Ah !... si j'avais pu être là, à cet endroit, ce jour là...

pour éviter de faire courir un suspense insoutenable, je vais éclairer ta lanterne Roger!

ça va pouvoir te renseigner un peu

voici un lien que tu vas apprécier Roger!

Cette réponse fait partie de la culture "geek" des fanas d'ordinateur et de jeux vidéo!!!

et à vrai dire, le côté totalement idiot de ce livre, de la réponse et "de tout le reste" se rapproche un peu des Monthy Pythons!!

pour éviter de faire courir un suspense insoutenable, je vais éclairer ta lanterne Roger!

 

ça va pouvoir te renseigner un peu

voici un lien que tu vas apprécier Roger!

 

Cette réponse fait partie de la culture "geek" des fanas d'ordinateur et de jeux vidéo!!!

Merci Antoine le Rémois,

J'ai surtout, du précieux lien que tu m'as fourni, retenu que l'on ne sait pas et qu'on ne saura jamais quelle est la question dont la réponse est quarante-deux...

Il n'y a pas de doute, ils sont complètement fêlés les amateurs de « la culture "geek" des fanas d'ordinateur et de jeux vidéo!!! ».

En tout cas, merci pour m'avoir fait comprendre, mon cher Robton kob, qu'on ne saura jamais quelle est la question dont la réponse est quarante-deux... :(

Roger quinze (là, la réponse est simple : c'est le numéro du Cantal ).

on ne saura jamais quelle est la question dont la réponse est quarante-deux...

ça me rappelle un jeu qui s' appelait le Jéopardy !

Il fallait trouver la question qui avait amené la réponse " untelle " ou " X " !

Dans ce cas , la question est , j' imagine :

quel est le produit de l' opération 21 x 2 ?

Tout le reste , cher Roger , c' est de la littérature moderne ( à notre humble niveau , nous qui ne pratiquons point ce Geek , qui me paraît ( vu l' hermétisme affiché par ses adeptes )aussi abscons que certaines formes musicales actuelles ! )

Bonsoir à toutes et bonsoir à tous,

Voilà, je m'appelle Roger Christopher, et je suis allé rendre visite à mon vieil ami le docteur John Bevis à Londres hier.

En ce mardi 28 mai 1737 (calendrier grégorien, soit le 17 mai 1737 calendrier julien, en usage en Grande-Bretagne) il faisait plutôt frisquet sur Londres. Le repas chez lui fut délicieux. Entre la poire et le fromage, John Bevis me dit ;

- My dear Roger, cet après-midi, si le ciel est dégagé, je compte aller à l'Observatoire royal de Greenwich. Cela vous intéresserait-il de m'y accompagner ?

- Certes, mon cher docteur, ça m'intéresserait beaucoup. Y a t-il quelque chose de particulier à observer ?

- Oh non, juste un simple rapprochement entre Mercure et Vénus...

En fin d'après-midi il faisait beau sur Londres, donc nous allâmes à l'observatoire de Greenwich, où le docteur John Bevis avait ses entrées (par quelles circonstances ? Je l'ignore...).

Outre un puissant télescope de 24 pieds (30 * 24 = 720 centimètres) de distance focale et de trois pouces de diamètres (25,4 * 3 = 76,2 millimètres), John Bevis avait deux horloges à sa disposition : une horloge sidérale et une horloge solaire ("horologium", en latin) et a fréquemment comparé leur lecture. De temps à autre, il fit des pauses dans son observation des deux planètes Mercure et Vénus afin de faire un chronométrage ou ajuster les fils de son micromètre. Il me laissa alors regarder dans sa lunette les deux astres qui se rapprochèrent de plus en plus... L'excitation monta énormément lorsque l'horloge solaire indiqua 21h28 et John Bevis me déclara alors qu'il était certain que vénus allait effectivement occulter Mercure. Il écarta le micromètre afin de faire un chronométrage plus fidèle du contact de Mercure avec le limbe de Vénus. A 21h44, il nota dans son feuillet d'observation que « Mercure n'est pas plus distant qu'un dixième du diamètre de Vénus ». Il me permit d'observer un instant ce spectacle extraordinaire !...

Puis, hélas, à 21h45 des nuages cachèrent le phénomène !... :mad:

A 21h52m06s à l'horloge, Bevis nota que « Vénus brille une fois plus très intensément ; Mercure est en fait entièrement dissimulée derrière Vénus. Mais les nuages rattrapent Vénus à nouveau, évitant la contemplation ultérieure de ce rare spectacle. »

Immédiatement après, John Bevis fonça à la bibliothèque de l'Observatoire de Greenwich et s'enquit de savoir si un tel phénomène avait déjà été observé depuis le début des observations avec un instrument par Galilée en 1610 ? Une heure et demi après, le bibliothécaire lui rendit son verdict : « Mon cher docteur, vous venez d'observer à la lunette quelque chose qui n'a jamais été observé jusqu'ici : une planète passant exactement devant une autre au point de la cacher entièrement. »

Je quittais le docteur John Bevis en le remerciant de m'avoir fait partager cet extraordinaire événement, qui n'est pas près de se reproduire...

Signé : Roger Christopher.

PS : je remercie spécialement Gilbert Javaux d'avoir, à ma demande, il y a trois ans, fait des recherches pour retrouver deux numéros de "Sky and Telescope" traitant des occultations mutuelles des planètes :

* "Mutual Occultation of Planets" by Steven Albers - Sky and Telescope, March 1979, Vol 57 #3, p 220 ;

* "John Bevis and a Rare Occultation" by Roger Sinnott and Jean Meeus - Sky and Telescope, September 1986, Vol 72 #3 p 220.

De plus, il a bien voulu, sachant que j'étais très médiocre en anglais, traduire ces deux articles et en faire un condensé remarquable en français : "De rarissimes occultations", qu'il a inséré dans son site "PGJ - l'Astronomie, une Passion à Partager" (voir : http://pagesperso-orange.fr/pgj/occultations-mutuelles.htm).

