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Une bougie sur un T1000... Back to STELLARZAC !


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Posté (modifié)

Que faire quand le temps consacré au ciel se retrouve ainsi vampirisé, étriqué, grignoté par ces fenêtres trop rares, rogné par ces journées trop chargées, limité par cette pollution lumineuse insidieuse où le moindre manque de transparence paralyse toute velléité de recherche ?

 

Et bien...

Tout d'abord ne pas me lamenter en cette période où je clos ma première année d'astram,

Puis ne pas hésiter face à cette autre possibilité et profiter d'une pause bien méritée en une lieu où l'astro est reine... Comme pour combler un manque, comme pour reprendre pied.

 

 

 

Voilà pourquoi je me retrouve à nouveau arpentant les routes envoutantes du Larzac, traversant ces étendues brunies et endormies, ces paysages immenses dégageant une puissance incroyable, ces vallonnements si profondément marqués par l'empreinte de l'hiver. Et que cette beauté sauvage lui va bien !

 

Voilà pourquoi six mois après une première fois mémorable je rejoins avec plaisir le hameau des Mares, le portail à fleurs, la chaumière et l'accueil si agréable de Frédéric.

 

Voilà pourquoi je me trouve ici, à nouveau, plantée sur la plateforme, le regardant sortir et installer le T1000 cet engin incroyable, démesuré, cette machine à vous envoler si loin.

 

 

 

J'aurais pu me croire blasée par l'apparence de ce monstre.... En fait il n'en est rien. Je suis à nouveau subjuguée par sa taille, par l'impression de force et de solidité qui s'en dégage. Je me fais un parallèle curieux avec le sentiment qu'on peut avoir en montant dans un beau véhicule, de ceux qu'on ne se paiera jamais, quand on se dit «Ah oui ! Avec ça, je pourrais aller loin, j'avalerais les kilomètres sans les compter...» Dieu sait pourtant que ce sont des considérations qui d'habitude m'échappent...

 

Je suis debout sur cette plateforme, empaquetée pour affronter un froid polaire. En bonne fleur du Sud je redoute le pire: la congélation instantanée et irrémédiable sur place... Mais en suivant scrupuleusement - vous pensez ! - quelques conseils de base je vais éviter la cryogénisation, et malgré le givre qui s'invite en cours de soirée pour donner un aspect encore plus irréel au 1m, je ne sentirai quasiment rien.

 

Il y a un peu de turbulence ce soir, les temps sont durs, mais la situation va s'améliorer tout au long des six heures que va durer l'observation, nous proposant des trous de plus en plus nombreux. Nous craignons également l'arrivée prévue pour plus tard de ces enquiquineurs de nuages. Craintes infondées, il y a pour moi un Dieu astram de la météo sur Stellarzac.

Les conditions sont un peu moins bonnes que cet été, avec un SQM qui avoisinera tout de même les 21,40/21,45. Le remarquable instrument qui nous emmène fera le reste.

 

 

Une dernière précision (c'est promis :be:) avant d'entamer la longue liste qui nous attend (prévoir assise confortable et ravitaillement en vol pour les plus courageux...), cette fois encore je n'ai pas pris de notes en bas du télescope, piétinant ainsi allègrement une promesse que je m'étais faite de ne pas faire deux fois la même erreur... Je dois mon salut au dévouement et à la patience de Fred, à qui je vais imposer après coup de looonngues séances de débriefing... Mais il est tellement agréable de l'écouter me raconter le ciel, que je me demande si une prochaine fois je ne le ferais pas exprès...

 

Pas de croquis non plus, là c'est de l'instinct de survie: comment réussir à rendre toutes ces nuances, toutes ces visions quasi photographiques qui vous défilent sous les yeux ? Vraisemblablement en usant d'un talent dont je ne dispose pas, même si je ne compte pas en rester là.

 

 

 

 

Doucement, en cette fin de journée, je me laisse envouter par la nuit qui tombe peu à peu, installant une à une toutes les constellations, les habillant d'étoiles de plus en plus nombreuses au fur et à mesure que le temps s'écoule, jusqu'à tellement les noyer de brillants que j'en serai perdue. Allumant d'abord précautionneusement puis de plus en plus fort cette Voie Lactée cotonneuse dans laquelle je me sentirai plonger. Pour enfin, ici, retrouver ce ciel qui m'avait tant fait vibrer: encore plus riche, encore plus beau ainsi paré de ses merveilles d'hiver.

 

Chose promise chose due: il est temps maintenant, avec toute la grâce éléphantesque que me permet cette tenue de cosmonaute, de gravir ces échelons qui mènent au 7ème ciel.

 

 

 

Petit retour pour commencer sur quelques splendeurs découvertes cet été, l'occasion pour moi de faire un parallèle avec celles que j'ai pu entre temps repointer au 250.

 

Ngc 253 tout d'abord, la galaxie du Sculpteur, qui traverse ce soir tout le champ de l'Ethos 17. Je l'avais comparée au Makoviec, addictif gâteau polonais, tant sa surface me paraissait déjà mouchetée de bandes et de granulosités. Accroche toi à la rambarde Ln, tu t'envoles déjà...

 

Ngc 7662 ensuite, Blue Snowball, petite perle d'un bleu profond au 250, presque uniforme si ce n'est une zone interne plus foncée, elle est ici d'une couleur envoutante, saturée, rehaussée par la brillance de la centrale et de cette sorte d'anneau cordiforme qui l'encercle.

 

Puis M76, la Petite Dumbell, une autre planétaire. Genre de petit rectangle biscornu parsemé de nombreuses irrégularités sur sa surface. Je peux deviner le contour des deux arcs qui l'enserrent, donnant à l'ensemble une allure si particulière.

 

Place à quelques galaxies maintenant... M33 (et NGC 604) qui m'avait tant marquée: je monte avec gourmandise à l'escabeau. Elle est moins impressionnante que cet été, mais sans commune mesure avec cette maigre zone blafarde aperçue au 250: je vois ses bras infinis, je vois ces étoiles alignées, je vois toutes ces zones si riches qui semblent la consteller de nodosités...

NGC 7479 une spirale barrée dans Pégase que je ne connaissais pas, petit «S» ventru dont un bras surtout est bien brillant et bien visible.

