yui à Tautavel 2013 (+2012 tiens !)

Hello

 

En attendant une possible future fusion de cette discussion avec les discussions que j'avais ouvertes les années précédentes :

2008 (1) 2009 (2) http://www.webastro.net/forum/showthread.php?t=57237

2010 (3) http://www.webastro.net/forum/showthread.php?t=68899

2011 (4) http://www.webastro.net/forum/showthread.php?p=1195740#post1195740

 

( pour ceux qui veulent du rab : Juillet 2012 : conférences dans le cadre du cycle « Soirée du Savoir »

http://www.webastro.net/forum/showpost.php?p=1436982&postcount=18)

 

Voici ici mes comptes-rendus perso des éditions 2012 et 2013 du festival astro de Tautavel

Festival astronomique de Tautavel 2012 (du jeudi 9 au dimanche 12 août)

 

Jeudi soir

Je pars seul en fin de soirée direction Tautavel. Pour Saturne et Mars c’est trop tard elles ont déjà basculé sous l’horizon mais le ciel est bon et y a du monde

Je commence un petit tour. Les télescopes que je rencontre sont braqués sur des cibles bien connues de l’astram estival : amas globulaire M13 dans Hercule, dentelles du cygne, étoile double bicolore Albiréo dans le cygne, E.T. dans Cassiopée. Je croise Cyril puis un astram du Soler à la barbe blanche ( ). Il y a également une longue lunette (astro-retro).

Je me mets alors en tête de chercher l’amas ouvert au-dessus de Ophiuchus dont tu nous a fait part Smith dans ton récent croa vendéen : l’amas ouvert IC4665 (le labyrinthe ). Je le cherche donc aux jumelles 10x50 Bresser (de chez Lild) et trouve quelque chose semblant correspondre à ta description. Je suis bien content. Je demande confirmation à un astram qui a un Dobson de 356. Il ne le connaissait pas, nous regardons sur une carte papier : le nom correspond bien. Il regarde si sa raquette connait les IC, oui, l’amas ouvert occupe alors tout le champ et, moins compact, ressort moins bien. Certains objets sont ainsi plus jolis aux jumelles. A l’œil nu je cherche à me repérer dans les Poissons et en contemple l’anneau.

Comme j’en suis à me promener aux jumelles je m’amuse à retrouver l’astérisme du cintre puis scrute le Sagittaire afin d’y détecter quelque chose. J’ai en tête de voir M8 (la nébuleuse du Lagon lis-je) que j’avais repérée l’an passé (ou il y a deux ans déjà ?!). ll y a un an, il y en a deux…en tout état de cause je ne me rappelais plus ni du nom, ni du numéro, ni de l’emplacement et tombe sur autre chose : un bien bel amas ouvert sous le Sagittaire ainsi qu’un autre un peu plus haut et sur la droite, plus petit et qui me semble plus rond. Je demande conseil à un astram à dobson. Il jette un œil, consulte des cartes du ciel et on vient à la conclusion que nous ne sommes pas dans le Sagittaire mais dans le Scorpion.

Un peu plus loin, Stéphane est à la manœuvre fidèle au poste avec sa femme dans une solide chaise pliante en mode allongé. La lune se lève pile entre les poteaux de rugby, au dessus de la falaise, bien jaune, magnifique en dernier quartier. Sympa, il me laisse me balader tranquillou le long du terminateur (avec une barlow de 1,5 je vois noté là). Je descends une série de cratères bien alignés sur le terminateur en bordure d’une mer lisse comme du sable mouillé et bute alors sur un relief à la forme étrange (photo) dans laquelle je pense que chacun peut y voir ce qu’il veut (moi j’y vois de bien belles choses ).

 

 

 

Je pars sur le coup de 2h je regagne ma voiture. En prime de la chanson « We are the Champions » de Queen qui passe à la radio, je suis accueilli par un joli concert de bips (huile, ampoule, pneu) faudra que je pense à jeter un œil)

 

 

Vendredi

Dans l’après-midi nous assistons en famille à la conférence de Raymond SADIN « Les sphères célestes ».

Super : très documenté, précis, agréable. Raymond SADIN nous dresse un historique de l’évolution de la conception que l’Homme s’est fait du ciel au cours du temps en insistant sur l’importance de la forme sphérique pour les Grecs.

L’idée : Les pythagoriciens au VIème siècle avant notre ère (Platon, Eudoxe, Aristote) ont imaginé une représentation de la Terre entourée de sphères concentriques successives. Platon et Eudoxe décrivent un mouvement circulaire et uniforme des planètes engoncées dans des sphères plus ou moins épaisses et cette conception du monde constitua un dogme en place pour des centaines d’années. Aristote, quant à lui imagina des sphères emprisonnant les différents états de la matière (la terre, l’eau, l’air, le feu dont les flammes s’élèvent vers les cieux) puis la lune, les planètes…. Tous insistaient sur la distinction entre les choses de la Terre par nature imparfaites et les choses célestes parfaites et immuables (ce qui sera remis en cause bien plus tard par Galilée muni de sa lunette). Evidemment ce modèle cosmogonique n’était pas simple à défendre : Comment transmettre les mouvements entre les différentes sphères ? Où étaient les axes ? Comment expliquer le mouvement des planètes ? On rajoutait des sphères, c’était en fait très mécanique comme représentation. Comment appréhender les comètes ? Un phénomène atmosphérique car si on acceptait l’idée que les comètes se situaient au-delà de la « sphère de l’air » cela pourrait vouloir dire que la sphère des fixes (étoiles) ne serait pas immuable.