Roger le Cantalien.

Superbe idée de sujet Roger Et parfaitement maîtrisé comme à ton habitude.

J'ai quelques idées pour ma part. Je compte l'écrire mais pas de suite, c'est pas suffisamment mûr.

J'aimerais être présent lorsque le premier homme, Tintin, posa le pied sur la lune .

Plus sérieusement (quoique...), voire le ciel de l'homme préhistorique, sans pollution lumineuse ou atmosphérique.

Un ciel normal, quoi!

Cyril.

Superbe idée de sujet Roger Et parfaitement maîtrisé une fois n'est pas coutume.

 

J'ai quelques idées pour ma part. Je compte l'écrire mais pas de suite, c'est pas suffisamment mûr.

sympa comme remarque!

il y avait un évènement, l'éclipse du 11 août 1999, mon père et moi en parlions souvent : je lui avait dit que j'imposerai un jour de congé à mon patron pour pouvoir la voir si il le fallait!

Le jour de l'éclipse, j'étais en congé , mais mon père n'était plus là, sauf dans mon coeur...

Eh bien moi, c'est l'inverse :

Ah !... si je pouvais être là, à cet endroit, ce jour là

J'aimerais vivre le jour, l'instant,... où des êtres venus "d'ailleurs" prendront réellement pied sur notre Terre, et d'une manière planétairement reconnue de tous,... un "débarquement officiel" en quelque sorte ! Leur engins, nombreux, parqués à quelques encâblures de notre planète, peut-visibles des astronomes amateurs... La mobilisation et la cohésion planétaires, générales, toute la planète en pleine effervescence... L'actions des médias, des gouvernements... Les réactions des peuples...

Mais, hélas, faute d'annonce ce soir aux infos, je ne pense pas que je puisse raisonnablement vivre ce moment d'exaltation dans un avenir proche.... Je rêve de voir cela ...avant de partir.

robton kob : désolé, j'ai mal utilisé cette expression on dirait. Je croyais que c'était positif

Bonjour à toutes et bonjour à tous,

Figurez-vous que j'ai rencontré cet après-midi un très sympathique Martien dont la soucoupe volante est tombée en panne de carburant juste chez moi. Il m'a demandé si j'avais de l'eau à lui donner pour pouvoir repartir, car sa soucoupe carbure uniquement à l'eau minérale...

Le plein de carburant refait : 1,5 litre d'eau minérale pour un plein de 3 500 années lumières !... Il m'a demandé si je voulais faire un tour dans sa soucoupe vers le présent, l'avenir ou le passé. Prudemment j'ai opté pour le passé...

- Bon, alors où allons-nous et à quelle date ? M'a-t-il demandé avec une certaine impatience !..

- Attendez un peu que je réfléchisse... Où et quand aller dans le passé ?...

- Puisque que vous-vous intéressez à l'astronomie, pourquoi ne pas aller assister à un événement remarquable qui se serait passé autrefois et qui ne peut plus se passer à votre époque ?...

- Tiens, ce que vous venez de me dire, m'a fait penser à quelque chose... Attendez que je consulte un des ouvrages de Jean Meeus, et mon logiciel astronomique "Guide 8"...

Cinq minutes plus tard, je lui dis triomphalement :

- Eh bien, en route pour le 30 septembre -116 (30 septembre 117 avant Jésus-Christ pour les historiens) à 11h 30 minutes (Temps Universel), par un lieu situé à 59° 19' de latitude Sud et 91° 52' de longitude Ouest.

- Ah bon ? Et qu'est-ce qu'il y aura de si spécial à voir ?

- Patience, mon cher ami Martien... Allons-y et vous verrez

Et grâce à ses instruments de vision très sophistiqués nous vîmes une occultation de l'étoile brillante (magnitude : + 1,2) "Pollux" (Bêta Geminorum) par la Lune de 11h 31m à 11h 45m (Temps Universel).

Mon ami martien haussa les épaules !... et il me dit assez mécontent :

- Quoi ?... C'est pour une simple occultation d'une étoile de première grandeur par la Lune que nous sommes venus ici... Mais savez-vous que c'est un phénomène très banal !...

- Erreur, mon cher ami Martien, vous venez d'assister à un événement qui ne se reproduira plus jamais !...

- Comment ça ?... Vous ne savez donc pas que les occultations d'étoiles par la Lune se reproduisent selon un cycle de 18,6 années ?

- Certes mon cher ami, mais "Pollux" est à une latitude écliptique limite pour être occultée par la Lune. D'ailleurs, les quinze dernières occultations de Pollux par la Lune se sont produites avec des intervalles très très irréguliers :

* 24 mars -599 (occultation suivante dans 93 ans) ;

* 16 mars -506 (occultation suivante dans 18 ans) ;

* 2 octobre -488 (occultation suivante dans 6 mois) ;

* 16 mars -487 (occultation suivante dans 18 ans) ;

* 26 mars -469 (occultation suivante dans 6 mois) ;

* 6 septembre -469 (occultation suivante dans 1 mois) ;

* 4 octobre -469 (occultation suivante dans 18 ans) ;

* 27 février -450 (occultation suivante dans 1 mois) ;

* 26 mars -450 (occultation suivante dans 18 ans) ;

* 16 septembre -432 (occultation suivante dans 112 ans) ;

* 28 mars -320 (occultation suivante dans 18 ans) ;

* 18 septembre -302 (occultation suivante dans 19 ans) ;

* 18 septembre - 283 (occultation suivante dans 19 ans) ;

* 11 mars -264 (occultation suivante dans 148 ans) ;

* 30 septembre -116 (plus jamais d'occultation de Pollux par la Lune....).

- Ah bon ? Fit mon ami Martien ? Plus aucun être humain ne reverra la Lune occulter Pollux ?

- Absolument !...

- Eh bien, je suis rudement content d'avoir eu le privilège de voir ce phénomène pour la dernière fois.