Et NGC 891. Aaahh NGC 891... toujours aussi fine et élancée, barrée de cette ligne sombre et brouillée qui scinde en deux ces bras démesurés, ce cœur arrondi et lumineux. Alors qu'au 250 elle est si facilement effacée, masquée par cette transparence surprenante, la matière ici est vaporeuse mais incroyablement dense. C'est une galaxie extraordinaire.

 

 

 

Fred connait mes récents déboires avec C/2012.K5-Linear, il propose de la chercher ce soir.

Bien plus doué que moi il la cale bientôt à l'oculaire. Elle me paraît énorme, étonnamment lumineuse: j'ai le souvenir d'un cœur brillant suivi d'une traîne semblable à une petite flamme, puis d'un dégradé rapide allant en s'évasant. Quelle revanche que cette traque au T1000 !

 

Pour continuer sur mes récentes observations direction NGC 1788, cette nébuleuse si fugace dans Orion croquée lors de mon dernier croa.

Je reprends ce que je disais à Dédé: cette infime tachouille à peine perçue au 250 prend ici une toute autre dimension. Même si l'objet en lui même n'est pas spectaculaire cette infime chose devient une vraie nébuleuse, bien plus vaste, bien plus texturée, allant en se dégradant, diffusant dans sa largeur, me montrant effrontément cette forme allongée que je devinais à peine. Le gain avec ce diamètre est considérable.

 

 

 

En route pour de nouvelles découvertes en commençant par NGC 457 l'Amas du Hibou.

Le moins qu'on puisse dire c'est qu'il étincelle et se met en quatre pour vous emporter ! Vu de si près, presque à le toucher, j'ai l'impression de prendre mon envol à ses côtés... Ce sera aussi pour moi l'occasion d'étrenner la petite Pronto de 70 accolée au 1m. La vue est très piquée, très fine, j'aime beaucoup cette immersion dans un champ plus large, et cela va remarquablement bien à ce bel amas. Pas mal d'objets passeront ainsi du T1000 à la petite lunette, et je trouve ce parallèle très intéressant tant l'approche est différente. Il y aura même un moment où le T1000 servira de chercheur à la petite Pronto: un comble ! :D

 

Place à M77 et à son cœur si épais et brillant, encapsulé dans une seconde zone large et lumineuse correspondant au départ des bras. Des bras qui continuent à se dérouler au delà mais cette partie ne m'est pas accessible, le pourtour me paraît juste diffus.

 

 

 

Voilà que se présente M1 maintenant, le Crabe.

Au 250, c'était un nuage flou et étalé aux subtiles nuances; au T1000 sans filtre c'est une grosse masse ronde et allongée, découpée par un delta sombre bien marqué et à peine relevée par les nervures principales. Quelques étoiles sont visible sur sa surface. Avec le filtre (OIII?), elle se retrouve criblée d'innombrables nervures aux arrêtes tantôt éteintes, tantôt lumineuses, découpant une infinité de petits corps caverneux. Les nervures principales quant à elles donnent davantage encore une sensationnelle impression de relief. Pour Fred c'est un tas d'algues abandonné là, pour moi c'est définitivement une phénoménale Morille !

 

 

 

Retour vers les nébuleuses avec d'abord M78. J'en étais restée à ma vision de l'an dernier à la lunette de 70: imaginez le choc ! La petite coque dégradée que j'avais gardée en souvenir est devenu un énorme coquillage logeant en son sein quelques étoiles en guise de perles. Le dégradé que j'ai à portée d'oeil se prolonge et se consume pour s'éteindre doucement en minces rayons, en imperceptibles flammèches.

 

La surprenante NGC 1999, la Tétine, vient ensuite, toujours dans Orion. Je suis face à un halo lumineux dont semble émerger cette forme érigée, triangulaire et sombre en approche. C'est un objet vraiment pas banal, une représentation incongrue. Le contraste entre ce cercle brillant en fond et cette superposition sombre en relief qui semble s'en échapper est saisissant.

 

 

 

Maintenant j'ai l'occasion de m'attaquer à un mythe, un graal pour un néo comme moi: B33, la Tête de Cheval.

Fébrilité à nouveau. Concentre toi Ln, ne passe pas à côté de ça ! Aucune idée de l'oculaire en cause, je sais juste qu'intervient le filtre Hbeta. L'image est sombre, mais elle est là: énorme en fait, facile, imposante. Je ne m'attendais pas à une forme si large ni à des contours si anguleux au niveau de ce qui correspond à la tête. Peu de détails, peu de nuances... J'ai plutôt l'impression d'une ombre qui se découpe sur ce fond plus clair. Peut être que ce n'est pas l'image que je garderai de cette soirée, peut être qu'esthétiquement ce n'était pas la plus envoutante. Mais j'ai vu la Tête de Cheval, et ça, ça fait quand même quelque chose !

 

 

Restons un moment dans les classiques avec M42, la Nébuleuse d'Orion.

Impensable tout de même de la laisser de côté. La vue est éclatante, je suis persuadée d'y avoir laissé un peu de ma vision nocturne. Ce qui me frappe tout d'abord c'est la couleur que j'y décèle pour la première fois. Un vert d'eau très doux, et ce fin liseré un peu marron qui serpente sur tout un bord, dégradé, un peu irisé, un peu arc en ciel sur le pourtour. La petite zone brillante du dessous est clairement reliée au reste par un écheveaux de zones sombres. Le cœur est étincelant, parcouru de filandres lumineuses. Malgré la turbulence six étoiles m'apparaissent par instant nettement détachées. Je ne chercherai pas les autres, je ne sais même pas si c'était faisable dans ces conditions et à vrai dire je suis attirée ailleurs. Je suis happée par ces nuées sombres, je suis prisonnière au cœur de cette nébuleuse qui se tord, se convulse, palpite et s'effiloche sous mes yeux.

 

C'est le moment que choisit Fred pour m'abandonner honteusement sur la plateforme. Quelle tristesse de me retrouver ainsi de longues minutes seule, accrochée à l'oculaire du T1000, face à la nébuleuse d'Orion :be:

 

 

 

A son retour nous nous arrêtons sur NGC 1300 dans l'Eridan: une jolie galaxie telle une allégorie de la spirale barrée, me présentant sans complexe son cœur brillant, sa barre et ses longs bras enroulés.

