Aller au contenu

Avantages et inconvénients de la barlow :appel à explications...


Messages recommandés

Posté (modifié)

Ce soir j'ai eu confirmation d'un phénomène que j'avais pu déjà soupçonner dès l'acquisition de ma barlow astrophysics d'occasion (chromatisme zéro, aucune distorsion, neutralité des couleurs, : on approche de la perfection ici, mais ce n'est pas encore le sujet): il y a quelques inconvénient par ci par là (les rares poussières des oculaires qui deviennent envahissantes surtout sur le 5mm), mais visiblement la mise au point est étrangement plus tolérante, le confort semble amélioré, mais surtout et c'est là le plus étrange, la tolérance à la turbu, à la mise au point semblent améliorées, et j'avoue que j'ai été bluffé par la beauté d'une image de jupiter pourtant pas encore très haute avec le nagler 16, et j'ai poussé le grossissement jusqu'à 400x avec le radian 5 : et à mon grand étonnement, l'image restait exploitable montrant encore trois bandes au dessus de l'équatoriale nord; l'autre jour un transit satellitaire était bluffant car le satellite se détachait bien distinctement et n'apparaissait pas seulement comme une tache sur la planète, mais bien comme un disque à une distance plus proche ; tout ça avec une 100 mm à f/10... L'effet "je suis content de mon nouveau matos" joue bien sûr, ne nous leurrons pas, mais pas que...

Donc la question : tolérance à la mise au point, poussières qui deviennent un peu trop distinctes, on a ici tout ce qui se produit dans un appareil photo lorsqu'on diaphragme au maximum et qu'on accroit par conséquent la profondeur de champ... sauf que l'idée d'accroître la profondeur de champ sur des objets situés à l'infini n'a (apparemment) aucun sens :

 

Donc enfin : les bénéfices d'une (bonne) barlow n'existent-ils donc que dans ma tête, ou d'autres que moi ont pu tester cette amélioration qui ressemble à un accroissement de la profondeur de champ mais qui ne peut pourtant en être un ; et si oui existe-t-il une explication optique? (et dans ce cas, est-ce la barlow qui améliore les choses ou la pupille de notre œil qui gère mieux un long faisceau optique?) Vue la manière dont il est relativement aisé de faire une photo à la barlow alors que c'est un cauchemar par projection, je ne pense pas que l'eoil soit l'élément de réponse...

Modifié par Hume
Invité Wolfan
Posté (modifié)

Bonjour Hume,

 

Ce n'est peut-être pas simplement "l'effet" nouveau matos, à mon avis il y a un gain d'après le descriptif que j'ai lu sur ta barlow:

 

http://www.astro-physics.com/index.htm?products/accessories/visual_acc/visual_acc

Après c'est tout de même $250.00 ! le joujou ce serai bien dommage que la qualité de transmission et d'aberrations optique ne soit pas "sur-corrigé".

Apparemment c'est une barlow qui aime les longues focales, exit les tubes sciés donc.

 

Je pourrais pour faire un "test" en visuel,en l'a prêtant par exemple,je te dirais quoi :D

 

Tu as grossis x400 ! avec une achro de 100mm mais c'est prodigieux...4x le diamètre c'est un nouveau record ! pour l'instant je suis à arrivé à +3x/le diamètre avec un Splossl de base 6mm et la barlow 2x à 40€

 

Bon ciel étoilement lunaire à toi

Modifié par Wolfan
Posté

Je ne saurais te dire...

Mais un constat que j ai pu faire, c est que toute les barlows ne se valent pas, et que certaines savent se faire très très discrètes, voir même transparentes !

J avais été très agréablement surpris une première fois en passant des "classiques" barlows skywatcher etc, à la celestron ultima, puis encore une seconde fois en passant de l ultima à une powermat x2 !

Le coup de la map plus tolérante d une barlow à l autre, j ai pu le constater avec certitude, après d un oculaire à courte focale comparé à un autre plus long barlowté donnant la même focale que le premier, j ai déjà eu cette sensation (pas avec tous non plus) mais sans vouloir trop y croire... Me disant que c était moi qui devait me faire des idées...

Maintenant en lisant ton post, je me dis que finalement, je ne me faisais peut être pas que des idées, et me dis que lors de mes prochaines observations, je referais le test avec plus d attention cette fois.

Posté

Salut,

 

avec une barlow tu augmentes le rapport f/d de l'instrument, donc çà ne m'étonne pas tellement que la mise au pont soit plus facile. De plus, l'oculaire fonctionne dans de meilleures conditions.

