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Posté

Bonjour !

 

Une question me turlupine... on a découvert l'expansion de l'univers en comprenant que toute les galaxies que l'ont observait s'éloigne de nous (donnant du même coup existence à l'énergie noire).

 

Alors comment se fait-il que la galaxie d'Andromède nous fonce dans la poire :?: Ne devrait-on pas la voir comme les autres s'éloigner ou au moins ne pas s'approcher de nous sous l'effet de l'énergie noire?

Posté

Bonjour,

 

L'énergie noire n'est pas une force plus puissante que la gravité, autrement on peut imaginer que même les planètes du système solaire s'éloigneraient du fait de cette force.

 

Par conséquent 2 galaxies suffisamment proches peuvent s'attirer.

 

Nous faisons partie de ce qu'on appelle le groupe local qui comporte quelques dizaines de galaxies. Cette zone "résiste" à l'expansion du fait de la proximité des galaxies entres elles.

 

Ce qu'on observe c'est que globalement, les galaxies lointaines s'éloignent de nous et plus elles sont loin, plus elles s'éloignent vite.

Ce qui nous fait dire que l'Univers est en expansion. Ce ne sont pas les galaxies qui se déplacent mais l'espace vide (qui n'est plus vide du coup) entre elles qui s'étend.

 

Donc l'éloignement des galaxies est un phénomène global qui se vérifie à grande échelle. Localement la gravité l'emporte.

Posté

En fait Edwin Hubble remarque en 1929 grâce aux travaux de Slipher (le décalage vers le rouge) et de Leavitt (relation entre luminosité intrinsèque et période des céphéides) que la vitesse de récession des galaxies était proportionnelle à leur distance.

 

Il en déduit la loi de Hubble. Cependant, c'est une loi statistique qui donne une tendance globale. En effet, les galaxies ont leur mouvement propre. Et plus une galaxie est proche et moins l'expansion n'a d'effet, et plus le mouvement propre est important. Comme le dit Djeebay, à 2.5 Mal (on est à moins de 1 Mpc), 70 km/s c'est plus petit que le mouvement propre des galaxies qui est de l'ordre de 200 voire 600 km/s.

 

Quant à l'accélération de l'expansion, cela n'a été découverte que bien plus tard, en 1998 grâce aux supernovae Ia.

Posté

Merci à vous deux !

 

Donc l'énergie noire n'est efficace qu'à très grande echelle... et du coup j'en profite pour poser vite fait une autre question :

 

j'ai parfaitement compris le calcul des distances à l'aide du décalage spectral, mais j'ai du mal à comprendre l'utilisation des céphéides.

Comment être persuadé, par simple observation de la rotation, de sa luminosité intrinsèque ? C'est une loi physique qui oblige les céphéides ayant une certaine activité énergétique à avoir une périodicité proportionnelle ? Mais comment en être sur ?

Posté

Ca a été observé sur plusieurs cepheides dans notre propre galaxie (dont on savait mesurer la distance par ailleurs - typiquement par parallaxe). C'est ce qui a permis de formuler cette loi que l'on applique pour les cepheides extra-galactiques...

Posté
C'est une loi physique qui oblige les céphéides ayant une certaine activité énergétique à avoir une périodicité proportionnelle ? Mais comment en être sur ?

 

Hello,

 

Oui, on peut le démontrer dans la mesure où le mode de fonctionnement des étoiles est assez bien connu désormais, et où les différentes variables (masse, luminosité, température, composition...) s'influencent entre elles.

 

L'étoile est en équilibre la plus grande partie de sa vie, où la gravité contrebalance la radiation. Mais en fin de vie, cet équilibre est rompu.

 

Pour les Céphéides, il s'agit toujours d'étoiles en phase de combustion de l'hélium dans le noyau (donc un stade proche de la fin de vie), et il est donc possible de modéliser ce qui s'y passe.

 

Notamment, l'hélium ionisé (par compression car l'étoile est instable) présent à la surface de l'étoile est très opaque au rayonnement. Il créé ainsi une "couche" opaque à la surface de l'étoile qui est poussée par la pression de radiation interne et qui conduit l'étoile à "grossir". Ce faisant, la surface se refroidit, les ions d'hélium se recombinent avec les électrons et la couche redevient 'transparente", et les dimensions de l'étoile se réduisent à nouveau, et ainsi de suite.

