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7 jours, 7 nuits, une fin d’été en Creuse.


Jeff Hawke

Messages recommandés

7 jours, 7 nuits, une fin d’été en Creuse.

 

Le Sky 320 est maintenant sagement rangé à la cave, au sec et au frais, l’air de rien…après une semaine de Nouvelle Lune sous le ciel étoilé de la Creuse, un temps clair mais aussi, il faut le dire, une humidité certaine. Il fallait chaque matinée de soleil pour sécher instruments, oculaires, herbe trempée de rosée et pages gondolées du Pocket Sky Atlas. Ce fidèle compagnon des randonnées parmi les galaxies.

 

A Paris, sous un frais soleil d’Automne, la semaine de travail terminée, je reprends mes notes.

 

Voyage voyage

Dans tout le royaume (Desireless)

 

Ca se passe dans un coin perdu du territoire, une région qui s’appelle le Limousin (jadis, être muté à Limoges pour un fonctionnaire ou un militaire, était une sanction, qui a donné le terme « limoger »), le département de la Creuse, à quelques kilomètres de la préfecture. Un gîte partagé avec quelques amis astrams, au milieu des bois et des champs herbeux. Au cours de cette semaine, une vache et son veau seront nos voisins.

 

Les principales productions économiques de ce département sont le bois et la viande bovine. Voilà. Il y a de la place, et de l’herbe bien verte. Des oiseaux de jour et de nuit, et des lézards.

 

Et aussi des petits chemins creux, avec des mûres, pour faire des tartes et améliorer la vision nocturne.

 

Les instruments sont installé devant le gîte, pour les visuels, avec un bel horizon Sud, quelques arbres vers l’Est et l’Ouest, la maison aux murs épais au Nord, que le Dragon surplombera chaque nuit venue. Il y a un 460 (NGT, un monstre), un 150 motorisé (Est-ce un Meade ? Un Celestron ?), et le 320.

 

De l’autre côté, au Nord, les imageurs avec une Orion 80 ED et une Takahashi FS102. Et une paire de jumelles baladeuse. Dont la propriétaire s’invitera souvent à l’oculaire du 320 (mais aussi, un peu, au 460 ;) ) au cours de ces nuits heureuses.

 

Lorsque la nuit tombe, la collimation au laser est faite (J’y ai veillé entre, fromage et dessert). Jupiter est déjà presque évadée par l’Ouest, mais j’en utilise les derniers feux pour aligner avec précision le trouveur rapide.

 

M51, en plus de la visite de courtoisie qui s’impose, permet d’estimer la qualité du ciel : Les bras, le pont de matière… Elle est belle, la "tourbillonnante".

 

 

 

Un dragon habite dans le désert des Pluies (…) C’est une créature magnifique, bleue comme le meilleur acier et argentée comme un anneau brillant. (Robin Hobb, L’assassin royal 12 - L'homme noir)

 

 

Tourné vers le Nord, je vais de M101 (où de longues minutes de patiente observation amènent la récompense des bras perçus), de la voisine NGC5473, vers le Dragon, avec la galaxie 5585, ensuite le groupe constitué autour de 5866 (alias M102 selon certaines sources apocryphes), 5907 (fine, splendide), avec 3 petite étoiles alignées selon une très légère courbe qui les relient. Un peu au Nord, 5879, et au Sud 5908 et la faible 5905. Cette jolie paire n’est pas mentionnée dans le PSA.

 

Plus haut, entre Theta et Edasich, le maintenant célèbre trio des Pieds Nickelés. Et une petite nouvelle, NGC6015, tout à côté du sommet d’un triangle équilatéral, dont Theta et Edasich sont la base (sauf que dans un équilatéral, chaque sommet est équivalent aux deux autres, il n’y a pas de « base » à proprement parler, mais vous m’avez compris…). 6015 a un centre renflé assez brillant, elle est qualifiée de « flocculent » par Sue French, c'est-à-dire floconneuse…Moui…

 

Plus tard, il sera temps d’aller encore plus haut, vers l’Oeil du Chat et la galaxie 6503, et plus loin encore, 6643, une ovale faible sans noyau perceptible.

