K, ce qui confirme une température atmosphérique plus chaude qu’en surface, pour une pression au sol comprise entre 6 et 24 micro-bars (0,6 à 2,4 pascals). L’abondance moyenne du méthane par rapport à l’azote est de 0,5%.

 

Contrairement à la Terre, il apparaît donc que l’atmosphère de Pluton ne comporte qu’une troposphère très réduite et une très forte inversion thermique. Celle-ci est facilement expliquée par la présence du méthane, qui absorbe le rayonnement solaire à la façon de l’ozone atmosphérique terrestre, mais dans l’infrarouge et non dans l’UV, le réémettant sous forme de chaleur. Cela suffit à réchauffer l’atmosphère de plusieurs dizaines de degrés en quelques kilomètres.

 

Une autre énigme subsiste cependant. La présence de méthane et d’azote atmosphérique implique leur existence en surface sous forme solide. Mais si cette explication convient pour l’azote, elle ne suffit pas pour le méthane, beaucoup moins volatil, et une abondance relative de 0,5 % implique l’existence d’un autre processus d’enrichissement. Les astronomes postulent actuellement l’existence de lacs de méthane gelé à l’état pur, ou d’une mince pellicule de méthane qui recouvrirait l’ensemble ou la majeure partie de la planète naine. Des hypothèses qui devraient se voir confirmées ou non lors du suivi année après année de l’atmosphère, et plus encore lors du survol de Pluton par la sonde New Horizons en 2015.

 

Résumé et traduit du lien suivant :

 

http://www.nasa.gov/mission_pages/hubble/science/pluto-20100204.html

 

(Année 2010) La NASA a publié aujourd'hui l'ensemble le plus détaillé des images prises de la lointaine planète naine Pluton. Les images prises par Hubble Space Telescope de la NASA montrent un monde tacheté sombre et glacial, avec un mélange de couleurs de sa surface qui subit des changements saisonniers en luminosité. Pluton est devenu beaucoup plus rouge, tandis que son hémisphère nord illuminé s'éclaircit. Ces changements sont probablement provoqués par les glaces se sublimant au pôle ensoleillé puis regelant sur l'autre qui est dans l’obscurité. Ce changement radical de couleur a apparemment eu lieu sur une période de deux ans, de 2000 à 2002.

 

Les images de Hubble resteront les meilleures de Pluton jusqu'à ce que la sonde New Horizons soit à six mois de son survol de Pluton. Les images de Hubble se révèlent précieuses pour définir longtemps à l’avance l'hémisphère le plus intéressant lors du flyby de juillet 2015.

 

Hubble résout au mieux les détails de surface de quelques centaines de miles. Ce niveau de résolution est bien trop grossier pour comprendre la géologie de cet astre. Mais en termes de couleur et de luminosité, Hubble révèle un monde complexe et panaché de terrain blanc, orange foncé et noir charbon. La couleur dominante est censée être le résultat du rayonnement ultraviolet solaire qui briserait les cristaux de méthane à la surface de Pluton, laissant un résidu riche en matière carbonée foncée et rouge.

 

Lorsque les images de Hubble prises en 1994 ont été comparées à une nouvelle série d'images prises en 2002 et 2003, les astronomes ont vu la preuve que la région du pôle Nord est devenue plus lumineuse, tandis que l'hémisphère sud devenait plus sombre. Ces changements suggèrent des processus très complexes qui affectent la surface visible, et ces nouvelles données seront utilisées pour la programmation des recherches futures.

 

Ces images permettent aux astronomes planétaires de mieux interpréter plus de trois décennies d'observations de Pluton avec d’autres télescopes, explique le chercheur principal Marc Buie du Southwest Research Institute à Boulder, dans le Colorado : "Les observations de Hubble sont la clé pour relier ensemble les contraintes diverses sur Pluton, en fournissant un contexte basé sur les conditions météorologiques et les changements saisonniers. Cela nous ouvre aussi de nouvelles perspectives.

 

Les images de Hubble nous ont prouvé que Pluton n'est pas simplement une boule de glace et de roche, mais un monde dynamique qui subit des changements dramatiques dans son atmosphère. Ceux-ci sont entraînés par les variations saisonnières qui sont autant produites par l'orbite elliptique de 248 ans de la planète que par son inclinaison axiale de 122°, contrairement à la Terre où seule l'inclinaison conduit à produire le cycle des saisons. Sur Pluton, les saisons sont très asymétriques en raison de son orbite elliptique. La transition printemps/été se fait très rapidement dans l'hémisphère nord parce que Pluton se déplace plus vite le long de son orbite quand il est plus proche du Soleil.

 

Les observations au sol, prises en 1988 et 2002, montrent que la masse de l'atmosphère a doublé pendant cette période. Cela peut être dû au réchauffement et à la sublimation de la glace d'azote. Les nouvelles images de Hubble 2002-2003 donnent aux astronomes des indices essentiels sur la façon dont les saisons se déroulent et de l’impact que cela a sur son atmosphère.