 

Raymond nous montre entre autre ces deux tableaux :

- Tableau de l’astronome cherchant à regarder au-delà de la sphère de l’air

 

- Tableau avec Platon (le doigt en l’air) et Aristote (la paume de la main vers le sol évoquant le raisonnement terre à terre)

http://www.nicolasderauglaudre.net/philosophie/Raphael/raphael.html

 

Evocation des théologiens arabes qui ont fait redécouvrir les écrits grecs aux Européens du Moyen-âge, de Saint Thomas d’Aquin qui crée une sphère purement théologique au-delà de la sphère des fixes. Puis de Copernic qui fut le premier à remettre sérieusement en cause cette théorie des sphères, de Tycho Brahe qui perdit son nez dans un duel relatif à Pythagore, de ses cheveux à la forte teneur en plomb et de ses mesures de positions d’étoiles très précises, de Kepler et de ses ellipses, de la lunette de Galilée…

 

« En faisant voler en éclats les sphères les scientifiques ont brisé ces cercles psychologiques protecteurs et ont mis l’Homme devant l’infini de l’univers. »

 

Le conférencier termine sa conférence en louant ce temps de dialogue helléniste entre différents points de vue astronomiques (Exemple de Philolaos de Crotone, élève de Pythagore lui aussi, qui proposait pour expliquer le fait que le ciel tourne en 24h que ce soit la terre qui tournerait sur elle-même en 24h) et nous met en garde contre le courant de pensée unique actuelle (« le dogme ») du Big-Bang, théorie mise en place par un religieux (LEMAITRE) « qui a voulu instaurer une flèche temporelle judéo-chrétienne dans la conception de l’univers » . (Voici qui me rappelle une interview que j’avais lue dans un Ciel et espace dans laquelle Jayant NARLIKAR exprimait la même remarque concernant des temps moins anciens.).

 

 

Le soir : conférence d’Emmanuel DAVOUST « La recherche de la vie dans l’univers »

Un petit son proche de moi me berce : ce sont mes gamines qui ronflent . Elles ont pourtant résisté longtemps, le conférencier nous montrant de belles images notamment une photo de la Terre prise de la lune avec la question piège suivante « Cette photo a-t-elle été prise de jour ou de nuit ? ». On croirait de nuit en regardant le ciel tout noir or le sol lunaire étant éclairé il fait bel et bien jour sur la lune à ce moment là. « L’impression de nuit vient du fait que la lumière du soleil n’est pas diffusée par une quelconque atmosphère la lune en étant dépourvue ». A partir de là, avec une démarche pédagogique réfléchie (il pose des questions, fait réfléchir puis apporte des éléments de réponse), Emmanuel DAVOUST insiste sur l’importance de l’existence d’une atmosphère pour offrir un cadre propice à la vie sur une planète. Il nous montre Mercure (sans atmosphère non plus), Vénus (qui elle en a une…irrespirable), Mars (dont certains scientifiques essayent de calculer quelle quantité de végétation l’Homme devrait y développer et combien d’années seraient nécessaires pour la rendre habitable, idée de terraformation). Il nous montre des photos de Mars prises par les sondes Viking premières sondes à s’être posées sur la planète, par Spirit, Opportunity, et le dernier arrivé de la famille, Curiosity « qui s’est posé ce lundi et va se mettre en route ces jours ci  ». Petit cocorico en passant pour les travaux du laboratoire de recherche de Toulouse qui a fourni la ChemCam du rover conçue pour envoyer un laser sur des roches afin d’en connaître la composition chimique.

Emmanuel DAVOUST nous parle ensuite des techniques de détection des exo-planètes (planètes situées en dehors du système solaire). Rappel de la première exo-planète détectée : Planète 51 Pégase en 1995, vue d’artiste de la planète qui s’évapore HD 209458b, Osiris pour les intimes (intéressante car on pourrait essayer de mesurer les composants chimiques de son atmosphère), exposition de la notion de zone habitable. Aujourd’hui on aurait détecté plus d’une centaine d’étoiles autour desquelles orbiterait au moins une planète. Le conférencier nous rappelle que la seule forme de vie que nous connaissons est basée sur des combinaisons de Carbone, d’Oxygène, d’Hydrogène et d’Azote et que cette chimie est une chimie fragile qui nécessite des conditions très particulières. Se pose alors la question de l’origine de la vie sur Terre. Des pistes : rayonnements UV, sphères de carbone appelées Fullerènes (ce sont celles qui ressemblent à des ballons de foot http://fr.wikipedia.org/wiki/Fuller%C3%A8ne)...

Information intéressante : on trouve des molécules pré-biotiques (molécules organiques) dans le centre de notre voie lactée et également dans d’autres galaxies (ex : ARP220, à 245 millions d’années lumière de chez nous, contiendrait ainsi de la méthanimine et peut-être de l’acide formique, mais pas des fourmis hein !!). En fait les molécules organiques se forment dans les nuages de poussières (là où il fait assez froid, où elles ne risquent pas d’être détruites) qui donneront plus tard naissance aux étoiles et aux planètes.

Mais si l’on trouve une planète avec une atmosphère, comment savoir si elle héberge peut-être la vie ? Voici l’astuce : il faut chercher de l’ozone et du méthane (ce sont les bio-marqueurs essentiels).

Alors, qu’est-ce qui distingue la vie des autres molécules organiques ? « Eh bien il se trouve que les molécules complexes ne sont pas symétriques et que dans les acides animés tels que ceux fabriqués en laboratoires on a autant d’acides animés lévogyres que d’acides animés dextrogyres. Or la vie de type terrestre n’est formée que d’acides animés lévogyres, l’ADN et l’ARN sont eux tous dextrogyres. »

(Pour ceux qui veulent méditer : http://fr.wikipedia.org/wiki/Chiralit%C3%A9, extrait « objets chiraux lévogyres : qui sont les images miroirs d’objets chiraux dextrogyres dans une transformation isométrique ; par exemple une main gauche. »)

Phénomènes explicatifs potentiels ? On ne sait pas. Peut-être les neutrinos en provenance de supernovae, des courants, la lumière ultraviolette polarisée ou « une origine qui me paraît plus raisonnable : la lumière solaire polarisée par réflexion sur la lune ». C’est le mystère de l’origine de la vie.