Puis Ngc 2371/72 dont je n'ai gardé aucun souvenir, pas plus que d'NGC 1275 tout à l'heure. La faute au manque de prise de notes: honte à moi !

NGC 2392 l' Esquimau fait partie de cette petite série à côté de laquelle je suis passée. Je revois son centre étincelant, un anneau lumineux et mal fagoté puis un autre plus large et plus diffus... Et c'est à peu près tout...

 

Mais voilà que se présente Abell 21, la Méduse, dans les Gémeaux, et là, avec l'OIII, les sensations me reviennent ! C'est une surprenante nébuleuse planétaire pleine d'échancrures, creusée d'une partie sombre un peu difficile à borner, dessinée en sa partie la plus visible comme par une succession, une superposition mal agencée de petits croissants, de traces courbes et estompées. De quoi tourner autour, de quoi chercher, de quoi s'arracher les yeux...

 

Une petite douceur avant une pause bien méritée, un petit bijou pour toi Maïcé: IC 418, Spirograph Nebula dans le Lièvre.

Une petite perle, une vraie pierre précieuse que cette petite planétaire bleutée au cœur vibrant, ourlée d'un bord étincelant qui me semble étrangement palpiter pour passer d'un orange profond à un rose violine.

 

 

 

 

Voici venu le moment d'apaiser ces sens soumis à rude épreuve. Ou plus prosaïquement de s'occuper de nourritures plus terrestres... Assis sur la plateforme, une tasse de soupe à la main, dans le silence assourdissant du Larzac: un moment de grâce comme il en est parfois, les yeux plantés au ciel, plongés dans cette voute scintillante, perdus dans cette fabuleuse Orion...

 

Hop Hop Hop tous les deux, là... Il faut se remuer, ça n'est pas fini !

Très bien, puisqu'il le faut, laissons nous emmener pour la dernière série. 1000 fois on se répètera qu'il faut bientôt arrêter, 1000 fois Fred me dira «Ah oui mais attend, il faut que je te montre ça...» Et moi, vous pensez bien, je n'ai pas voulu le contrarier...:rolleyes:

 

 

 

 

Alors un amas ouvert pour changer: M46. C'est de l'immersion, totale, complète, au milieu des étoiles. Moi l'habituée des ciels pollués et des amas je suis tout de suite marquée par la noirceur de ce ciel (me vient du coup un doute subit : y avait-il un filtre pour la petite NP ? :refl:). Et sur ce fond d'encre ondulant au gré de la turbulence comme un drap tendu, les étoiles étincelantes me jouent un captivant ballet. A côté de moi flotte une petite planétaire ronde, ourlée, relevée de sa centrale: l'image même de la nébuleuse planétaire. Voilà de quoi me laisser à nouveau emporter...

 

Pour donner le change NGC 2359 le Casque de Thor est capturé avec le filtre OIII. C'est une forme imposante, étrange et tarabiscotée, marquée de circonvolutions dans sa partie ronde. Les deux ailes qui le coiffent sont évidentes, les extensions opposées sensées descendre sur la mâchoire sont bien plus faibles. C'est un objet complexe et magnifique.

 

La Nébuleuse Variable de Hubble prend la suite. Fred me raconte qu'elle est susceptible de changer au cours des années. Et moi je continue de me régaler de toutes ces petites histoires... Elle a une vrai forme de comète évasée, j'y décèle beaucoup de détails, d'effets de structure. La queue s'effiloche un peu en suivant de douces ondulations. Je me sens fondre sur ce petit cône plein de charme.

 

Hickson 44 maintenant, un petit groupe de galaxies. De suite je ne sais plus où je dois donner de l'oeil, la surprise est totale... Puis une fois ressaisie je me recentre sur les quatre galaxies qui sont immédiatement visibles. 3190 la plus évidente est traversée d'une barre sombre, en pointillés lui succède un deuxième petit fuseau, les deux autres finissent d'encadrer le champ. C'est un très joli tableau qui s'offre à moi, un coin du ciel bien agencé qu'on a un petit peu l'impression de venir déranger dans son intimité.

 

Je serai moins loquace sur NGC 2903 qui fait pourtant partie de ma liste, mais les descriptions du chef n'y suffiront pas, je l'ai oubliée...

Je vais me rattraper, promis, sur NGC 3395 et 3396 dans le Petit Lion... Deux petites galaxies lumineuses, un peu torturées, qui se tendent l'une vers l'autre en ondulant pour se saisir la main. Malgré la violence des forces qui doivent se déchainer la haut, c'est à l'oculaire un joli spectacle très tendre et très émouvant.

 

 

Fred me propose M82. Ah oui ! Je l'aimais déjà beaucoup au 250, elle prend ici une dimension fantastique ! Le fuseau tout entier semble irradier, elle est énorme, majestueuse, pleine de nuances, de zones tourmentées. La cassure si mal centrée est très nette, une des deux zones, un des deux noyaux brillants, est affublé d'irrégularités profondes, comme des marbrures allongées. Cette galaxie dégage une puissance extraordinaire.

 

 

Passons à M106 dans les Chiens de Chasse pour rester dans le sujet... Elle est accompagnée dans le champ d'une autre toute petite galaxie ressemblant à une comète. M106 en elle même semble soulignée de bords sombres avoisinant ses bras diaphanes. Elle est impressionnante elle aussi, riche de zones différentes. Ah bon sang que je suis loin ici du monde de la tachouille !

 

J'en ai d'autres sous le coude: voici NGC 4565 la Galaxie de l'Aiguille. Esthétiquement au 250, telle une zébrure, je crois que c'est celle qui m'avait le plus chavirée. Ce soir elle est sublime. Elle traverse fièrement tout le champ, c'est un magnifique fuseau qui n'en finit pas de s'étirer. A peine rehaussée par ce petit centre rond, soulignée d'un mince fil sombre elle s'étend, fuselée, infinie, plus que jamais peinte en finesse et en délicatesse.

 

Puis NGC 4088, La Plume, dans La Grande Ourse. C'est une jolie petite galaxie contorsionnée qui semble s'enfuir en ondulant, ramenant contre elle et son centre brillant ses échancrures et ses bras ondoyants.