 

Cette barlow semble excellente, mais elle est peu répandue chez les amateurs car tout le monde fonce tête baissée sur les Powermate!;)

 

Il faut voir aussi que toutes les combinaisons barlow instrument + oculaire ne se valent pas. Même avec du matériel de haute qualité, il existe de combinaisons malheureuses, comme il existe des combinaisons optimales. Dans les oculaires de haute qualité comportant une barlow, la barlow est généralement calculée en fonction des caractéristiques du reste de l’oculaire.

Posté

+1 avec Loulou, la barlow change l'angle du cone de lumière et lui donne la forme qu'il aurait si la focale de l'instrument était plus longue. La barlow ne divise donc pas la focale de l'oculaire par x mais elle multiplie celle de l'instrument par x même si le résultat du calcul revient au même. Et plus le cone de lumière est étiré (F/D élevé) plus la tolérance pour trouver la bonne position de mise au point est élevée.

Posté
puis encore une seconde fois en passant de l ultima à une powermat x2 !

A te lire on dirai qu'il y a une différence importante. Rien constaté de tel pour ma part. Peut être ça dépend du matos, je sais pas.

Posté
+1 avec Loulou, la barlow change l'angle du cone de lumière et lui donne la forme qu'il aurait si la focale de l'instrument était plus longue. La barlow ne divise donc pas la focale de l'oculaire par x mais elle multiplie celle de l'instrument par x même si le résultat du calcul revient au même. Et plus le cone de lumière est étiré (F/D élevé) plus la tolérance pour trouver la bonne position de mise au point est élevée.

 

oui, mais c'est la tolérance après la Barlow qui est agrandie, lorsque le cône est effectivement rétréci. On en bénéficie donc si on fait la map en translatant l'oculaire. Si on la fait en translatant la Barlow (ou le primaire sur un SC), ça ne change rien car alors le mécanisme de map est placé avant le rétrécissement du cône causé par la Barlow (on reste au rapport F/D initial de l'instrument).

 

:)

Posté

Bien vu et tu as raison de me corriger.

Pourtant je ressens aussi cette facilité à trouver la map dont parle Hume,

faut il la chercher dans une autre explication ?

Posté
A te lire on dirai qu'il y a une différence importante. Rien constaté de tel pour ma part. Peut être ça dépend du matos, je sais pas.

 

À moins que ce ne soit l effet "content de mon nouveau matériel",mais avec mon ethos 10 par exemple que je "barlowte" beaucoup ou avec ma bino et mes deux pano de 24, je trouve que la différence est bien présente quand même, et ce autant sur ma 80/500 ED, que le c11.

J en ai d'ailleurs revendu mon nager 5 depuis.

Posté (modifié)
à mon grand étonnement, l'image restait exploitable montrant encore trois bandes au dessus de l'équatoriale nord; l'autre jour un transit satellitaire était bluffant car le satellite se détachait bien distinctement et n'apparaissait pas seulement comme une tache sur la planète, mais bien comme un disque à une distance plus proche

 

[...]Donc enfin : les bénéfices d'une (bonne) barlow n'existent-ils donc que dans ma tête

 

On dirait que ce que tu as expérimenté, c'est pas le bénéfice de la barlow, mais celui ... du grossissement :)

 

Je suis toujours étonné de lire parfois des remarques comme : "sur Jupiter, je ne vais pas au-delà de 200x, on y perd à cause de la turbu", y compris de la part de possesseurs de T300 ou plus.

 

Quand on grossit, on voit mieux la turbu (sauf quand elle est masquée par la diffraction, cas des petits diamètres), mais on voit aussi mieux les détails, on saisit mieux les contours des formations, on comprend mieux ce qu'on a sous les yeux. La limite de grossissement (celle au-delà de laquelle on perd effectivement des infos) est surtout imposée par l'éclairement rétinien qu'il faut maintenir à un niveau suffisant.

 

Je trouve que ta description du transit du satellite est une belle illustration de l'intérêt du grossissement un peu poussé, avec cette sensation de plonger dans la scène.

 

Fred.

Modifié par fred-burgeot
Posté (modifié)

Je suis d'accord avec à peu près tout ce qui a été dit ici.

 

Encore une fois, il s'agit d'un avis personnel, avec ma propre configuration, mais une bonne Barlow est en effet transparente, et peut même apporter du confort.