 

Une fois dans la froideur de ces zones septentrionales, j’irai trouver et observer la galaxie NGC6217 qui appartient à la Petite Ourse, et l’amas ouvert le plus au Nord qui soit (sur le PSA), NGC188. Donné par erreur à magnitude 14 par l’atlas Cambridge (version anglaise), ce léger brouillard piqueté d’une dizaine d’étoiles est en fait à magnitude 8.1 (le Cambridge a inversé magnitude et taille). Il vaut la visite. Il semblerait que ce soit le plus vieux amas ouvert connu, il a même été estimé à 24 milliards d’années, ce qui posait un petit problème de cohérence cosmologique…

 

Je suis maintenant sur Céphée (« la maison du Nord », c’est le titre d’une balade Dobson Désinvolte que je n’avais pu achever faute d’observations), où le couple 6939 (amas ouvert) et 6946 (galaxie) est superbe dans un même champ de nagler 31 ou 20. L’amas est brillant, la galaxie émouvante…:rolleyes:

 

Quelques tentatives pour déceler IC1396, vaste nébuleuse au Sud immédiat de Mu, ne seront guère concluantes, même au 460.

 

Du côté de Cassiopée, merveilleuse au zénith, baignée par une Voie lactée resplendissante, tandis que volent les chauves souris et hululent les rapaces nocturnes. Je cherche à voir, aux alentours de M52, la Bubble nebula (NGC7635), ainsi qu’un petit amas ouvert, Czernik 43. La Bubble est trsè difficile, proche du sommet d’un triangle d’étoiles brillantes, ce qui aide à la localiser, mais il y faut scruter avec une obstination certaine. Je ne serai vraiment sûr de l’avoir vue que la troisième ou quatrième nuit, arpsè repérage intensif du champ, mémorisation et consultation de docs le lendemain (NSOG et une photo du bouquin de Thierry Legault qui traîne – le bouquin…- cette semaine dans le gîte).

 

Comme pour le Cocon, et la Californie , ces nébuleuses sont d’un accès aride, les filtres ne servent à rien. Il faut regarder inlassablement, ouvrir en grand yeux et pupille, se mettre mentalement en posture réceptive.

 

La Californie elle, est pour plus tard dans la nuit, quand Persée émerge des arbres en totalité. Il faut descendre jusqu’au-delà d’Epsilon, presque sur Menkib (Dzeta) et laisser l’extension de cette nébuleuse peu à peu se révéler.

 

Entre Cassiopée et la difficile Californie, une facilité agréable : L’amas ouvert NGC1245, trois degrés au Sud Ouest de Mirfak. L’amas est riche et relativement concentré.

 

Mais avant l’heure de Persée, il y a Andromède, avec bien sûr la fantastique M31, étonnamment vue avec le 20, bras en avant plan, halo qui atteint M32, et la nébuleuse NGC604, qui forme un triangle isocèle avec M32 et le coeur de M31.

 

Mais j’ai aussi trouvé trois autres voisines d’Andromède, qui sont à Cassiopée en fait. NGC185, la plus facile, pile à mi-chemin entre M31 et Dzeta de Cassiopée. Un peu à l’Ouest, NGC147, plus faible mais plus étendue. Et à l’Est, en sautant par-dessus l’étoile Omicron, NGC278, petite ronde, légèrement plus brillante en son centre.

 

Joli trio… :)

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Ah.....ces CROAs....toujours très précis , finement et subtilement détaillés... et en plus, ils se paient le luxe d'être beaux .....on se sent vraiment à tes côtés! et quelle passion dans ces lignes!! c'est BEAUUU!!! ah bon sang! ça m'épate toujours!.:closedeyes:.........( je suis intriguée par cet NGC 188)...

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Tiens, ce NGT 460, des précisions?

 

 

Je pense que cela ne doit plus exister. C'était du JMI il me semble, un énorme truc sur une espèce de fourche (posée par terre sur une base métal) équato-dobson motorisée, miroir dans une grosse lessiveuse de métal sombre. Il faut du monde pour le sortir du coffre (3 ou 4), le gars passe pas mal de temps à l'installer (faut que ce soit bien de niveau), la collim et la mise en station consomment la première nuit...

 

Mais bon, l'image est belle (c'est du 460...), et ça suit pas mal. Il faut une petit escabeau.

 

 

( je suis intriguée par cet NGC 188).

 

Il faut aller le voir...Visible en toutes saisons. :) D'ailleurs, c'est un Caldwell (le numéro 1, je viens de voir ça) http://www.noao.edu/image_gallery/html/im0798.html

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Comme elles avaient l'air calmes ces nuits heureuses et comme ce texte donne l'impression d'avoir les yeux ouverts vers ces lueurs et ces nébulosités gazeuses qui nous entourent.

Mais cela ne peut -être que le récit d'une nuit sur sept.

Le reste Jeff, le reste !

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Mais cela ne peut -être que le récit d'une nuit sur sept.

