Astramagination ou Astrimagination

(au choix, selon celui qui vous semble le plus facile à prononcer rapidement cinq fois de suite sans bégayer après un repas copieusement arrosé)

Amies amis, bonjour!

voici un CROA spécial astérismes, précédé de quelques considérations théoriques que ma modestie naturelle m'empêche de qualifier de passionnantes, même si je n'en pense pas moins...

De l'imagination, ils en ont à revendre les astronomes.

Déjà la pensée qu'au moment du Big Bang, l'Univers entier était concentré dans une tête d'épingle (à tricoter, car sinon c'est exagéré), faut aller la chercher cette idée! Quand on voit le mal qu'on a pour fourrer trois T-shirts et deux caleçons dans une valise.

Puis cette histoire que le jumeau voyageant dans l'espace rentre plus jeune que son frangin resté sur Terre. Il ne fêtent plus leur anniversaire en même temps alors. Inimaginable pour des jumeaux!

Et aussi que peut-être qu'il y aurait de la vie ailleurs tant qu'on y est.

Mais tout cela n'est rien par rapport à ce qu'ils imaginent en voyant des figures dans le ciel, en jouant à raccorder des étoiles entre elles.

Bon, le dessin des constellations, c'est devenu une convention et on finit par s'y faire, mais il y a des limites quand-même!

En tant que montreur d'étoiles, devant un public incrédule, il faut se les farcir ces conventions et c'est tout un art de le faire sans avoir l'air définitivement bon pour l'asile.

Je me rappelle une soirée publique, où montrant le Lion (pour moi c'est évident que c'est un lion) les gens avaient du mal à voir la bestiole. Aussi, pour prévenir toute déconvenue chez les ardents spectateurs mâles, avouais-je que les astronomes ont beaucoup d'imagination et que les dessins dans le ciel sont plutôt abstraits voire conceptuels que figuratifs. Très important de préciser cela avant d'aller montrer "la chevelure de Bérénice" et "la Vierge".

Et en fin de soirée, parlant d'Andromède - tellement belle qu'elle fut enchaînée toute nue sur un rocher – aucun de ces obsédés ne s'attendait à voir autre chose que quelques lignées d'étoiles. Ouf!

Pourtant, certaines figures font quasiment l'unanimité (malgré la non-ressemblance): la grande casserole en premier. Hormis les sourds, tout-le-monde en a entendu parler et quand le spectateur novice la reconnaît dans le ciel, il s'exclame "ouaaaiiis, là voilà la casserole!". Et ceci nonobstant l'évidence que ce n'est pas du tout une casserole: c'est une louche.

Comme quoi il ne faut pas spécialement être astram pour faire preuve d'imagination!

Elle doit être le propre de l'homme tout compte-fait; et source des arts.

Revenons à la casserole. Ce n'est qu'une partie de la Grande Ourse (là aussi, faut de l'inventivité pour doter ce plantigrade d'une longue queue). Un tiers à la louche, sept étoiles qui forment queue et tronc. Ce sont justement les ralliements qui ne sont pas constellations qu'on appelle "astérismes".

Donc, avec la casserole, la grande majorité connaît au moins un astérisme!

Un autre bien connu tombant sous cette définition est le triangle d'été, ou encore le quadrilatère d'Hercule, le losange de la Lyre, le baudrier d'Orion etc...

On pourrait noter qu'une autre culture verrait nos constellations occidentales comme astérismes; et vice-versa.

Une autre catégorie d'astérismes permet de très bien s'amuser et de partir à la chasse au trésor: les petites figures qu'on ne voit qu'aux jumelles ou à l'instrument astronomique. Le ciel est tellement peuplé d'étoiles que forcément, on trouvera bien un ralliement qui évoque un objet, un animal, un personnage ou que sais-je, tiens un chiffre par exemple, ou une lettre.

Je trouve d'ailleurs que le terme "astérisme" devrait être réservé à ces petites pépites; et qu'on nomme les grands alignements comme la casserole "obélisme", comme ça au moins c'est clair.

(étant donné que le mot "astérisme" ne figure pas dans le dico Hachette 2010, il serait judicieux de le soumettre – avec obélisme bien entendu – à la rédaction)

Ceci étant dit...et les amas ouverts alors?