 

On peut comprendre intuitivement ici que les céphéides les plus massives (dont la taille est la plus importante), ont une période d'oscillation plus longue que les céphéides moins massives.

 

Après, ce qui est plus complexe, c'est de calibrer précisément la relation pour l'appliquer de manière fiable. De ce que j'en sais, on continue toujours à chercher à affiner cette relation.

 

Un très bon article clair sur le sujet : http://acces.ens-lyon.fr/clea/archives/cahiers-clairaut/CLEA_CahiersClairaut_121_02.pdf.

 

jb

Posté
Hello,

 

Oui, on peut le démontrer dans la mesure où le mode de fonctionnement des étoiles est assez bien connu désormais, et où les différentes variables (masse, luminosité, température, composition...) s'influencent entre elles.

 

L'étoile est en équilibre la plus grande partie de sa vie, où la gravité contrebalance la radiation. Mais en fin de vie, cet équilibre est rompu.

 

Pour les Céphéides, il s'agit toujours d'étoiles en phase de combustion de l'hélium dans le noyau (donc un stade proche de la fin de vie), et il est donc possible de modéliser ce qui s'y passe.

 

Notamment, l'hélium ionisé (par compression car l'étoile est instable) présent à la surface de l'étoile est très opaque au rayonnement. Il créé ainsi une "couche" opaque à la surface de l'étoile qui est poussée par la pression de radiation interne et qui conduit l'étoile à "grossir". Ce faisant, la surface se refroidit, les ions d'hélium se recombinent avec les électrons et la couche redevient 'transparente", et les dimensions de l'étoile se réduisent à nouveau, et ainsi de suite.

 

On peut comprendre intuitivement ici que les céphéides les plus massives (dont la taille est la plus importante), ont une période d'oscillation plus longue que les céphéides moins massives.

 

Après, ce qui est plus complexe, c'est de calibrer précisément la relation pour l'appliquer de manière fiable. De ce que j'en sais, on continue toujours à chercher à affiner cette relation.

 

Un très bon article clair sur le sujet : http://acces.ens-lyon.fr/clea/archives/cahiers-clairaut/CLEA_CahiersClairaut_121_02.pdf.

 

jb

 

extrêmement intéressant j'ai tout compris Merci !

 

C'est fou qu'elle ait compris ça a son époque... et encore plus fou qu'elle n'ait pas eu le prix Nobel !

  • 1 mois plus tard...
Posté

j'aimerais revenir sur mon topic parce que je ne comprend pas une chose :

 

L'observation de l'éloignement des galaxies s'est fait par le décalage visible des raies spectrales. On a observé que plus les galaxies sont lointaine, plus elles s'éloignaient vite de nous (décalage important)... ça voudrait dire que nous serions un "centre" d'éloignement et ça ne colle pas...

 

En même temps l'expansion de l'univers dilate l'espace-temps... ce qui signifie que la lumière qui parcours 1 milliard d'année lumière va en réalité avoir un retard (en accentuant l'effet doppler) dû fait de l'expansion en court non ? C'est donc ça qui explique que plus on regarde loin plus ça s'éloigne de nous ?

 

Ce qui signifierai qu'en réalité l'expansion est la même partout ?

 

Et encore une question :be: Si un objet est distant d'un milliard d'année lumière, en réalité on devrait voir l'objet non pas un milliard d'année plus tard mais davantage non ? Genre 1 milliard + X année de parcours de la dilatation non ?

Posté (modifié)

Bonsoir.

 

Trop de choses expliquées de façon théorique sont difficiles à suivre.

 

Pourtant il n' y a que des mots au départ.

 

Dès qu'on rationalise pour tenter de comprendre, on a droit alors à une avalanche d'équation.

 

Ton raisonnement, je le dis modestement, me semble cohérent.

 

Bon courage: ;)

Modifié par bang*gib
Posté

Salut!

 

Ce qui signifierai qu'en réalité l'expansion est la même partout ?