Il me ramena chez moi, et au temps présent. Nous nous dîmes au-revoir, il alluma les moteurs de sa soucoupe volante, mais il ouvrit brusquement la vitre droite de son cockpit et me posa une ultime question :

- Mais dites-moi, comment saviez-vous tous ces renseignements concernant les dernières occultations de Pollux par la Lune visible sur la planète Terre ?...

- Mais, c'est très simple, ami Martien, c'est dans le livre de Jean Meeus "Mathematical Astronomy Morsels", très précisément à la page 132. D'ailleurs, je vous offre cet ouvrage.

- Je vous en remercie infiniment, ami Terrien, je vais l'étudier à fond une fois revenu sur ma planète rouge.

Et, après m'avoir salué, il s'envola pour retourner vers sa planète rouge... :(

Roger le Cantalien.

Bonjour Roger ,

Je viens de lire ton histoire. Je l'ai trouvé bien sympathique ton Martien:confused: avec sa soucoupe volante qui marche à l'eau minérale . Tu ne précises pas si c'était un petit homme tout vert :D. Tu devrais écrire des romans de science-fiction :p.

L'envoyer dans le passé (avec toi sur un strapontin), le 30 septembre -116 :be: pour observer la dernière occultation de Pollux, il n'y avait que toi pour trouver ça :p:p. Je savais qu'il n'y avait qu'un seul livre où tu pouvais avoir trouvé ce renseignement, exact évidemment . J'ai vérifié . Les Mathematical Astronomy Morsels de Jean Meeus sont des livres extraordinaires, bourrés de renseignements, de tables et de graphiques qu'on ne trouve nulle part ailleurs. Tu aurais dû offrir la collection complète à ton Martien . Apparemment, il ignorait encore certains petits mystères de l'Univers . C'est de la bonne lecture pour le voyage retour. Tu ne précises pas la durée d'ailleurs . C'est performant un moteur à l'eau minérale ? :be:.

Continue à nous raconter de belles histoires !!

Bonjour Whiston,

Tu aurais dû offrir la collection complète à ton Martien .

C'est vrai que j'airai pu lui offrir la collection complète des quatre "Morsels" de Jean Meeus... A ce propos, sais-tu, toi qui le connais si bien, s'il envisage d'en publier encore de nouveaux, combien et pour quand ?...

Tu ne précises pas si c'était un petit homme tout vert :D.

Justement, avant de retourner sur Mars, il m'a laissé une photographie animée de lui :

Roger le Cantalien.

30 septembre -116 (plus jamais d'occultation de Pollux par la Lune....).

Tu t'en rappeles encore ??? Quel mémoire ce Roger!

Alors, c'était comment ?

Une photo, une photo, une photo...

Pour répondre à ta question, Roger, je te signale qu'il y aura un cinquième Mathematical Astronomy Morsels qui paraîtra en 2010. Jean Meeus travaille dessus cet été et le termine.

Mais ce sera le dernier. Jean m'a écrit récemment ceci :

" Ce sera mon dernier, car lorsqu'il paraîtra j'aurai 81 ans, ce qui n'est plus un âge pour écrire un nouveau livre ".

Surtout qu'un tel bouquin demande énormément de travail : calculs, dessins, texte approprié. Ce n'est pas un roman. Sa collection comprendra cinq volumes. Elle restera dans les bibliothèques comme une somme inégalée. Jean Meeus aura-t-il un successeur ? J'en doute.

A ce propos, sais-tu, toi qui le connais si bien, s'il envisage d'en publier encore de nouveaux, combien et pour quand ?...

Pour répondre à ta question, Roger, je te signale qu'il y aura un cinquième Mathematical Astronomy Morsels qui paraîtra en 2010. Jean Meeus travaille dessus cet été et le termine.

Mais ce sera le dernier. Jean m'a écrit récemment ceci :

" Ce sera mon dernier, car lorsqu'il paraîtra j'aurai 81 ans, ce qui n'est plus un âge pour écrire un nouveau livre ".

Surtout qu'un tel bouquin demande énormément de travail : calculs, dessins, texte approprié. Ce n'est pas un roman. Sa collection comprendra cinq volumes. Elle restera dans les bibliothèques comme une somme inégalée. Jean Meeus aura-t-il un successeur ? J'en doute.

Bonjour Whiston,

Merci pour cette information : Jean Meeus fera paraître en 2010 un cinquième et dernier "Morsels". Dès que tu sauras qu'il est paru, tu seras gentil de nous le faire savoir sur Webastro.

Jean Meeus aura-t-il un successeur, j'en doute également... :(

Par contre, Whiston, puis-je te demander si tu es au courant si Jean Meeus envisage de faire paraître une troisième édition de ses "Astronomical Tables of the Sun, Moon And Planets" ? Outre, ses quatre "Morsels" c'est un ouvrage que tout "Astram" digne de ce nom devrait avoir dans sa bibliothèque. Jean Meeus en avait fait paraître une première édition en 1983, puis une deuxième édition en 1995 (il y a déjà 14 ans...). Ce serait bien, qu'après son cinquième "Morsels", il s'attaque à la troisième édition de ses "Tables". Ne crois-tu pas, Whiston, que s'il s'arrêtait véritablement d'écrire pour des ouvrages ou des revues, ce serait la fin de ce qui le maintient en pleine forme malgré son âge ?... :(

Roger le Cantalien.

Bonjour Roger ,

Suite à ton message, j'ai demandé la réponse à Jean Meeus par e-mail.

Il ne désarme pas, c'est "un dur à cuire" avec un (gros) cerveau qui vieillit moins vite que le corps . Son Morsels 5 est terminé et paraîtra bien en 2010. Il prend de l'avance et les Ephémérides de la SAF sont déjà prêtes pour 2010 et 2011 .

