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Explosion d'une supernova d'une luminosité jamais vue


seb_perpignan

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Explosion d'une supernova d'une luminosité jamais vue

 

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WASHINGTON (AFP) - L'explosion spectaculaire d'une supernova ayant produit une luminosité d'une intensité jamais vue précédemment, a été observée l'automne dernier par des astronomes américains, a annoncé lundi la Nasa.

Utilisant des télescopes terrestres (Keck à Hawaï et Lick sur le Mont Hamilton en Californie) et spatial (Chandra X-Ray), ces scientifiques ont pu voir l'explosion d'une étoile géante ayant émis une luminosité cinq fois plus intense qu'aucune des centaines de supernovae observées jusqu'alors.

 

"De toutes les explosions d'étoiles vue précédemment, celles-ci a été de loin la plus puissante", a indiqué Alex Filippenko, l'un des astronomes ayant fait cette découverte.

 

"Nous avons été surpris de l'intensité lumineuse et aussi de sa durée (70 jours)", a-t-il ajouté dans un communiqué. Sa luminosité a atteint 50 milliards de fois celle de notre soleil.

 

Dans la communauté astronomique on pense généralement que les premières étoiles nées après le Big Bang étaient tout aussi massives que celle dont l'explosion a été observée l'automne dernier ce qui pourrait offrir un rare témoignage sur la manière dont de telles supernovae finissaient leur existence.

 

"Ces observations montrent clairement la fin d'une étoile extrêmement massive", a souligné Dave Pooley, un astronome de l'université de Californie.

 

L'étoile qui a produit la supernova SN 2006gy a apparemment rejeté une grande quantité de sa masse avant d'exploser. Cette importante perte de masse est similaire à ce qui est actuellement observée avec l'étoile Eta Carina, qui se trouve dans notre galaxie, la Voie Lactée.

 

Cette observation conduit les astronomes à se demander si Eta Carina est en passe de devenir une supernova proche de l'explosion.

 

Alors que la supernova SN 2006gy se trouvait dans la galaxie NGC 1260 à quelque 240 millions années-lumière de la Terre, Eta Carina n'est qu'à 7.500 années-lumière.

 

"Nous ne savons pas avec certitude si cette étoile va exploser mais nous ferons mieux de la surveiller de près", a relevé Mario Livio, un astronome du Space Telescope Science Institute à Baltimore (Maryland, est) qui n'a pas participé à l'observation de l'explosion de SN 2006gy.

 

"Une explosion d'Eta Carina pourrait représenter le plus grand spectacle stellaire dans l'histoire de la civilisation moderne", selon lui.

 

Une supernova représente l'évolution d'une étoile massive, environ huit à vingt fois la masse de notre soleil et qui implose sous la force de sa propre gravité pour former un trou noir, sorte de siphon cosmique dont rien n'échappe, pas même la lumière.

 

Dans le cas de SN 2006gy, les astronomes pensent que l'explosion a résulté d'un mécanisme différent alors que cette étoile avait une masse beaucoup plus grande de l'ordre de 150 fois celle de notre soleil.

 

Des étoiles aussi massives sont très rares soulignent ces astronomes selon lesquels la Voie Lactée pourrait en compter seulement une dizaine sur les quelque 400 milliards d'étoiles que compte notre galaxie

Posté

Il y a cependant un élément qui me semble autrement plus important (et cela est totalement subjectif)

des recherches menées depuis plus d'un an par l'université de san diego ont montrées que les étoiles massives n'explosaient pas toujours de façon sphérique (ce qui était notre conviction jusqu'à présent)

.

Cela pourrait avoir des implications sensibles sur notre façon de penser sur le comment les étoiles meurent dans ces explosions et laissent derrière elles des corps aussi compactes et étranges que les étoiles à neutrons ou les trous noirs...

 

on en reparle,

Invité glevesque
Posté

Salut

 

J'ai une question, cette observation peut-elle changer la dogme sur l'interprétation des mesure des distances des galaxies éloignées ?

 

Gilles

Posté

Bonjour Gilles,

C'est une question que je n'osais pas poser...

car je n'ai pas assez d'éléments...

mais effectivement, et en tout humilité, il semble raisonnable de penser que de grosses assymétries pourraient provoquer des changements dans les perceptions des lignes d'absoption.