 

Vient enfin la dernière, M108 accompagnée à la Pronto d'M97. M108 est une spirale presque vue par la tranche: à l'oculaire c'est un nouveau fuseau épais et lumineux au relief tumultueux. La Nébuleuse du Hibou quant à elle est toute en couleurs, en épaisseurs et en transparences. Elle arbore fièrement cette centrale, flanquée de ces deux zones finalement accessibles mais pas forcément tape à l'oeil.

 

Une remarque de novice d'ailleurs d'un fait qui m'a surprise... Lors de mon premier séjour j'avais peu utilisé la vision décalée tant tout semblait évident de suite. Grave erreur que je ne comptais pas réitérer ici... Et bien finalement, les objets au centre du champ sont tellement imposants et lumineux qu'il est très difficile de tourner autour, l'oeil est attiré comme un aimant par toute cette lumière... Il y a un travail d'adaptation à faire, même au T1000 ! Du haut de mon regard tout neuf la route me parait longue avant d'imaginer en avoir fait le tour...

 

 

 

 

Mais voici que s'annonce peut être pour moi le clou de la soirée: Le Quasar double, dans un duo avec la belle NGC 3079. Petit moment pour m'expliquer l'effet de lentille gravitationnelle et son rapport avec la théorie de la relativité générale d'Einstein. Explications sur le théorie qui me sont épargnées... Pour une fois je ne m'en plains pas...:rolleyes: J'en reste donc à cette idée d'une vision déformée, dédoublée par une galaxie placée entre le Quasar et nous, galaxie trop lointaine pour nous être visible.

 

Ce qui est étourdissant c'est de se dire que la lumière qui nous en parvient a mis 8 milliards d'années pour finir son voyage, qu'au départ de son périple nous n'étions pas, que la Terre n'était pas, que l'Univers était bien jeune encore...

 

A l'oculaire je suis le dessin: deux étoiles d'un côté, deux étoiles de l'autre, une au dessus, une en dessous... Il est là. C'est bouleversant, ENORME...! Euh... Non, en fait c'est tout petit... Une toute petite tache floue qui refuse quasiment de se scinder vraiment, à peine discernable d'une étoile, perdue loin, si loin... Un petit trait brumeux pour deux petits points chimériques: il n'y a rien à voir, rien à chercher, rien à admirer vraiment... Mais pour moi sur cet escabeau la course s'arrête, les secondes se figent, le temps n'est plus.

 

 

 

 

Retour difficile de ce voyage aux confins de l'Univers mais il va falloir rentrer. Un petit tour sur Sirius pour s'entamer la rétine: c'est douloureux, violent, mais tellement grandiose ! Puis un adieu à Jupiter et à la Grande Tache Rouge pour se finir l'oeil. Tellement ciselées, tellement pleines de nuances, parées de teintes si douces...

 

 

 

 

Il fallait bien que ça s'arrête. Et puis je suis repue. Nourrie de toutes ces visions magiques, de tous ces trésors qui l'espace d'un instant m'auront été si proches, si intimes, d'avoir pu me sentir si souvent en fusion avec ces mondes lointains. Juste quelques minutes encore pour me plonger à nouveau dans ce ciel fabuleux, pour continuer à m'abreuver de la beauté d'Orion, pour me rendre compte que la Voie Lactée a irrémédiablement tourné et qu'en l'espace d'une soirée nous avons embrassé une formidable portion de cette voute étincelante.

 

 

 

 

Purement contemplative ? Hmmm... Pas si sûre... Visiblement je ne suis pas tombée congelée, j'ai réussi à défier les nouvelles lunes qui s'enfuient, le quotidien qui vous affame, les nuages qui vous collent aux basques... Je regarde amusée cette petite part en moi qui jubile: Mission accomplie.

 

 

 

 

 

 

Autant de bonnes choses à vous aussi,

 

Ln

Modifié par ln2d2
Posté (modifié)

Salut Hélène :)

 

Ayé, il est enfin arrivé le beaujolais compte-rendu nouveau :p

 

Une dernière précision (c'est promis :be:) avant d'entamer la longue liste qui nous attend (prévoir assise confortable et ravitaillement en vol pour les plus courageux...)

Pas de soucis, je suis installé confortablement et je déguste ton CROA :be:

 

Pour continuer sur mes récentes observations direction NGC 1788, cette nébuleuse si fugace dans Orion croquée lors de mon dernier croa.

Je reprends ce que je disais à Dédé: cette infime tachouille à peine perçue au 250 prend ici une toute autre dimension. Même si l'objet en lui même n'est pas spectaculaire cette infime chose devient une vraie nébuleuse, bien plus vaste, bien plus texturée, allant en se dégradant, diffusant dans sa largeur, me montrant effrontément cette forme allongée que je devinais à peine. Le gain avec ce diamètre est considérable.

Arrêêêêêêêteeeeeeeeee......... je vais finir par bazarder mon 250 à la déchetterie :D

 

En route pour de nouvelles découvertes en commençant par NGC 457 l'Amas du Hibou.

Le moins qu'on puisse dire c'est qu'il étincelle et se met en quatre pour vous emporter ! Vu de si près, presque à le toucher, j'ai l'impression de prendre mon envol à ses côtés... Ce sera aussi pour moi l'occasion d'étrenner la petite Pronto de 70 accolée au 1m. La vue est très piquée, très fine, j'aime beaucoup cette immersion dans un champ plus large, et cela va remarquablement bien à ce bel amas.

Oui, la plupart des amas sont bien plus interressant à grand champ, il ont besoin d'espace pour respirer correctement ;)

 

Alors un amas ouvert pour changer: M46. C'est de l'immersion, totale, complète, au milieu des étoiles. Moi l'habituée des ciels pollués et des amas je suis tout de suite marquée par la noirceur de ce ciel (me vient du coup un doute subit : y avait-il un filtre pour la petite NP ? :refl:). Et sur ce fond d'encre ondulant au gré de la turbulence comme un drap tendu, les étoiles étincelantes me jouent un captivant ballet. A côté de moi flotte une petite planétaire ronde, ourlée, relevée de sa centrale: l'image même de la nébuleuse planétaire. Voilà de quoi me laisser à nouveau emporter...