 

Les images prises par l'Advanced Camera for Surveys, sont précieuses pour planifier les détails du survol en 2015 de New Horizons. La sonde passera si rapidement près de son objectif qu'un seul hémisphère sera photographié en détail à la résolution la plus élevée possible. Particulièrement sensible dans les images de Hubble, une tache lumineuse a été signalé comme étant exceptionnellement riche en glace de monoxyde de carbone. Ce serait une cible de choix pour New Horizon. "Tout le monde est intrigué par cette zone», explique Buie. New Horizons pourrait obtenir un excellent coup d'œil à la frontière entre cette tâche lumineuse et une région voisine couverte de matériau noir.

 

"Les images de Hubble permettront également à l’équipe de N.H. de mieux calculer le temps d'exposition de chaque image, ce qui est important pour prendre des photos les plus détaillées possibles», explique Buie. Des modèles précis de la surface de Pluton sont essentiels pour éviter que les photos soient sous-exposées, ou au contraire surexposées.

 

Les images de Pluton par Hubble ont quelques pixels de large. Mais grâce à une technique appelée tramage multiple, des images légèrement décalées peuvent être combinés grâce au traitement d'images par ordinateur pour synthétiser une vue à plus haute résolution de ce qui pourrait être vu sur une exposition unique. "Cela a pris quatre ans avec 20 ordinateurs fonctionnant en continu et simultanément pour accomplir cela», dit Buie, qui a développé des algorithmes spéciaux pour affiner les données de Hubble.

 

Buie prévoit d'utiliser la nouvelle caméra à grand champ de Hubble afin de faire d'autres observations de Pluton avant l'arrivée de NH.

 

 

Passons maintenant aux articles d’Emily Lakdawalla.

 

Les saisons de Pluton et la situation au moment du passage de NH :

 

http://www.planetary.org/blogs/emily-lakdawalla/2013/05021212-plutos-seasons-new-horizons.html

 

Nous sommes à environ un an et demi du début de la mission scientifique New Horizons. Les scientifiques se préparent à la rencontre en développant des modèles qui font des prédictions pour envisager ce que New Horizons pourrait voir. Une fois qu’ils auront les données du programme New Horizons en main, les scientifiques seront en mesure de les utiliser pour comprendre quels modèles sont les bons. Du moins, c'est la façon dont nous espérons que cela fonctionnera tout en sachant que le monde réel est toujours différent de nos simulations.

 

Un exemple d'étude récente est l’établissement de prédictions par Leslie Young, récemment publié dans Astrophysical Journal Letters: "Les saisons de Pluton: nouvelles prédictions pour New Horizons." Il y a une version antérieure du document posté sur arXiv. Dans un sens, ce travail est assez similaire à l'article de Edwin Kite sur ce qui arrive à l'eau sur Mars au cours des cycles climatiques. Pour Pluton, la question est: qu'est-ce qui se passe pour l'azote au cours de son année? Quand et où cela dégel sur le terrain?

 

Pour établir le contexte: Pluton, comme la Terre et Titan, possède une atmosphère riche en azote. Sur Pluton, naturellement, c'est une atmosphère très mince, sa pression est mesurée en micro-bars.

 

La pression atmosphérique de la Terre est, bien sûr, d’un bar. Sur Titan elle est de 1,6 bar. L’atmosphère martienne est cent fois plus ténue que celle de la Terre, à moins de 10 millibars. L’atmosphère de Pluton est encore une centaine de fois plus ténue, à moins de 100 micro-bars. Cela est vraiment très peu, mais c'est beaucoup plus élevé que les exosphères presque vides de Mercure et de la Lune.

 

Pluton a assez d’atmosphère pour que ce monde ait des vents, des conditions météorologiques et des nuages, tout comme Vénus, laTerre, Mars et Titan (Attention de ne pas sur-interpréter cette affirmation. Tous ces phénomènes, s’ils peuvent exister sur Pluton, seraient à l’échelle relative de sa densité atmosphérique).

 

L'azote dans l'atmosphère de Pluton est en équilibre avec le givre ou la glace d'azote sur le sol. D'une manière générale, lorsque Pluton se réchauffe, la glace se sublime en gaz, et la pression atmosphérique augmente. Quand Pluton se refroidit, vous obtenez à partir du gaz, de la glace, et donc une pression atmosphérique basse. Les changements saisonniers fondent la glace du pôle d'été, pour les déposer au pôle d'hiver par transite atmosphérique, sous forme gazeuse.

 

Les saisons de Pluton sont beaucoup plus extrêmes que celles de tous les autres mondes venteux que j'ai mentionné. Avec une excentricité de 0,24, il s'aventure presque deux fois plus près du Soleil au périhélie qu’il ne l’est à son aphélie. Son axe de rotation est fortement incliné, à 122 degrés sur son plan orbital, ce qui lui donne comme Uranus des saisons extrêmes. (Selon ce document, les cycles de Milankovitch-comme des variations de l'inclinaison axiale de Pluton sont modestes par rapport à ceux de Mars avec une gamme d'inclinaisons allant de 102 à 126 degrés). Les saisons de Pluton sont alignées sur son orbite de telle manière que la plus récente équinoxe pour Pluton était en 1989, à peu près au même moment la planète-naine atteignait son périhélie. La géométrie de son orbite implique que les deux hémisphères reçoivent des quantités similaires en énergie solaire au cours de l'année, mais le début de l'été dans l'hémisphère nord est beaucoup plus court que le début de l'été dans l'hémisphère sud. Une autre bizarrerie induite par cette géométrie est que, lorsque vous cumulez sur l'ensemble de l'année, un endroit donné près du pôle reçoit plus de lumière que n'importe quel endroit sur l'équateur.