A son insu, car ce n'était pas dans le dictionnaire, monsieur Messier himself (le bonhomme qui a catalogué une centaine de comètes qui ne sont pas vraies) a répertorié un astérisme: M73, quatre étoiles en Y (près de la nébuleuse Saturne, dans le Verseau).

En 2002, des mesures spectrales précises ont montré que c'est un alignement fortuit d'étoiles et non les restes d'un amas ouvert ou encore un système multiple.

C'est loin d'être banal que de voir quatre étoiles si proches l'une l'autre rien que par effet de perspective!

Il est vrai aussi qu'on peut voir des tas de figures dans les amas ouverts (comme NGC457 qui représente un libellule) et c'est d'une richesse inouïe.

Mais pour faire la part des choses, on distingue les amas ouverts, dont les étoiles ont un lien physique (distance, mouvement propre, parenté) des astérismes, simple alignements que le hasard de la perspective à partir de notre système solaire nous offre comme surprises.

A remarquer encore qu'il y a des figures composées; et d'étoiles qui sont là par coïncidence; et d'amas ou autres. Telle est "la fausse comète", magnifique dans la queue du Scorpion.

Une pure merveille qui s'étend sur plus de trois degrés et compte à côté du triangle d'étoiles les plus brillantes, un Trumpler, un Collinder et deux ou trois NGC (dont le plus lumineux est 6231).

Il existe des listes d'astérismes répertoriés. Tout comme les nébuleuses, amas ou galaxies, les noms donnés réfèrent à l'idée de ce que le "découvreur" ou la communauté d'astronomes y voit. La Trifide, le Papillon, les Antennes... Afin de savoir de quoi on parle, il est bien de garder ces noms (parfois mal traduits), mais libre d'y imaginer ce qu'on veut œuf Corse. Le très connu Cr399 est surnommé le cintre. Perso je préfère la version d'une astram Bretonne (Scopy) qui parle d'escargot.

Il y a quelques années sur WA, avec l'ami Gil31, on avait essayé d'introduire une nouvelle liste: "le COF" ou Catalogue des Objets Foireux. Le but était de sortir des astérismes classiques et d'en soumettre de cru personnel.

J'avais proposé "la petite culotte de la Vierge"...en y retournant bien plus tard, force m'est d'avouer que le peu de succès rencontré à l'époque était parfaitement compréhensible: faut vraiment trop d'imagination pour y voir un string (ou alors être légèrement obsédé).

Il m'est arrivé aussi de tomber par hasard sur un machin qui saute aux yeux, me disant "ah oui ça c'est chouette, je retiens!". Puis faire une recherche internet pour voir si cette chose était répertoriée ou pas. Imaginez la gloire de se voir attribué la découverte d'un astérisme internationalement reconnu! Hein? Ce serait le graal non? (car pour les comètes et astéroïdes c'est tintin avec des moyens modestes, je sais, j'ai essayé).

Évidemment, un bazar qui saute aux yeux, il y a de fortes chances que quelqu'un l'ait déjà vu et partagé depuis belle lurette, comme je ne sais plus quel hiver j'étais tombé sur un 37 écrit en tous chiffres (en fait un vrai amas ouvert, NGC 2169) ; et pas plus tard qu'il y a peu, un magnifique 7.

Le 7, c'était à nouveau par hasard, en me baladant entre Cassiopée et Céphée.

Avant d'aller ronfler, je consulte mes bouquins. Fallait s'y attendre, il est déjà référencé sous "STAR29" par Philip Harrington et a pour nom "Lucky7".

(STAR est l'acronyme pour "Small Telescope Asterism Roster")

L'histoire de sa découverte est intéressante, traduction d'après un passage du livre en question, "The Deep Sky, an introduction":

STAR29 a été découvert indépendamment par Sam Bissette et John Davis.

Si quasi tous les astérismes répertoriés ici ont été découverts visuellement, Bissette l'a "capturé" sur une photo longue-pose grand champ de Céphée, analysée à la loupe. Quand il voit une partie intéressante, il fait un proche-au-dessus de la photo. (Je ne sais pas bien comment traduire close-up).

Si vous êtes dépités par la météo, voici donc une activité de consolation? Avec Stellarium par exemple, se promener virtuellement et zoomer sur une partie intrigante?

Laurent Ferrero a fait des trouvailles par ce travail, dont certains astérismes qui s'avèrent après analyse être de véritables amas.