 

C'est plusieurs nuits..., des zones plusieurs fois observées... Mon télescope bégaie dans le ciel. :rolleyes:

 

Mais j'ai des notes (en vrac) sur les autres zones, à d'autres différents moments de la nuit ... Faut rédiger...Ca va me prendre jusqu'à la prochaine Nouvelle Lune. :be:

 

Merci en tout cas pour vos commentaires. :)

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Pegase

 

Près du triangle Lambda, Kappa et Iota d'Andromède, il y a le petite boule de neige bleue (so cute !...), découverte avec le Kepler 200/1200 (honnête dobson Taïwano-alsacien dont on ne dira jamais assez de bien) en Automne 2005 depuis le Quercy, et si facile à pointer maintenant que je connais bien l’endroit, et que j’ai un 320. :cool:

 

Tout à côté, et elle jamais trouvée avec le 200 (mais observée avec un 500 en Namibie à l’été boréal 2006), NGC7640. Une très légère tache inscrite dans un triangle, comme un lâche surlignage pointilliste de la galaxie. Grossie jusqu’à 130 fois avec le 9, elle reste bien discernable, avec un noyau…

 

A l’articulation postérieure du cheval mythologique, Scheat, en montant le long de la patte avant, vers Matar et au-delà, puis à 90° vers le Nord-Est sur 3 degrés, il y a NGC7331, brillante et allongée, avec noyau, flanquée de 7335 et 7337 à son Est immédiat. Et un peu plus bas sur l’Ouest, ce qui fut un des clous de cette semaine, le Quintet de Stephan. Observé passionnément plusieurs fois chaque nuit, et même parfois à l’oculaire du 460 !!

 

On y dénombre 3 galaxies, en arrivant de 7331, 2 (7320 et 7318) et une, 7319…Non 4 en fait, car il y en une petite ronde un peu après, 7317. Mais à y mieux regarder, les 3 initialement vues sont 4, celle du "dessous" étant comme double, 7318A et 7318B. Voilà une quintette lointaine et faible, et pourtant bien là.

 

51 de Pegase. Elle, facile à trouver, cette étoile, en sommet du triangle aplati à partir de Scheat et Markab…Pourquoi la pointer ? Il y a une exoplanète là, la première détectée en 96. Pourrait-elle être habitée ? Une pensée pour Giordano Bruno. Brûlé par l'Inquisition pour avoir émis l’hypothèse de la pluralité des mondes habités.

 

Et d'autres galaxies pégasiennes maintenant :) : A deux degrés au Sud de Markab, NGC7479, brillante avec un coeur allongé, mais je n'arrive pas à voir les bras. NGC7814, tout près d'Algénib, dans le carré de Pégase, allongée et coeur un peu plus brillant que le halo.

 

Le Triangle

 

On le connaît bien ce chemin, depuis M31, Mirach (avec NGC404 quasiment collée à l’étoile de magnitude 2), on continue en symétrique de M31, et on écarquille les yeux. Il y a quelque chose là. Un peu au dessus et en biais de la pointe du Triangle, au-delà d’une étoile faible (On va dire que M33 est à mi-chemin entre Alpha du Triangle et Tau des Poissons, et l'étoile faible est à mi-chemin entre Alpha et M33) mais aussi visible à l’œil nu.

 

Allez ! On pointe ! M33 ! Comme jamais vue ! Deux bras spiraux, dont un se termine sur une paire d’étoiles dont une est floue…C’est en fait NGC604, la super nébuleuse Orion de M33, la plus grosse zone de création d’étoiles connue. :rolleyes:

 

M33 est et sera un grand moment de la Creuse de septembre, j'en aurai discerné des détails (bras, extension du halo) comme je ne le croyais pas possible, sans parler des vues à la bino (http://www.webastro.net/forum/showthread.php?t=24079), dans le recueillement des fins de nuit calmes

 

Une captivante paire

 

En filant d'Alpha (toujours du Triangle) en direction du Sud-Ouest, à deux degrés, il y a NGC672, brillante et allongée. 3 ou 4 petites étoiles alignées juste avant donnent fugitivement l'impression erronée qu'il y a couple longitudinal. Non. Mais par contre, il y a une petite IC1727 qui fait un angle aigu avec NGC672, à son Sud-Ouest...à la quasi toucher (quand même pas...mais proche, si proche). Un couple sécant. Superbe !

 

Et pour finir ces premières visites au Triangle par là, NGC925, une barrée brillante (façon de parler, hein ?), deux degrés à l'Est du petit arc Delta-Gamma-7.