 

Oui, et ce qui signifie aussi que tout point de l'univers est centre d'expansion:b:

 

Si un objet est distant d'un milliard d'année lumière, en réalité on devrait voir l'objet non pas un milliard d'année plus tard mais davantage non ? Genre 1 milliard + X année de parcours de la dilatation non ?

 

Encore oui, et c'est pourquoi le rayon de notre "bulle d'univers observable", en années lumière = âge de l'émission des premiers photons (fond diffus cosmologique) + ce que tu appelles le parcours de dilatation

Posté
Salut!

 

Ce qui signifierai qu'en réalité l'expansion est la même partout ?

 

Oui, et ce qui signifie aussi que tout point de l'univers est centre d'expansion:b:

 

Si un objet est distant d'un milliard d'année lumière, en réalité on devrait voir l'objet non pas un milliard d'année plus tard mais davantage non ? Genre 1 milliard + X année de parcours de la dilatation non ?

 

Encore oui, et c'est pourquoi le rayon de notre "bulle d'univers observable", en années lumière = âge de l'émission des premiers photons (fond diffus cosmologique) + ce que tu appelles le parcours de dilatation

 

Merci a toi ! (et à mes VDDs) Mais du coup quand on dit qu'Andromède est à 2,5 millions d'années lumières, on parle du temps qu'à mis la lumière pour nous arriver (soit 2,5 millions + X année de dilatation ) ?? Mais alors ça signifie que sa vrai distance est un peu plus proche ?

Posté (modifié)

En 2,5 millions d'années, la galaxie d'Andromède n'a pratiquement pas bougé.

 

Tiens, je vais calculer ça...

 

La galaxie d'Andromède s'approche de notre Galaxie à la vitesse de 120 km/s. En 2,5 Ma (millions d'années), elle se sera donc approchée de 120 km multiplié par le nombre de secondes dans 2,5 Ma.

 

(Remarque : ces 120 km/s incluent l'expansion de l'espace.)

 

Sa distance est de 2,5 millions d'années-lumières, c'est-à-dire de 300.000 km multiplié par le nombre de secondes dans 2,5 Ma.

 

Le rapport entre la distance parcourue et la distance totale est donc de 120/300.000 = 0,0004. Autrement dit, durant ces 2,5 Ma, la galaxie d'Andromède s'est rapprochée de 0,0004 fois sa distance, c'est-à-dire de 1000 années-lumières. Quand on dit qu'elle est à 2.500.000 années-lumières, en fait elle est à 2.499.000. Ah, ce n'est pas rien...

Modifié par 'Bruno
Posté
En 2' date='5 millions d'années, la galaxie d'Andromède n'a pratiquement pas bougé.

 

Tiens, je vais calculer ça...

 

La galaxie d'Andromède s'approche de notre Galaxie à la vitesse de 120 km/s. En 2,5 Ma (millions d'années), elle se sera donc approchée de 120 km multiplié par le nombre de secondes dans 2,5 Ma.

 

(Remarque : ces 120 km/s incluent l'expansion de l'espace.)

 

Sa distance est de 2,5 millions d'années-lumières, c'est-à-dire de 300.000 km multiplié par le nombre de secondes dans 2,5 Ma.

 

Le rapport entre la distance parcourue et la distance totale est donc de 120/300.000 = 0,0004. Autrement dit, durant ces 2,5 Ma, la galaxie d'Andromède s'est rapprochée de 0,0004 fois sa distance, c'est-à-dire de 1000 années-lumière. Quand on dit qu'elle est à 2.500.000 années-lumières, en fait elle est à 2.499.000. Ah, ce n'est pas rien...[/quote']

 

Wow super merci !

 

Mais quand tu dis que dans ces 120km/s on inclus l'expansion de l'univers je ne comprend pas... la dilatation de l'univers est plus rapide que le lumière non ?

 

En faite c'est précisément ça que je capte pas, on dit que l'espace se dilate plus vite que la lumière mais alors comme peut-on rattraper cette dilatation ? Est-elle différente selon l'echelle ?

Posté (modifié)
la dilatation de l'univers est plus rapide que le lumière non ?