 

Donc, Leslie a mis en place un modèle informatique qui tend à reproduire le cycle de l'azote sur plusieurs années plutoniennes. Son modèle était assez simple, elle regarda à quelles latitudes il y avait du givre d'azote sur la surface, définit une gamme de conditions initiales (propriétés physiques) comme l'albédo, l'inertie thermique (à quelle rapidité la surface se réchauffe ou se refroidit) et la quantité totale d'azote disponible. Après avoir lancé le modèle assez longtemps, il a produit le même cycle d'une année sur l'autre. Puis elle a comparé les prédictions du modèle avec les nouvelles données d'observation que nous avons sur la densité de l'atmosphère de Pluton à différents moments de l'année, obtenues par occultations stellaires.

 

Les observations sont en fait un peu vagues. Ce qu'elles nous disent sur la densité de l'atmosphère dépend du choix de modèle atmosphérique. Il n'était donc pas possible d'identifier les bons paramètres pour son modèle basé sur les observations. Au lieu de cela, elle a utilisé ces observations comme un filtre pour écarter les pistes de modèle qui ne pouvaient pas correspondre à l’interprétation des observations. Cela laisse encore une bonne dizaine de modèle qui pourrait être compatible avec les observations.

 

Leslie affirme que son choix de modèle fonctionne et détermine deux grands types de climat pour Pluton. Pour le modèle fonctionnant dans lequel il y avait plus d'azote disponible avec une inertie thermique élevée, la calotte polaire nord ne disparaît jamais complètement, même au plus fort de l'été dans le Nord. C'est parce que la fin de l'été nordique a lieu lorsque Pluton s'éloigne rapidement du Soleil et devient de plus en plus froid. Dans le même temps, la calotte polaire sud se développe pendant l'hiver sud et au printemps, mais elle disparaît à nouveau pendant l'été austral, quand la distance de Pluton au Soleil est la plus courte.

 

Leslie a examiné un autre type de modèle avec moins d'azote disponible et une inertie thermique plus faible. Son modèle montre la migration de la glace du nord vers le sud. La calotte polaire sud disparaît pendant l'été austral, et la calotte polaire nord disparaît pendant l'hiver boréal. Avec suffisamment d'azote, pendant la moitié de l'année, il y a deux calottes polaires. Dans le cas pour lequel il y a moins d’azote cependant, Pluton passe le plus clair de son temps avec deux calottes à l'un ou l'autre des pôles.

 

Qu'est-ce que cela signifie pour New Horizons? L'équinoxe et le passage de Pluton à son périhélie se sont produits déjà depuis une vingtaine d'années. Cela signifie que Pluton s’éloigne du Soleil (refroidissement) en même temps que son pôle nord est davantage illuminé par le soleil (le givre d'azote doit être sublimé en gaz). La combinaison entre un ensoleillement polaire augmenté et le refroidissement global planétaire est que la glace d’azote doit être en mouvement d’un pôle à l’autre. La manière dont il se déplace dépend essentiellement de la densité atmosphérique.

 

Dans le cas où il y a une inertie thermique plus élevée, dit Leslie, il y aura des pressions relativement élevées de surface (plus de 10 micro-bars) et calotte polaire sud disparaîtra totalement ou pas. L'azote se sublimant au pôle sud devrait se condenser sur le bord de la calotte polaire nord en passant par les régions équatoriales. "Le résultat est peut-être assez semblable à ce qu’a vu Voyager sur Triton, montrant une vieille calotte avec un anneau de nouvelle glace."

 

Dans le modèle avec moins d’azote, il peut n’y avoir aucune calotte polaire nord juste et seulement une au pôle sud. En fait,d ans ce scénario, à peu près tout l’azote de l'atmosphère aurait déjà été condensé dans une calotte polaire au pôle sud lorsque New Horizons arriverait.

 

Toutes ces options restent possibles et New Horizons devrait nous montrer laquelle est la bonne.

 

Peut-être est-il même possible que l’azote soit sous forme liquide lors de la fonte saisonnière de sa glace ? Croyez-le ou non, cela avait été effectivement proposé auparavant. Je vais poursuivre ce post avec un compte-rendu que j'avais déposé (Emily Lakdawalla) lors d'une réunion scientifique New Horizons, il y a environ deux ans. Es-ce que New Horizons pourrait observer des vallées fluviales sur Pluton? Ne serait-ce pas la chose la plus cool jamais imaginée ?

 

Du liquide à la surface de Pluton ?!?!!!