Emmanuel Davoust nous passe ensuite en revue les différents cas possibles de la fin de la vie sur Terre. Exemple : astéroïde, hiver nucléaire (expression qui viendrait de Carl Sagan), sursauts gamma…Les sursauts gamma (neutres contrairement aux rayons cosmiques) n’auraient en revanche pas d’influence sur le champ magnétique terrestre.

Liste des tentatives de radio-astronomes qui ont essayé de capter des signaux extra-terrestres (Francis Drake, François Biro). Tentative d’envoi de message à Arecibo en direction de M13. Certains recherchent des sphères de Dyson rayonnant dans l’infrarouge…

Les questions du public sont parfois un peu étranges (Bugarach n’est pas loin ). A la question qui se voulait très sérieuse sur les crop circles, le conférencier ne livre qu’une réponse prudente sans oser vexer «Ce type de phénomène intéressent les ufologues et non les astronomes car ils sont trop fugaces » ( ?).

 

Petit tour par le stade : le ciel est moyen mais je rencontre Dob300 

(Mince c’est vrai j’avais complètement oublié l’ami, je te re-rencontre là en mettant mes notes au propre un an plus tard !!).

« - Alors il est au repos celui-là ? Demande-je en montrant le tube

- C’est plutôt moi qui me repose. Me répond-il. Lui il pointe Andromède »

On parle de la vie (pas trop longtemps toutefois car j’ai ma famille dans la voiture ).

 

Samedi

Dans l’après-midi, séance de planétarium gonflable avec Raymond SADIN.

Comme d’habitude sous le dôme gonflé c’est le fight dans le noir avec ma petite (Je crois qu’en fait elle a peur du noir). Cette année c’est encore plus rude que l’an passé, je ne sais plus pourquoi mais en lisant mes notes je vois écrit « T-shirt ». En rassemblant mes souvenirs je me souviens qu’effectivement j’avais dû ôter mon T-shirt pendant la séance (et le remettre discrètement avant la fin ) pour faire cesser de remuer et de geindre ma gamine, une histoire d’air froid qu’elle aurait eu dans le dos (à moins que je ne m’en sois servi pour la bâillonner ). (ce coup-ci je n’avais pas de petits gâteau à lui filer en douce).

Raymond, comme chaque année, nous apprend des trucs : les mots « Orient » et « orienter » viendraient de « Orion » qui, étant positionné pile sur l’équateur céleste, se lève pile à l’Est (et se couche pile à l’Ouest) ; le mot «hélice » viendrait du nom de la Petite Ourse qui tourne sur elle-même.

Nous assistons ensuite à la conférence de Vivien Pic sur la détection des supernovae « Observer les Supernovae, pourquoi faire ? ». C’est là que je pense à toi Econseil .

Le soir en plein air, conférence de Trinh Xuan Thuan sur l’Univers «La place de l’Homme dans l’univers ».

Face à la star du moment les gradins de pierres du Théâtre du Millénaire n’ont jamais été aussi remplis et alors attention bonjour les lucioles (téléphones portables, consoles de jeux, caméscopes…). Le conférencier nous passe en revue l’évolution de la pensée cosmologique : chez les Egyptiens avec leurs Dieux, en Asie avec les yin et le yang, chez les penseurs grecs qui s’affranchirent des Dieux pour concevoir l’Univers tel que Démocrite qui a imaginé l’atome, Copernic, Galilée…

Il insiste sur le rôle de l’Eglise en Europe qui a longtemps été le seul lieu de savoir mais qui a en même temps verrouillé la pensée et a censuré les idées nouvelles (scientifiques, contestataires) pendant des siècles.

Nous avons aussi droit à quelques jolies phrases telles que :

« Le rôle de l’astronome est de recueillir la lumière, car la lumière c’est ce qui nous relit au cosmos » « La lumière nous permet d’admirer le spectacle magique, poétique, de la nature ». « L’astronomie se pratique parfois dans des conditions extrêmes, il faut sacrifier son corps pour l’amour de l’astronomie » (migraines terribles au Mauna Kea du fait du manque d’oxygène)

Un gentil conseil :

« Si la prochaine fois vous allez aux Antilles, je vous conseille d’aller à Arecibo »

(j’y penserai en allant sur le stade tout à l’heure )

De vibrants souvenirs :

« Un jour le récepteur radio d’Arecibo était tombé en panne et il a fallu que je traverse ce petit pont là de la taille d’un homme à 150m au dessus du vide » (photo à l’appui)

Les premières images de Mars prises par la sonde Mariner que l’un de ses professeurs de Caltech leur avait projeté sur un écran lorsqu’il était étudiant.

 

Je passe en revue les constellations avec ma petite pendant qu’il nous parle des planètes.

 

Le conférencier nous invite aussi à méditer un peu :

Il nous rappelle qu’Edwin Hubble en étudiant les galaxies nous a aujourd’hui amené à nous rendre compte à quel point aujourd’hui nous ne connaissons pas l’immense majorité des composantes de l’Univers (matière noire, énergie noire).