Excellente question car elle témoigne d'un malentendu extrêmement courant.

 

La dilatation de l'espace ne se fait pas à une certaine vitesse, mais à une certain taux.

 

(Ce malentendu est souvent associé à la croyance que les galaxies s'éloignent les unes des autres par rapport à un point central où se serait produit le « big bang » d'où elles auraient été éjectées.)

 

Du fait de ce taux d'expansion, les portions proches de l'espace s'éloignent lentement, tandis que les portions lointaines de l'espace s'éloignent rapidement. La portion d'espace située aux alentours de la galaxie d'Andromède s'éloigne très lentement car il s'agit d'une région très voisine de nous. Par contre, certaines zones aux confins de l'espace sont tellement éloignées que leur vitesse de récession est supérieure à la vitesse de la lumière. C'est le même taux d'expansion, mais comme il agit sur une très grande distance, il donne une très grande vitesse.

 

J'avais calculé le taux dans un ancien sujet, de mémoire il me semble qu'il était de 7 % par Ga (milliard d'années). Sous l'effet de l'expansion, toutes les distances extra-galactiques se dilatent de 7 % par Ga. (Ce taux est le taux actuel, calculé à partir de la constante de Hubble, mais il augmente légèrement.)

 

Pour bien comprendre la différence entre taux d'expansion et vitesse de récession, je vais prendre un exemple plus proche du quotidien. Imaginons que tous les objets grandissent de 7 % par seconde. Mon lit est à 2 mètres du bureau. Donc dans une seconde, il sera à 2m14 : il s'est éloigné de 14 cm en une seconde. La gare est à 10 km. Donc dans une seconde elle sera à 10,7 km : elle s'est éloignée de 700 m en une seconde. Avec le même taux d'expansion, on a 14 cm/s d'éloignement pour un objet proche (lit), et 700 m/s d'éloignement pour un objet lointain (gare) : c'est plus rapide que la vitesse du son ! Mais tu vois bien qu'il n'existe pas de vitesse d'expansion, et que ça n'a pas de sens de dire que l'expansion est plus rapide que le son.

 

Bref, revenons à nos galaxies.

 

Compte tenu de sa distance, la vitesse de récession de la galaxie d'Andromède est (calcul basé sur la constante de Hubble) de 55 km/s. Il faut imaginer un tapis roulant : ce tapis s'éloigne de nous à la vitesse de 55 km/s (on est loin de la vitesse de la lumière, hein !) pendant que, sur le tapis, la galaxie d'Andromède marche vers nous. Sa vitesse de marche est-elle suffisamment grande pour qu'elle s'approche de nous malgré le tapis roulant ? Eh bien oui : la vitesse radiale que mesure la spectroscopie est de 120 km/s vers nous. On en déduit que la galaxie d'Andromède marche vers nous à 175 km/s.

 

Remarque : les mouvements propres des galaxies sont de l'ordre de quelques centaines de km/s, sauf au cœur des amas de galaxies où ils peuvent dépasser le millier de km/s. Prenons l'amas Virgo. Il est situé à une telle distance que le tapis roulant se déplace à environ 1200 km/s (on en déduit qu'il est plus lointain que M31). Certaines de ses galaxies, situées dans la région centrale très dense, ont des mouvements propres qui dépassent le millier de km/s. Pour celles qui se dirigent vers nous, cette vitesse compense le tapis roulant : elles s'approchent de nous (décalage vers le bleu, comme pour la galaxie d'Andromède). La plus fameuse de ces galaxies est M98 (M99, au contraire, s'éloigne de nous à plus de 2000 km/s, c'est parce qu'elle se déplace dans le même sens que le tapis roulant).

Modifié par 'Bruno
Posté
Excellente question car elle témoigne d'un malentendu extrêmement courant.

 

La dilatation de l'espace ne se fait pas à une certaine vitesse' date=' mais à une certain taux.[/color']

 

(Ce malentendu est souvent associé à la croyance que les galaxies s'éloignent les unes des autres par rapport à un point central où se serait produit le « big bang » d'où elles auraient été éjectées.)

