Chorale nocturne

CROA de la nuit du 28 au 29 avril 2013

Instrument: LB 12"

23h30TU à 2h30TU

Après une agréable soirée passée à Paris et pourtant je ne suis pas fan de la capitale... je rentre chez moi aux alentours d'une heure du matin (23hTU). Ma moitié m'abandonne aussitôt pour rejoindre le monde des rêves. Je ne suis pas plus frais qu'elle mais le ciel vient de se découvrir. L'occasion est tentante.

Les rues voisines sont étonnamment sombres... que se passe-t-il? L'ANPCEN serait-elle passée par là? Plus un lampadaire n'est allumé! Incident technique ou prise de conscience locale, pour le coup, la tentation est forte. La cour intérieure m'appelle dans son manteau de confort et de suffisance.

Depuis le temps... depuis le temps que je lorgne sur ce bout de champ isolé... non, cette nuit l'histoire se déroulera hors du confort et de la facilité. Je sors la voiture, trois voyages suffisent à charger la bête, le sac à dos et la valise à oculaires. Le Dobson a beau être plus volumineux, il se révèle plus pratique à déplacer. Un petit bisou à ma belle qui ne saisit pas bien l'agitation qui règne autour d'elle, elle finit par me souhaiter une bonne nuit... acte prémonitoire...

Quelques minutes plus tard je pénètre sur un sentier chaotique. Les ornières de tracteur sont autant de promesses de décollimation mais le sol a séché, la pluie nous tourne enfin le dos depuis quelques jours. J'avance suffisemment pour obtenir un ciel vaste et dégagé. Le champ est entouré de bois qui filtrent les deux ou trois rares lampadaires, si distants de moi qu'ils sont semblables à Sirius, Bételgeuse ou encore Arcturus. Mais leur rôle s'arrête ici.

Feux et moteur éteints, je sors du véhicule et suis frappé par l'agitation des oiseaux et des batraciens. Mon arrivée à dérangé son monde mais je me sens bien. Le ciel est magnifique, je vois bien plus d'étoiles si loin de la Pollution Lumineuse. Le temps de monter le télescope et de procéder à une collimation appliquée, les cris et les chants des animaux changent de ton. Je ne suis plus un danger pour eux, armé de ma seule lampe rouge, ils semblent échanger des discussions sereines, curieuses à mon égard peut-être.

Un fort sentiment de sécurité m'envahit, moi qui appréhendais légèrement cette installation loin de tout.

Face à moi la Lune se dresse, gibeuse et maquillée pour l'occasion. Son teint orangé me séduit, basse sur l'horizon elle me paraît bien plus proche que d'habitude. Elle ne perturbe pas encore les constellations environnantes mais ne cessera de gagner en éclat à mesure qu'elle décrira sa course ascendante dans le ciel.

Je la cible au Pano 24mm. Spectacle sublime qui mériterait toute une nuit pour en dessiner les détails les plus importants. Le terminateur est remarquable dans ces teintes orangées plongeant dans les ténèbres au grès des cratères inquiétants.

Mais je ne suis pas venu pour cela ce soir. Le miroir n'étant pas encore à température, je choisis une cible maintes fois visitée déjà, M13, l'amas globulaire du puissant Hercule. Jusqu'au 17mm l'amas se laisse approcher mais au delà, le manque de luminosité et la difficulté pour faire la MAP ont raison de ma persévérance. Rendez-vous est pris pour un second passage en fin de séance car le miroir s'adaptera à la température ainsi qu'à l'humidité ambiante que l'herbe en friche maintient au sol.

Je n'ai pas préparé de programme mais j'ai la conscience tranquille, Dédé de St Fé m'a glissé à l'oreille que ces soirées étaient parfois les meilleures. Une nouvelle fois je trouve le pointeur rouge plus pratique pour cibler les objets. Je ne passe plus mon temps à balayer vainement les constellations.