 

De même que je fais partie de ceux qui cherchent souvent à grossir le plus possible, compte tenu aussi des circonstances bien entendu, il ne s'agit pas de faire le bourrin.

 

fred-burgeot a écrit :

Quand on grossit, on voit mieux la turbu (sauf quand elle est masquée par la diffraction, cas des petits diamètres), mais on voit aussi mieux les détails, on saisit mieux les contours des formations, on comprend mieux ce qu'on a sous les yeux. La limite de grossissement (celle au-delà de laquelle on perd effectivement des infos) est surtout imposée par l'éclairement rétinien qu'il faut maintenir à un niveau suffisant.

Je me souviens avec mon 150/750, pour avoir la chance de pouvoir voir quelque chose, bien souvent j'étais contraint de pousser le grossissement, et entre deux turbus souvent le détail apparaissait, je n'hésite pas à présent avec mon 12" à grossir le plus possible également, pour les NP notamment, ou les planètes. En CP c'est différent bien entendu.

 

Je remarque autour de moi que la plupart ne cherchent pas à aller aussi loin dans les grossissements, je ne dis pas qu'ils ont tort, mais en tout cas c'est ma façon d'observer, je tente au moins le coup.

 

Jupiter ou Saturne ? Je commence au 10mm à 150x, puis au 6mm à 250x, je tente ensuite 450x en barlowtant, ou à 500x.

Pareil avec les NP, les plus petites je les traque en poussant progressivement, à ce moment le suivi peut manquer, on arrive aux limites du manuel, comme aux limites du miroir de grande série, mais de bonnes surprises fugaces peuvent apparaître !

Modifié par paradise
Invité Hume
Posté (modifié)

Merci à tous : j'avais en effet soupçonné le cône de lumière, mais j'ai aussi pensé à ce qu'a mis en avant Thierry (pour preuve le chromatisme n'est pas supprimé par la barlow...) . Le fait que la powermate qui fonctionne plutôt comme une lunette grossissante q'une barlow provoque le même effet semble aussi infirmer certaines hypothèses.

Resterait donc l'idée soit que le placement d'oeil serait facilité par des oculaires de grande et moyenne focale plus agréables, donc facilitant la saisie des détails même à grossissement extrêmes; soit que la lumière captée par les oculaires longs et moyens étant plus grande, ils tolèrent plus une légère marge d'erreur ; soit enfin, même si le rétrécissement a lieu après la barlow, le placement de la lentille de l'oculaire est quand même facilitée par le rétrécissement du cône de lumière permettant une plus grande marge de manœuvre...

 

Pour parler un peu de la baradv ; de mon côté j'avais choisi cette barlow en raison de ses 2" : je fais construire un tube en matériau assez peu standard et je voulais éviter au maximum l'effet levier pour mon futur f/6,13; d'où une veille des petites annonces où un membre régulier du forum m'a vendu cette merveille en état neuf. Il serait intéressant de voir ce qu'elle donne aux côtés d'une powermate...

En termes de transmission de lumière elle est remarquable (6 étoiles résolues dans le trapèze avec la 100mm par conditions de transparence favorable avec le nagler 16/2). Reste à savoir si le fait qu'elle soit en 2", donc avec une plus forte tolérance au vignettage qu'une barlow plus étroite ne joue pas aussi sur ses performances optiques que je trouve pour l'instant particulièrement excellentes.

A tester aussi à l'occasion sur un f/4 , puisque les barlows sont censées se comporter assez mal sur les newtons très rapides, pour voir si ce ressenti se confirme....

Modifié par Hume
Posté

Fred, ta réponse m'interpelle!

 

Parce-que dans l'éternel débat lunette /télescopes, certain affirment que lorsqu'il y a trop de turbulence, il suffit de diminuer le grossissement pour avoir des performances au moins aussi bonnes qu'un instrument de plus petit diamètre.

 

Mon expérience m'a montrée (mais ce n'est que mon expérience), que trop diminuer le grossissement en planétaire n'améliore pas les choses. Si la turbulence est mauvaise et donne de mauvaises images dans un instrument utilisé à son grossissement résolvant, diminuer le grossissement n'apportera rien de plus. L'image sera plus lumineuse mais les détails noyés dans la lumière, et l'image ne sera pas plus propre!

 

Lorsque je débutais et que j'avais l'habitude de regarder Jupiter et Saturne à 40X dans une lunette de 60 mm et un 115/900, l'image était magnifique par faible turbulence, mais pas bonne par forte turbulence.