Mon préféré est le N°6, la Tour Eiffel. Plus d'info ici:

http://splendeursducielprofond.eklablog.fr/mon-catalogue-d-amas-d-etoiles-p563496

Comme je bénéficie de bonnes nuits dans le Haut Atlas, ce n'est pas avec l'ordi que je pars à la chasse aux l'astérismes, mais avec Si-Oui Exploratrice, une SW achro 120/600. L'oculaire Maxvision 24mm (excellent au demeurant) offre 2,7° de champ, amplement suffisant pour balayer le ciel. Pour grossir plus que les 25x que donne le Maxvision, le zoom Hyperion 24-8 (que j'ai du démonter car il restait bloqué le bougre) est à portée de main.

Question monture, l'AZ4 Synta est parfaite pour ces balades grand champ.

Il me semble, pour la simple raison que cela se distingue franchement sur fond bien noir, qu'on a le plus de chance de trouver de frappants astérismes dans les régions du ciel relativement pauvres en étoiles. La cascade de Kemble par exemple, ce n'est-il pas joli tout beau là-haut perdu dans Camelopardalis?

M'étant ce soir (nuit du 20-21 août) déjà bien amusé en parcourant la Voie lactée d'un horizon à l'autre, pourquoi ne pas tenter ma chance à la recherche d'un nouvel astérisme dans des zones moins denses? Cela va me changer aussi de me désorbiter les yeux comme avec mes vaines tentatives (au T300) de penser caresser l'espoir de réellement avoir vu la bulle près de M52 ou la nébuleuse de la cave un peu plus loin vers Céphée (en passant par le Lucky 7)...

Hop, départ du bas du Verseau direction Capricorne. Chaise fixée trois-quart du maximum, j'y vais à l'horizontale sur une bande d'une vingtaine de degrés en hauteur, histoire de rester ergonomiquement correct sans devoir faire l'autruche ou la girafe.

Trop impatient, trop rapide sans doute, pas de "wow" astérismesque dans ce que j'ai pu voir dans ces parages.

Naturellement, passage obligé vers la nébuleuse Saturne...qui n'a pas volé son surnom.

Faut pas trop d'imagination là, juste grossir, ce que la 120/600 ne permet malheureusement pas assez pour voir autre chose qu'un disque ovalisé.

Une visite aussi aux belles doubles de l'aile Ouest du Delta-plane (autre nom plus parlant que Capricorne).

Me voilà déjà arrivé près de la Voie lactée, je repositionne la chaise réglable pour monter vers le Dauphin et observer confortablement assis vers les 50-70° au dessus de l'horizon, d'Ouest en Est cette fois.

C'est bigrement intéressant ce coin autour du Dauphin, rempli d'arabesques, d'alignements très sympas etc...mais aucune "figure" ne vient titiller mon intellect brillant et bien entraîné en contemplant ce tableau.

La coupe est pleine, mon verre est vide, je me sers un thé sucré et fait une pause cigarette, confortablement lové dans ma mini-chaise-longue.

Barnardette (la chatte noire) vient quémander des caresses en se frottant au bas de mon pantalon (je me demande qui des deux est le plus poussiéreux) et je soupire de bonheur. Deux années que je n'étais plus retourné dans ce petit coin de paradis astronomique. Retrouver les amis, les animaux, la petite maison en pierre du pays, mon matos et bouquins...le tout comme si je n'avais pas quitté les lieux.

Bon, ce n'est pas tout, faut encore profiter du ciel bien noir avant le lever de la lune.

Du pif du Dauphin (une mini-Albiréo) vers M15 (ben oui, en scrutant le ciel à la recherche d'un astérisme, il serait impoli de ne pas aller dire bonjour aux vieilles canailles qui traînent dans les parages. En plus, un globulaire a ipso facto quelque chose de l'astérisme vu que cela ressemble à une assiette de couscous, donc, je ne suis pas hors sujet pour le Top Croa)...bref, ah oui, du Dauphin direction Enif, voilà n'est-il pas que je tombe sur un truc qui me fait dire "ah? Wow!"?

Ce n'est pas mal du tout ce qu'il y a à voir là! Un demi-cercle assez réussi, un peu aplati. Et du côté convexe, parallèlement au bord plat du demi camembert, se trouve un alignement quasi rectiligne d'étoiles.

Grosso modo comme-ça: ) |

On saupoudre encore de quelques astres plus discrets pour décorer...