C'est ainsi que je découvre deux galaxies dans le Lion, celui-là même qui s'est jusqu'alors tant refusé à moi. M65 et M66 se tiennent à portée d'étoiles dans le champ du 24 et du 17mm. J'y trouve un air de M81-82 dans leur position. Je m'attèle paisiblement à en dresser un petit croquis. Le coup de crayon est encore un peu fort pour les galaxies, aussi je les adoucirai une fois près à développer le futur CROA de cette soirée.

M65 et M66:

En cet instant, le ciel manque de contraste, fut-elle contrariée que je lui tourne le dos? La Lune arrose la voûte au détriment des étoiles les plus timides. Je me tourne alors vers le triangle d'été qui m'apparait sur la gauche. Systématiquement caché derrière les toits depuis mon terrain, je suis ici libre de parcourir l'immensité de la voûte céleste. Je prends mon envol aux côtés du Cygne qui gardera fièrement sa trajectoire, sans le moindre battement d'ailes inquiet. C'est alors une trainée d'amas qu'il me distille. Dans l'ordre de mes découvertes, NGC7039, M39, NGC7082 puis enfin NGC6871. Ces amas ouverts portent mal leur nom me dis-je au final, ce sont des amas très ouverts tant ils ne semblent pas rentrer dans le champ du 24mm. Je chausse le Meade 28mm mais le résultat n'est pas plus probant. Il y a tant d'étoiles dans le Cygne que je finis par douter d'avoir réellement localisé les bons amas. Je vais et je viens, je virevolte autour de mon compagnon de vol, plus de doute, ses joyaux m'ont bien été rendus perceptibles.

Les découvertes deviennent magiques, il me suffit de prendre mes répères sur le petit atlas et je chemine efficacement vers les objets qui me tentent.

La Lyre est désormais mon objectif, je veux passer ma main sur ses cordes pour accompagner les oiseaux qui conversent outrageusement dans les houppiers, encore dénudés, à peine épris de soubresauts si loin de l'hiver. En retrait, dans les creux d'anciens canaux acheminant les eaux vers le château de Versailles, les grenouilles leur répondent joyeusement. Je déniche alors un joyau que je ne pensais pas résoudre autant: M57, la nébuleuse de l'anneau.

Je m'exprime alors à voix haute, non plus seul, dans cet orchestre de gazouillements et de croassements. C'est une claque visuelle, je le détaille plus aisément jusqu'au 8mm mais m'en approche tout de même au 5mm pour tenter d'y glisser mon annulaire... mais à chaque fois ce précieux s'évapore dans les difficultés de la MAP à ce grossissement.

Je croque alors ce spectacle avec attention mais tout comme pour M65 et 66, mon coup de crayon est trop brutal pour cet anneau léger. Qu'à cela ne tienne, je le bonifierai à l'aube de la rédaction de ce compte rendu.

M57:

Après avoir recensé un maximum d'étoiles sur le papier, ma concentration se diffuse et roule à mes pieds se mêlant à l'herbe humide. Je réalise qu'il gèle, la voiture est givrée, le papier sur lequel je prends mes notes se détériore à chaque contact avec la mine du crayon.

Je vogue alors vers Saturne, si claire, presque blanche, pour un plaisir simple puis tente la Vierge ou encore l'Aigle mais je ne suis plus concentré et mes recherches deviennent approximatives. L'euphorie est passée ou bien suffisamment présente pour ne pas être plus gourmand. Un dernier tour, comme promis, sur M13 qui se résout beaucoup mieux cette fois-ci. Mais il est bien tard pour en sortir une grande description.

A contre-coeur je remballe le matériel et m'attarde encore un instant, à l'oeil nu face à ce spectacle. Bientôt la Lune nous proposera un peu de répit, alors je serai à nouveau ici, dans ce lieu isolé et pourtant si vivant. Je démarre le véhicule et lance la ventilation car l'humidité s'est emparée des vitres. Je ne m'attarde pas plus que de raison, conscient de déranger la faune locale qui pourra dès lors supputer sur ce drôle d'animal qui aura probablement été le sujet de conversation d'une majorité d'entre eux... à moins que, si insignifiant puissions-nous être à leurs yeux, ils n'aient eux aussi contemplé ce spectacle céleste divin...