Notions de Mur de Planck, théorie de la gravité quantique (unifier gravité et mécanique quantique). « Le vide quantique n’est pas vide mais empli d’énergie »

Il nous prévoit des années de découvertes fabuleuses… (Ma petite s’est endormie, elle verra ça plus tard )

« Nous ne sommes rien ni dans l’espace ni dans le temps : si l’on ramène sur une échelle de 24h le temps depuis le Big-bang jusqu’à aujourd’hui, l’Homme ne représente qu’une seconde. »

Citation de Jacques Monod, prix Nobel de médecine « l'homme sait enfin qu'il est seul dans l' immensité indifférente de l’Univers d'où il a émergé par hasard. »

Thrin Xuan Tuan nous pense toutefois relié à l’Univers (comme Hubert Reeves qui pense l’Homme en connexion avec l’Univers)

Il cite des poètes, parle du silicium des grains de sable, du principe entropique…

« La science ne peut pas déterminer si la vie sur Terre est un hasard. Elle résulte d’une série de circonstances. » « S’i ln’y a qu’un seul Univers alors je pense qu’il faut un principe créateur, pas un Dieu mais une organisation même de la nature ».

Il nous dit s’inscrire volontiers dans la lignée de pensée de Spinosa et d’Eintein (ok).

Pour l’instant TXT rejette la notion de multivers : pourquoi faire compliquer si l’on peut faire simple ?

Pendant que les chauves-souris tournoient au-dessus de nous, le conférencier se plie volontiers au jeu des questions-réponses.

Comme la veille, le public pose tout d’abord un lot de questions stylées « Croyez-vous en Dieu ? » lui demande-t-on, « Quelle est votre pratique du boudhisme ? » demande une dame avant de s’étonner qu’il ne connaisse pas telle ou telle notion boudhiste. « Quel est cet objet dans le ciel avant le lever du soleil plus petit que la lune mais bien plus gros que les planètes ? » et d’insister « Mais si si, y a des vidéos sur internet, des témoignages depuis le monde entier ». Je crie « Vénus », pas de retour (Bugarach quand tu nous tiens :be .

Viennent ensuite des questions plus réfléchies :

« Les scientifiques ressentissent-ils un besoin d’unité de la pensée humaine pour chercher du sens dans l’univers ? » Bonne question car effectivement depuis que j’assiste aux conférences de Tautavel je ne me rappelle pas en avoir vu une qui ne fasse pas appel à une œuvre d’art, un poème ou une citation provenant d’une source autre que d’écrits astronomiques.

« Peut-on envisager une personne uniquement comme un amas d’atomes ? »

« Peut-on caractériser le Big-bang comme un point précis ? »

…

 

Ce coup-ci on tente la tente de ma tante sur le stade avec les gamines.

 

On voit passer quelques étoiles filantes et aussi Stéphane qui remballe. Apparemment j’ai également raté Dobcat. Je fais un petit tour rapide, en mode famille en journée le yui tautavélien nocturne est un courant d’air.

 

Dimanche

Configuration inédite : Madame Yui étant fatiguée je pars seul avec les gamines dans l’après-midi tirer les fusées à eau (une première ça tirer des fusées à eau, on est assez excités ).

Au moment où on passe le panneau d’entrée du village, Gerald Sachot, l’un des organisateurs m’appelle : Madame Yui a gagné une paire de jumelles à la tombola !! L’après-midi commence bien

C’est parti pour les fusées à eau.

Nous sommes prévenus : la veille après la séance de planétarium nous nous étions installés sur le banc en face de la bâtisse dans laquelle se déroule l’activité pour voir si nous pouvions participer à l’activité et avons vu surgir un homme à l’air plutôt tendu, le T-shirt trempé de sueur lançant l’appel suivant « Les enfants inscrits !!! » (c’est assez curieux mais le soulignage était parfaitement audible). Il fallait donc s’inscrire et c’est ce que nous nous étions alors empressé de faire sous la terrifiante formule lancée par l’animateur « Ok pour demain 17h, si je suis encore là hein car là j’en ai marre !! ».

Cyril me l’a confirmé par téléphone le matin même : l’atelier est bien maintenu aujourd’hui dimanche. Je suis tout de même rassuré de voir l’animateur surgir avec sa formule type « Les enfants inscrits !! ». C’est le dernier round pour lui après 4 jours d’atelier avec des enfants, il est souriant mais épuisé. J’ai briefé les gamines : pas question de faire les zouaves.

Nous sommes un petit groupe et suivons attentivement la première consigne de l’animateur : attendre bien sagement avec nos deux bouteilles en plastique vides qu’il vienne nous faire quatre entailles horizontales au cutter dans l’une d’entre elle. Un grand jeune homme l’air pas trop frais, la casquette posée sur la tête et la chainette autour du coup attrape un cutter et attaque une découpe, mauvaise idée :be :…

Pour faire une fusée à eau on découpe une bouteille afin de réaliser un cerclage muni d’ailerons pour habiller une autre bouteille. L’animateur nous guide pas à pas, les gamines écoutent attentivement et surveillent de près mes découpages et agrafages. Nous faisons une bonne équipe.

Une fois les fusées réalisées, direction la zone de lancement. L’animateur nous a clairement indiqué la consigne : l’enfant commence à pomper l’air dans la bouteille, l’adulte poursuit, une fois la fusée lancée l’adulte vérifie que la fusée ne lui retombe pas dessus et ne doit penser qu’à sa pomme et c’est l’animateur qui protège l’enfant en l’enlaçant et le déplaçant en cas de besoin.

Premier tireur : ma plus petite gamine. Je me rends avec elle sur le pas de tir en indiquant à la grande de rester « groupir » avec les prochains tireurs. Je suis un peu anxieux mine de rien. Elle pompe, je pompe, il décompte « 5, 4, 3, 2, 1, 0 !! ». La fusée, gonflée à 2 bar (comme un vélo nous indique-t-on), part à 120 km/h !!. J’avais assisté à de tels lancements lors de la première édition de ce festival en 2008. De loin (20m) on voit clairement la fusée monter puis descendre. Sur le pas de tir, c’est une autre affaire : une fois la fusée partie, de l’eau jaillit et le temps de lever la tête on voit la bouteille nous retomber dessus !! C’est super flippant !! Par reflexe je crie à ma gamine « Vite, va-t-en !! » le truc à ne pas dire quoi. Heureusement l’animateur ne m’en veut pas et c’est au tour de ma grande de lancer la sienne, ce coup-ci je reste coi.