 

Il faut donc toujours tester les différents grossissements disponibles, afin de trouver le meilleur compromis. Mais si l'image n'est pas satisfaisante au grossissement résolvant, elle ne le sera pas non plus en grossissant d'avantage!

Un dernier point pour compliquer les choses : l'intensité de la turbulence n'est pas tout, il y a aussi la "fréquence" de la turbulence. Hier soir j'ai commencé par observer la Lune avec ma lunette de 120 mm. J'ai trouvé les images bonnes, je suis donc monté à 211X de grossissement et je me suis régalé. Les détails étaient vraiment impressionnants. J'avais donc de l'espoir pour Jupiter! A ce même grossissement, l'image était plus propre et plus agréable que d'habitude, mais le nombre de détails plutôt faible par rapport à ce que ce diamètre peut donner dans les meilleures conditions (ce qui ne m'a pas empêché d'admirer l'ombre de Io sur le disque). Par après, j'ai pointé une étoile relativement brillante, juste pour voir : impossible de voir correctement la figure d'Airy, tellement la turbulence était dégueulasse!:D

Posté (modifié)

En termes de transmission de lumière elle est remarquable (6 étoiles résolues dans le trapèze avec la 100mm par conditions de transparence favorable avec le nagler 16/2). Reste à savoir si le fait qu'elle soit en 2", donc avec une plus forte tolérance au vignettage qu'une barlow plus étroite ne joue pas aussi sur ses performances optiques que je trouve pour l'instant particulièrement excellentes.

A tester aussi à l'occasion sur un f/4 , puisque les barlows sont censées se comporter assez mal sur les newtons très rapides, pour voir si ce ressenti se confirme....

Je ne suis pas un spécialiste de la chose, mais depuis le temps que j'utilise des Barlow en 1"1/4, des Televue de base, je n'ai rien noté d'anormal, et j'en suis également très satisfait.

Pourquoi une Barlow 1"1/4 ne remplirait-elle pas son rôle ?

 

Les Powernate corrigent la coma paraît-il, mais encore faut-il qu'il y en ait :be:, avec mon f/5 et mes Televue de base en tout cas je ne vois rien à corriger, d'où l'impossibilité de généraliser telle ou telle formule, il faut d'abord tenir compte de son propre matériel sa configuration, à mon humble avis, Powermate ou pas, 2" ou pas, si c'est bon on s'en fiche un peu. ;)

C'est juste une réflexion que je me fais. :cool:

Modifié par paradise
Posté
Si la turbulence est mauvaise et donne de mauvaises images dans un instrument utilisé à son grossissement résolvant, diminuer le grossissement n'apportera rien de plus. L'image sera plus lumineuse mais les détails noyés dans la lumière, et l'image ne sera pas plus propre!

 

C'est vrai, je l'ai constaté aussi.

 

Il faut donc toujours tester les différents grossissements disponibles, afin de trouver le meilleur compromis. Mais si l'image n'est pas satisfaisante au grossissement résolvant, elle ne le sera pas non plus en grossissant d'avantage!

Entièrement d'accord aussi.

 

Par après, j'ai pointé une étoile relativement brillante, juste pour voir : impossible de voir correctement la figure d'Airy, tellement la turbulence était dégueulasse!:D

Oui, c'est quelques fois bizarre, d'un objet à l'autre... :rolleyes:

Invité Hume
Posté (modifié)

Comme je le disais, plus que le vignettage, c'est l'effet levier qui me posait problème vu que c'est un tube en epoxy qui est en train de se réaliser, donc sans doute plus sensible à ce genre de contraintes localisées qu'un tube en acier ; et les contraintes sont moins fortes sur les attaches du po avec une allonge 2" qu'avec un tube plus fin, même si la masse est légèrement plus importante ;)

Pour le vignettage, comme je dépasserai légèrement le f/6 avec faible obstruction, ça peut commencer à jouer, mais ce n'était pas la préoccupation première...

Modifié par Hume
Posté

Hume, dans ton profil on lit que tu as deux très bon ortho 7 et 9.

Comment juges tu les perf du nagler 16 + Barlow par rapport à eux ?

Fred parlait des avantages du grossissement mais ce sont ici pour

toi des valeurs que tu connais déjà et de plus avec de bonnes pièces.