 

Je suis en train de revenir à mes notes du jour 2 de la réunion de New Horizons. La présentation de Jeff Moore était cool et a entrainé une discussion stimulante. Il a considéré les processus exogènes pouvant être présent à la surface de Pluton. Qu'est-ce qu'un processus exogène? C'est quelque chose qui modifie la surface, de l'extérieur, sans nécessité d’influence en provenance d’un intérieur géologiquement actif. Titan et la Terre sont deux exemples d'endroits où les processus exogènes, y compris l'érosion hydrique, la sédimentation, le vent sont principalement responsables de ce que nous voyons à leurs surfaces. Moore a bien fait rire l'auditoire quand il a présenté un tableau des canaux fluviaux de Titan comme pouvant exister sur Pluton. Son point de vue était que tant que nous n’y sommes pas, nous ne savons pas exactement à quoi nous attendre.

 

Après le discours de Jeff Moore, Jeff Kargel a suggéré que l'azote liquide ou le néon pourraient circuler à la surface de Pluton, du moins en certaines saisons. Puis Will Grundy a souligné que la glace d'azote est "un isolant fantastique", même si l'azote liquide ne coule pas à sa surface, il serait tout à fait concevable qu'il puisse couler pas très loin, en dessous de la surface. Si ce n'est pas très loin en profondeur, il n’en faudrait pas beaucoup pour qu’un autre processus exhume les dépôts et les rendent visibles depuis l'espace. Alan Stern a souligné que les impacts sur Pluton se passerait à 1-2 kilomètres par seconde et que l’on pourrait s'attendre à ce que cela puisse fluidifier localement la glace d'azote. Puis Bill Mc Kinnon a déclaré que si l'impact est assez grand, il pourrait rapidement accroître la pression atmosphérique de Pluton et que cela pourrait produire un épisode de pluie mondiale d’azote. (!) Leslie Young a dit que de 50 à 60 Kelvin, la glace de méthane fondrait localement.

 

Murthy Gudiapati a voulu tempérer cet enthousiasme, en disant que si vous n'avez pas assez de pression atmosphérique, l'azote ne sera jamais dans une phase liquide.

 

Alan Stern conclut en disant qu’il ne s’agissait ici que d’hypothèses assez spéculatives…

 

La discussion s'est poursuivie. Jeff Kargel voulait revenir à sa suggestion de néon liquide. Alan a rappelé qu'il y avait un papier dans Icare dans les années 1970 qui avait examiné la perte de néon, d’oxygène moléculaire, et d'autres volatils exotiques dans une atmosphère putative de Pluton. Mais, a-t-il poursuivi, à l'époque où le papier avait été écrit, on ne connaissait pas la masse de Pluton, de sorte que le travail est «probablement entièrement à refaire." Quelqu'un d'autre, qui avait été occupé par une recherche abstraite, a retrouvé le papier, écrit par Michael Hart en 1974. Kargel a ensuite demandé si quelqu'un se rappelait d’un article sur les flaques de néon sur Eris …

 

Toute exploration a ses récompenses et ses risques …

 

En 2005 et 2006, après que les deuxième et troisième lunes de Pluton (Nix et Hydra) aient été découvertes, les recherches n’en n'ont révélé aucune supplémentaire. Ainsi, la découverte accidentelle de la quatrième lune de Pluton par le télescope spatial Hubble à la mi-2011 (au cours d'une recherche d'anneaux Plutonien) a suggéré la possibilité que les risques de collision dans le système de Pluton pourraient être plus grands que prévu. Ces inquiétudes ont été amplifiées lorsque Hubble a découvert une cinquième lune en 2012. A la suite de ces découvertes, les équipes scientifiques de New Horizons ont commencé à examiner plus attentivement le niveau réel des risques pour le vaisseau spatial au plus proche de son passage près de Pluton pour élaborer des stratégies tendant à les diminuer.

 

Nous avons maintenant terminé ce travail et pouvons le présenter à une équipe indépendante d’examen technique de la NASA dirigé Keyur Patel du Jet Propulsion Laboratory, puis aux cadres supérieurs du siège de la NASA. Les deux groupes ont conclu à partir de nos constatations, ce qu’on peut résumer comme suit:

 

• Comme la trajectoire d'approche de New Horizons est fortement inclinée sur le plan orbital de Pluton, les risques associés aux débris que les modèles signalent, devraient se situer près des plans orbitaux des satellites. En conséquence, la plupart des risques auxquels New Horizons est confronté ne se produisent qu'à l'approche minimum, lorsque le vaisseau spatial est très près de ces plans orbitaux.

 

• Le système de Pluton semble être beaucoup plus sûr que les craintes et les premiers calculs, découlant de la découverte des nouvelles lunes, ne le laissait prévoir. En fait, les meilleurs modèles actuels prédisentà 0,3% la possibilité d'un choc fatal près de l’approche au plus près de Pluton sur sa trajectoire nominale. La principale raison de cette évaluation de risque diminué, c'est que les modèles de poussière d'impact plus sophistiqués ont révélé une baisse (d'un facteur 100) la probabilité d'impact létal pour les trajectoires qui passent dans la région que New Horizons vise maintenant - une région que les effets gravitationnels de Charon doivent déblayés. Un autre facteur important est que, lorsque nous avons testé des composants d'engins spatiaux contre les impacts à haute vitesse, nous avons trouvé que le vaisseau spatial était beaucoup plus résistant aux impacts que les estimations initiales ne le laissaient prévoir.