 

Bélier

 

Et je continue au- delà du Triangle, vers 3 étoiles bien visibles qui forment, en arc, une partie de la constellation du Bélier : Hamai, Sheratan et Mesartim. La figure se complète en tirant vers l'Est jusqu'à l'étoile 41.

 

Je pointe la galaxie NGC772, à l'Est immédiat de Mesartim. C'est une petite circulaire au coeur brillant et au halo très faible. Je me souviens avoir cherché NGC1156, du côté de 41, mais je ne retrouve pas de notes à son sujet, je n'ai pas du la trouver (ou alors, j'ai oublié? ).

 

Me voilà parvenu aux confins maritimes des Poissons, de la Baleine, en surplomb bas sur l’horizon Sud…. :cool:

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Le matin tout est mouillé, mais le soleil brille. Il faut mettre les oculaires et le Pocket Sky Atlas à sécher pendant que le café passe.

 

Soleil de Septembre

Sur le mur de pierres du mas

Un lézard m’observe

 

L’après-midi, le soleil tape. Il y a un arbre qui fait une belle ombre pour la sieste, mais un pic-vert l’habite bruyamment. Les lézards, eux, sont silencieux.

 

Vers le milieu de la nuit, quand les seuls bruits sont les cris des rapaces nocturnes (sauf la dernière nuit où un pré – pas le même que celui occupé paisiblement par une unique vache et son veau - mitoyen a été peuplé en fin de journée d’une bonne dizaine de vaches et de leurs veaux. Cela fait beaucoup de raffut dans la nuit noire, et il est heureux d’avoir vu ces animaux avant que l’obscurité ne vienne sous peine de s’inquiéter un peu aux mugissements et bruits d’affrontements bovins), il y a une bonne visibilité vers les Poissons et la Baleine.

 

C’est donc le moment de rendre visite aux galaxies Messier qui se trouvent par là :

  • M74, un degré à l’Est d'Eta. Elle est magnifique, bien circulaire, étendue mais fragile.

  • M77, en y allant par Alrescha (toujours dans les Poissons), un saut sur Mira pour remonter ensuite au Nord-Est jusqu'à Delta. La galaxie est juste là, au Sud-Est de Delta. J’avais dessiné cette galaxie avec une forme allongée lorsque je l’avais observée dans le Quercy avec le 200, alors que là son halo m’apparaît clairement, circulaire entourant un cœur brillant de la taille d'un bon tiers du halo. Et je trouve aussi NGC1087, presque plus facile que la messier... Il y en d'autres par là, vues en Namibie, mais je ne les ai pas pointées, je ne sais pas pourquoi...Peut-être aspiré par le Capricorne et le Verseau ? Non, pas possible, il y a un problème de chronologie, ces deux constellations c'était avant dans les soirées, avant le Bélier et la suite...

Capricorne : L’accès à M77 se fait aussi à partir du Capricorne, traversant le Verseau vers l'Est un peu infléchi au Sud, on trouve l'espèce de baquet qui est le corps (?) de la Baleine, puis on remonte la ligne Baten Kaitos (Dzeta), Mira… C'est à un autre moment de la nuit. :cool:

 

Et par là, entre Capricorne et Verseau, à mi-chemin de Deneb Alegedi et du phare austral Fomalhaut, il y a une sacrée nébuleuse, NGC7293, Helix de son nom de scène. Grossie à plus de 100 fois, avec le filtre OIII, elle occupe presque tout le champ à l’oculaire. On y voit des irrégularités qui laisse devneir une début de structure complexe d'anneaux, et des étoiles enchassées (dont la centrale sans doute, mais je ne la connais pas).

 

Verseau : Il y a M2, dont il a été question quand on parlait de globulaires à l'oeil nu. J'ai pu le détecter en vision décalée, au milieu de nulle part, en triangulant avec Sadalsuud et Sadalmelik. Mais c'est de Mu et d'Albali qu'on part à la découverte d'objets "intéressants", le globulaire M72, le machin M73 (le rival de M40 dans la série des messiers nazes…), et une fois sur ces 4 étoiles groupées, on laisse glisser jusqu'à NGC7009 (Saturn). Forme allongée, teinte bleutée. Ravissante ! :rolleyes:

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Ces charmants écrits me donnent envie de rejoindre les étoiles...hélàs!, la pluie est bien présente....aussi, merci Jeff pour me permettre de rêver malgré tout...:wub:...c'que c'est beau....