 

 

j'ai trouvé un truc... mais attention ce n'est qu'expérimental...

http://www.citebase.org/fulltext?format=application%2Fpdf&identifier=oai%3AarXiv.org%3Aastro-ph%2F0107464

 

et il y a aussi les texans...et les européens...

http://mcdonaldobservatory.org/news/releases/2003/0806.html

 

Je suis certaine que tu vas trouver des documents plus récents sur le sujet (ceux là datent un peu)

 

Je serais très intéressée de lire tes résultats...

Je suis en période de correction de copies donc un peu débordée en ce moment pour faire des recherches (plus j'ai mon propre exam dans un mois)...

hihi

 

On en reparle

Invité glevesque
Posté

Salut BeTheSnow

 

j'ai trouvé un truc... mais attention ce n'est qu'expérimental...

http://www.citebase.org/fulltext?format=application%2Fpdf&identifier=oai%3AarXiv.org%3Aastro-ph%2F0107464

 

et il y a aussi les texans...et les européens...

http://mcdonaldobservatory.org/news/releases/2003/0806.html

Les arcticle me semble vraiment intéressant, mais je ne lit pas l'anglais, quelqu'un pourrait-il juste en faire un petit résumé !

 

Je suis certaine que tu vas trouver des documents plus récents sur le sujet (ceux là datent un peu)
Je vais chercher !

 

Je serais très intéressée de lire tes résultats...
Je ne suis pas vraiment dans le domaine, je suis qu'un simple petit amateur sur le sujet !

 

Merci pour les infos !

 

Gilles

Posté
cette observation peut-elle changer la dogme sur l'interprétation des mesure des distances des galaxies éloignées ?

Ce n'est pas un dogme.

 

Rappel : Hoyle, Narlikar et compagnie n'ont jamais été envoyé au bûcher.

Posté

Ce n'est pas un dogme.

 

Rappel : Hoyle, Narlikar et compagnie n'ont jamais été envoyé au bûcher.

En revanche, je me demande ce qu'on attends pour les empaler* ...

 

 

Blague à part, je crois qu' on a étalonné la courbe luminosité/redshift sur quelque chose comme 200 supernovae (c' est un ordre de grandeur, si je retrouve la référence je la posterais). Je me demande moi aussi quelle est le degré de pollution de l' échantillon dû aux effets de l' asymétrie.

 

J' imagine que tout le milieu a du se poser la question, il suffit donc de chercher puis de faire une synthèse. Bruno , tu n' aurais pas ça sous la main par hasard ? :be:

 

 

 

 

 

[* mais non, je déconne :D]

Invité akira
Posté

Je ne pense pas qu on puisse en faire grand chose pour la cosmologie. Ce n est pas une SN1a donc la luminosite absolue n est pas connue si on ne suppose pas de modele cosmo pour calculer la distance luminosite.

Invité akira
Posté
Il y a cependant un élément qui me semble autrement plus important (et cela est totalement subjectif)

des recherches menées depuis plus d'un an par l'université de san diego ont montrées que les étoiles massives n'explosaient pas toujours de façon sphérique (ce qui était notre conviction jusqu'à présent)

.

Cela pourrait avoir des implications sensibles sur notre façon de penser sur le comment les étoiles meurent dans ces explosions et laissent derrière elles des corps aussi compactes et étranges que les étoiles à neutrons ou les trous noirs...

 

on en reparle,

 

C est plutot positif. Les ondes grav ne sont emises que lorsque les explosions ne sont pas a symetrie spherique. Du coup ca fait qq source supplementaires pour les telescopes grav.

Invité glevesque
Posté

Salut ArthurDent

 

Blague à part, je crois qu' on a étalonné la courbe luminosité/redshift sur quelque chose comme 200 supernovae (c' est un ordre de grandeur, si je retrouve la référence je la posterais). Je me demande moi aussi quelle est le degré de pollution de l' échantillon dû aux effets de l' asymétrie.
Effectivement Arthur, cela m'intéresserait grandement si tu retrouvait ces référence ! (question de statistique)

 

Merci

 

Gilles

Invité akira
Posté

Pour avoir le "state of the art", je regarderais aussi les papier de Riess et Perlmutter. C est les references dans le domaines de SN1a en cosmologie.