:wub: L'amas de la Poudre d'Argent (C'est le nom que je lui est donné) avec son diamant, nul besoin de filtre pour voir la planétaire, elle est suffisament brillante et ce serait un crime "d'effacer" les petites étoiles si fines si ponctuelles :cool:

 

Purement contemplative? Hmmm... Pas si sûre...Visiblement je ne suis pas tombée congelée, j'ai réussi à défier les nouvelles lunes qui s'enfuient, le quotidien qui vous affame, les nuages qui vous collent aux basques... Je regarde amusée cette petite part en moi qui jubile: Mission accomplie.

 

C'est si joliment dit :blush:

 

Autant de bonnes choses à vous aussi,

 

Ln

 

 

 

 

:mad:..... :refl:....

Ben ça va être dur :D

 

Merci Hélène pour ce compte-rendu de dingue si bien rédigé qu'on ressent toute l'émotion que tu as eu au sommet de l'escabeau :)

 

PS : j'avais encore plein de commentaires à faire sur les objets que tu as observé, mais la liste étant si looooooongue que mon PC aurait disjoncté :o

Modifié par Dédé de St Fé
Posté

Bonsoir

Je comprend qu'on se prend une gifle en regardant dans un 1m.:o

Dommage pour la météo.

Merci pour ce beau CROA.

Va falloir que j'y aille pour faire la Lune avec son engin. Aie pas frapper !

Bonne nuit.

Luc;)

Posté

LN : Quel plaisir de lire ce croa, c’est toujours amusant d’être présent durant la nuit d’observation et de lire le ressenti de l’observateur à posteriori ! Bon et bien comme d’habitude, quel plaisir de te lire…. Tu as une plume, pas de doute, mais aussi une bonne analyse de l’image, et cela en seulement 1 an de pratique, j’avoue que c’est assez bluffant.

Il n’y avait pas de filtre sur M46, comme le dit Dédé, l’OIII est un crime sur un aussi joli champ d’étoiles

 

Comme toi j’ai du mal à utiliser la vision décalée, elle permet pourtant de franchir un nouveau cap dans la détection des détails faibles.

 

Dédé : au nom, un 250 c’est un très bon diamètre ! Il faut que je trouve une solution pour en placer un sur la boite à miroir afin de profiter de la complémentarité des instruments. J’ai eu l’occasion de placer un Mak 127 sur la queue d’aronde de la Pronto et ça a été un vrai plaisir de l’utiliser en parallèle du tube principale.

 

 

Catluc, la météo a plutôt été favorable sur cette nouvelle lune, j’ai du avoir au moins 5 nuit d’utilisables, souvent autour de 21.40/21.45. Il y avait toujours un peut de turbu en début de nuit et moins en milieu de nuit. L’observation de Jupiter avec Hélène était pas mal du tout, les teintes étaient superbes et la GTR bien contrastée.

Posté

Bonjour,

 

Merci à toi Ln pour ce CROA passionné qui a fait resurgir mes souvenirs de mars dernier à ce même T1000.

 

Ce hameau du bout du monde dressé sur cette lande austère, cette solitude des choses qui nous extrait de notre cocon citadin... tout concourt à nous faire mieux ressentir la poésie de l'observation du ciel:wub:.

 

Michel

Posté

Pour continuer sur mes récentes observations direction NGC 1788, cette nébuleuse si fugace dans Orion croquée lors de mon dernier croa.

 

Alors ça, c'est fort de café !!!!!!! Figurez-vous que, en Décembre 1984, Big Eye était dans mon jardin aux Andelys (27) à me faire découvrir le ciel d'hiver à la sauce grand diamètre et le premier objet pointé était NGC 1788. Ce que je compte faire, c'est que, en fonction de la date à laquelle BE va revenir dans mon jardin, il est possible que cet objet soit le premier que je pointe pour démarrer sa nouvelle vie. En attendant, je vais le taper aux jum et à la 230.

 

Et, ya pas à dire, un 10000, ça doit envoyer grave de chez grave. Merci pour le partage. :)

Posté

PS : j'avais encore plein de commentaires à faire sur les objets que tu as observé, mais la liste étant si looooooongue que mon PC aurait disjoncté :o

:refl: Alors à quoi ça sert que je me décarcasse si tu ne commentes pas ? ;)

On a le temps...

 

 

 

 

 

 

Je comprend qu'on se prend une gifle en regardant dans un 1m.:o

Dommage pour la météo.

Une gifle, c'est le moins qu'on puisse dire !

Non non, Pour la météo j'ai du mal m'exprimer: elle était très bonne, des nuages étaient annoncés mais on ne les a jamais vus arriver...

 

 

 

 

 

 

:langue15: promis je t'en dirai plus demain ! là c'est trop injuste:cry:

;)

 

 

 

 

 

 

Il n’y avait pas de filtre sur M46, comme le dit Dédé, l’OIII est un crime sur un aussi joli champ d’étoiles

Ca m'a paru si noir en fond que j'ai eu un doute. Voilà qui ne me rassure pas sur la qualité de MON ciel, quand je vois la teinte laiteuse qu'il a à l'oculaire...

 

Je plussoie pour Jupiter, dans les trous l'image était magnifique ! Je n'en parle pas beaucoup: fin d'observation, je commençais à sérieusement fatiguer, c'est dommage.

 

Pour le reste... Merci.

 

 

 

 

 

 

Ce hameau du bout du monde dressé sur cette lande austère, cette solitude des choses qui nous extrait de notre cocon citadin... tout concourt à nous faire mieux ressentir la poésie de l'observation du ciel:wub:.

Voilà qui est très bien résumé, l'endroit ne peut pas laisser indifférent, ne serait-ce que pour les paysages. Le Larzac est vraiment une région grandiose.

Je vois que je ne suis pas la seule à ressentir tout ça.

 

 

 

 

 

 

 

Merci ,ça va nous permettre de rêver un peu . J espère pouvoir retrouver un groupe un de ces quatre .

J'ai vu qu'il y avait sur le site de Stellarzac un forum pour monter des groupes, peut être essayer là?