 

Du fait de ce taux d'expansion, les portions proches de l'espace s'éloignent lentement, tandis que les portions lointaines de l'espace s'éloignent rapidement. La portion d'espace située aux alentours de la galaxie d'Andromède s'éloigne très lentement car il s'agit d'une région très voisine de nous. Par contre, certaines zones aux confins de l'espace sont tellement éloignées que leur vitesse de récession est supérieure à la vitesse de la lumière. C'est le même taux d'expansion, mais comme il agit sur une très grande distance, il donne une très grande vitesse.

 

J'avais calculé le taux dans un ancien sujet, de mémoire il me semble qu'il était de 7 % par Ga (milliard d'années). Sous l'effet de l'expansion, toutes les distances extra-galactiques se dilatent de 7 % par Ga. (Ce taux est le taux actuel, calculé à partir de la constante de Hubble, mais il augmente légèrement.)

 

Pour bien comprendre la différence entre taux d'expansion et vitesse de récession, je vais prendre un exemple plus proche du quotidien. Imaginons que tous les objets grandissent de 7 % par seconde. Mon lit est à 2 mètres du bureau. Donc dans une seconde, il sera à 2m14 : il s'est éloigné de 14 cm en une seconde. La gare est à 10 km. Donc dans une seconde elle sera à 10,7 km : elle s'est éloignée de 700 m en une seconde. Avec le même taux d'expansion, on a 14 cm/s d'éloignement pour un objet proche (lit), et 700 m/s d'éloignement pour un objet lointain (gare) : c'est plus rapide que la vitesse du son ! Mais tu vois bien qu'il n'existe pas de vitesse d'expansion, et que ça n'a pas de sens de dire que l'expansion est plus rapide que le son.

 

Bref, revenons à nos galaxies.

 

Compte tenu de sa distance, la vitesse de récession de la galaxie d'Andromède est (calcul basé sur la constante de Hubble) de 55 km/s. Il faut imaginer un tapis roulant : ce tapis s'éloigne de nous à la vitesse de 55 km/s (on est loin de la vitesse de la lumière, hein !) pendant que, sur le tapis, la galaxie d'Andromède marche vers nous. Sa vitesse de marche est-elle suffisamment grande pour qu'elle s'approche de nous malgré le tapis roulant ? Eh bien oui : la vitesse radiale que mesure la spectroscopie est de 120 km/s vers nous. On en déduit que la galaxie d'Andromède marche vers nous à 175 km/s.

 

Remarque : les mouvements propres des galaxies sont de l'ordre de quelques centaines de km/s, sauf au cœur des amas de galaxies où ils peuvent dépasser le millier de km/s. Prenons l'amas Virgo. Il est situé à une telle distance que le tapis roulant se déplace à environ 1200 km/s (on en déduit qu'il est plus lointain que M31). Certaines de ses galaxies, situées dans la région centrale très dense, ont des mouvements propres qui dépassent le millier de km/s. Pour celles qui se dirigent vers nous, cette vitesse compense le tapis roulant : elles s'approchent de nous (décalage vers le bleu, comme pour la galaxie d'Andromède). La plus fameuse de ces galaxies est M98 (M99, au contraire, s'éloigne de nous à plus de 2000 km/s, c'est parce qu'elle se déplace dans le même sens que le tapis roulant).

 

Excellent merci beaucoup j'ai tout compris !! :) L'exemple avec le 7%/s m'a beaucoup aidé ;)

 

Du coup peut-on dire qu'au delà du problème technologie évident des voyages au confins de l'univers observable, l'expansion de l'univers fait qu'il serait impossible de rattraper la dillatation au delà d'une certaine distance ?

 

Ou bien on peut considérer que le "calcul" recommence à chaque instant, ainsi plus on s'approcherait du bout, plus le taux de dilatation se réduirait (puisque la distance se réduirait)

Posté

Attendez les gars là, si Andromède nous "fonce" sur la poire, la voie lactée fonce sur la poire d'Andromède aussi... Ben oui hein ! On va pas se laisser faire sans rien dire quand même, non ? :p

 

Aussi, je vois pas l'effet de l'expansion dans cette affaire mais plutôt que l'effet de la gravité. Mais peut-être me trompe-je ? :rolleyes:

 

Bonne journée à vous deux. :)

Posté
Aussi, je vois pas l'effet de l'expansion dans cette affaire mais plutôt que l'effet de la gravité.