Invité glevesque
Posté
Voilà le papier sur le sujet : Ils donnent 73 supernovae pour le Supernova Legacy Survey, 200 pour le programme SDSSII, et 102 pour ESSENCE.

 

ref: http://arxiv.org/abs/astro-ph/0701043

 

Merci !

 

Gilles

Posté

Je savais bien que j'avais ça en magasin qq part...

ce document est plus interessant que le précédent

 

5822-1178828183.jpg

 

donc il s'agit d'un Xray de la NASA /CXC

la partie chandra (analyse des Xray) prouve que la supernova provient d'une étoile 100 x plus massive que le soleil.

je crois que les autres commentaires ont déjà été faits...

 

Voilà, voilà

Posté

rappel,

l'interet est donc que dans un cas comme celui-ci...

et du à l'énormité de l'explosion, elle ne l'aisse ni étoile à neutron, ni trou noir derrière elle...

l'explosion ayant eu lieu suite à un déséquilibre, matière anti matière, son noyau aurait été anéanti...

 

pffft

Posté

Donc plus que le fait qu'elle soit super énorme ce qui nous intrigue le plus est qu'elle est explosée avant l'heure, et qu'elle ne laisse rien derrière elle...

Posté

Comment ça rien derrière elle ? tu veux dire même pas un machin compact genre trou noir stellaire ?

C'est l' anisotropie de l' explosion qui détruit le noyau ?

Tu as des références sur ce truc là ?

Posté

L'idée est que ce type de supernova rejette tout dans l'espace...

attend j'ai un artice d'Alex là dessus...

je vais voir

c'est aussi pour cela que son explosion est aussi spectaculaire....

elle rejette tout.. donc d'après la bande à filippenko elles ressembleraient à celles qui ont présidé aux débuts de notre univers, car elles rejettent des eléments qui vont permettre la création de nouveaux objets.

 

je cherche des articles et je reviens vers toi...

Posté

NASA's Chandra Sees Brightest Supernova Ever

 

05.07.07

 

 

The brightest stellar explosion ever recorded may be a long-sought new type of supernova, according to observations by NASA's Chandra X-ray Observatory and ground-based optical telescopes. This discovery indicates that violent explosions of extremely massive stars were relatively common in the early universe, and that a similar explosion may be ready to go off in our own galaxy.

 

"This was a truly monstrous explosion, a hundred times more energetic than a typical supernova," said Nathan Smith of the University of California at Berkeley, who led a team of astronomers from California and the University of Texas in Austin. "That means the star that exploded might have been as massive as a star can get, about 150 times that of our sun. We've never seen that before."

 

Astronomers think many of the first generation of stars were this massive, and this new supernova may thus provide a rare glimpse of how the first stars died. It is unprecedented, however, to find such a massive star and witness its death. The discovery of the supernova, known as SN 2006gy, provides evidence that the death of such massive stars is fundamentally different from theoretical predictions.

 

"Of all exploding stars ever observed, this was the king," said Alex Filippenko, leader of the ground-based observations at the Lick Observatory at Mt. Hamilton, Calif., and the Keck Observatory in Mauna Kea, Hawaii. "We were astonished to see how bright it got, and how long it lasted."

 

The Chandra observation allowed the team to rule out the most likely alternative explanation for the supernova: that a white dwarf star with a mass only slightly higher than the sun exploded into a dense, hydrogen-rich environment. In that event, SN 2006gy should have been 1,000 times brighter in X-rays than what Chandra detected.

 

"This provides strong evidence that SN 2006gy was, in fact, the death of an extremely massive star," said Dave Pooley of the University of California at Berkeley, who led the Chandra observations.

 

The star that produced SN 2006gy apparently expelled a large amount of mass prior to exploding. This large mass loss is similar to that seen from Eta Carinae, a massive star in our galaxy, raising suspicion that Eta Carinae may be poised to explode as a supernova. Although SN 2006gy is intrinsically the brightest supernova ever, it is in the galaxy NGC 1260, some 240 million light years away. However, Eta Carinae is only about 7,500 light years away in our own Milky Way galaxy.

 

.....

 

Supernovas usually occur when massive stars exhaust their fuel and collapse under their own gravity. In the case of SN 2006gy, astronomers think that a very different effect may have triggered the explosion. Under some conditions, the core of a massive star produces so much gamma ray radiation that some of the energy from the radiation converts into particle and anti-particle pairs. The resulting drop in energy causes the star to collapse under its own huge gravity.