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Septembre règne et le Cygne triomphe au zénith. Depuis le début de l’été (lors de l’invasion stellaire en Indre et Loire, en Bretagne cap Sizun et Monts d’Arrée - avec la lunette de 102) je me suis promené dans la zone qui s’étend d’Eta jusqu’à la zone sombre Le Gentil 3, aux confins de la frontière avec Céphée (avec incursion par là pour aller observer le couple NGC6946, NGC6939).

 

Je ne vais pas vous ré-asséner la description de chaque objet par-là. Si ? Non. Ou alors quelques notations complémentaires pour certains. M29 et M39, bien sûr. Qui a écrit quelque part sur le forum que M29 n’est pas aisément identifiable ? Pour moi, ce petit groupe de quelques étoiles en une position quadrilatéro-symétrique se reconnait immédiatement.

 

L’amas NGC6910 scintillant auprès de Sadr, la nébuleuse du Croissant que l’on retrouve facilement, même sans filtres, une fois connue.

 

La nébuleuse du Cocon, que je n’avais pas vue dans les Monts d’Arrée avec la TV102, et pour cause, se laisse deviner au bout de la nébuleuse obscure Barnard 168, que l’on trouve après l’espèce de sapin de Noël qu’est M39.

 

La blinking mérite une mention, tellement elle est intéressante et attrayante au 320, avec de la couleur, et cette centrale qui nous nargue en estompant le halo dès que l’on soutient son regard.

 

Inutile de mentionner North America et le Pelican, visibles aux jumelles (si on s’y prend rapidement avant que l’humidité creusoise ne les neutralise, les jumelles pas les nébuleuses...). Et les Dentelles bien sûr. Pour ces lingeries du ciel, je prendrai ma place dans la file d’attente à l’oculaire du 460.

 

 

Lyre

 

De la Lyre, dont je ne saurai pas extirper la rouge T, il y aura un autre grand moment de la semaine : M57, grossie à des niveaux inédits, avec le 5 (240 fois), et même 350 fois avec le 3.5... M a g n i f i q u e … :rolleyes: La teinte dans le bleu-vert est franchement perçue, l‘anneau est tranché sur un fond de ciel noir, et la centrale s’attrape en décalé et parvient à se conserver sous un regard presque direct. Une première pour moi.

 

En vrac, des classiques que je ramasse en passant. Et que j’irai voir de plus près avec les binos. Dans l’Ecu, les Canards bien sûr (se prêtent bien à la bino-vision), et M26. Dans le Petit Renard, Collinder 399 est un bel objet que j’oublie d’aller voir aux binos, abruti…Par contre, les haltères numéro 27 sont époustouflantes aux binos. Couleur et extensions. On y est presque, là-haut, dans les débris d’une étoile explosée.

 

Hercule, avec M13 bien sûr (binos !) et la petite 6207 de forme allongée. Mais aussi la nébuleuse planétaire NGC6210, sur la route 51 - Beta, à un tiers de 51, un peu ovale et un peu bleue…Pas pu voir la centrale.

 

Sagittaire en fuite.

 

Vite, vite, avant l’Automne installé. Le teapot et la cuillère à café (en anglais, c’est une teaspoon ;)). Les quatre étoiles à l’Est de la cuillère, qui montent en escabeau. Entre 55 et une plus au Nord, la galaxie de Barnard, NGC6822. On ne peut pas dire qu’elle soit brillante, mais elle est très clairement perceptible, très étendue cette toute proche (« élusive », je l’avais évoquée dans un micro-CROA de la campagne été 2006). Et Little Gem, une petite nébuleuse planétaire qui sert à s’assurer du bon repérage de la galaxie à Nanard (pour une fois qu’il n’a pas catalogué une zone obscure !).

 

Avec plaisir, je retrouve une zone explorée en Namibie avec la TV76 : Le Dauphin avec l'amas NGC7006 et l’astérisme Toadstool, pour moi c’est un pylône EDF de Très Haute Tension… On part de Gamma, vers l’Est sur 3 degrés, on croise l’amas, on continue encore 2 degrés, et on tombe sur le champignon vénéneux (ça doit être une amanite).

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Ahh....T Lyrae....un grand moment! je l'ai vu pour la seule et unique fois au 250 de Den....j'en ai été époustouflée! quel fantastique éclat rubis! j'ai encore l'image en mémoire....:closedeyes:.... et les Dentelles dans un 460?...pffffou....là, je tombe...

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salut jeff!

"L’amas NGC6910 scintillant auprès de Sadr, la nébuleuse du Croissant que l’on retrouve facilement, même sans filtres, une fois connue.

"

 

sous bon ciel est ce que tu crois qu'il visible le croissant avec un 200/1000 car jamais je n'ai pu distinguer clairement quoique ce soit...?