A la fin des lancements, tout le monde est ravi même le grand jeune à la casquette. Le plus heureux est l’animateur : il a fait le boulot et est cuit, rendez-vous en 2013. Comme je suis curieux, je lui demande s’il a bricolé lui-même son pas de tir fait de bois et de ferronneries (j’ai compris qu’en astro il faut souvent savoir bricoler son propre matos). Il me répond qu’il a donné les plans à un pépé du coin qui le lui a réalisé (« c’est du solide » lui avait-il déclaré en le lui remettant, effectivement ça a l’air drôlement costaud).

 

Epilogue

Avant de quitter le village j’emmène les petites prendre un goûter sur le stade (de rugby ). En fait j’espère tomber sur les festivaliers du dernier soir discutant avant d’attaquer un hypothétique apéro . Il y a quelques véhicules sur le parking mais je ne vois pas le fourgon bleu-vert de Zapa que j’espérais y voir . Ca a l’air de s’agiter un peu dans le gymnase, on verra si quelqu’un apparait pour l’instant je n’ai qu’une envie : me coucher sur le gazon:cool:. Nous montons les marches. Ma grande est contente, elle reconnait les lieux qu’elle a vu de nuit la veille. Sur le stade il n’y a personne si ce n’est une petite tente verte isolée tout au fond du stade, il est trop tôt certainement. Nous nous posons sur deux serviettes de bains et regardons les hirondelles qui jouent dans les courants d’air chauds au dessous de nous, il n’y a pas un bruit, c’est le bonheur. Tandis que les gamines mangent des gâteaux et font des petits bouquets pour leur maman, allongé sur le dos je fixe le ciel tout bleu sans nuage en espérant qu’il tienne ainsi jusqu’au lendemain matin pour les quelques irréductibles qui observeront ce soir encore. C’est alors qu’apparait la silhouette du géant tranquille Stéphane. Nous discutons un peu et puis hop, c’est le départ : retour au camp de base.

Nous partons le cœur léger car les rendez-vous astro étant cette année étalés sur tout l’été, nous reviendrons encore roder dans le secteur le 23 août pour la conférence de Jean-Pierre LUMINET « Bonnes nouvelles de l’Univers » en clôture du cycle des « Soirée du Savoir »

Modifié 23 août 2013 par yui

Tautavel / Nuit étoiles 2013

 

Jeudi 8 août à Tautavel :

Arrivée sur stade à 23h en mode solo après soirée scrabble avec gamines. Trop tard pour la conférence de Xavier Passot du GEIPAN (Groupe d’études et d’information sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés).

En ce début de nuit j’ai un peu le blues je ne sais pas trop pourquoi, pourtant le ciel est bon. Le parking est quasiment désert. C’est logique : ce n’est pas encore le week-end, certains astrams viennent de loin, la conférence n’est pas encore finie. Aux abords du stade des pré-ados courent dans la pénombre, des moins jeunes sont rassemblés et s’agitent autour d’un télescope. L’un deux qui fait le malin avec son laser essaye d’intéresser des Portugaises en lançant en anglais « there, the trees !!! », je manque de me prendre son laser dans l’œil, le lui fait remarquer, s’en suit le « ohhh je ne vous ai pas visé » puis le « mais non ce n’est pas dangereux ». Je n’insiste pas et, laissant derrière moi les trois télescopes déployés à l’entrée du stade, je vais m’adosser au poteau de rugby d’en face bien tranquille. Ça me fait drôle car en six ans ce stade je ne l’avais jamais traversé (en marchant je sens que le gazon n’a pas été tondu ). Il y a du vent, je sens le poteau qui vibre dans mon dos pendant que je regarde le ciel. On a de la chance le ciel est bien dégagé, rien à voir avec l’année passée. Pile face à Persée le radian du moment, j’ai les étoiles filantes bien en vue .

En traversant le stade en sens inverse je vois qu’il y a plus de monde : c’est l’arrivage post-conférence.

Je repère trois télescopes. Il y a tout d’abord celui autour duquel se presse quasiment tout le monde car son propriétaire, Killian, fait l’animation. Il y a ensuite Stéphane un peu plus loin qui se défend aussi pas mal pour ce qui est de capter le public. Il y a ensuite une dame (aux allures un peu scolaires ) qui a l’air concentrée sur son truc.