Exactement. La galaxie d'Andromède s'approche de nous grâce à son mouvement propre, qui l'emporte nettement sur la dilatation de l'espace.

 

(Ceci dit, l'expansion est aussi un effet de la gravité : c'est l'effet combiné de toutes les masses de l'univers.)

Posté

 

(Ceci dit' date=' l'expansion est aussi un effet de la gravité : c'est l'effet combiné de toutes les masses de l'univers.)[/quote']

 

Oui, c'est vrais et que c'est pas si évident que de distinguer tout ça... Merci de ta réponse Bruno. ;)

Posté
(Ceci dit' date=' l'expansion est aussi un effet de la gravité : c'est l'effet combiné de toutes les masses de l'univers.)[/quote']

 

j'ai jamais entendu ça :b:

 

Comment est-ce possible ?? L'expansion c'est la dilatation non, une caractéristique intrinsèque à l'espace temps... quel rapport avec la gravité ?

 

De plus la gravité ayant une valeur inversement proportionnelle au carré de la distance j'ai du mal à croire que la masse d'objets lointains, même infiniment nombreux, aient une influence supérieur à un objet proche... La totalité des masses de l'univers on une influence qui se plafonne en une asymptote non ?

Posté
j'ai jamais entendu ça :b:

 

Comment est-ce possible ?? L'expansion c'est la dilatation non, une caractéristique intrinsèque à l'espace temps... quel rapport avec la gravité ?

 

De plus la gravité ayant une valeur inversement proportionnelle au carré de la distance j'ai du mal à croire que la masse d'objets lointains, même infiniment nombreux, aient une influence supérieur à un objet proche... La totalité des masses de l'univers on une influence qui se plafonne en une asymptote non ?

 

@ lutin scandinave : lis quelque chose en cosmologie élémentaire.

Posté (modifié)
Il faut lire beaucoup avant de dire par exemple "j'ai jamais entendu ça" ou encore qu'on a "du mal à croire" aux justes explications.

 

 

Depuis le début de la conversation avec bruno je me pose clairement en apprenti et lui en enseignant, quand je dis que j'ai du mal à le croire ce sont des tournures de phrase mais en réalité je pose une question sur un sujet que je pensais à tord avoir à peut-prêt appréhendée, d'où mon étonnement que j'ai le droit d'avoir.

 

Et j'ai déjà beaucoup lu/écouté des conférences sur le sujet et je pense avoir les bases pour engager un débat/une conversation avec un autre passionné, mais je reste très clairvoyant sur mes connaissances du sujet. En faite a partir de combien d'heure d'apprentissage ai-je le droit de poser des questions à plus connaisseur que moi tu peux me le dire ? c'est subjectif à ton bon vouloir ? :?:

 

Et si on revenait au sujet ? Tu es le bienvenu sur le topic si tu veux y apporter tes connaissances ou poser des questions mais sinon je n'en vois pas l'intérêt.

Modifié par AstronomieLorraine
Posté
j'ai jamais entendu ça :b:

 

Comment est-ce possible ?? L'expansion c'est la dilatation non, une caractéristique intrinsèque à l'espace temps... quel rapport avec la gravité ?

 

De plus la gravité ayant une valeur inversement proportionnelle au carré de la distance j'ai du mal à croire que la masse d'objets lointains, même infiniment nombreux, aient une influence supérieur à un objet proche... La totalité des masses de l'univers on une influence qui se plafonne en une asymptote non ?

Disons que la théorie de Newton est une approximation de la réalité, en d’autres termes, quand la courbure est faible (faible champ de gravitation) et l’espace-temps statique.

 

A partir du moment où tu acceptes que la relativité générale est une théorie de la gravitation, et que les équations d’Einstein décrivent la dynamique de l’espace-temps, et bien l’expansion fait partie de la gravitation au sens large, c’est-à-dire gravitation au sens de Newton + nouveau paradigme qui est l’espace-temps.