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sous bon ciel est ce que tu crois qu'il visible le croissant avec un 200/1000 car jamais je n'ai pu distinguer clairement quoique ce soit...?

 

Sans filtre, impossible de voir quoi que ce soit avec ma lunette de 100, mais visible avec le 320 (difficilement, il faut bien regarder, et savoir où regarder, c'est un trapèze qui permet de repérer la partie Sud du croissant, en fait il faut chercher la forme d'un "3"). Donc je pense qu'avec le 200, ça doit être très difficile, voire impossible, sans filtre, sauf ciel excellent de chez très bon, mais faisable avec un UHC (UHC conseillé par le NSOG).

 

Sue French écrit dans le S&T de septembre 2007, qu'un astram de Californie et un autre d'Arizona ont vu la bête avec des lunettes de 70 et 80 (avec ET sans filtre). Elle, elle le voit sans filtre avec sa lunette de 4.1 pouces (une NP 101 ?), mais précise qu'un OIII ou un narrowband (je suppose que c'est un UHC) améliore l'image.

 

Voilà. :cool:

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Et sinon? Robin Hobbs... On a les mêmes références, je vois...:D

 

 

Je viens de terminer le tome 12 de l'assassin royal (l'homme noir), et j'attaque le tome 6 des aventuriers de la mer (L'éveil des eaux dormantes). :rolleyes: Déplacement professionnel la semaine prochaine à 12h d'avion d'ici... Ca va faire juste. :be:

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« J'écrirai ici mes pensées sans ordre, et non pas peut-être dans une confusion sans dessein ; c'est le véritable ordre, et qui marquera toujours mon objet par le désordre même. Je ferais trop d'honneur à mon sujet si je le traitais avec ordre, puisque je veux montrer qu'il en est incapable. » (Pascal)

De Persée dont il fut déjà question, je ne peux assurément passer sous silence la galaxie NGC891 (qui est à Andromède…), de localisation aisée à un tiers de la ligne Almach - Algol. Je l’avais observée et dessinée dans le Quercy, sans y voir la bande centrale sombre qui, cette fois, est évidente. La galaxie supporte bien le grossissement. Remarquables sont le riche champ d’étoile qui la baigne, et les irrégularités plus ou moins brillantes que l’on décèle le long de l’axe central.

 

Navigant dans ces eaux, une visite au Messier local s’impose. Il porte le numéro 34, et c’est un amas ouvert de belle extension, avec de jolies brillantes.

 

Et bien sûr, l‘autre messier, le 76, la petite Dumbell (facile, au Nord de Phi qui est une étoile frontière entre Andromède et Persée). Encore une que j’ai oublié d’aller voir à la bino.:confused:

 

La Girafe, vers le Nord…Diantre ! Il n’y a pas grand-chose pour s’appuyer par là. Pour trouver NGC2403, dans cette Camel au bar d’Alice. L’horizon est un peu voilé ce soir (lundi). Ce sera d’ailleurs la seule nuit prématurément écourtée par l’arrivée des nuages. Mais après quand même quelques heures célestes. :rolleyes:

 

Il y a Muscida d’un côté qui émerge de derrière le gîte, l’Ourse elle étant masquée (elle est descendue….). Et il y a un triangle (on ne dira jamais assez la dette que les astrams ont aux triangles pour s’y retrouver là-haut), pointé à l’opposé de Muscida.

 

Je vise soigneusement entre les deux, la pointe du triangle - les deux autres étoiles du triangle sont 42 et 43 de la Girafe - et Muscida, séparées d’une bonne quinzaine de degrés quand même, avec le Qwik, et j’observe avec le 31 : Elle est là, du premier coup ! NGC2403, galaxie étendue, affaiblie par la médiocrité relative du ciel, mais bien présente quand même. J’y verrai peu de détails, mais bon je la tiens, j’y reviendrai une nuit.

 

De la Girafe, je descendrai aussi la cascade de Kemble, jusqu’au petit amas ouvert NGC1501, à la nébuleuse planétaire NGC1502, et en remontant vers Alpha (pas très brillante cette Alpha !), la galaxie NGC1569, allongée avec un noyau brillant.

 

Puisque il a été question de l’Ourse (la Grande), j’en ai profité pour explorer un peu autour du quatuor M81, M82, NGC3077 et NGC2976. En continuant vers l’Est sur la ligne M81 - NGC3077, on trouve IC2574 (la nébuleuse de Coddington), une galaxie naine très faible, étendue et difficile à voir (faut décaler…). Mais je l’ai vue (Thanks to Sue).