 

• La trajectoire choisit pour New Horizons serait la plus sûre possible dans le système de Pluton. C'est parce que nous nous dirigeons vers une approche près de la lune Charon qui nettoie efficacement les débris autour de Pluton. En fait, le déblayage gravitationnel qu’offre Charon est si efficace que, même si un impact récent sur une petite lune avait créé des débris près de l'orbite de Charon, quelques mois seulement de la rencontre, la quasi-totalité de ceux-ci disparaitraient avant que le vaisseau arrive.

 

Découlant de ces constats, nous sommes beaucoup plus confiants si quelque chose de nouveau et d'inattendu devait arriver entre aujourd'hui la rencontre. Notre plan actuel a été optimisé pour maximiser le rendement en sciences tout en garantissant une sécurité maximum de la sonde en fonction des connaissances que nous possédons actuellement.

 

Mais pour être encore plus prudent, nous avons également mis en œuvre des plans de rechange pouvant intervenir au cours des dernières semaines de l'approche en été 2015. Quand il ne sera plus trop éloigné de Pluton, New horizons lui-même sera capable de rechercher des risques que nous ne pouvons pas voir avec Hubble ou avec les plus grands télescopes terrestres. Nous avons également programmé la réception de données à seulement à -2 et -1 jour avant la rencontre pour réceptionner les meilleures images et les spectres enregistrés par l'engin spatial, juste au cas où nos estimations de risques actuelles seraient mauvaises. Il est toujours préférable de planifier de cette manière, tout comme les astronautes d'Apollo avaient recueilli des échantillons d'urgence juste après avoir marché sur la lune au cas où ils auraient dû redécoller précipitamment.

 

Nous prévoyons aussi deux séquences de rencontres alternatives que nous pourrions télécharger sur New Horizons, au plus tard 10 jours avant la rencontre, dans le cas peu probable où nos observations de danger en approche finale soulèveraient des nouvelles inquiétudes.

 

Solutions de secours :

 

Ces plans de la séquence de rencontre de sauvegarde sont appelés SHBOTs, acronyme de Safe Haven By Other Trajectory.

 

Notre premier SHBOT est lui-même nommé SIG, pour SHBOT Inner Générique. Il poursuit sur la trajectoire nominale, mais à trois heures de l’approche au plus près, nous faisons pivoter le vaisseau de sorte que son antenne parabolique puisse le protéger contre des impacts de particules. Cette attitude de pointage, appelé antenne Ram (ou ATR), nous coûterait un peu de science parce que nous ne serions pas aussi libre de pointer les instruments vers les objectifs pendant ces trois heures d’observations. Mais les tests et la modélisation montrent que cela améliore d'un facteur de trois à quatre la probabilité de réussite de la mission et réduit le risque de destruction de la sonde à environ 1 sur 1000.

 

Notre deuxième SHBOT est appelé DIS, pour Deep Intérior SHBOT. DIS utilise également l'attitude d'ATR. Il dirige également le vaisseau spatial vers une rencontre beaucoup plus étroite avec Pluton - à 3000 km de la surface de Pluton, par rapport à l'approche de rencontre nominale qui serait d'environ 12.500 km. Pourquoi aller plus près et pas plus loin, pour éviter les dangers ? Parce que si nous allons assez près, nous pourrions bénéficier de la "compensation de traînée" de particules de débris de la haute atmosphère de Pluton! DIS a des impacts scientifiques encore plus importants que SIG, mais il y a un fort consensus parmi l'équipe que ce serait, à la fois, le meilleur choix si, les nouvelles de dernières minutes nous indiquaient que la DIS est bien mieux que de perdre totalement la mission.

 

Ce que j'ai brièvement résumé ici résulte de milliers d'heures de travail par de nombreuses personnes sur le programme New Horizons dans la communauté scientifique. Tout cela été soigneusement examinées par le comité technique indépendant que la NASA a mis en place, à notre demande depuis la fin de 2011, et approuvé par le siège de la NASA.

 

Nous sommes ravis d'avoir ces plans de secours et de commencer à tester ces deux SHBOTs avant la rencontre, de sorte qu'ils soient prêts à être utiliser, si nécessaire. Lorsque nous avons lancé NH, nous n'avions jamais imaginé que nous pourrions planifier trois rencontres différentes possibles avec Pluton, mais c'est ce que nous avons fait!

 

Waking Up New Horizons pour l'été 2013!

 

Avant de terminer cette chronique, je tiens également à mettre à jour le statut de la mission et d'autres nouvelles du projet.

 

Actuellement, New Horizons est à environ 2,6 milliards de miles du Soleil, et seulement environ 600 millions de miles de Pluton. La rencontre avec Pluton est dans un peu moins de 700 jours, encore dans longtemps, mais beaucoup moins que les près de 2700 jours que nous avons déjà passé à voyager depuis son lancement!

 

New Horizons est en parfaite santé, avec tous les systèmes et capteurs scientifiques qui fonctionnent. Le 21 mai, nous réveillerons le vaisseau spatial de sa dernière période d'hibernation ayant durée plus de 100 jours, pour réaliser le check up annuel qui comprendra, une vérification approfondie de tous les systèmes de sauvegarde, des étalonnages de la charge utile, et une mise à jour de notre logiciel de protection contre les défauts de l'avant-dernière série d'améliorations prévue avant le commencement de la mission scientifique, en Janvier 2015, dans un peu plus de 17 mois maintenant.

