Une nouvelle médaille Field française

« En France, on n'a pas de pétrole, mais on a des idées », fanfaronnait une célèbre campagne publicitaire du gouvernement dans les années 1970. Quarante ans plus tard, l'on pourrait, sans chauvinisme excessif, actualiser le slogan : « En France, on n'a pas de croissance, mais on a les mathématiques ! »

Remarquable exception française, en effet. Depuis que la médaille Fields – la plus prestigieuse distinction en mathématiques, décernée tous les quatre ans lors du congrès international des mathématiciens – a été créée en 1936, treize chercheurs français en ont été récompensés, à égalité avec les Américains. Pour la période récente, ce fut le cas en 2002 pour Laurent Lafforgue, en 2006 pour Wendelin Werner et, en 2010, pour Cédric Villani et le Franco-Vietnamien Ngo Bao Châu.

Cette année, c'est un Franco-Brésilien de 35 ans, Artur Avila, directeur de recherche au CNRS, à l'Institut de mathématiques de Jussieu-Paris rive gauche, qui vient d'être distingué pour ses recherches sur les systèmes dynamiques.

La suite sur le Monde.fr

Sur les travaux d'Artur Avila Arthur-Avila-et-les-systemes-dynamiques

Il faut relativiser ce genre de statistiques. Il ne faut pas perdre de vue que l'attribution de ce prix est subjective et qu'un aspect culturel rentre en jeu. Un chercheur appartenant à un centre de recherche américain ou français a plus de chance de l'obtenir qu'un chercheur appartenant à un centre de recherche chinois ou indien. Cela ne signifie pas que les mathématiques faites aux États-Unis d'Amérique ou en France sont meilleures que le mathématiques faites en Chine ou en Inde, mais plutôt qu'elles correspondent mieux aux attentes de la communauté internationale qui a hérité d'une culture très occidentale.

Cela dit, vous avez raison d'être fiers de vos centres de recherche en mathématique.

Plutôt rassurant car lorsqu'on voit le niveau des mathématiques enseignées au collège et au lycée, il y a de quoi se poser des questions.

Et cela ne va pas s'arranger avec la désertion des concours comme le CAPES de maths par les étudiants.

Tous ces phénomènes de nivellement par le bas concernent le niveau moyen. Mais les personnes douées en maths et passionnées par ce domaine continuent d'exister. Ils sont capables d'apprendre les bases par eux mêmes car ils ont une bonne vision naturelle du monde mathématique.

Ensuite, il y a une certaine continuité dans vos centres de recherche. Le dynamisme et l'efficacité devrait donc y perdurer encore un certain temps. De plus, la France attire un bon nombre de chercheurs étrangers et elle consacre plus de 2 % de son PIB à la recherche tout en étant la cinquième puissance économique du monde.

Mais vous y gagneriez beaucoup à avoir des écoles d'élites dès le lycée. Le genre d'écoles existant en Roumanie et en Iran.

Tous ces phénomènes de nivellement par le bas concernent le niveau moyen. Mais les personnes douées en maths et passionnées par ce domaine continuent d'exister.

Effectivement, et il ne faut pas mélanger les 2 choses. Si le rendement du système éducatif français jusqu'au bac reste en mathématique assez moyen (cf enquête PISA). Par ailleurs ce même système draine efficacement les élites et les accompagne dans un enseignement supérieur efficace (classes préparatoires, écoles normales supérieures, grandes écoles d'ingénieurs, Universités). C'est un système, certes élitiste, mais de très bonne qualité hérité de la Révolution et du Premier Empire.

Ce qui explique et ce n'est que mon avis, les bons résultats que nous avons en recherche mathématique.

La nouvelle importante est que, pour la première fois, une femme fait partie du cru de mathématiciens médaillés.

La nouvelle importante est que, pour la première fois, une femme fait partie du cru de mathématiciens médaillés.

Oui... Quelle soit donc félicitée au même titre que les autres médaillés!