 

Presque chez le Dragon, il y a NGC4125, en triangulant Nord avec Dubhe et Megrez. Brillante et un peu sur la tranche, mais je n’ai pas vu la petite voisine 4121.

 

De la Petite Ourse, et déjà mentionnée (c’est le b… ce CROA), il y a NGC6217, qui se localise à l‘aide d‘Eta et Dzeta. Plutôt faiblarde, mais une galaxie dans la Petite Ourse, c’est rare, alors…

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C’est la panik panik panik

sur le périphérique (trop de traffic)

 

panik economik

panik aux assedics

panik a la boutik

panik demografik

(Manu Chao - La radiolina)

 

Samedi matin, le soleil, la rosée…La semaine est achevée. Les oculaires ont fini de sécher au soleil, j’ai essuyé le bois du Skyvision, l’ai plié et rangé dans le coffre du Scenic. A l’emplacement où reposait la base, l’herbe à blanchi. Un cercle d’herbes piétinées, bien marqué, entoure cette zone. Qui donc a bien pu tourner en rond ici pendant plusieurs jours ?

 

Les précurseurs du ciel d’hiver.

Il y avait M1. Avec le télescope bien collimaté, et un fort grossissement, l’aspect filandreux de la nébuleuse était évident. Sans filtre.

 

M45 : S’admire avec le 31, donnant un champ de plus de deux degrés. Je perçois des nébulosités légères autour de certaines des sœurs, mais ne suis pas sûr qu’il ne s’agisse pas de diffraction due à l’humidité. Amas à étudier de plus près.

 

Mars : Commence à être observable, mais sans grands détails, à part une vague formation sombre sur le disque orange.

 

Je reviens un instant sur le Dragon, avec un astérisme intéressant, Kemble 2, qui se situe dans le Dragon, près de Chi. Une mini Cassiopée. :cool:

 

Un retour rapide vers la capitale, la Creuse n’est pas si loin, et pourtant…Comme un autre monde, je pense au ciel d’hiver tandis que le trafic se densifie aux abords de la capitale (comme ils disent dans le poste le matin, au PC de Rosny), l’équation à résoudre, trouver une semaine de ciel clair et noir (si, si!) en plein hiver…

 

En attendant, ici c’est l’Automne, la Rentrée…et les CROAs pour rêver un peu.

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Salut Jeff

Je viens de lire ton CROA et je me disais ceci. Vous êtes nombreux à faire de très très beaux CROA. Poétiques....invitant à voyager, mais peut être à cause de cela trop stratosphériques.

Le débutant (et ce fut mon cas) qui commence et qui lit un truc pareil se dit: "mais c'est pas possible, il faut absolument que je vois ça!!!! Il doit y avoir des couleurs, ce sont des mondes là-haut, le paradis avec tout ce qui est possible d'imaginer comme beauté".

 

Il se passe alors deux choses dans sa tête:

1. "Mais que faut-il comme instrument pour accéder à ce qu'il a vu? Dois-je prendre les mêmes tubes et accessoires, ou cela fonctionnera aussi avec autre chose?" (certains diront qu'il lui suffit de poser la question comme tant d'autres. Mais ce qu'il veut le débutant c'est savoir ce que VOUS AVEZ afin d'y voir les mêmes objets et de ressentir aussi cette envie d'écrire un récit de voyage)

 

2. Il superpose les images photographiques vues ci et là à ce type de CROA (ça colle tellement bien) et là, les problèmes potentiels commencent.

 

Tout ça pour dire que:

Lors d'un CROA (surtout des gars expérimentés comme vous. Vous montrez, que vous le vouliez ou non, la voie) vous devez penser à mettre des informations du type les accessoires utilisés, les erreurs commises dans le choix de tel ou tel grossissement, ce qu'on voit effectivement (couleur ou monochrome), les bras des galaxies sont-elles clairement visibles, légèrement perceptibles, ou hors de portée du tube utilisé (ce fut en ce qui me concerne ma plus grosse surprise).

Quand vous dites que vous tombez sur IGCXXXX, on croit (je parle bien du débutant) que vous le voyez, à peu de choses près, comme sur les bouquins. Parce que je rappelle, qu'avant de les voir de nos propres yeux on les voit photographiquement. Donc la façon d'aborder l'astronomie peut être faussée. Précisez donc ce que vous voyez exactement.

Bref, cela risque de ternir un peu la poésie, mais éviterait à beaucoup de tomber dans le gouffre de la déception, surtout après un achat coûteux (ouf, j'y ai échappé).