 

Le réveil de cet été comprendra également notre plus complète répétition sur le vaisseau spatial de la rencontre. Pendant neuf jours, à compter du 5 Juillet, New Horizons exécutera toutes les activités de sa dernière semaine à l'approche de Pluton, puis une partie de la chronologie post-rencontre. Cette répétition fait suite à notre succès pratique d’essai de rencontre de l'été dernier.

 

Après la répétition de neuf jours, nous établirons une liaison pour recevoir d'une grande quantité de données avec le Deep SpaceNetwork de façon à évaluer la façon dont la répétition s’est passée, et aussi recueillir davantage de données scientifiques de croisière, puis nous remettrons New Horizons en hibernation le 21 Août pendant 4 mois et demi, alors que l'équipe travaillera sur le séquençage de rencontre SHBOT.

 

Cet été, aussi, nous serons assez près de pouvoir résoudre Pluton de sa grande lune Charon en utilisant l’imageur télescopique de longue focale de NH, appelé LORRI. La première semaine de Juillet est également le 35e anniversaire de la découvertede Charon et - tout à fait par hasard - nous allons prendre nos premières images de Charon à la même période de l'année où la lune a été découvert, en1978!

 

Une chose que nous ne ferons pas cet été est une correction de trajectoire. Comme en 2011 et 2012, notre équipe de navigation a déterminé à partir de données de suivi que nous sommes sur la bonne voie et qu'il n'est pas nécessaire de dépenser du carburant pour cela, c’est une bonne chose!

 

Notre équipe de mission peut ressentir l'accélération du rythme de l'activité à l’approche de 2015, et nous sommes nombreux à travailler de longues heures sur ce projet, plus encore que nous l’ayons fait au début et à la mi-croisière. Pour se préparer à des opérations de rencontre de Janvier 2015, nous allons ajouter de nouveaux employés à notre équipe scientifique et aux équipes opérationnelles. En fait, nous avons déjà fait un recrutement très important en faisant appel à un gestionnaire de projet adjoint, Peter Bedini, de la Hopkins Applied Physics Laboratory Johns. Peter était, jusqu'à tout récemment, chef de projet pour Messenger. New Horizons a le privilège d'avoir quelqu'un d'aussi talentueux et expérimentés que Peter dans son équipe. Alors, bienvenue Peter dans le projet d’ un engin spatial et de sa cible qui est beaucoup plus fraîche que Mercure - en fait, d’environ 600 degrés Celsius plus froide.

 

Comme je termine cette mise à jour, je veux juste dire merci à vous tous pour la suite de notre voyage à travers l'océan profond de l'espace, vers une nouvelle planète (Alan ! naine la planète ! :mad:) , et une véritable nouvelle frontière. Je prévois plus tard, lorsque nous aurons terminé les opérations de la mission intensive de cet été, de vous rendre compte à nouveau. Dans le même temps, soyez à l'affût pour un communiqué sur notre site lié aux activités de cet été.

 

Jusqu'à ce que je vous écrive à nouveau, j'espère que vous suivrez l’exploration comme nous le faisons!

 

-Alan Stern

 

http://www.planetary.org/blogs/guest-blogs/2013/20130520-new-horizons-encounter-planning-accelerates.html

Modifié par quetzalcoatl
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Coucou !

 

Fantastique compilation que tu nous offres là, Quetzy ! Merci beaucoup, c'est réellement passionnant. On attend avec impatience la suite, maintenant.

 

Des informations sur le réveil du 21 mai ?

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Merci, Ô grand Serpent à Plumes ! voilà de la lecture intéressante pour les longues soirées pluvieuses :(

 

Pas taper :be:

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Mais de rien les gars ! :)

Et attendez ! Ce n'est là que l'introduction...

 

 

Nan, j'déconne. :p

 

 

 

Salut,

En effet, j'avais lu l'article en anglais, mais pour tous ceux qui ne maitrisent pas la langue de Shakespeare, c'est un super boulot ! Bravo !

 

Quelques précisions sur le survol, selon le plan actuel. En principe, début mai 2015, Pluton sera mieux résolu par New Horizons que le HST.

Les opérations de survol débutent véritablement en avril 2015. A ce moment là, Pluton et Charon seront résolus et Nix et Hydra bien visibles par la caméra Lorri (Long Range Reconnaissance Imager) (télescope de 20.8 cm)

A l'approche maximale -14 jours, Pluton mesure 28 pixels

A l'approche maximale - 7 jours, Pluton mesure 57 pixels

A l'approche maximale - 3 jours, Pluton mesure 123 pixels et imagerie du côté sombre de la planète......naine....ouf !!!:p

A l'approche maximale - 10h, résolution des images : 2.5 km/pixel. Dernière image globale de Pluton.

Au fur et à mesure de l'approche de Pluton, la résolution s'améliore et on attend des images de 110 m/ par pixel avec 50m/pixel au terminateur de Pluton ; Pour charon....(d'ailleurs quelqu'un peut me dire si on prononce Charon ou Caron...merci d'avance ;)) résolution globale 500m/pixel et 130m/pixel au terminateur.