Gazouillez et Croassez en paix, ce visiteur n'était armé que d'un canon, un canon à photons...

Salut Oeil noir

Les rues voisines sont étonnamment sombres... que se passe-t-il? L'ANPCEN serait-elle passée par là? Plus un lampadaire n'est allumé! Incident technique ou prise de conscience locale

Ou alors restriction budgétaire

Il y a tant d'étoiles dans le Cygne que je finis par douter d'avoir réellement localisé les bons amas. Je vais et je viens, je virevolte autour de mon compagnon de vol, plus de doute, ses joyaux m'ont bien été rendus perceptibles.

J'ai souvent ce même soucis lorsque je cherche des objets en pleine Voie Lactée

Je croque alors ce spectacle avec attention mais tout comme pour M65 et 66, mon coup de crayon est trop brutal pour cet anneau léger. Qu'à cela ne tienne, je le bonifierai à l'aube de la rédaction de ce compte rendu.

Tes croquis sont bien rendu

Je n'ai pas préparé de programme mais j'ai la conscience tranquille, Dédé de St Fé m'a glissé à l'oreille que ces soirées étaient parfois les meilleures

Tu t'en ai bien sorti sans avoir longuement préparé ta soirée

Gazouillez et Croassez en paix, ce visiteur n'était armé que d'un canon, un canon à photons...

Et d'un crayon à papier, merci pour ce compte-rendu bien imagé

Un croa très bien écrit, avec une ambiance agréable, comme si le temps s'était arrêté... Pas toujours simple en effet les tachouilles, quand la lune s'en mêle. As tu aperçu ngc 3628 juste en bas du couple M66/65 ?

En revanche, la mise au point ne devrait pas te donner autant de fil a retordre , avec ce même télescope et sans démultiplication, ça ne posait pas trop de problèmes avec un 4mm, même si le porte oculaire n’était pas ultra précis il est vrai.

Ça ressemble plus a un problème de collimation et/ou de miroir pas en température (gaffe au laser, très souvent ils ne sont pas bien réglé, et tu te retrouves aux fraises alors même que le laser te dis que tu es impec'...)

Merci en tous cas pour ce récit plein de poésie

Dédé

Ou alors restriction budgétaire

Arf... oui probablement même

Merci pour tes commentaires. J'ai le sentiment de progresser à chaque sortie, de mieux appréhender l'observation, c'est un plaisir si fort... je suis mordu

John Mc Burne

As tu aperçu ngc 3628 juste en bas du couple M66/65 ?

Non, j'étais si content de localiser des galaxies du Lion que je me suis focalisé sur les deux citées. J'ai un temps essayé le trio M95/96/105 mais sans succès.

Concernant la mise au point je pense que la mise en température est la cause principale car cela s'arrange avec le temps. Il n'y a vraiment que le 5mm qui me donne du fil à retordre, ceci dit j'ai voulu tester le laser en lui faisant faire une rotation à 360° dans son logement et le point reflété sur le primaire décrit un cercle.

J'ai utilisé deux raccords 1.25" différents. Le décalage n'est pas le même, donc s'agit-il réellement du laser ou d'un jeu dans le logement où il se visse? Je l'ignore.

Et je n'utilise pas encore la ventilation du primaire car le boitier à piles n'était pas livré avec (l'ancien proprio ne l'avait plus, il faut que je bricole une alimentation)

Merci pour tes compliments!

 

 

Non, j'étais si content de localiser des galaxies du Lion que je me suis focalisé sur les deux citées. J'ai un temps essayé le trio M95/96/105 mais sans succès.

 

Concernant la mise au point je pense que la mise en température est la cause principale car cela s'arrange avec le temps. Il n'y a vraiment que le 5mm qui me donne du fil à retordre, ceci dit j'ai voulu tester le laser en lui faisant faire une rotation à 360° dans son logement et le point reflété sur le primaire décrit un cercle.