Invité Hume
Posté (modifié)

J'ai testé ceci hier par bonne condition de turbulence, en comparant avec le 9mm que je trouve légèrement supérieur au 7mm niveau traitement antireflet , le tout sans filtres pour ne rien fausser : le contraste "subjectif" à savoir cette impression de bandes découpées au rasoir était aussi bon dans les deux cas, mais je percevais très légèrement mieux le découpage des trois bandes au nord de l'E.N. (mais le grossissement optique légèrement supérieur a sans doute joué à qualité optique égale en faveur du nagler 16/2 pour les détails fins : je dois me procurer un rke eo de 8mm dès que mon tube sera achevé et que je me serrai procuré un trépieds court, à ce moment je pourrai faire un vrai test à grossissement égal...) avec le nagler 16/2 à ma grande surprise, de même les orthos se comportaient très bien avec la barlow : trois craterlets dans Platon distinguables alors qu'on n'est plus en rasante, une très belle vallée des alpes, et les contours torturés de Platon particulièrement impressionnants, surtout avec le 9/2 qui m'a procuré de très belles visions et sensations quasi photographiques (pas d'autre comparaison en tête, désolé).

Pour un test intéressant, nagler 16 contre 35mm eudiascopique (je considère que le 35mm et le 9mm sont mes meilleurs oculaires à mon goût) : sur la lune : mes faveurs allaient incontestablement vers l'eudia à 35/2, mais la plus grande neutralité des couleurs du baader par rapport au télevue jouait probablement.

Est-ce que la barlow supprimerait des défauts optiques? Dans la mesure où c'est un réfracteur achromatique, je ne vois pas comment, d'autant que l'astrophysics n'est pas vendue comme une lentille correctrice, et on sait que ce genre d'arguments est toujours mis en avant... La qualité du verre ne saurait rectifier les défauts des lentilles frontales.

Donc j'en suis au même point : je ne comprends pas, mais je constate... Une chose peut peut-être jouer : une mise au point précise est peut-être plus simple à la barlow : plus grande tolérance d'un côté, mais aussi, tant qu'on n'est pas vraiment au point, l’image ne ressemble à rien, alors que c'est plus progressif en standard (peut-être, pour l'instant je fais des hypothèses...)... Cela nous forcerait à faire une map parfaite d'emblée soulageant notre cristallin d'un trop grand effort d’accoutumance, qui d'ailleurs fausserait la map en standard... D'autant plus vrai pour moi qui suis un myope ne portant jamais ses lunettes tant je me suis habitué à compenser mon problème optique, faisant travailler mon pauvre cristallin de façon intensive, depuis des années en toutes circonstances, ce qui fausse peut-être mes mises au point et me force ensuite à devoir compenser de façon plus ou moins inconsciente...

 

Ca ne semble dans tous les cas pas lié à la qualité optique des lentilles des oculaires qui seraient meilleures en longue focale : pour preuve l'excellent comportement des orthos 9 et 7 à très fort grossissement, et le radian continuant à apporter des informations à un grossissement hallucinant, donc ça n'a rien à voir...

 

Une chose que je n'avais pas noté sur le moment, c'est que le problème des quelques poussières de l'oculaire un peu trop envahissantes n'était notable que dans le cas du radian, or celui-ci a une caractéristique que n'ont pas les autres : il a une barlow intégrée : le phénomène terriblement accentué est peut-être lié à l'usage de deux barlows, et une courte focale sans barlow échapperait peut-être en partie à ce problème.

Modifié par Hume
Posté (modifié)

Loulou, il y a beaucoup d'aspects différents dans ce que tu écris.

 

Mon expérience m'a montrée (mais ce n'est que mon expérience), que trop diminuer le grossissement en planétaire n'améliore pas les choses. Si la turbulence est mauvaise et donne de mauvaises images dans un instrument utilisé à son grossissement résolvant, diminuer le grossissement n'apportera rien de plus.

 

 

On est bien d'accord. En abaissant le Gr on voit moins l'agitation due à la turbu mais on voit également moins les détails, c'est pas le but. C'est vrai quel que soit le niveau de turbu.

 

Avec mon T406, sur Jupiter j'aime bien être à 470X en bino, mais il arrive que ce soit meilleur à 350X. Par contre, même quand ça turbule fort je n'ai jamais trouvé intérêt à descendre sous 350X. Je n'y gagne rien en contraste ressenti et je suis moins à l'aise pour voir des détails.