Pour Nix et Hydra, l'objectif est d'avoir des images mieux que 200 m de résolution par pixel.

 

Afin de diminuer les risques du survol, deux nouvelles mosaïques de Pluton ont été ajoutées à l'ordinateur de bord. Elles seront prises le 14 juin 2015 et le 28 juin 2015 avant le survol au plus près. Le but est de rechercher de nouveaux satellites et d'éventuels débris

 

L'objectif de l'équipe de New Horizons est plus vaste (et ça me semble normal...) que les demandes de la Nasa :

- caractériser la morphologie globale de Pluton et Charon

- cartographier la composition de la surface de Pluton et Charon

- caractériser l'atmosphère de Pluton et le niveau d'échappement atmosphérique

- imager à haute résolution tous les satellites y compris en stéréo avec forme, température et composition de Nix et Hydra

...et bien d'autres objectifs !!

 

Le HST va observer de nouveau à la mi-juin 2013 Pluton pendant une quinzaine de jours avec la WF3 (34 orbites prévues pour ça)

Le Keck 2 va également être utilisé entre juin et juillet....en négociant avec les utilisateurs du télescope, et aussi entre le 9 et le 13 août (la Nasa finance).

Des propositions sont également faites pour utiliser les Gémini S et N et le VLT durant l'été.

 

Niman1992

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... Pour charon....(d'ailleurs quelqu'un peut me dire si on prononce Charon ou Caron...merci d'avance ;))

 

 

Bonjour,

 

Des informations très intéressantes, merci.

 

Pour Charon, il semble que, si l'on respecte l'origine du mot, on doive prononcer Caron, puisque le son ch n'existe par en Grec ancien.

 

Maintenant pour être honnête, j'avoue ne pas respecter cette règle. !orbite!

Posté

Coucou !

Bonjour,

 

Des informations très intéressantes, merci.

 

Pour Charon, il semble que, si l'on respecte l'origine du mot, on doive prononcer Caron, puisque le son ch n'existe par en Grec ancien.

 

Maintenant pour être honnête, j'avoue ne pas respecter cette règle. !orbite!

Par contre, il semblerait que l'auteur de la découverte pensait fortement à sa femme Sharon... Ce qui orienterait sur la thèse du "Ch" qui se prononce "che" et non pas "ke". Mais bon, mythe ou réalité ?

Posté
Coucou !

 

Par contre, il semblerait que l'auteur de la découverte pensait fortement à sa femme Sharon... Ce qui orienterait sur la thèse du "Ch" qui se prononce "che" et non pas "ke". Mais bon, mythe ou réalité ?

 

Salut 3B', ;)

 

Pour ma part, quand je prononce Charon, je pense pluto à elle ...

 

http://www.celeb-face.com/Celebrities/Sharon-Stone/sharon-stone-18018p.html

 

Mais ça l'a laisse de glace...

Il faut que j'en fasse mon deuil. :)

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Je me permet d'illustrer un peu ce post avec des vues d'artistes particulièrement belle et qui me font rêver.... J'espère qu'elles vous plairons aussi (en tout cas moi elles me font patienter.)

A+

 

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  • 3 semaines plus tard...
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Quelqu'un aurai des precision sur la mission les info sur le net sont assez contradictoir sil vous plais :/

Jai cru lire que la sonde ne se placerai pas en orbite autour de la planete naine mais ferai un bref survol? pourquoi ne pas arreté la sonde pour mieux étudié le systeme de pluton avec ces lune ?

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Y'a pas de contradictions dans les infos officielles en tous cas.

Oui, la sonde ne fait qu'un survol, elle va aller rendre visite à des objets de la ceinture de Kuiper ensuite.

Pour la placer en orbite, il aurait fallu rallonger le temps de parcours de beaucoup. Pas intéressant. Alors que visiter une douzaine d'objets, même de loin, c'est carrément mieux.

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Un survol comme l'as fait voyager avec jupiter et ces lune? je trouve domage que la sonde ne puisse imager la totalité des lune du petit systeme ainsi que de pouvoir étudié les inter actions entre les petits astres, leur topographie, l'étude de la fine admosphere de pluton :/. Cela nous permetre de decouvrir d'autre objet tres intérressant de la ceinture de kuiper comme tu le dit econseil qui c'est ce que la sonde trouvera :D Viement 2015 avec le sulvol de pluton, l'arrivais de la sonde Dawn ect ect :D

Quelqu'un connais la duré de vie de la sonde sil vous plais apres le survol de pluton, pour imager sa distance parcouru en fin de vie.Il me semble quelle es plus rapide que les sonde voyagers :o

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Le problème avec la mise en orbite de New Horizons autour de Pluton, c'est aussi qu'on connaissait très mal les abords de Pluton quand la mission a été décidée. Et vu ce qu'on y a trouvé depuis (Nyx, Hydra, P4 et P5) et ce qu'on suspecte encore (une ceinture de débris), une mise en orbite aurait été particulièrement hasardeuse.

Or là, elle ne fait que passer, dans un secteur où selon les derniers modèles il n'y a pas de débris. Donc finalement c'est plus sûr.