J'ai utilisé deux raccords 1.25" différents. Le décalage n'est pas le même, donc s'agit-il réellement du laser ou d'un jeu dans le logement où il se visse? Je l'ignore.

 

Et je n'utilise pas encore la ventilation du primaire car le boitier à piles n'était pas livré avec (l'ancien proprio ne l'avait plus, il faut que je bricole une alimentation)

 

Merci pour tes compliments!

Tu verras la prochaine fois, ngc 3628 est juste dessous (dans un newton) entre M66 et M65, un peu plus faible, mais avec une bande sombre bien visible. C'est de plus un bon test pour jauger la qualité du ciel, si elle faible voire invisible, c'est mauvais signe...

Pour le laser, hélas si il décrit un cercle peu importe le "raccord" utilisé c'est qu'il est mal réglé, et a f/d 5 le moindre écart est préjudiciable a la précision de l'image; un œilleton tout bête suffit a a avoir une collimation correcte (plus precise qu'avec un laser déréglé) en ce moment amuse toi a viser Castor, dans les gémeaux, c'est une double très serrée, au 8mm tu dois voir deux diamants bien séparés avec de belles aigrettes, si ça n'est pas le cas, ta collimation n'est pas correcte, évidemment ça n'est valable que si le miroir est correctement en température, un 300 met facilement une heure, voire deux si tu le stockes a 20° et que tu observes par o°, le ventilateur arrange les choses, mais dans tous les cas il faut sortir le tube un moment avant malgré tout ( avec un 400 c'est pire... tu te retrouve avec un cul de bouteille pendant 2 heures si tu ne prends pas le temps de sortir le matériel en avance) bien sur ça n'est pas toujours possible...

Merci pour tes conseils John Mc Burne.

En général j'essaie de sortir le miroir en avance pour la mise en température, je découvre le 300, la durée n'est plus là même, surtout lorsque "j'improvise" une sortie.

Concernant la collimation, c'était si confortable au laser... , je vais me pencher sur la question pour améliorer mes collim'.

L'astronomie semble réveiller le poète qui est en nous, décidément !

Bien belle soirée et CROA que tu nous livres là, improvisés, libres comme ton Dobson sans asservissement moteurs, le mot "asservissement" prenant tout son sens, n'est-ce pas ?

Se retrouver seul la nuit est une impression étrange, dans le silence seulement troublé par les habitants à plumes et à poils tout près.

Une sensation de plénitude, hors du temps, qui nous aide à mieux plonger dans le Ciel, à nous rapprocher des astres.

Ne voudrait-on pas que ces astres nous disent quelque chose, nous qui les observons, les admirons, les questionnons ?

Ces témoins lointains pourtant faisant preuve d'une éternelle indifférence ?

CROA de la nuit du 28 au 29 avril 2013

Instrument: LB 12"

23h30TU à 2h30TU

 

Après avoir recensé un maximum d'étoiles sur le papier, ma concentration se diffuse et roule à mes pieds se mêlant à l'herbe humide. Je réalise qu'il gèle, la voiture est givrée, le papier sur lequel je prends mes notes se détériore à chaque contact avec la mine du crayon.

 

A contre-coeur je remballe le matériel et m'attarde encore un instant, à l'oeil nu face à ce spectacle. Bientôt la Lune nous proposera un peu de répit, alors je serai à nouveau ici, dans ce lieu isolé et pourtant si vivant. Je démarre le véhicule et lance la ventilation car l'humidité s'est emparée des vitres. Je ne m'attarde pas plus que de raison, conscient de déranger la faune locale qui pourra dès lors supputer sur ce drôle d'animal qui aura probablement été le sujet de conversation d'une majorité d'entre eux... à moins que, si insignifiant puissions-nous être à leurs yeux, ils n'aient eux aussi contemplé ce spectacle céleste divin...