J'ai pour ma part quelqu'un de très proche qui, dans un tout autre domaine, a été aussi une première nationale (et même mondiale en fait), en vertu du principe énoncé au-dessus, ce détail ne lui fit ni chaud ni froid, et lorsqu'un jour on s' étonna qu'elle se soit entourée, dans certaines circonstances, de collaborateurs exclusivement masculins, elle déclara qu' "en l'occurrence le fait d'être une femme ne confère aucune compétence particulière" , qu'elle s'était attachée à choisir les plus compétents sans aucune autre considération et que, par ailleurs, si elle pensait qu'effectivement certaines femmes qu'elle connaissait auraient sans aucun doute les compétences requises dans quelque temps pour ce type de mission, hic et nunc, ce n'était pas encore le cas...

Je pense que là est l'expression du vrai féminisme, que le combat ne trouvera son terme que lorsqu'on ne tiendra compte que des compétences, uniquement des compétences, sans aucune distinction de genre, fuyant par là même toute idée de quota ou de parité plus ou moins artificielle, et que le fait d'être de tel ou tel sexe ne suscite ni remarque particulière ni étonnement, fût-ce même pour une première.

Je suis totalement d'accord avec vous sur l'importance de choisir uniquement en se basant sur les compétences. Mais la société est loin de cela : à compétences égales, les femmes sont souvent lésées par rapport aux hommes, y compris dans les pays occidentaux (il suffit de voir les salaires à compétences égales), même si la tendance me semble globalement à l'amélioration. Du coup, en attendant que la société ne trouve son impartialité vis-à-vis des genres, il vaut mieux remettre régulièrement le sujet sur la table car cela ne se fera pas tout seul.

J'ajoute que le vrai terme du combat ne sera pas le moment où plus personne ne fera de remarque sur les genres, mais plutôt celui où, d'une part, plus personne ne fera de remarque négative sur les genres et, d'autre part, plus personne ne jugera comme négatives ou de trop les remarques neutres ou positives sur les genres. Mais avant cela, il faudra qu'il y ait l'égalité à compétences égales.

En ce qui concerne le fait que peu de jeunes filles choisissent, d'une façon générale, les voies scientifiques (physique et mathématiques) et pire les voies technologiques est un problème profond et mal compris. L'instruction publique française connait ce problème et essaie d'y remédier mais avec peu de succès. Si on constate, dans le lycée classique, en section scientifique, une égalité approximative entre nombre de filles et de garçons, la disparité apparait brutalement dès la première année de l'enseignement supérieur. Les classes scientifiques (physiques, mathématiques ) drainent les garçons, les classes biologiques et médicales récupèrent une majorité de jeunes fille (c'est moins net en médecine). Pour expliquer ce phénomène, on avance le fait que ce désamour des sciences dures par les jeunes filles a pour origine une forme d'éducation sexuée dans l'intimité familiale, autrement dit et en caricaturant : on encourage les petites filles à jouer au médecin avec leur poupées et les garçons à réparer leur petites voitures. Mais est-ce la seule raison ?

Pour expliquer ce phénomène, on avance le fait que ce désamour des sciences dures par les jeunes filles a pour origine une forme d'éducation sexuée dans l'intimité familiale, autrement dit et en caricaturant : on encourage les petites filles à jouer au médecin avec leur poupées et les garçons à réparer leur petites voitures. Mais est-ce la seule raison ?

Je pense qu'il y a probablement un peu de cela.

Il y a peut-être aussi des différences résultants du fait que les hommes et les femmes ne font pas leur croissance au même âge et que cette contrainte joue sur la façon dont les connexions du cerveau sont agencées.

Selon une étude récente (voir le lien « http://www.futura-sciences.com/magazines/sante/infos/actu/d/biologie-cerveau-homme-cerveau-femme-cablage-serait-different-50687/ »), les femmes ont plus de connexions entre les deux hémisphères du cerveau et les hommes en ont plus au sein de chacun des hémisphères en eux-mêmes.

les hommes en ont plus au seins

Lapsus???...

...........

...C'est comme en astronomie, particulièrement en astronomie d'amateur...Ou sont les femmes?

...Mon 1066eme message surf webastro... 1066 bataille d'Hastings ...

J'ai corrigé la faute d'orthographe.

Lapsus ? Non. Non. C'était juste un piège pour repérer les esprit mal tourné.