C'est assez en accord avec ce qu'on trouve dans la littérature sur la vision : à 350X sur un T400 j'ai un éclairement rétinien qui permet à ma vision de travailler dans des conditions de sensibilité au contraste optimum (en gros, j'ai pas de question à me poser, à 350X je suis bien quelle que soit la turbu), chose qui n'est plus vraie à 470X où l'éclairement rétinien est au-delà d'une valeur seuil et où il faut voir si l'augmentation de la taille apparente compense la sensation de perte de contraste.

 

 

Il faut donc toujours tester les différents grossissements disponibles, afin de trouver le meilleur compromis.

 

Bien d'accord encore :)

 

Mais si l'image n'est pas satisfaisante au grossissement résolvant, elle ne le sera pas non plus en grossissant d'avantage!

 

Mais c'est quoi le grossissement résolvant ? D/2 ? Parce que si c'est ça, rester à D/2 c'est la garantie de ne pas profiter de tout ce que le télescope peut offrir, ce qui est contradictoire.

D/2, ça vient d'un calcul qui part du principe que l'oeil 'moyen' sépare 1' d'arc (dix dixièmes). Le souci c'est que cette valeur angulaire, c'est pour des optotypes noirs sur fond blanc, au bords bien tranchés, vus sous une luminance de fond forte. Les lettres que l'ophtalmo nous demande de lire, quoi.

En planétaire on a rarement affaire à ce genre d'image, sauf pour des ombres de satellites par exemple.

Sur des images qui montrent des formations aux contrastes faibles et aux contours fondus (comme sur les planètes), la résolution de l'oeil n'est plus du tout de 1' d'arc, elle décroit en même temps que le contraste.

 

En fait, chaque classe de contraste a son grossissement résolvant. La fonction de sensibilité au contraste met bien cela en avant.

Moralité, comme tu le disais il faut tout essayer !

 

Ce D/2, on le trouve dans 'Lunettes et télescopes' de Danjon et Couder. Mais ces deux auteurs disent bien que "cette définition du grossissement résolvant n'a pas de valeur en soi" (de mémoire, un truc dans le genre), elle sert surtout à comparer des capacités d'instruments entre eux. Le souci c'est que, dans d'autres ouvrages parus plus tard, on ne trouve que la formule sans le commentaire qui va avec :)

 

La conclusion que je tire de mes lectures et de ce que je vois avec mes instruments, c'est qu'il est plus intéressant de parler d'un "grossissement en-dessous duquel ça ne sert à rien de descendre" dicté par l'éclairement rétinien, plutôt que de "grossissement au-delà duquel il n'est pas la peine d'aller" qu'il est impossible de quantifier par le calcul car dépendant de ce qu'on observe.

 

 

Un dernier point pour compliquer les choses : l'intensité de la turbulence n'est pas tout, il y a aussi la "fréquence" de la turbulence. Hier soir j'ai commencé par observer la Lune avec ma lunette de 120 mm. J'ai trouvé les images bonnes, je suis donc monté à 211X de grossissement et je me suis régalé. Les détails étaient vraiment impressionnants. J'avais donc de l'espoir pour Jupiter! A ce même grossissement, l'image était plus propre et plus agréable que d'habitude, mais le nombre de détails plutôt faible par rapport à ce que ce diamètre peut donner dans les meilleures conditions (ce qui ne m'a pas empêché d'admirer l'ombre de Io sur le disque). Par après, j'ai pointé une étoile relativement brillante, juste pour voir : impossible de voir correctement la figure d'Airy, tellement la turbulence était dégueulasse!:D

 

C'est vrai, il n'y a pas un unique type de turbu, et des fois on a des surprises, bonnes ou mauvaises.

Dans le genre, il parait que c'est pas la peine de faire du planétaire quand les étoiles scintillent. Ca m'est arrivé d'avoir de belles images de planètes avec des étoiles qui scintillaient.

 

Fred.

Modifié par fred-burgeot
Posté

Que chaque classe de contraste ait leur pouvoir résolvant j'ai quelques doutes. L'oeil fait certes quelques différences mais pas l'optique si elle est de qualité. Je pense qu'il faut seulement raisonner en termes de composante fréquentielle de turbulence, en d'autres termes de la répartition des tavelures quand on regarde une étoile. La notion de grossissement résolvant est une simplification (on a toujours la propension à simplifier la complexité pour tenter de la comprendre...) qui en réalité n'apporte rien.

Après la Barlow cela permet de bien dépanner pour un étagement optimal d'oculaires mais mieux vaux le bon oculaire. Moins de porte-à-faux, transmission mieux assurée, etc. la Barlow est avant tout un accessoire d'imagerie...