Pour ce qui est de ses Astronomical Tables of the Sun, Moon and Planets, il me signale que le livre est à jour jusqu'en 2020 et qu'il ne peut envisager une nouvelle édition dans l'immédiat. Certaines données sont valables jusqu'en 2050 et d'autres jusqu'en 3000 :be:

Mais il n'est nullement hostile à une dernière version qui couvrirait la période 2015-2040 pour les données qui nécessiteront une actualisation. Il pourrait attaquer ça dans deux ou trois ans si sa santé le lui permet.

Enfin, il me signale que si tu as besoin de données particulières, il peut te les fournir. C'est un homme infatigable , mais évidemment il doit maintenant se ménager.

Par contre, Whiston, puis-je te demander si tu es au courant si Jean Meeus envisage de faire paraître une troisième édition de ses "Astronomical Tables of the Sun, Moon And Planets" ? Outre, ses quatre "Morsels" c'est un ouvrage que tout "Astram" digne de ce nom devrait avoir dans sa bibliothèque. Jean Meeus en avait fait paraître une première édition en 1983, puis une deuxième édition en 1995 (il y a déjà 14 ans...). Ce serait bien, qu'après son cinquième "Morsels", il s'attaque à la troisième édition de ses "Tables". Ne crois-tu pas, Whiston, que s'il s'arrêtait véritablement d'écrire pour des ouvrages ou des revues, ce serait la fin de ce qui le maintient en pleine forme malgré son âge ?... :(

 

Bonjour Roger ,

 

Suite à ton message, j'ai demandé la réponse à Jean Meeus par e-mail.

Il ne désarme pas, c'est "un dur à cuire" avec un (gros) cerveau qui vieillit moins vite que le corps . Son Morsels 5 est terminé et paraîtra bien en 2010. Il prend de l'avance et les Ephémérides de la SAF sont déjà prêtes pour 2010 et 2011 .

Pour ce qui est de ses Astronomical Tables of the Sun, Moon and Planets, il me signale que le livre est à jour jusqu'en 2020 et qu'il ne peut envisager une nouvelle édition dans l'immédiat. Certaines données sont valables jusqu'en 2050 et d'autres jusqu'en 3000 :be:

Mais il n'est nullement hostile à une dernière version qui couvrirait la période 2015-2040 pour les données qui nécessiteront une actualisation. Il pourrait attaquer ça dans deux ou trois ans si sa santé le lui permet.

Enfin, il me signale que si tu as besoin de données particulières, il peut te les fournir. C'est un homme infatigable , mais évidemment il doit maintenant se ménager.

Bonjour Whiston,

Merci d'avoir obtenu cette précision complémentaire de Jean Meeus : il fera sans doute paraître d'ici deux ou trois ans une troisième édition de ses "Astronomical Tables of the Sun, Moon And Planets. :be:

Dans ce livre extraordinaire, on trouve ce qu'on ne trouverait dans aucun autre ouvrage. Rien qu'un exemple : où pourriez-vous trouver quand les planètes sont exactement occultées par le Soleil (autrement dit : quand le disque du Soleil cache-t-il exactement telle ou telle planète ?...).

Certes, ce n'est observable que sur un logiciel astronomique ou avec le télescope solaire SoHO, mais c'est une curiosité de la mécanique céleste intéressante...

La réponse est d'abord donnée à la page 19 pour Mercure :

* 16 mai 1993 ;

* 30 avril 1994 ;

* 9 mai 2000 ;

* 14 novembre 2002 ;

* 3 mai 2007 ;

* 5 novembre 2009 ;

* 11 mai 2013 ;

* 17 novembre 2015 ;

* 4 mai 2020.

La réponse est ensuite donnée à la page 23 pour Vénus :

* 18 juin 1976 ;

* 15 juin 1984 ;

* 13 juin 1992 ;

* 11 juin 2000 ;

* 9 juin 2008 ;

* 6 juin 2016.

La réponse est ensuite donnée à la page 30 pour les planètes supérieures (y compris Pluton qui était encore une planète en 1995) :

* 18 novembre 1980 : occultation d'Uranus par le Soleil ;

* 22 novembre 1981 : occultation d'Uranus par le Soleil ;

* 27 novembre 1982 : occultation d'Uranus par le Soleil ;

* 2 décembre 1983 : occultation d'Uranus par le Soleil ;

* 5 décembre 1984 : occultation d'Uranus par le Soleil ;

* 14 janvier 1985 : occultation de Jupiter par le Soleil ;

* 10 décembre 1985 : occultation d'Uranus par le Soleil ;

* 14 décembre 1986 : occultation d'Uranus par le Soleil ;

* 19 décembre 1987 : occultation d'Uranus par le Soleil ;

* 22 décembre 1988 : occultation d'Uranus par le Soleil ;

* 27 décembre 1989 : occultation d'Uranus par le Soleil ;

* 15 juillet 1990 : occultation de Jupiter par le Soleil ;

* 18 janvier 1991 : occultation de Saturne par le Soleil ;

* 8 novembre 1991 : occultation de Mars par le Soleil ;

* 18 décembre 1995 : occultation de Jupiter par le Soleil ;

* 12 mai 1998 : occultation de Mars par le Soleil ;

* 24 janvier 2000 : occultation de Neptune par le Soleil ;

* 26 janvier 2001 : occultation de Neptune par le Soleil ;

* 28 janvier 2002 : occultation de Neptune par le Soleil ;

* 30 janvier 2003 : occultation de Neptune par le Soleil ;

* 2 février 2004 : occultation de Neptune par le Soleil ;

* 3 février 2005 : occultation de Neptune par le Soleil ;

* 6 février 2006 : occultation de Neptune par le Soleil ;

* 8 février 2007 : occultation de Neptune par le Soleil ;

* 23 décembre 2007 : occultation de Jupiter par le Soleil ;

* 19 juin 2013 : occultation de Jupiter par le Soleil ;

* 11 janvier 2019 : occultation de Pluton par le Soleil ;

* 27 décembre 2019 : occultation de Jupiter par le Soleil.