 

 

 

 

 

 

Merci à vous tous d'être passés et d'avoir laissé un mot,

 

Ln

Posté

Alors ça, c'est fort de café !!!!!!! Figurez-vous que, en Décembre 1984, Big Eye était dans mon jardin aux Andelys (27) à me faire découvrir le ciel d'hiver à la sauce grand diamètre et le premier objet pointé était NGC 1788. Ce que je compte faire, c'est que, en fonction de la date à laquelle BE va revenir dans mon jardin, il est possible que cet objet soit le premier que je pointe pour démarrer sa nouvelle vie. En attendant, je vais le taper aux jum et à la 230.

 

Et, ya pas à dire, un 10000, ça doit envoyer grave de chez grave. Merci pour le partage. :)

Effectivement il vaut mieux être bien équipé pour NGC 1788, dans des conditions moyennes comme les miennes, au 250 c'est vraiment du tout juste.

 

Au T1000 ce n'est plus le même objet !

Le diamètre, oui...

 

 

Merci à vous,

 

Ln

Posté

Quelle galette d'anniversaire!!!! Et toute pleine de surprises!

Voie Lactée allumée, le spectacle peut commencer... Et quel spectacle !

 

Ton récit m'a tenue éveillée hier soir après que je l'ai lu, j'avais des astres plein la tête, la grosse morille, la tétine, la tête du cheval piaffant fièrement, la méduse et la petite cocarde ! Et le quasar double de la Grande Ourse...

Que d'images évocatrices !

 

Comment? Tu n'as pas gardé de souvenir de NGC 1275 et de ses copines, alias Abell 426, l'amas de Persée, mais de galaxies celui-ci!

 

Ah , ln c'est presqu'aussi bon de te lire que d'être là-bas.... :wub:Presque mais pas tout à fait tout de même!

 

Encore!!!

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IC 418, Spirograph Nebula dans le Lièvre.

Une petite perle, une vraie pierre précieuse que cette petite planétaire bleutée au cœur vibrant, ourlée d'un bord étincelant qui me semble étrangement palpiter pour passer d'un orange profond à un rose violine.

 

J'ai essayé aussi de l'observer au C11, avec un ciel médiocre, un peu brumeux, mais avec sa taille minuscule, elle semblait comme une bougie au loin, un peu vacillante, discrète et timide...

 

Petit retour pour commencer sur quelques splendeurs découvertes cet été, l'occasion pour moi de faire un parallèle avec celles que j'ai pu entre temps repointer au 250.

 

Ton récit - tu vois je ne parle pas de CROA, je reste dans un vocabulaire littéraire - me fait m'interroger sur ces aller-retours entre le monstre du Larzac et le 250 du jardin...

 

Est-ce que vraiment les objets vus, revus au 1000 garderont jours après jours leur simple magie à travers le 250...?

N'as-tu pas l'impression parfois de jouer à l'apprentie sorcière...

 

Il doit y avoir dans ma question un brin d'envie...

JL

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Salut Ln:) !

 

Et ben ! Quelle belle liste d'objets célestes en tout genre observés avec cet instrument Géant:o !

J'espère que tu ne seras pas trop émue quand tu retrouveras ton 250mm...et que tu observeras pour nous faire d'autres somptueux Croas...:be:

 

En tout cas, je te félicite encore pour ta première année d'astram:p.

 

Chez moi, il neige ce matin:confused:...le ciel était étoilé hier soir, et j'attends encore d'autres fenêtres d'observations pour faire le plein d'objets observés...:rolleyes:

 

Je te remercie pour ce Croa, et pour le partage:cool:.

A plus, et bon ciel;) !

Bonne journée:D !

 

Philippe.

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Salut Hélène,

La lecture de ton CROA m'a fait oublier la neige qui tombe. Les étoiles, les nébuleuses, les galaxies ont remplacer les flocons. La magie de ton récit a opéré!

Merci... T1000 fois pour ce délicieux moment passé à rêver en ta compagnie!

Posté (modifié)

Meade, la liste est longue et pourtant j'ai oublié deux superbes NP d'hiver, 1514 et 1535. Je m'en suis rappelé à la nuit d'observation suivante avec un autre amateur mais snif pour Hélène ;)

 

Quand on regarde dans un instrument plus gros que celui qu'on utilise habituellement, l'intérêt est double : d'une part on voit des choses comme jamais on ne les a vues, mais on voit aussi plus de choses quand on observe de nouveau avec son instrument car l'oeil "sait" quoi chercher et où le chercher. Bien sur, l'instrument plus grand détecte plus de choses mais il repousse aussi les limites de ce qu'on peut voir avec un plus petit.

 

250/800 mm, c'est une comparaison que j'ai souvent pu faire et ce qui m'épate, c'est le potentiel d'un 250. Le 800 est bien sur plus performant, mais un 250 sous un bon ciel, ça à un sacré potentiel.

Modifié par Diabolo
Posté

Salut LN,

 

Comment dire, il y a des moments dans une vie que l'on oublie pas. Je pense que ta soirée d'observation au guidon du T1000:rolleyes: sera de ceux-ci;)

 

Merci 1000 fois pour ton croa féérique:wub: c'est un grand moment de bonheur:)

Posté

Bon.

Voilà ....que dire ???

 

Cela fait déjà quelque temps que j'ai lu ton récit, et je voulais avoir un moment tranquille pour y répondre plus dignement.

 

Alors, bien sûr, ce qui saute aux yeux, c'est le triple cocktail d'un instrument d'exception, d'une palette d'objets des plus copieuses, et d'une plume enchanteresse.

 

Ensuite, tout de suite, c'est le contraste entre cette truculence, cette abondance, cette qualité d'observations, et le calme le plus plat, le désert que beaucoup d'entre nous traversons en ce moment ! Merci Merci !

 

Il y a aussi toutes tes descriptions d'objets qui deviennent exotiques à ce diamètre, elles font écho aux dessins de Fred Burgeot au même instrument si je ne m'abuse, il y a quelques mois ....ces éclats bleutés sur les nébuleuses planétaires !!

Des objets classiques, revisités, mais aussi moins connus, plus réservés à ce type d'engin, comme ces groupes de galaxies ...

 

Bref, tu as eu le talent de ne pas faire qu'un étalage de diamètre, tu as su y apporter (comme toujours), intérêt, poésie et émotion ...j'aime aussi bien le clin d'oeil à la petite lunette, que beaucoup, axés sur le T1000, n'auraient même pas considérée ...