 

Oeil Noir ... quel surnom mystérieux! woww!! Je suis aux anges! Vous lire me donne l'impression d'être au ciel!!!

Un pur bonheur pour une contemplative comme moi! C'est magique et instructif à la fois. On y est presque ...

Même le titre de votre CROA a piqué ma curiosité... (car je chante dans un Choeur et je donnais un concert hier).

Il est très original! J'adore... J'ai simplement hâte de vous relire... !!

 

Merci et Bravo pour ce récit palpitant. Je vais dormir (il est minuit chez moi à Québec), en pensant à votre fabuleuse histoire.

 

Charlotte

Deuxième CROA avec ton Lb12"

J'ai beaucoup aimé lire ton récit Oeil Noir. On y était !

Ça va monter crescendo dirait-on, mieux que ton premier (?) CROA, moins bien que le suivant. Je te mets la pression là !?

Ton 300 va te combler par rapport au 150, tu n'es pas au bout de tes "surprises".

Hmm, que de réactions flatteuses. Il me faut quelques instants pour trouver les bonnes réponses car il y a matière à vos propos

Paradise

L'astronomie semble réveiller le poète qui est en nous, décidément !

Lorsque j'écris un CROA, j'essaie de trouver un équilibre entre l'effet de style et ma propre sensibilité. Le but étant de rester sincère sans chercher le "tape à l'oeil" (ça fait mal, le mien est noir ... je sors? Ah bon ).

Se retrouver seul la nuit est une impression étrange, dans le silence seulement troublé par les habitants à plumes et à poils tout près.

En effet, il y avait bien longtemps que je ne m'étais pas posé seul, à écouter et apprécier la nuit, loin des villes (et encore il s'agissait de terres agricoles, loin des espaces naturels dignes de ce nom). Cela était apaisant.

Ne voudrait-on pas que ces astres nous disent quelque chose, nous qui les observons, les admirons, les questionnons ?

 

Ces témoins lointains pourtant faisant preuve d'une éternelle indifférence ?

Nous sommes indirectement dans la continuité du "quote" précédent. Et si leur silence n'était dû qu'à notre mode de vie? Concentré sur son quotidien, l'homme s'est éloigné de l'environnement naturel. Pourquoi ne nous tourneraient-ils pas le dos? La plupart des gens ne pense pas même à lever le nez au ciel pour apprécier toute cette magie qui se joue au quotidien, autour de nous. Je ressens parfois une ombre en moi, celle de ne pas avoir assez de temps à consacrer à la fréquentation des espaces naturels, sans but sinon que d'apprécier l'harmonie qui s'y déroule. Nous ne prenons plus le temps d'observer et de ressentir, perdus dans le bruit et le béton, dans une logique productive qui finalement n'a pas vraiment de sens profond. Je dérive... sans vraiment trouver les mots justes. Asservis par la technologie nous perdons peu à peu ce qui abreuvait le sens de nos instincts. Mais cette nuit là, j'étais bien...

Charlotte

Je commencerai par vous proposer de me tutoyer et vais donc me permettre de le faire en retour

Je suis surpris par ta réaction, fort touchante au demeurant!

Oeil Noir ... quel surnom mystérieux!

Le "background" de ce pseudo n'est pas des plus riches, mais j'ai une attirance pour l'obscurité et la mélancolie peut-être lorsqu'il s'agit de mettre en avant mon inspiration et mes envies de voyages... psychiques? Aussi le nom de cette galaxie m'a parlé à l'aune de m'inscrire sur ce forum.

Et puis, gardons un peu de mystère pour que la magie, au moins dans tes ressentis, demeure

car je chante dans un Choeur et je donnais un concert hier

Pour corréler ce constat à l'ambiance du présent CROA, le soir de mon observation, je sortais d'une comédie musicale créée par un groupe d'étudiants en école "supérieure" et qui m'avait surpris tant au niveau de la qualité que de l'investissement de chaque membre, sachant qu'ils n'étaient pas forcément baignés dans l'univers artistique. Les lacunes étaient comblées par l'envie. Je ne suis pas forcément objectif car une personne proche en faisait partie et je fais également du théâtre en amateur

Quoiqu'il en soit, ravi d'avoir pu remuer tant d'émotions en toi!