Alors, dites-moi : où trouveriez-vous ailleurs que dans ce livre de Jean Meeus ces renseignements là ?

Roger le Cantalien.

Bonjour à toutes et bonjour à tous,

Voici ce que j'aurais aimé rédiger comme "CROA" sur Webastro si ce site avait existé à l'époque, suite à mon arrivée le vendredi 19 décembre 1603 (trois jours avant le solstice d'hiver) de très bon matin à Prague lorsque j'ai rencontré le très grand astronome Johannes Kepler. J'étais épuisé car j'avais marché depuis plus de quatre mois depuis l'Auvergne, dans le Massif-Central du royaume de France, jusqu'à Prague afin de rencontrer ce grand Maître de la Mécanique céleste.

Je lui avais envoyé une missive le prévenant de mon arrivée vers la Toussaint, mais j'avais présumé de mes forces et avais plus d'un mois et demi de retard... La semaine dernière je lui avais envoyé une nouvelle missive, m'excusant de mon très important retard et lui annonçant mon arrivée pour vendredi 19 décembre dans la matinée...

Comme la Lune fut pleine la nuit du jeudi 18 au vendredi 19 et que le ciel était superbement étoilé, je n'ai pas dormi la nuit en question et ai franchi les quatre lieues (16 kilomètres) me séparant de la demeure du grand mathématicien impérial. C'est à quatre heures du matin que j'arrivais enfin à la porte de sa demeure. Je frappais avec le marteau fixé sur la porte d'entrée et vis un homme, assez maigre, moustachu et barbu, âgé d'une trentaine d'années m'ouvrir et me demander ce que je voulais à une heure si matinale ?

- Mon bon Monsieur, je suis Roger le Cantalien et j'arrive à Prague, après un voyage épuisant à pied qui a duré plus de quatre mois, pour rencontrer le très grand mathématicien impérial Johannes Kepler. Je lui ai envoyé deux lettres annonçant ma venue. Savez-vous si il les a reçues ?...

Cet homme me fixa attentivement et rapprocha sa lanterne de mon visage pour l'examiner, puis il me déclara :

- Certes, Monsieur Kepler a bien reçu vos deux courriers. Il vous attendait.

- Croyez-vous qu'il acceptera de bien vouloir m'enseigner quelques rudiments de Mécanique Céleste ?

- Je crois qu'il sera d'accord, vu le très long chemin que vous avez fait pour le rencontrer.

- Et quand pourrais-je le rencontrer ?

- Ah !... Ça c'est une question dont la réponse est très facile, Mon jeune ami français : vous l'avez déjà rencontré, je suis en effet Johannes Kepler !!!... :o

- Ah bon ? C'est vous ? Enchanté !... Vous êtes déjà debout de si bon matin ?

- Sachez, jeune homme que je me suis levé dès trois heures du matin car je veux observer le très beau rapprochement très serré entre les planètes Jupiter et Saturne dans la constellation du Serpentaire [Ophiuchus]. D'après mes calculs c'est justement ce samedi matin, vers 06h31 [heure locale de Prague, soit 05h31 Temps Universel] qu'elles seront le mieux observables, leur conjonction étant prévue pour ce soir à 20h33 [19h33 Temps Universel]. J'ai calculé que ces deux planètes vont se lever à Prague à 06h31 [05h31 Temps Universel] et le Soleil à 08h01 [07h01 Temps Universel], donc 2h30 plus tard. Selon moi c'est à 07h15 [06h15 Temps Universel] que ce rapprochement sera le plus beau à observer, sur l'horizon Sud-Est. Les deux planètes étant alors à 10° au-dessus de l'horizon. Après 07h15 la lumière de l'aube va atténuer la visibilité de ce très beau rapprochement... Voulez-vous observer avec moi tout à l'heure ce très beau phénomène depuis la tour qui me sert d'observatoire ?

J'acceptais évidemment et admirais en effet, exactement à l'heure prédite par Johannes Kepler, l'extraordinaire spectacle du rapprochement très serré entre Jupiter et Saturne. Les deux astres étincelants n'étaient séparés que de un degré. J'estimais leur éclat à une grandeur comparable à la moitié de l'éclat de Vénus [Jupiter avait une magnitude de -1,6 et Saturne de +0,6]. Cela représentait presque un point lumineux unique !... On aurait dit une gigantesque étoile très brillante !... :o

C'est alors que j'ai osé dire :

- Quel merveilleux spectacle !... :be: Les deux planètes sont si proches qu'on croirait voir une étoile étincelante unique. Il y a quelques siècles les gens auraient pu croire à l'apparition d'une nouvelle étoile mystérieuse gigantesque...

- Que venez-vous de dire ?...

- Heuh... Excusez-moi, Maître, si j'ai dit une grosse bêtise, mais je me suis mis un instant dans la peau d'un personnage observant ce spectacle il y a pas mal de siècles...

- Mon jeune ami, vous venez d'énoncer avec exactitude ce que je supposais depuis déjà quelque temps. Je vous quitte, il faut que j'aille consulter les "Tables astronomiques" que je suis en train de rédiger [les "Tables Rudolphines" qui paraîtront en 1627] et que je fasse quelques calculs. En attendant, allez vous reposer, je vous reverrai ce soir au souper.

Avant d'aller souper Johannes Kepler vint me saluer avec un grand sourire, il me déclara :

- Mon jeune ami, grâce à vous j'ai peut-être trouvé l'explication de "l'étoile des Rois Mages". Figurez-vous qu'en l'an 7 avant Jésus-Christ [l'an -6 des astronomes modernes] il y a eu une triple conjonction entre Jupiter et Saturne dans la constellation des Poissons : le 29 mai (séparation : 59'), le 30 septembre (séparation : 58') et le 5 décembre (séparation : 63') [Jupiter avait une magnitude de -2,3 et Saturne de +0,7]. Cette très longue proximité des deux planètes qui ont cheminé ensemble pendant plusieurs mois le long de l'écliptique a dû forcément attirer l'attention des "Mages" du Moyen-Orient, qui ont dû inviter leur entourage à observer ce spectacle rarissime qui est sans doute à l'origine de l'histoire racontée par les textes religieux chrétiens. Merci beaucoup, mon jeune ami français, de m'avoir mis sur le chemin de cette découverte.