 

Bien sûr, ce témoignage semble, en comparaison, reléguer le T250 au rang de simple jouet, alors que ça me paraît déjà un diamètre respectable. Toute la difficulté doit être de justement retrouver l'enchantement de son instrument au retour ...

 

Pour revenir sur un seul objet : étonnant que tu n'aies pas perçu la Tête de Cheval de façon plus frappante, je pensais qu'elle était plus facile dans cet instrument monstrueux !

 

Pour finir, bien sûr que cette expérience fait envie, fait rêver, si ce n'était la crainte de tomber sur un soir nuageux ...à voir ... qui sait, un jour que cela donne des idées pour un anniversaire ou un père Noël ...

 

Sinon, ici, toujours aussi bouché sauf que depuis 2-3 jours il y a quelques éclaircies, comme souvent après la neige. Et hier soir terrible cas d'école de murphisme : comme on le sait j'attends depuis des semaines une soirée claire, et hier j'avais un impératif impossible à louper. Et que s'est-il passé . Vers 17 h de grands pans de ciel bleu sont apparus suite à la poussée subite du vent de nord, de plus en plus vastes ...et toute la soirée un superbe ciel d'hiver ....Je suis rentré à 23 h trop fatigué pour observer (et -3°) ...et maintenant ce ne sont que nuages annoncés ....je crois que j'arrête l'astro !!

Posté (modifié)

Etoilesdesecrins

 

"Pour revenir sur un seul objet : étonnant que tu n'aies pas perçu la Tête de Cheval de façon plus frappante, je pensais qu'elle était plus facile dans cet instrument monstrueux !

"

 

Et bien c'est particulier, en faite, le lendemain un amateur a trouvé la Tête de cheval impressionnante dans le T1000. Il avait observé cet objet avec un 400 il y a quelques temps et trouvait l'écart énorme. Le truc c'est que lorsqu'on observe la tête de cheval pour la première fois, on est étonné par sa taille plus grande qu'on l'imagine souvent, et par sa relative faiblesse. C'est un objet qui exige un moment "d'adaptation" pour être appréhendé.

Modifié par Diabolo
Posté

:) J'ai tout lu, c'est beau c'est impressionnant bref....ça fait rêver.

T1000 récits ne font que m'émerveiller.:wub:

 

Un fan.

 

TILOUNE-BATHINOV

Posté (modifié)
Si je pouvais mater dans cet instru, les petits objets de ce type seraient mes cibles incontournables …:)

C'est sûr, j'avais aussi bien envie de revoir toutes mes tachouilles là dedans, voir ce que ça donnait, même si ma liste est encore bien maigre... :be:

Mais revisiter les grands classiques est très riche aussi...

Choix difficile... Faut pas choisir en fait, faut tout faire...

 

 

 

 

 

 

 

Bon, lorsque j'aurai plus de temps, je vais essayer de la jouer moi aussi à la "Ducros" :D

 

;)

Je t'attends chef :D

 

 

 

 

 

 

 

Comment? Tu n'as pas gardé de souvenir de NGC 1275 et de ses copines, alias Abell 426, l'amas de Persée, mais de galaxies celui-ci!

Curieusement aucun souvenir, pourtant c'est le genre de chose qui m'aurait marquée je pense...

Ou alors je me suis trompée dans les notes, ou alors j'ai eu une grosse absence (ce qui est du domaine du possible...)

 

 

Encore!!!

Euh.. y'en a déjà pas mal...

Tu crois qu'il en manque..... ?

 

 

 

 

 

 

 

Ton récit - tu vois je ne parle pas de CROA, je reste dans un vocabulaire littéraire - me fait m'interroger sur ces aller-retours entre le monstre du Larzac et le 250 du jardin...

 

Est-ce que vraiment les objets vus, revus au 1000 garderont jours après jours leur simple magie à travers le 250...?

N'as-tu pas l'impression parfois de jouer à l'apprentie sorcière...

Question pertinente, je dis ça parce que je me la suis également posée avant de tenter l'aventure la première fois. ;)

 

Le 250, le fond du jardin, après ?

 

L'émotion d'avoir un objet à l'oculaire est toujours là, quelque soit le diamètre. Testé en direct entre le T1000 et la Pronto. Le champ est différent, la vision est différente... Et je regarde d'autant plus, voir mieux tous ces objets au 250 lorsque je sais ce qu'ils essayent de me cacher.

 

J'aime comparer ma vision d'un objet d'un instrument à l'autre, d'une condition à l'autre, la confronter aux impressions des autres... Et je n'y mets pas de hiérarchie.

 

Testé et approuvé je suis toujours en phase avec mon 250.

 

Faut y aller voir JL, sans se poser de questions. Tu ne le regretteras pas, parole de sorcière, tu seras fixé, et tu pourras nous en faire un récit... ou un croa...

Modifié par ln2d2
Posté (modifié)

Merci à vous samleminou, Meade, Pipique, Richard et Tiloune-disciple-de-bathinov...

Modifié par ln2d2
Posté (modifié)
Il y a aussi toutes tes descriptions d'objets qui deviennent exotiques à ce diamètre, elles font écho aux dessins de Fred Burgeot au même instrument si je ne m'abuse, il y a quelques mois ....ces éclats bleutés sur les nébuleuses planétaires !!

J'avais vu ces dessins après ma première visite au 1m... Et c'était ça ! Un travail fantastique...

 

 

 

j'aime aussi bien le clin d'oeil à la petite lunette,

Et j'ai beaucoup aimé. Il y a longtemps que je voulais mettre l'oeil à ce type d'instrument, je ne l'ai pas regretté. Avec ce ciel, voir les mêmes objets noyés dans un champ pareil, c'est assez impressionnant. Ca m'a fait penser à quelqu'un... :rolleyes:

 

 

 

Bien sûr, ce témoignage semble, en comparaison, reléguer le T250 au rang de simple jouet, alors que ça me paraît déjà un diamètre respectable. Toute la difficulté doit être de justement retrouver l'enchantement de son instrument au retour ...

Ce n'est pas la même approche.

Ce n'est pas à toi que je vais apprendre ce qu'on éprouve quand on traque une tachouille, qu'on finit par la bloquer à l'oculaire, qu'on se rend compte que c'était possible même si c'est très faible, et qu'on essaye d'en "sortir" le maximum...!