J'espère que tu (vous) me comprendras (comprendrez)

 

EDIT: En me relisant, je me dis peut-être est-ce le rôle de la section "Observation" pas celle du "CROA". Enfin je ne sais pas.

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Salut Coelix, tes remarques sont effectivement intéressantes.

 

Déjà, a priori je pense que les CROAs ont plus vocation à traduire et faire partager, qu'un but "pédagogique" (mais c'est vrai que j'ai beaucoup appris à la lecture de CROAs, mais sans doute plus sur qui me plairait dans la façon d'observer que sur la technique proprement dite. Ca, on le voit dans observations, matériel, et les commentaires qui sortent ici ou là, et entre autres les commentaires générés sur les CROAs justement).

 

Cela dit, c'est vrai que donner les conditions, le matériel utilisé, me parait une bonne pratique. Il me semble que je le fais en général, plus ou moins.

 

Mais le plus important est ce que tu dis par rapport aux photos. On est là, dans deux mondes différents. Personnellement, je regarde assez peu les photos, et pratiquement jamais les photos d'objets avant que je ne les observe (ou alors, j'oublie, je ne mets pas de nom sur la photo). Je cherche à voir des dessins, quand c'est possible, et je lis des descriptions (dans les CROAs, dans le Night Sky Observer's Guide, Sue French, etc...). Je m'intéresse à l'environnement, la constellation, le champ d'étoiles, les objets voisins.

 

Ce qui m'intéresse, c'est de les trouver et de les découvrir visuellement.

 

Quand il s'agit d'objets célébres photographiquement parlant (M31, M51, M42,...), il est rare que la photo viennent se superposer dans mon esprit à l'image que j'en ai à l'oculaire quand je les observe. J'ai mes propres références visuelles (les miennes et celles des autres observations visuelles dont j'ai pu avoir connaissance).

 

 

A mon avis, on n'insiste pas suffisamment sur la radicale différence entre la photo des objets, et leur réalité telle qu'on la perçoit avec nos yeux humains.

 

Et, à titre tout à fait personnel, je serais déçu si les objets apparaissaient à l'oculaire comme sur les photos. Ils sont bien plus beaux à l'oculaire ! Tout en nuances, faibles et subtiles, en détails à peine perceptibles. La réalité de mon univers n'est pas en Technicolor, c'est comme ça...;)

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Je viens de terminer le tome 12 de l'assassin royal (l'homme noir), et j'attaque le tome 6 des aventuriers de la mer (L'éveil des eaux dormantes). :rolleyes: Déplacement professionnel la semaine prochaine à 12h d'avion d'ici... Ca va faire juste. :be:

 

Alors j'ai un tout petit peu d'avance sur toi vu que j'ai fini la série de l'assassin royal il y a plus d'un an (T 13: adieux et retrouvailles)

 

Et pareil pour les aventuriers de la mer.

Là, je vais pouvoir trouver les 2 suivant et j'ai hâte, parce que ça commence à vraiment bien prendre tournure!:D

 

 

Et sinon, tes CROA's sont un vrai bonheur à lire... Et à imprimer pour se préparer des observations! ^^

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Et, à titre tout à fait personnel, je serais déçu si les objets apparaissaient à l'oculaire comme sur les photos. Ils sont bien plus beaux à l'oculaire ! Tout en nuances, faibles et subtiles, en détails à peine perceptibles. La réalité de mon univers n'est pas en Technicolor, c'est comme ça...;)

 

Plus tard, dans 50 ans, on aura du mal à croire qu'un homme ait pu écrire cela, car dans notre temps ou tout est Full Hd ou Hd Ready, Hdmi (là,Hdmi, c'est vraiment top de chez top) avec 1080 pixels de définition (5.1; 6.1 voire 7.1, si en plus il y avait le son à ces images tristement muettes, ben oui quoi, on a l'image et pas le son, c'est quoi cette astronomie à la fin), et là se termine le début de ma phrase, car dans notre temps ce genre d'esprit ne coure plus les cieux. Rien que pour cette petite phrase, bravo Jeff.

 

Non Jeff, t'es pas tous seul.. etc

Et bravo pour la suite du croa que je n'avais pas eu le temps de lire

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Ah oui, mais tu les lis avant qu'ils ne sortent en Poche alors...Le luxe. :be:

 

Chaipas... Je les ai chez France Loisir à un peu plus de 6€ pièce.

C'est un luxe?

Je ne connais pas leur prix en poche...

 

Mais c'est clair que je les dévore!!!:D

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