 

Pour le dire autrement, dans la théorie de Newton, une masse crée un champ de gravitation, et les objets suivent plus ou moins le potentiel ainsi créé. Le fait est que la théorie de Newton ne prend pas en compte une autre partie de la gravitation, qui est la courbure de l’espace-temps, et sa dynamique. Donc la RG réinterprète le champ de gravitation comme étant la courbure de l’espace-temps, mais en plus permet d’expliquer d’autres phénomènes comme l’expansion, le redshift, l’effet Shapiro, l’effet Lense-Thiring, etc…

 

C'est un changement de paradigme.

Posté (modifié)

AstronomieLorraine : tu as tout à fait le droit de poser des questions (encore heureux !), mais ta dernière était formulée de façon maladroite, je pense (à cause notamment du « j'ai du mal à croire »)).

 

L'expansion de l'univers est bel et bien un effet de la gravité. C'est bel et bien la présence de toutes les masses de l'univers qui donnent à l'espace-temps sa géométrie globale (et l'expansion est une propriété géométrique de l'espace-temps).

 

D'ailleurs pour connaître sa géométrie, on utilise les équations de la relativité générale, qui est une théorie de la gravitation. On fait l'hypothèse que la densité est constante à très très grande échelle (univers homogène) et que la pression est négligeable (par analogie avec la pression interne d'un gaz, il s'agit des chocs entre galaxies), alors les équations de la relativité générale aboutissent à la description d'un espace-temps en expansion (ou en contraction, mais l'observation a bien sûr invalidé cette deuxième possibilité).

 

De plus la gravité ayant une valeur inversement proportionnelle au carré de la distance j'ai du mal à croire que la masse d'objets lointains, même infiniment nombreux, aient une influence supérieur à un objet proche...

Les objets 10 fois plus lointains exercent un effet gravitationnel 10²=100 fois plus faible, c'est vrai. Mais ils sont 10³=1000 fois plus nombreux (puisque l'espace a 3 dimensions). Est-ce que ça ne peut pas compenser ? En fait ils ne sont pas 10³ fois plus nombreux car il y a de grands espaces vides, mais ma remarque montre qu'il ne faut pas raisonner de façon trop simpliste.

Modifié par 'Bruno
Posté
AstronomieLorraine : tu as tout à fait le droit de poser des questions (encore heureux !)' date=' mais ta dernière était formulée de façon maladroite, je pense (à cause notamment du « j'ai du mal à croire »)).[/quote']

 

Je comprend effectivement... mais c'est pourtant vrai j'avais du mal à le croire... mais avec ces nouvelles explications ce n'est plus du tout le cas merci :)

 

Les objets 10 fois plus lointains exercent un effet gravitationnel 10²=100 fois plus faible, c'est vrai. Mais ils sont 10³=1000 fois plus nombreux (puisque l'espace a 3 dimensions). Est-ce que ça ne peut pas compenser ? En fait ils ne sont pas 10³ fois plus nombreux car il y a de grands espaces vides, mais ma remarque montre qu'il ne faut pas raisonner de façon trop simpliste

 

Ah mais oui bien sûr je n'y avais pas pensé ! Merci je commence à voir globalement les chose plus clairement ! Et du coup en faite l'expansion de l'univers n'est pas du tout "mystérieuse"... la seul chose encore inexpliqué c'est son accélération (dû à l'énergie noir)

Posté
j'ai jamais entendu ça :b:

 

Comment est-ce possible ?? L'expansion c'est la dilatation non, une caractéristique intrinsèque à l'espace temps... quel rapport avec la gravité ?

 

De plus la gravité ayant une valeur inversement proportionnelle au carré de la distance j'ai du mal à croire que la masse d'objets lointains, même infiniment nombreux, aient une influence supérieur à un objet proche... La totalité des masses de l'univers on une influence qui se plafonne en une asymptote non ?

 

Bonjour, une hypothèse parmi quelques autres consiste à penser que la gravitation qui est toujours réputée positive pourrait ne plus l'être dans certains cas. Tout se jouerait sur le rôle de la constante cosmologique dans ce que l'on nomme l'énergie noire. :)

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