(les étoiles sont sur-lignées en jaune)

Fichtre, moi qui cherchais le graal, eh bien il est là, sous mes yeux! Eureka Allez Julia un bien bel astérisme que voilà!

Oui, cela ne ressemble pas à un demi camembert avec le sauciflard à côté, non: c'est une coupe, une coupe de champagne (ça sonne chic en plus).

Allez voir?

Elle se trouve entre le Dauphin et le Poney, coordonnées RA 21h 02m, Dec +13°. L'astérisme fait environ 1° x 1° de côté et serait donc à l'aise dans un champ de vision de 2° (faut pas coller son nez sur un tronc d'arbre pour regarder la forêt).

Et tant que vous y êtes, tentez de dénicher l'amas globulaire NGC7006, un des plus éloignés du centre de la Voie lactée. Situé dans le voisinage de "la coupe", il apparaît très faible et petit. Ce pour une bonne raison: la lumière perçue a mis quelques 135000 années à nous parvenir, soit quatre fois plus que son brillant "voisin" M15.

Avec Stellarium, pour vous faire une idée (mais c'est bien moins beau qu'en vrai), tapez HIP 103878 dans le moteur de recherche et vous tombez sur une des étoiles du verre.

Légende:

1) Si-Oui Exploratrice, la lunette à l'origine de cette fabuleuse découverte majeure.

2) le T300, dit "le gros". Son nom va changer à l'arrivée du T510...

3) l'homme à l'origine de cette fabuleuse découverte majeure, avec encore plein d'étoiles doubles dans les yeux.

4) le bas du pantalon, devenu poussiéreux après que Barnardette s'y soit frottée.

5) Barnardette, toute propre, entourée d'une partie de la smala féline.

6) le ciel, propre aussi.

Sur ce, bons cieux les ami(e)s!

Et n'oubliez pas: dans "imagination", il y a une part de...magie.

Patte.

PS: l'autre nuit (23 août) j'ai pu (enfin) tester un filtre Hbeta sur la Californie: ça marche.

Puis un autre astérisme sympa: un mini-Bouvier presque parfait. Il fait un demi-degré en longueur.

Comme il est situé dans la Grue, les Nordeux d'entre-vous vont devoir se contenter d'un logiciel pour admirer.

L'étoile représentant Arcturus est cataloguée HIP 109595 (RA 12h 16m, Dec -38°14')

Du super lourd pour du diffus (même si je n'accroche pas sur les astérismes), ça sent bon le retour aux sources avec le je ne sais quoi de remise au point de sa vie, très Sympathique et bien frais

"Pas d'internet jusqu'en septembre" ... c'est c'làà oui .

Bonjour et

Merci, ce magnifique CROA me permet de conclure que je pourrai tenter d'observer autant de trucs que je souhaite, il m'en restera toujours à observer une infinité de plus .

Je me joins (modestement) à la liste:

Stephenson 1, moi, j'y vois une abeille ...

Quant à M29: je l'appele le "crabe"

...

Au plaisr d'en "bazarder" d'autres si mes cieux et mon temps le permettront ...

alors, astérisme ou obélisme, tant qu'il y aura l'idéefisme, ça va bien!

Salut Pattounet

Wouaaaa, voilà un bien beau plaidoyer pour les astérismes

Astramagination ou Astrimagination

(au choix, selon celui qui vous semble le plus facile à prononcer rapidement cinq fois de suite sans bégayer après un repas copieusement arrosé)

Pour moi ce sera le deuxième et encore même après le café matinal il a du mal à passer

Revenons à la casserole. Ce n'est qu'une partie de la Grande Ourse (là aussi, faut de l'inventivité pour doter ce plantigrade d'une longue queue).

Pour sa longue queue, c'est toute une histoire voir dans ma fiche de la Grande Ourse :

Extrait :

Zeus du haut de l’Olympe voyant cela, et ne voulant pas que son fils Arcas commette sans le vouloir un matricide, pris Callisto par la queue et l’envoya hors de portée de la flèche en l’envoyant parmi les constellations ce qui eu pour effet de lui allonger la queue (on se demande souvent pourquoi les deux Ourses sont représentées avec une longue queue).

Zeus ne voulant pas séparer Callisto de son fils, plaça celui-ci près d’elle, il devint ainsi la constellation de la Petite Ourse.

Le très connu Cr399 est surnommé le cintre. Perso je préfère la version d'une astram Bretonne (Scopy) qui parle d'escargot.