Au cours de la soirée je rencontre un visiteur très sympa, il s’appelle Alain et avait posé sa tente dans le gymnase, en revanche il est venu sans matos. Alain si tu me lis…Alors voila c’est parti On discute voute céleste, mouvements de la Terre, précession des équinoxes. Il me dit avoir entendu que Véga sera un jour notre étoile polaire, je lui indique que du temps des Egyptiens c’était Thuban du Dragon et qu’ils en avaient tenu compte pour construire les pyramides. Allez hop, grâce au smrtphn on repère de quelle étoile il s’agit (c’est facile c’est celle qui fait un triangle isocèle avec les deux brillantes à l’extrémité de la Petite Ourse ). En regardant le ciel plein Nord nous essayons alors de tracer un cercle passant par Polaris, Thuban et Véga…ça ne marche pas très fort. Allez hop le smrtphn « précession équinoxes » et voici le cercle dessiné sur l’écran : Véga est en fait à l’extérieur du cercle. Comme quoi à trop vouloir simplifier on nous dit parfois des choses erronées . On papote, on papote…je lui montre l’astérisme du Cintre aux jumelles (12x50), on parle bras de voie lactée. On regarde Andromède et l’imaginons venir vers nous. « Il n’y aura pas de collision d’étoiles ou très peu, l’espace entre les étoiles étant trop grand » récite-je, « Mouais, j’attends de voir. Elle nous arrive tout de même dessus à 430 000 km/h (120m/s) on ne va pas nous dire que l’on ne va s’en rendre compte de rien… ». Nous réfléchissons sur le fait que plus un objet est loin, plus il semble lent alors que lorsqu’il nous arrive dessus on se rend compte qu’en fait sa vitesse est grande (Exemple d’un camion sur une autoroute vu de loin). Au bout d’un moment nous nous rendons compte que nous sommes quasiment seuls à présent. Nous discutons encore un peu avec Killian qui a rangé son matériel et avec un jeune homme (certainement ton fils Stéphane ). Killian m’apprends qu’un astram découvrant une nébuleuse planétaire lui donne les trois premières lettres de son nom de famille. A condition bien sûr que sa découverte soit confirmée par…Agnes ACKER de l’Université de Strasbourg (hé-hé). Nous discutons de tout et de rien (Mars, Satellites de Jupiter, LHC…), c’est très sympa. Nous voyons le Taureau se lever au dessus de la falaise « M1 est juste là » nous dit Killian), ben voila j’aurai encore appris un truc. 4h du matin, des nuages sont apparus deci-delà nous nous disons bonsoir. Une chouette soirée . En passant la crête pour regagner le littoral je vois que Jupiter, qui nous était encore cachée, est en fait déjà bien levée. Je me gare pour l’observer aux jumelles et tenter de voir ses satellites (sans succès, ), au dessus de moi un ciel limpide, proche du zénith le double amas de Persée et la voie lactée sont exceptionnels

 

Vendredi 9 août

Petite infidélité au festival de Tautavel, je me rends à la nuit des étoiles organisée par le club Terre Univers au Soler .

Je n’assiste ainsi pas à la conférence de François VANUCCI « Neutrinos, messagers de l’invisible ou la masse cachée de l’univers » pour qui c’était la deuxième participation à ce festival. Il était en effet déjà venu dans ce « joli petit bourg » lors de l’édition 2011 nous parler de physique (« Des particules élémentaires au Big-bang »).

 

Samedi 10 août

Samedi 10 août ou « Comment rater sa journée ».

Plage, télé, chaleur…la mise en route en famille depuis notre camp de base est trop tardive. Sans nous en rendre compte nous perdons définitivement la lutte contre Chronos en chargeant la voiture de chaises longues, tente, pic-nic, bulles de savon, ballons…et arrivons devant le Palais des Congrès pile pour voir la gérante du lieu le fermer à clef (il faut dire qu’il est déjà 19h). Adieu veau, vache, cochon… Adieu séance de planétarium gonflable, loterie, lancement de fusées à eau, cailloux que les gamines voulaient montrer au spécialiste des météorites…

Poursuivant dans l’effort nous perdons ensuite 2h dans un restaurant (même plus le temps de commander une glace) ce qui nous met en retard pour la conférence du soir. …adieu couvée adieu jeux de ballons et bulles de savon. En plus, il s’agit d’une récidive ce restaurant nous ayant déjà mis en retard de la sorte en juillet pour la conférence « La disparition de Néandertal : un mystère toujours non résolu » de Bruno MAUREILLE. (bon j’admets que pour celle du lendemain « Nous avons décodé le Génome de l’homme de Néandertal » de Mathias MEYER là on avait pas d’excuse )). Ah oui alors petit aparté préhistorique : à partir de fragments d’os fossilisés des chercheurs ont réussi à reconstituer des morceaux d’ADN d’hommes préhistoriques ( !). Nous autres Européens aurions ainsi 2% d’homme de Néanderthal (des croisements hommes néanderthaliens - femmes cromagnonnes auraient eu lieu au Proche Orient, les hommes cromagnon quant à eux ont peut-être aussi tenté leur chance avec les néandertaliennes mais cela se fit alors sans descendance.). Elle était très spéciale cette conférence : un Français s’échinait à traduire ce qu’un chercheur allemand nous disait en anglais (c’était du sport ).

Nous cavalons sur le Théâtre de verdure. Devant nous, sur l’esplanade en haut de la pente, autour d’une petite lampe, les conférenciers Frédéric LEQUEVRE et Raymond SADIN (l’animateur du planétarium gonflable) s’affèrent déjà. Derrière nous un joyeux « Bonjour !! ». C’est Cyril qui apparemment nous a reconnu de dos et de nuit (balaise).

Nous assistons donc en famille à la conférence « Astronomie versus astrologie !», en famille c’est vite dit car les gamines ne tardent pas à s’endormir sous les étoiles. Couchées sur le dos, elles ont tenté de repérer des Perséides sans succès. Pourtant il y avait de l’activité dans le ciel de ce soir : étoiles filantes, levé de Saturne sur les gradins de pierre, passage de l’iss…

Avec de belles illustrations Frédéric LEQUEVRE nous a tout d’abord récapitulé les grandes lignes des rapports entre astrologie et astronomie puis Raymond SADIN nous a raconté son expérience : pendant quelques années il a pratiqué l’astrologie afin de voir de quoi il était question. Le but de cette conférence semblait être avant tout de rendre vigilant sur les éventuelles dérives de l’astrologie : business, arnaques…en revanche aucune explication sur comment dresser un profil astrologique et aucune référence à l’importance qu’elle peut avoir aujourd’hui encore dans des civilisations autres que notre civilisation à nous (en grande partie modelée par la religion catholique). Ceci s’explique certainement par le fait que le « débat » s’inscrivait ici dans un festival d’astronomie et que par conséquent il n’était question d’envisager la question que du point de vue scientifique de l’astronome (en définitive). Bon.