Olivier G (j'arrive au bout, pfiou )

Ça va monter crescendo dirait-on, mieux que ton premier (?) CROA, moins bien que le suivant. Je te mets la pression là !?

Je suis d'accord avec ton constat! Maintenant je me dois de maintenir au moins un niveau équivalent (hmm, oh mes chaussettes viennent de craquer, curieux ça...)

Le lieu m'a beaucoup inspiré, j'ai vraiment ressenti une quiétude étonnante. Le bruit de la faune ambiante était sécurisant comme j'ai pu le dire. J'avais l'impression qu'ils m'auraient averti de toute présence non désirée dans les environs, simplement en changeant de ton. Ils m'avaient accepté en leur compagnie

Merci à vous, c'était curieux cet échange un peu introspectif...

C'est dangereux l'astro on finit par se livrer

À chaque sortie astro, personnellement j'y cherche, en plus bien entendu de l'observation proprement dite, un moment de détente, d'échange, de plein air et de calme, ça en fait partie.

Comme tu le dis, le béton, le bruit, l'aliénation par rapport à la nature, on en bouffe sans arrêt, perso je suis un vrai citadin, mais bon, il y a de l'overdose aussi. Et l'astro nous permet de faire un break.

Allons boire un verre, ou deux, ou plus et mettons-nous minables et refaisons le monde...

Ce n'est peut-être pas une bonne idée... en fait

Quelqu'un s'est-il déjà désintoxiqué de l'astronomie après y avoir gouté?

Salut Oeil noir !

avec ton 300, tu vas probablement progresser et parvenir à distinguer, euh ...admirer ! les galaxies que tu n'as pas encore trop vues ...NGC 3628, M95 / M96 ...j'aime bien ces duos ou trios de galaxies, même si avec ma petite lunette elles restent discrètes ...mais c'est aussi ce qui fait le charme en quelque sorte !

J'ai bien apprécié aussi ton rapport aux animaux. Le printemps dernier et ce printemps un oiseau de nuit accompagne souvent mes ballades sous les étoiles, j'adore, ce doit être un rossignol ... les grenouilles lui répondent volontiers.

J'ai de la chance car je n'ai besoin que de faire 5 mètres avec la lunette montée pour me retrouver dans mon jardin en pleine nature.

Sinon, pour se désintoxiquer de l'astro ? J'ai bien cru que cet hiver c'était le cas, suite à ces mois de grisaille discontinue (et qui empire actuellement, avec neige, toutes sortes de pluies, brouillard, grêle en quelques jours !!)

Mais bon, chaque fois que j'ai une fenêtre de beau temps, ça repart comme s'il avait toujours fait beau. La passion est bel et bien là !

Merci pour ce beau CROA !

Salut etoilesdesecrins, merci pour tes commentaires.

Concernant les galaxies j'attends que la lune nous laisse un peu de répit. Je n'ai aucun doute sur le fait d'en prendre plein les yeux, je suis vraiment satisfait de cet investissement.

Concernant la météo et la désintox', le forum de WA a peut être servi de thérapie de groupe durant ces longs mois de grisaille interminable!

Edit: Merci Locus et content qu'il plaise!

Ca y est tu l'as emmené en promenade ce nouveau Dob !

J'espère que cette nouvelle Lune te sera favorable, que tu puisses vraiment voir ce qu'il a dans le ventre, trouver la 3ème du Trio du Lion...et continuer les dessins...

Coucou.

J'ai pu le sortir hier soir, un croa arrive d'ailleurs, il est sur le feu

Merci pour le voeu de beau de temps!

je veut un gros tube... avec les cibles d'été qui arrivent, Tu me donne envie a mort la !

Je ne veux pas être tenu responsable pour une future addiction mais te t'encourage quand même Moi je ne regrette pas!