Je ne puis rien répondre à Johannes Kepler, tant j'étais flatté par les termes élogieux qu'il venait de dire me concernant. :wub:

Roger le Cantalien.

PS (note du 14 août 2010) : les renseignements concernant l'histoire que je viens de raconter sont inspirés par les pages 75 et 76 de l'excellent livre de Jean-Paul Parisot (professeur d'astronomie à l'Université de Bordeaux I et astronome à l'Observatoire de Bordeaux) et Françoise Suagher (professeur de mathématiques au lycée Jules Haag de Besançon), "Calendriers et Chronologie" paru aux éditions Masson en 1996.

ça me rappelle un jeu qui s' appelait le Jéopardy !

 

Il fallait trouver la question qui avait amené la réponse " untelle " ou " X " !

 

Dans ce cas , la question est , j' imagine :

 

quel est le produit de l' opération 21 x 2 ?

 

Jeux intelligent toujours tres populaire sur la television americaine.

Bonjour à toutes et bonjour à tous ,

Enfin j'y suis !… En ce mardi 18 février 1930 j'arrive au sommet de la colline "Mars Hill" située à 2 175 mètres d'altitude près de la ville de Flagstaff en Arizona, à l'Observatoire "Lowell" (observatoire fondé en 1894 par l'astronome américain Percival Lowell [né le mardi 13 mars 1855 à Boston (Massachusetts) et décédé brusquement à son observatoire de Flagstaff le lundi 13 novembre 1916, à l'âge de 61 ans ½ seulement, sans avoir pu découvrir cette fameuse planète qui orbitait au-delà de Neptune] qui espérait qu'avec son télescope de 24 pouces [610 mm] de diamètre, installée en 1896, serait découvert une planète transneptunienne que tous les astronomes du monde entier espéraient découvrir depuis 1846 avec la découverte de Neptune. Pourquoi étais-je monté ce mardi matin au sommet de cette colline ? Eh bien, tout simplement parce que, jeune journaliste stagiaire de 24 ans au journal quotidien parisien "Le Temps", l'on m'avait envoyé faire un reportage dans cet observatoire où treize années après la mort de Percival Lowell ses successeurs continuaient à rechercher une hypothétique planète transneptunienne.

Je fus reçu par le docteur Vesto Melvin Slipher, le responsable de l'Observatoire, et par son adjoint le docteur Carl Lampland. Ils m'expliquèrent assez rapidement les recherches que menait leur Observatoire pour rechercher une planète transneptunienne, mais m'avertirent aussi qu'ils étaient submergés de travail et donc ils ne pourraient pas me consacrer davantage de temps. Ils m'annoncèrent que ce serait un jeune assistant de 23 ans qu'ils avaient embauché en janvier 1929 qui allait m'expliquer en détail les modalités pratiques de cette recherche, un certain Clyde William Tombaugh.

Je fis donc la connaissance de Clyde Tombaugh. C'était un très sympathique et très humble jeune homme de 23 ans ½ (né le dimanche 4 février 1906 à Streator, état de l'Illinois, et qui donc allait fêter ses 24 ans dans 14 jours).

Clyde Tombaugh m'expliqua qu'il avait toujours été passionné par l'astronomie dès son plus jeune âge. Il avait construit lui-même entièrement il y a deux ans un télescope de type Newton de 230 mm de diamètre (9 pouces) et de 2 000 mm de distance focale :

A ma question « Comment en êtes-vous arrivé à l'Observatoire de Flagstaff ? » Clyde leva les yeux aux ciel et me répondit : « Ayant été fermier, j'étais habitué au travail pénible, aux dures conditions de l'existence et au découragement. J'avais seulement un diplôme de collège, beaucoup de connaissances d'astronomie acquises sur le tas et un moral de fer. N'importe comment je voulais quitter cette ferme du Kansas, car nous avions perdu tout notre blé en juin 1928, à la suite d'un orage de grêle catastrophique.

J'aspirais à une vie plus exaltante dans les jardins de l'astronomie. J'étais prêt à travailler pour rien pour arriver à mes fins.

J'ai donc écrit au docteur Slipher pour savoir s'il aurait éventuellement un poste de disponible pour moi dans son observatoire de Flagstaff ? J'y ai joins des croquis des taches de la planète Mars et des bandes de la planète Jupiter que j'avais réalisés quelque temps auparavant avec mon télescope de 230 mm de diamètre. Le docteur Slipher observa la finesse des détails de mes croquis, il les compara avec les récentes photographies prises par son télescope et en fut très impressionné. Cependant, ce n'est point pour ça qu'il m'a embauché à l'essai pour trois mois dans son observatoire, mais parce que j'étais un jeune et robuste fermier, habitué aux dures conditions de l'existence, et que j'avais tout à fait le profil idéal pour passer des heures entières dans une coupole réfrigérée.

Après un échange de lettres en novembre et décembre 1928, il me proposa de venir à l'Observatoire Lowell à compter de début janvier 1929 pour une période d'essai de trois mois.

Quand je pris le train de la ligne "Santa Fé" à Larned (Kansas), je n'avais pas assez d'argent dans ma valise pour le billet retour. »

Clyde me révéla que son travail à l'Observatoire de Flagstaff était rythmé par les dates des phases de la Lune. Il m'indiqua par exemple son planning de travail du mois précédent :

* Nouvelle Lune : 30 décembre 1929 à 23h42 (Temps Universel) ;

* Premier Quartier : 8 janvier 1930 à 03h11 (Temps Universel) ;

* Pleine Lune : 14 janvier 1930 à 22h21 (Temps Universel) ;

* Dernier Quartier : 21 janvier 1930 à 16h17 (Temps Universel) ;

* Nouvelle Lune : 29 janvier 1930 à 19h07 (Temps Universel).