+1, je l'ai observé la nuit dernière et c'est bien vrai qu'il me fait plus pensé à un escargot

Fichtre, moi qui cherchais le graal, eh bien il est là, sous mes yeux! Eureka Allez Julia un bien bel astérisme que voilà!

Oui, cela ne ressemble pas à un demi camembert avec le sauciflard à côté, non: c'est une coupe, une coupe de champagne (ça sonne chic en plus).

En parlant de graal, cette coupe me fait plus penser à une calice

Merci Patte pour ce délicieux compte-rendu qui fera merveille dans le TOP CROA si chère à Zaurel

Déjà que j'adore ton style et ton humour en général, alors dans un CROA, c'est vraiment du bonheur !

Excellent moment passé à lire ton exploration à la recherche de ces astérismes.

Bonjour,

dans la catégorie "obélismes", il y aurait le "cerf volant" ( quelle idée aussi de séparer en Andromède et Pégase ).

Aaaah Patte, tu es un poème à toi tout seul..

Quel récit! pfffiou!...jusqu'au dernier mot, on te suit, on s'accroche à tes pérégrinations célestes ..et terrestres:D ('sont mimis tes p'tits chats:wub:)

Merci de nous avoir fait partager ton ciel, que nous ne pouvons, nous autres, pauvres nordistes, qu'imaginer en rêvant.

Allez, un jour, j'irai moi aussi les voir tes étoiles!

Bises -bises -bises et merci!

Merci à vous (et bises Aurélie!),

C'est peut-être le moment maintenant avec la Lune toute grosse que de partir à la chasse aux astérismes!

Patte.

Très bon CROA,bien écrit,quoique je ne sois pas grand amateur d'astérismes (sauf exceptions remarquables genre 37 ou Cascade de Kemble,bien sûr)J'irai voir ta coupe à l'occasion,quand la grosse nous laissera tranquilles,mais qu'as-tu donc contre le camembert et le saucisson....bon,on comprend que le saucisson ne soit pas le bienvenu dans l'Atlas!

Bon SQM

En plus de tes avis toujours éclairés sur le forum, mais pourquoi ne racontes-tu pas plus souvent tes observations ?? C'est sacrément bien écrit et intéressant !!

Pour être passé au Maroc et en Mauritanie, j'imagine ce que peuvent offrir les nuits là-bas ! Et j'imagine aussi que loin des pleurnicheries de notre météo européenne, tu n'as pas besoin d'aller sur l'ordi pour renouer avec les étoiles ! Ici, j'en suis rendu à me faire des "observations virtuelles", en reprenant les Splendeurs et en relisant les descriptions que j'avais faites de chaque objet en 2011 2012, quand il faisait encore pas trop moche.

Au fait, je vois que l'AZ4 convient bien à la 120/600.

Salut Patte,

joli CROA dont la richesse est sans doute un pâle reflet du ciel de l'Atlas marocain, qui combine basse latitude, air sec et absence de PL...

Une pure merveille qui s'étend sur plus de trois degrés et compte à côté du triangle d'étoiles les plus brillantes, un Trumpler, un Collinder et deux ou trois NGC (dont le plus lumineux est 6231).

NGC 6231 : Hodierna l'avait catalogué depuis la Sicile, je l'ai vu bien faiblard dans des 10x25 depuis Manosque.

L'étoile représentant Arcturus est cataloguée HIP 109595 (RA 12h 16m, Dec -38°14')

En Haute-Provence il devrait passer aussi si l'horizon est bien dégagé.

Je trouve d'ailleurs que le terme "astérisme" devrait être réservé à ces petites pépites; et qu'on nomme les grands alignements comme la casserole "obélisme", comme ça au moins c'est clair.

(étant donné que le mot "astérisme" ne figure pas dans le dico Hachette 2010, il serait judicieux de le soumettre – avec obélisme bien entendu – à la rédaction)

Je propose "grobélisme".

Bravo pour ces premières pierres du catalogue SP!

un autre astérisme sympa: un mini-Bouvier presque parfait. Il fait un demi-degré en longueur.

En somme, c'est l'astérisme d'un astérisme?

Le Bouvier est une constellation boréale. Ses étoiles principales dessinent dans le ciel un grand cerf-volant.

Donner le nom d'un chien à l'astérisme d'un cerf-volant, faut quand même être un peu taré.