Les gamines étant endormies, je ne me sens pas le cœur de les réveiller 4 fois de suite (gradins, voiture, tente, voiture, maison) et nous laissons tomber l’option « gamines dans tente sur le stade ». Je pars donc seul à l’aventure, laissant femme (sympa) et enfants (endormis) sur le parking devant le gymnase.

C’est parti pour un tour du stade en mode rapide (pas de vent, il fait bon, ciel bien dégagé, il y a du monde). Je retrouve Stéphane bien en place, quelques membres du Soler en visiteurs, j’entends Killian. Il y a également la longue lunette (en fonte ?) dans laquelle me semble-t-il j’avais observé le soleil l’année passée. L’ambiance a l’air très sympa et les étoiles filantes (parfois spectaculaires) sont fréquentes mais il est déjà temps pour moi de regagner la voiture.

Petite frustration : je n’ai pas revu Alain sur le stade (peut-être était-il encore à la conférence, on a zappé la fin des questions/réponses). Je l’avais vu marchant sur la route lorsque je roulait anxieusement vers le Palais des congrès l’œil sur la montre, j’aurais mieux fait de m’arrêter pour le saluer, journée mal gérée…

 

Dimanche 11 août

Ce coup-ci je compte bien profiter des dernières miettes de cette édition 2013. Après avoir mis les enfants au lit je pars ainsi en mode solo vers le stade. A la radio, il y a du jazz (Backyard ritual de l’album Tutu me dit-on) ça met dans le bain . Arrivé sur les lieux à 23h30, je repère Cyril et Vivien de part et d’autre de l’entrée du stade. Je file tout droit, sachant que c’est ici que j’atterrirai pour la fin de soirée. Il y a encore des astrams en place et un peu de visiteurs, il fait très bon et le ciel est chouette = paaaaaaarfait

Je fais un petit tour et rencontre un visiteur venu avec une lunette de poche à infrarouge, c’est assez épatant : pour le ciel bof mais pour repérer les copains dans le noir ça marche du tonnerre (lui s’en sert pour retrouver ses chevaux lorsqu’ils se font la belle ). Plus loin, un astram de Gruissan qui fabrique et vend des Dobsons, on discute de tout et de rien, je l’aide à transporter son matériel dans sa voiture garée plus haut. Il m’explique que ce soir il n’a déployé que son petit modèle, le grand étant déjà sagement rangé dans sa petite fourgonnette (en fait il s’était fait mal la veille en l’y rangeant tout seul). Moi qui n’y connais rien en matos et ne suis pas bricoleur, j’admire surtout ses caisses de rangement qu’il a fait sur mesure. (ça rappelle un peu le coup du gars dans le magasin de chaussures qui essaye les boîtes en carton ; mais elles étaient vraiment chouettes ces caisses ).

En revenant vers le groupe des observateurs je tombe sur un petit groupe sympa dans le coin de Stephane (une dame fumant une cigarette qui fait rire et trois enfants). Je leur fait voir Andromède et nous parlons constellations : petit tour du côté des ourses et d’Hercule puis une des gamines, super réveillée et l’air drôlement futée me questionne sur le cheval ailé qui vient sauver la fille accrochée au rocher. Alors là, fini de rire je me lance dans le récit (dont d’ailleurs je venais de lire par hasard des détails intéressants la veille). La discussion est très sympa, on embraye sur Percy Jackson (connais pas) et Jude (des Monster High, ça je connais merci les filles ), il doit bien être 1h du matin passée mais ça y va !! Pendant que le gamin, qui avait l’air un peu excité, se casse la figure en descendant les marches qui vont vers le parking, je rejoins un duo très sympathique là aussi (une fille de l’Aude et un gars de l’Ariège, ils sont sur webastro je vais les retrouver ). Ce sont des habitués du festival alors hop on papote, on papote…

« -Moi c’est Arnaud me dit-il

- Moi c’est yui

- Ah, c’est pas toi qui n’a pas vu Zapa chaque année ?

- Si si (Avec tout ça je me rends compte que cette année je n’ai même pas eu le temps d’essayer de repérer sa camionnette bleue/verte)

- Il n’est pas venu cette année » (bon ben Zapa, on se dit à l’année prochaine hein )

Je les accompagne au gymnase (plus personne sur le stade), pense partir mais hop revoici Vivien. Super sympa, il me laisse pointer ce que je veux dans son Dobson. En fait il est ko (4 nuits de festival + la préparation de l’événement). Pas fou, je tente M13. On parle un peu de son télescope, encore un qui su bricoler : il s’est construit un pied de dobson en métal sur mesure pour remplacer le socle en bois d’origine qui était plus lourd et avait mal résisté à l’humidité. Ensuite, rassemblant ses dernières forces, il me pointe divers objets me livrant des renseignements les concernant (notamment un joli amas globulaire dans Hercule : M92). Nous naviguons autour de Cyril qui nous a rejoint, s’est couché sur le dos pour regarder les étoiles filantes et s’est endormi bien vite. Vivien ne demande pas mieux, je les laisse.

Ainsi s’achève cette 6ème édition du festival astronomique de Tautavel : sous un beau ciel et après une chouette soirée :)

 

Vivement l’année prochaine

Salut Yui

 

Et ben, lorsque tu croates, c'est vraiment détaillé à fond, au moins, on connait tout sur ta visite à Tautavel

 

 

Merci pour ce récit captivant

Quelle agréable lecture!

Merci

Salut Yui

Et ben, lorsque tu croates, c'est vraiment détaillé à fond, au moins, on connait tout sur ta visite à Tautavel

Merci pour ce récit captivant

Salut Dédé ,

 

Le truc c'est que je ne suis pas très doué pour décrire les objets (je ne suis pas un bon observateur céleste ', en fait je ne suis pas un acharné ). Je me rends compte qu'en fait je m'intéresse davantage aux rencontres et discussions avec les gens lors de soirées Astros. Du coup j'ai envie de dire aux éventuels indécis "Venez aux rencontres Astro, on y fait de belles rencontres".