Ce n'est chaque mois qu'entre le Dernier Quartier et le Premier Quartier qu'il pouvait prendre des plaques photographiques, et entre le Premier Quartier et le Dernier quartier qu'il utilisait le "comparateur" pour examiner en détail les plaques déjà prises.

Il me dit que ce mardi après-midi il allait examiner avec moi une plaque prise le jour du Dernier Quartier de Lune, le 21 janvier 1930.

Clyde me montra alors son appareil comparateur de plaques photographiques (de 35 x 43 centimètres) :

Clyde m'indiqua : « Mon "job" consiste à fixer sur ces très grandes plaques une région du ciel grâce à un télescope de 33 cm de diamètre de l'observatoire "Lowell" à Flagstaff. Les soirs où la lumière de la Lune n'était pas trop gênante (et à condition que les nuages ne contrarient pas les observations), je dois grimper dans une coupole réfrigérée et mettre l'appareillage photographique en route et attendre dans le froid la fin de la prise du cliché.

Entre avril et juin 1929 j'ai pris environ 100 plaques dont chacune comportait pas moins de cent cinquante mille étoiles !!!... Chaque plaque devant ensuite être analysée au "comparateur" avec une plaque de la même région stellaire prise quelques jours plus tôt pour savoir s'il y aurait un léger "déplacement" d'un de ces minuscules point lumineux. Le but de mon travail est de poursuivre l'œuvre de Percival Lowell (décédé le 13 novembre 1916), le fondateur de l'Observatoire de Flagstaff, construit en 1896, visant à découvrir éventuellement la neuvième planète de système solaire. »

Le télescope de 33 cm de diamètre dédié à cette mission est celui-ci :

Cet après-midi du mardi 18 février 1930 Clyde Tombaugh me montra comment pratiquement il travaillait avec son "comparateur" de points lumineux : il devait examiner trois plaques photographiques comprenant énormément d'étoiles très faibles autour de l'étoile brillante Delta des Gémeaux (Delta Geminorum), qui avait une magnitude de +3,5. Chaque plaque comportait effectivement la bagatelle de 160 000 étoiles !!!... Ces trois plaques avaient été prises les mardi 21, jeudi 23 et mercredi 29 janvier 1930. Clyde commença par comparer les points lumineux autour de Delta des Gémeaux prises par les plaques des 23 et 29 janvier. Il me déclara : « Je procède ainsi : j'examine les clichés par sauts de 2 centimètres en hauteur et 1 centimètre de largeur (l'échelle des plaques étant de 3 centimètres par degré d'angle). » J'entendis alors le cliquetis incessant du comparateur. Je lui dis alors : « Cela semble être un travail très fastidieux !… N'êtes-vous pas parfois découragé d'examiner des centaines de plaques pour rien ? » Clyde me répondit alors : « C'est vrai que c'est un travail répétitif assez rébarbatif lorsque hélas la réussite n'est pas au rendez-vous jour après jour… Mais que voulez-vous ? Je suis bien obligé de continuer ce travail de fourmis, car si un jour les responsables de l'Observatoire de Flagstaff estiment que mon activité doit prendre fin pour des raisons économiques, que ferais-je alors ? Faudra-t-il que je retourne chez mes parents dans leur ferme du Kansas ?… »

Clyde me dit alors : « Dites-moi, Roger le Cantalien, je dois aller satisfaire un besoin pressant, cela vous intéresserait-il d'utiliser pendant ce temps un peu le comparateur ? » Je lui répondis que oui. Je constatais qu'effectivement c'était très laborieux d'examiner ces deux plaques remplies de 160 000 étoiles, centimètre par centimètre !… Au bout de dix minutes je dis à Clyde (qui était revenu du lieu où il s'était soulagé) : « Figurez-vous que là, ce que j'examine est peut-être ce que vous recherchez : une petite tache lumineuse n'apparaît que sur une image sur deux. Serait-ce la neuvième planète du Système solaire que vous recherchez ? » Clyde tempéra mon excitation : « Oh !… Ne vous emballez pas si vite mon jeune ami français, ce n'est peut-être qu'un simple astéroïde. Pour le savoir je vais retirer la plaque du 29 janvier et la remplacer par la troisième prise le 21 janvier. »

Clyde Tombaugh ne me parla alors plus du tout, et pris une règle pour mesurer le déplacement du point lumineux suspect. Il décida, pour en avoir le cœur net de retirer les deux plaques de 35 x 43 centimètres et de les remplacer par deux des trois plaques de contrôle de 20 x 25 centimètres prises aux mêmes dates par la chambre de 12,7 centimètres de diamètre liée au tube de 33 centimètres de diamètre servant à prendre les plaques plus grandes. A l'aide d'une loupe il compara les mêmes configurations d'étoiles que précédemment dans le même secteur. Clyde Tombaugh me dit alors : « Eh bien, figurez-vous que sur les six plaques que je viens d'examiner scrupuleusement (les trois grandes et les trois plus petites) le fameux point lumineux suspect est exactement aux mêmes places. Ça prouve qu'il s'agit bien de la fameuse planète que Lowell recherchait !… Excusez-moi mais il faut que j'aille immédiatement annoncer la bonne nouvelle à Messieurs les docteurs Lampland et Slipher. »

Il y eut alors une très grande effervescence à l'Observatoire de Lowell. Pour ne pas les gêner, je quittais discrètement cet Observatoire. J'y retournais une semaine plus tard et fus très surpris de trouver Clyde Tombaugh dans le bureau de la secrétaire de l'Observatoire occupé avec elle à plier les circulaires de l'Observatoire de Lowell et à les mettre sous enveloppes, ces enveloppes furent placées dans des casiers, prêtes à être expédiées vers tous les Observatoires du monde, le jour où Messieurs les docteurs Lampland et Slipher décideraient de leur annoncer qu'ils avaient découvert la neuvième planète du Système solaire. :mad:

J'étais très gêné pour ce pauvre Clyde Tombaugh qui n'intéressait désormais plus Messieurs les docteurs Lampland et Slipher :cry: . Je quittais alors très discrètement l'Observatoire de Flagstaff espérant, sans trop y croire, qu'un jour le monde entier saurait que c'était un simple assistant qui avait découvert la neuvième planète du Système solaire.