Posté (modifié)
Que chaque classe de contraste ait leur pouvoir résolvant j'ai quelques doutes. L'oeil fait certes quelques différences mais pas l'optique si elle est de qualité. Je pense qu'il faut seulement raisonner en termes de composante fréquentielle de turbulence, en d'autres termes de la répartition des tavelures quand on regarde une étoile.

 

Maire, là tu mélanges à la fois le ciel, l'instrument et le récepteur.

 

Je ne parlais que du récepteur, et lui il a ses exigences propres.

Il ne viendrait pas à l'idée d'un imageur de faire des choix instrumentaux (échantillonnage, temps d'exposition ...) sans tenir compte des propriétés de son capteur. En visuel, c'est pareil !

 

Je n'invente rien et je ne fais que parler d'expériences de psychophysiologie menées par des chercheurs en la matière : sur une mire au contraste de 100%, la résolution d'un œil moyen est de 1' d'arc, mais si tu abaisses le contraste de la mire la résolution baisse aussi, et pas qu'un peu.

Si tu abaisses l'éclairement rétinien en-dessous d'une valeur seuil (500 Td) la résolution baisse également, alors imagine si tu fais décroitre à la fois le contraste et l'éclairement rétinien...

 

Fred.

Modifié par fred-burgeot
Posté (modifié)

Mais c'est quoi le grossissement résolvant ? D/2 ? Parce que si c'est ça, rester à D/2 c'est la garantie de ne pas profiter de tout ce que le télescope peut offrir, ce qui est contradictoire.

D/2, ça vient d'un calcul qui part du principe que l'oeil 'moyen' sépare 1' d'arc (dix dixièmes). Le souci c'est que cette valeur angulaire, c'est pour des optotypes noirs sur fond blanc, au bords bien tranchés, vus sous une luminance de fond forte. Les lettres que l'ophtalmo nous demande de lire, quoi.

 

 

Bertorello le donne égal à D et cela me semble plus logique.

 

Le grossissement résolvant (appelé aussi grossissement utile) :

C'est le grossissement qui permet à un œil normal de distinguer tous les plus fins détails fournis par l'objectif. Ainsi, un télescope de 12cm de diamètre sépare des détails de 1 seconde d'arc (voir Pouvoir séparateur des instruments d'observation). Avec un grossissement de 60 fois, il nous montre ces détails avec un écart d'une minute d'arc. Ceci permet donc à un œil normal de les distinguer car le pouvoir de résolution d'un œil normal est de 1 minute d'arc.

Par convention, pour définir le grossissement résolvant, on prend une marge de sécurité et on considère avec pessimisme que l'œil a un pouvoir séparateur de 2 minutes d'arc. Ainsi dans notre exemple le grossissement résolvant est de 120 fois. Ce grossissement résolvant d'un télescope ou d'une lunette est numériquement égal au diamètre de l'instrument exprimé en millimètres. Notez que je vais utiliser cette définition dans la suite de cet exposé mais d'autres auteurs peuvent choisir une considération différente.

http://serge.bertorello.free.fr/optique/dispoagr/dispoagr.html

 

Il faut mieux préciser de quel grossissement on parle lorsque l'on cite ce grossissement résolvant :rolleyes:;)

Modifié par den
Posté

Den, Serge Bertorello part bien de la définition "classique" D/2, qu'il pousse à 1D "pour prendre une marge de sécurité", marge qu'il a choisie arbitrairement.

 

Le hic, c'est dans le passage : "car le pouvoir de résolution d'un oeil normal est de 1 minute d'arc". C'est vrai quand le contraste est de 100%, la plupart du temps on est très en-dessous de cette valeur sur les planètes !

 

Donc le grossissement résolvant, c'est pas D/2, c'est pas 1D, ... ça dépend du contraste de ce qu'on observe :)

 

Fred.

Invité Hume
Posté (modifié)

D'où le fait qu'on puisse pousser sur la lune sur des formations comme Théophile à des valeurs complètement hallucinantes sans problème même par turbu dérangeante, alors que jupiter et saturne sont la plupart du temps nettement plus exigeantes... ;)

Modifié par Hume
Posté

Fred, je suis bien d'accord et j'avais bien compris ton message. Je faisais juste remarquer qu'il y avait déjà diverses définitions du grossissement résolvant, et qu'il valait mieux préciser à laquelle on faisait référence.