 

New Horizons en a pour jusque 2025 environ. Elle sera alors autour de ~55 UA du Soleil.

 

D'ici là, elle croisera du monde. Pas forcément de près comme Pluton, mais on en a découvert quelques uns des transneptuniens dans les parages, visibles sur cette vidéo de simulation : http://vimeo.com/45883622#

Ayant participé à la découverte de 4 de ces objets, j'attend avec impatience les clichés. Je n'ai déjà plus d'ongles :be:

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Espérons que tout ce passe bien :) Je pense que lon peux s'attendre a de beau cliché tout de meme et des decouvertes étonnante.

55 UA ce n'est tout de meme pas rien, toujours aussi impatient pour chaque nouvelles rencontre :D

Ta petite video de similation est exélente je m'attendais a ce que la sonde rencontre 2 voir 3 objets mais en fin de compte elle va croisé la route d'une multitude d'objet.

Pourquoi c'est si long d'attendre :cry:

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Ta petite video de similation est exélente je m'attendais a ce que la sonde rencontre 2 voir 3 objets mais en fin de compte elle va croisé la route d'une multitude d'objet.

 

Les découvertes de ces objets sont récentes. Je l'explique ici : http://www.webastro.net/forum/showthread.php?t=92797

Il faut aussi regarder l'échelle ;)

En général, ces "rencontres" se feront à environ 1 unité astronomique. Certaines à 0.2 ou 0.3 UA, mais jamais de très près comme pour Pluton.

 

Ca commence dès le mois d'Août de cette année. New Horizons passera à 1.2 UA de 2011 HM 102, un troyen de Neptune qui se trouve être, à l'heure où j'écris ces lignes, l'objet connu le plus proche de la sonde.

Mais à 1.2 UA, il sera tout juste détectable. Et d'ailleurs l'équipe de New Horizons a choisi de ne pas essayer de lui tirer le portrait. La cible n°1 c'est Pluton. Le reste c'est du bonus et ce sera donc après.

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Malgres l'échelle la sonde passera au voisinage de beaucoup d'objet , meme si comme tu l'évoque la sonde passera a 1UA en moyenne des objets cela en fera peux etre un jour des cible potentielles pour des études plus aprofondi . Le parcour de cette sonde me semble bien partie pour nous amené a une bonne moissson de découverte :)

Concernant la découverte des lune de pluton par hubble comment ce fait til quelle ont était découverte seulement 15ans apres ca mise en orbite, l'évolution de l'imagerie peux etre ?

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Pourquoi une durée de vie si "courte" alors que Voyager émet encore?

 

C'est la mission principale qui s'arrête en 2025. On estime qu'à cette période la sonde sera sortie de la zone la plus dense de la ceinture de Kuiper. Par conséquent on aura plus grand chose à lui faire faire, si ce n'est ce que font les sondes Voyager aujourd'hui.

Elle peut donc continuer à vivre après.

Posté

Concernant la découverte des lune de pluton par hubble comment ce fait til quelle ont était découverte seulement 15ans apres ca mise en orbite, l'évolution de l'imagerie peux etre ?

 

La caméra qui a servi à la découverte de Nix et Hydra (Hubble’s Advanced Camera for Surveys, ou ACS) a été installée sur le télescope en Mars 2002.

Dès lors, pas possible de les voir avant. Hubble était "amélioré" à chaque visite d'une navette.

Ensuite il a fallu attendre que du temps d'observation soit réservé sur cet appareil par une équipe de scientifiques désirant observer Pluton. Les scientifiques suivent des programmes de recherche. Si pas de programme en cours sur Pluton, personne n'observe Pluton.

Posté
Pourquoi une durée de vie si "courte" alors que Voyager émet encore?

 

Salut Astro89,

Tu as posé une bonne question. En fait, les sondes Voyager disposent de 3 RTG contre un seul pour New Horizons(13.5 kg de Plutonium 238 contre moins de 11 kg pour New Horizons). Il s'agissait à l'époque de visiter Jupiter et Saturne pour Voyager-1 et Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune pour Voyager-2. Il fallait donc plus de puissance électrique.

Il est vrai qu'on devrait avoir des données scientifiques jusqu'à 2020 pour Voyager-1 et 2019 pour Voyager-2 (elle a un peu plus travaillé avec les survols d'Uranus et Neptune...:)), mais on devrait pouvoir entendre Voyager-1 jusqu'en 2025....c'est moche....car en 2027, c'est le 50ème anniversaire de leur lancement...;)

Pour New Horizons, on ne vise pas plus loin que la ceinture de Kuiper, ce qui est déjà pas mal....même si pour l'instant, le financement n'est pas assuré au delà de 2015.

Niman 1992

Posté

La page Wikipédia consacrée à la mission est pas mal :

http://fr.wikipedia.org/wiki/New_Horizons

 

Je relève que la puissance disponible est très faible, 200 watts au lancement, 190 pendant le survol de Pluton ; La transmission des données se fera sur plusieurs mois !!

 

Il faut espérer que la sonde ne puise pas trop dans ses réserves d’ergol pour corriger son approche, de façon à pouvoir par la suite se diriger vers un autre objet de la ceinture de Kuiper (qui n’a pas encore été désigné pour l’instant)

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