Roger le Cantalien.

PS : si vous voulez avoir la version longue des circonstances précises de la découverte de l'objet Lowell (la future planète Pluton) je vous conseille de lire l'article rédigé par Clyde Tombaugh lui-même, à la demande du grand astronome français Audouin Dollfus dans la revue mensuelle de la Société Astronomique de France l'Astronomie de décembre 1981, à l'occasion du cinquantenaire de la découverte de la planète Pluton, aux pages 527 à 545 : http://cdsads.u-strasbg.fr/cgi-bin/nph-iarticle_query?1981LAstr..95..527T&data_type=PDF_HIGH&whole_paper=YES&type=PRINTER&filetype=.pdf.

Très très bon Roger, j'ai adoré ce docu/fiction !

Très sympa!

Le lien est très intéressant aussi, merci beaucoup.

Jeanba

Bonjour à toutes et bonjour à tous,

 

Voici ce que j'aurais aimé rédiger comme "CROA" sur Webastro si ce site avait existé à l'époque, suite à mon arrivée le vendredi 19 décembre 1603 (trois jours avant le solstice d'hiver) de très bon matin à Prague lorsque j'ai rencontré le très grand astronome Johannes Kepler. ...

 

Avant d'aller souper Johannes Kepler vint me saluer avec un grand sourire, il me déclara :

- Mon jeune ami, grâce à vous j'ai peut-être trouvé l'explication de "l'étoile des Rois Mages". Figurez-vous qu'en l'an 7 avant Jésus-Christ [l'an -6 des astronomes modernes] il y a eu une triple conjonction entre Jupiter et Saturne dans la constellation des Poissons : le 29 mai (séparation : 59'), le 30 septembre (séparation : 58') et le 5 décembre (séparation : 63') [Jupiter avait une magnitude de -2,3 et Saturne de +0,7]. Cette très longue proximité des deux planètes qui ont cheminé ensemble pendant plusieurs mois le long de l'écliptique a dû forcément attirer l'attention des "Mages" du Moyen-Orient, qui ont dû inviter leur entourage à observer ce spectacle rarissime qui est sans doute à l'origine de l'histoire racontée par les textes religieux chrétiens. Merci beaucoup, mon jeune ami français, de m'avoir mis sur le chemin de cette découverte.

 

Roger le Cantalien.

Tu nous fais rêver avec tes docu-fictions

J'ai presque honte d'avoir assassiné la légende des rois mages:

http://oncle-dom.fr/paranormal/ovni/catalogue/prod1.htm

Mais j'ai fait une simulation du phénomène invoqué par Képler:

Oncle Dom

Sinon, je crois que j'aurais bien aimé être dans les années 20 à l'observatoire du Mont Wilson, quand le premier objet a été identifié par Edwin Hubble comme extra galactique (NGC6822, la galaxie de Barnard).

 

Quelle belle carrière a eu cette image.

Sa récupération la plus célèbre a été faite par Hergé, dans Objectif Lune:

Quel dommage que ce cher Hergé n'ait pas compris que son observateur est en train de regarder dans la lunette guide d'un télescope photographique de Schmidt.

Il est vrai qu'il avait encore bien plus montré son ignorance en optique astronomique dans l'Etoile mystérieuse, avec le coup de l'araignée sur l'objectif.

T'es pas sympa Alex... Tant pis, je mourrai idiot sans savoir ce que sont ces mystérieux quarante-deux... :(

Google n'est pas fait pour les chiens, pourtant.

https://en.wikipedia.org/wiki/Phrases_from_The_Hitchhiker's_Guide_to_the_Galaxy

Ah !... si j'avais pu être là, à cet endroit, ce jour là...

Depuis 4,5 milliards d'années,, beaucoup de choses sont tombées du ciel, puis le 4 octobre 1957 à 19 h 28 pour la première * fois depuis 65 millions d'années, un objet a fait chemin inverse.

C'est Roger qui jugera si je suis un peu hors sujet.

Mais oui, j'aurais bien été là à Baïkonour ce jour-là.

Même si, à l'âge que j'avais, je n'aurais pas compris grand chose.

En tout cas, je suis content d'avoir été bébé à l'époque, donc d'être né au début de l'épopée, puis pour être en âge de suivre Apollo plus tard et encore espérer voir le vrai départ de l'homme pour l'espace. malgré tout, je jalouse un peu les < 20 ans de maintenant qui ont des chances de ne pas faire que regarder mais d'être du voyage.

- Paul

* sauf si...

C'est Roger qui jugera si je suis un peu hors sujet.

 

Mais oui, j'aurais bien été là à Baïkonour ce jour-là.

 

Même si, à l'âge que j'avais, je n'aurais pas compris grand chose.

Mais non, tu es tout à fait dans le sujet Paul_Wi11iams.

Google n'est pas fait pour les chiens, pourtant.

https://en.wikipedia.org/wiki/Phrases_from_The_Hitchhiker's_Guide_to_the_Galaxy

Désolé Dominique , mais je ne comprends point la langue de la Perfide Albion !...

Désolé Dominique , mais je ne comprends point la langue de la Perfide Albion !...

Tu tapes "42" dans Google, et tu auras la réponse question

(et en français )

T'es pas sympa Alex... Tant pis, je mourrai idiot sans savoir ce que sont ces mystérieux quarante-deux... :(

Si vraiment tu veux savoir en 2 minutes 57 montre en main (éventuellement augmentée une petite publicité), regarde ce lien :

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