 

Pour les détails personnels superflus ça c'est autre chose. J'ai le sentiment que si on ne partage pas certaines choses, elles perdent de leur intérêt (voire de leur réalité). Mais bon ça c'est mon trip à moi, il est possible de lire ce compte-rendu en diagonale aussi

Bonjour

Merci pour ces récits passionnants.

Bonne journée.

Luc;)

Bonsoir yui,

 

Effectivement voila un compte rendu très détaillé.

 

JPierre

Bonsoir yui,

Effectivement voila un compte rendu très détaillé.

JPierre

Ah ben pas tant que ça tu vois : j'ai oublié de rapporter que ton Dobson était tout en bois

Si tu l'as en photo tu peux l'y mettre (je ne l'ai vu que de nuit ton engin maison )

 

@CATLUT : merci à toi

Je t'y croiserai peut-être un jour toi aussi

(tu es du Sud non ? Sur le phone je ne vois pas)

Modifié 22 août 2013 par yui

Ah ben te voila Dob300 !!

Coucou, tu n'es pas dehors ?

Ce dobson avant d'être... dobson, était équatorial totalement intransportable. Il n'existe plus... je l'ai complètement démonté aujourd'hui

 

http://images.populus.ch/pixdir/op//optique-astro/equat.JPG

 

Il devient un genre de 'litescope' et sera enfin transportable objectif moins de 10 kg.

 

Ca va faire marrer William - que je remercie pour ses conseils et pour qques fournitures - de me mettre au light au niveau instrument.

 

Will, si tu passes par là, en deux jours le barillet est fini (rien que de l'alu) ! demain qques photos.

Ah ben te voila Dob300 !!

Coucou, tu n'es pas dehors ?

 

Non le ciel est couvert.

Non le ciel est couvert.

J'aurais dû m'en douter

 

Impressionnant ton (ancien donc) Telescope de jour !!

On aurait dit un rondin de bois évidé !

Et le pied, du costaud dis-donc !!

Salut Dédé ,

 

Je me rends compte qu'en fait je m'intéresse davantage aux rencontres et discussions avec les gens lors de soirées Astros. Du coup j'ai envie de dire aux éventuels indécis "Venez aux rencontres Astro, on y fait de belles rencontres".

 

Ta façon de rédiger ce compte-rendu donne vraiment envie de venir dans ce genre de manifestation...... N'est ce pas l'essentiel ????

 

Très agréable à lire

 

Je découvre du coup un peu de ce festival pas très éloigné, mais qui ne tombe pas à une très bonne période pour moi, dommage.

Bonjour Ln2

Il se situe toujours en période estivale mais les dates varient d'une année sur l'autre : ça peut grosso modo tomber entre le 20 juillet et le 15 août à ce qu'il me semble.

 

Pour qui passe ses vacances en bord de mer dans le coin cela fait une chouette alternative à la plage

(en plus Tautavel c'est sympa comme village : grotte prehistorique, vins, miel, petit lac, ballade...).

Ahah très cool ton p'tit récit Monsieur Yui !! Au plaisir de te recroiser l'an prochain pour la 7° édition alors !!

Coucou Yui, excellent résumé du festoche. RDV l'an prochain .

Merci

 

C'était vous deux le petit duo sympa sur la gauche en sortant à la fin non ?

Sympa les récits, beau style! Et la dame à l'"air scolaire" finalement.....???

superbe croa, captivant,bien détaillé,je participerai à la 7 eme edition! bon ciel.

Et la dame à l'"air scolaire" finalement.....???

Hé bien très discrète (en plein air et de nuit hein ), au son de sa voix et aux intonations je pense bien que dans un lieu maîtrisé et face à des proches c'est elle le capitaine

Alors voila : lorsque je suis arrivé elle était seule, en train de mettre son Telescope en station (il lui fallait trois étoiles, elle visait Deneb). Comme je cherchais un coin tranquille où me poser, j'etais bien content de la trouver là J'ai tenté d'ouvrir le dialogue mais, étrangement, pas moyen : à chacune de mes questions ou réflexions elle répondait par un (ou deux allez ...parfois) mot poli (poli dans les deux sens du terme d'ailleurs ' : impossible de s'y accrocher pour embrayer et amorcer une discussion )

C'etait assez frustrant mais efficace : elle voulait faire sa mise en station tranquille, ce n'etait pas le moment de la déranger.

Ça se comprend tout à fait mais c'est très inhabituel ce comportement lors d'une soirée Astro ouverte au public et cela contrastait ce soir là énormément avec les deux autres astrams équipés en place extrêmement chaleureux.

Surtout que bon : il faisait beau, y avait pas grand monde, il n'était pas tard (astramement parlant ), (j'avais dit bonsoir ')...

D'où ma conclusion suivante : soit elle débute et avait besoin de concentration pour affecter sa mise en station sans être perturbée (comme moi la première fois que j'ai fait du béton et priais par que les passants me laissent tranquille à compter dans ma tête les pelles de gravier et les pelles de ciment ) soit c'est une prof ().

Plus tard dans la soirée lorsque je suis retourné la voir, elle expliquait quelque chose à un couple sans forcer sur la voix (je n'ai rien entendu ou du moins ne m'en souviens plus).

 

C'était toi ?

Modifié 25 août 2013 par yui

superbe croa, captivant,bien détaillé,je participerai à la 7 eme edition! bon ciel.

C'était toi ?

 

Ah non:nono:, trop de poils et un Y de trop:be:, mais j'ai un spécimen de cet acabit pas très loin!

 

allez, salut, pas parler trop fort...

Modifié 25 août 2013 par pas03410