 

Mais si tu veux placer la tienne avec facteurs variables, ce n'est pas moi qui t'en empêcherai ;) . Je parle en général de grossissement égal à D/2, D ou 2D dans ce genre de discussion car ayant déjà vu ce genre de méprise.

 

Pour ce qui est de l'usage de la barlow, elle ne me sert qu'en conditions exceptionnelles, ayant un oculaire de 2,5 qui me permet de grossir à 2D.

Parfois, je m'en sert aussi pour faire des comparaisons avec ou sans filtre ou avec des filtres différents, mais à grossissements équivalents. Cela évite d'avoir à démonter /remonter trop les filtres.

Posté (modifié)

Juste un truc en passant : le grossissement résolvant a une définition précise (qui aboutit à D/2). Ce n'est pas le grossissement utile (je ne sais pas ce qu'est la grossissement utile, c'est défini comment ?). Il y a une définition du grossissement résolvant. Bon, deux si on ajoute le grossissement utile, sauf que ce n'est pas la même chose, donc une.

 

Maintenant, le grossissement qui permet d'obtenir tous les détails, ce n'est pas forcément le grossissement résolvant, il dépend probablement de l'observateur et certainement des conditions d'observations, donc il n'y a pas de formule pour ça.

Modifié par 'Bruno
Posté
Maire, là tu mélanges à la fois le ciel, l'instrument et le récepteur.

 

 

Fred.

 

Ben justement, tu ne crois pas si bien dire... quand on apprécie un instrument (en terme de perception visuel, puisque le débat porte sur la barlow), quel qu'il soit, on considére l'ensemble de la chaîne d'acquisition d'images - à l'instar d'une chaîne haute fidélité - et non pas les éléments pris séparément. Ce qui ne veux pas dire que le choix d'un élément de la chaîne à savoir un imageur (CCD, CMOS ou apparenté) ne doit pas être fait en fonction des éléments en amont (Réponse impulsionnelle optique ou PSF pour les intimes).

Les expériences de psychophysiologie sur des mires menées par des chercheurs certes il faut en tenir compte, mais une approche par l'ensemble de la chaîne par le bon usage - à savoir pour nous l'astronomie observationelle - n'est-elle pas nécessaire? Qu'on abaisse l'éclairement rétinien est une chose mais nous qui avons une petite habitude de l'observation connaissent bien le principe de la vision latérale... Et la reconstruction d'une image dans le cerveau réserve parfois de bonnes surprises sur le plan de l'intégration des phénomènes turbulents, et c'est souvent associé à la bonne qualité d'un miroir.... La perception des détails fin sur Jupiter en est un cas flagrant. Bien entendu je ne parle pas si de lunettes apo ou autres... mais d'instrument d'au moins 300mm. Faut comparer ce qui est comparable. Sinon on peut relire l'article synthétique de D. Vernet dans un numéro collector d'Astrosurf Magazine (N°2) sur les effets de la turbulence.

Posté
(je ne sais pas ce qu'est la grossissement utile' date=' c'est défini comment ?). [/quote']

 

Ah quelqu'un sait ? Moi non. Si quelqu'un sait, j’aimerais bien l’apprendre. Mais bon cela ne m'empêche pas d'observer :)

 

 

Maintenant' date=' le grossissement qui permet d'obtenir tous les détails, ce n'est pas forcément le grossissement résolvant, il dépend probablement de l'observateur et certainement des conditions d'observations, donc il n'y a pas de formule pour ça.[/quote']

 

Lu et approuvé!

Invité Hume
Posté (modifié)

Je pense avoir compris pourquoi j'avais cette sensation de gain et de précision avec la barlow: le revêtement anti reflets de l'astrophysics semble particulièrement performant : du coup en raison de la qualité optique j'ai peu de pertes de données, mais le revêtement vraiment exceptionnel élimine pas mal de lumière parasite accentuant par là le contraste (plus le confort supplémentaire en augmentant le relief d'oeil).

Une hypothèse à soumettre à vos appréciations.

 

Edit: si j'en crois ce document de présentation de la barlow barcon astrophysics, c'est bien par là que ça se passe.

http://geogdata.csun.edu/~voltaire/roland/coating2.html

Modifié par Hume

Rejoignez la conversation !

Vous pouvez répondre maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous pour poster avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.
×
×
  • Créer...

Information importante

Nous avons placé des cookies sur votre appareil pour aider à améliorer ce site. Vous pouvez choisir d’ajuster vos paramètres de cookie, sinon nous supposerons que vous êtes d’accord pour continuer.