Et ça, ça vaut le coup aussi...

 

 

 

Pour revenir sur un seul objet : étonnant que tu n'aies pas perçu la Tête de Cheval de façon plus frappante, je pensais qu'elle était plus facile dans cet instrument monstrueux !

Comme te disait Diabolo, c'est particulier.

Par rapport à tout ce que j'avais lu je l'ai trouvée "facile". Elle était bien là, au premier coup d'oeil, et effectivement assez énorme.

Mais c'est très sombre, elle donne l'impression de se détacher du fond, et oui, il faut s'adapter. Manque d'habitude je pense.

 

 

 

Pour finir, bien sûr que cette expérience fait envie, fait rêver, si ce n'était la crainte de tomber sur un soir nuageux ...à voir ... qui sait, un jour que cela donne des idées pour un anniversaire ou un père Noël ...

Selon tes craintes, à toi de trouver la meilleure formule et ton délai "raisonnable" pour la météo. Je trouve dommage d'hésiter pour ça et de finalement s'en priver :confused:

 

 

 

Ne déprime pas :b:, à priori tu as du passer le pire...

Des commentaires bien sympas, je te remercie.

 

 

A bientôt...

 

Ln

Modifié par ln2d2
Posté

Bonsoir,

 

Ahaa! :mad: ... Prise en flagrant délit de diamètrite: ton compte est bon :D

Quitter le domaine de l'instrument d'amateur pour s'évader avec ça ... bien joué :)

Merci pour ce joli CROA hors-normes.

Posté

 

Je t'attends chef :D

 

J'arrive mon capitaine :be: , j'étais assez occupé ces derniers jours à ne rien faire chez moi, mais je vais prendre le temps de te répondre pour compléter mon commentaire sur ce compte-rendu de dingue :p

 

Retour vers les nébuleuses avec d'abord M78. J'en étais restée à ma vision de l'an dernier à la lunette de 70: imaginez le choc ! La petite coque dégradée que j'avais gardée en souvenir est devenu un énorme coquillage logeant en son sein quelques étoiles en guise de perles. Le dégradé que j'ai à portée d'oeil se prolonge et se consume pour s'éteindre doucement en minces rayons, en imperceptibles flammèches.

As-tu remarqué à coté de M78 l'autre nébulosité très faible NGC2071 ?

 

NGC 2392 l' Esquimau fait partie de cette petite série à côté de laquelle je suis passée. Je revois son centre étincelant, un anneau lumineux et mal fagoté puis un autre plus large et plus diffus... Et c'est à peu près tout...

:refl: Tu as quand même bien vu sa centrale :?:

 

Pour donner le change NGC 2359 le Casque de Thor est capturé avec le filtre OIII. C'est une forme imposante, étrange et tarabiscotée, marquée de circonvolutions dans sa partie ronde. Les deux ailes qui le coiffent sont évidentes, les extensions opposées sensées descendre sur la mâchoire sont bien plus faibles. C'est un objet complexe et magnifique.

Voilà un objet qui a besoin de diamètre, as-tu perçu une couleur particulière ?

 

Voilà, c'est à peu près tout :be:

Sinon, je pense qu'avec un T1000, je ferais un peu comme toi, essayer d'observer des objets qui sont tout juste à la porté de mon 250, histoire de pénétrer dans leurs intimité ;)

Posté (modifié)
Bonsoir,

 

Ahaa! :mad: ... Prise en flagrant délit de diamètrite: ton compte est bon :D

Quitter le domaine de l'instrument d'amateur pour s'évader avec ça ... bien joué :)

Merci pour ce joli CROA hors-normes.

:D Pfiouu, j'ai eu chaud !

Merci à toi Starac...

 

 

 

 

 

 

 

Voilà, c'est à peu près tout :be:

:D Bel effort...

 

 

As-tu remarqué à coté de M78 l'autre nébulosité très faible NGC2071 ?

Non, cela ne me dit rien. Etait-elle dans le champ? Pas sûr.

 

 

:refl: Tu as quand même bien vu sa centrale :?:

Oui, la centrale, un anneau et le pourtour. Mais je suis un peu passée à côté.

 

 

Voilà un objet qui a besoin de diamètre, as-tu perçu une couleur particulière ?

Et bien non, pas de couleur qui m'aie frappée.

 

 

2 "nons", 1 "oui", tu vois, j'ai besoin de commentaires pour savoir où progresser... ;)

Modifié par ln2d2
Posté

Non, cela ne me dit rien. Etait-elle dans le champ? Pas sûr.

 

Je la fais au 25x100. Elle est juste au-dessus.

Mon croa d'il y a une semaine :

 

M78 (5h 44mn 2 – 0°12’). A été vue sans problème avec NGC 2071 au-dessus, mais pas vraiment observée à 25x + UHC (superflu).

 

Pierre m’a montré le casque de Thor à la 90 Merguez et je me suis empressé de pointer les Jum et là, c’est vraiment chouette.

 

http://www.webastro.net/forum/showthread.php?t=103051

 

Le ciel profond, quelle régalade !!!!!!!!! :):)

Posté

Non, cela ne me dit rien. Etait-elle dans le champ? Pas sûr.

 

 

 

 

Et bien non, pas de couleur qui m'aie frappée.

 

 

2 "nons", 1 "oui", tu vois, j'ai besoin de commentaires pour savoir où progresser... ;)

 

Après une petite recherche, NGC2071 est à 2' d'arc de M78, donc elle est très proche ;)

 

Oui, la centrale, un anneau et le pourtour. Mais je suis un peu passée à côté.

:refl: Passer à coté de la centrale :b: il faut que tu apprennes à viser juste :D

 

:D Bel effort...

....

....

....

....

2 "nons", 1 "oui", tu vois, j'ai besoin de commentaires pour savoir où progresser... ;)

Avec celui-ci, ça me fait trois commentaires sur ton CROA, un sacré effort en effet :D

Hohooooo, tu progresses à pas de géant, tu vas avoir ton diplome d'observatrice et de croateuse assidue avant la fin de l'hiver :1e:

D'ailleur, tout le monde attends ta sélection pour le "TOP CROA 2012" ;)

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