 

After this violent collapse, runaway thermonuclear reactions ensue and the star explodes, spewing the remains into space. The SN 2006gy data suggest that spectacular supernovas from the first stars - rather than completely collapsing to a black hole as theorized - may be more common than previously believed.

 

"In terms of the effect on the early universe, there's a huge difference between these two possibilities," said Smith. "One pollutes the galaxy with large quantities of newly made elements and the other locks them up forever in a black hole."

Posté

Explanation: The stellar explosion cataloged as supernova SN 2006gy shines in this wide-field of its host galaxy, NGC 1260, and expanded view of the region surrounding the galaxy's core. In fact, given its estimated distance of 240 million light-years, SN 2006gy was brighter than, and has stayed brighter longer than, any previously seen supernova. The Chandra observations establish the supernova's x-ray brightness and lend strong evidence to the theory that SN 2006gy was the death explosion of a star well over 100 times as massive as the Sun. In such an exceptionally massive star, astronomers suspect an instability producing matter-antimatter pairs led to the cosmic blast and obliterated the stellar core.

 

Thus, unlike in other massive star supernovae, neither neutron star, or even black hole, would remain.

Intriguingly, analogs in our own galaxy for SN 2006gy's progenitor may include the well-known, extremely massive star Eta Carinae.

Posté

Je t'ai souligné les éléments sur lesquels il faut s'attarder...

ben oui

Actualité ne veut pas dire juste des copier/coller... d'articles piqués sur des sites voisins :na: ... comme font certains...:banana: je plaisante

 

mais lecture et tentative d'analyse d'une information... (et je ne vise personne en particulier mais non pas toi le Cobra... ;) )

En fait, et honêtement, Je pensais que tout le monde avait compris les particularités de ce phénomène... mais que l'obsession du grandiose l'emportait sur la sensibilité scientifique...

 

J'ai d'autres infos... mais ça va me prendre trop de temps de regroupper.... et découper... et tout et tout

et je croule sous les copies et mémoires à corriger...

donc je te laisse faire tes recherches...

 

hihihi...

Voilà, voilà

Posté

Bien m'dame. Je vais faire mes devoirs, corrige tes copies :be:

Le papier de filippenko semble être:

http://www.citebase.org/abstract?id=oai%3AarXiv.org%3Aastro-ph%2F0612617

 

il suggère un mécanisme de "pair instability explosion" dont la description succinte est :

For stars much more massive than this, ranging from 140 solar masses to as many as 250, the temperature at the core becomes so great that before the fusion cascade is complete, high-energy gamma rays in the core start annihilating one another, creating matter-antimatter pairs, mostly electron-positron pairs. Since gamma radiation is the energy that prevents collapse of the outer layers of the star, once the radiation starts disappearing, the outer layers fall inward. The net result is a thermonuclear explosion that, theoretically, would be brighter than any typical supernova. In this type of supernova, the star is blown to smithereens, leaving behind no black hole.

Autrement dit , l' énergie dégagée par l' effondrement du coeur est telle que les photons créent des paires e+/e- au lieu de se propager vers l' extérieur (ce qui aurait stabilisé l' enveloppe). Du coup les couches externes s' effondrent aussi, provoquent une explosion thermonucléaire qui souffle le coeur.

Autrement dit l' étoile n' a pas le temps de s' effondrer en trou noir avant de sauter, c' est ça l' idée ?

 

Posté

bien joué callaghan...

L'idée est bien là ...

T'es trop fort !

mais on est d'accord que 8 mois après on est toujours au conditionnel...

 

pour l'article, ben non, c'était qq chose de beaucoup plus développé, c'était sur le forum de berkley (je crois) et ça remonte à un ou deux mois. c'est bien pour cela que je ne l'ai pas sous la main à vous le redonner...

 

On est donc aussi d'accord sur :

le fait que l'explosion soit super méga géante n'est pas l'information la plus capitale....

et c'est bien là que je veux en venir depuis 3 jours...

ce n'est que la conséquence de ce qui importe vraiment !

 

:-)

Posté

ah si tu as raison ça y ressemble bien,

ce que j'avais lu devait être un pré-travail (un brouillon)...

c'était d'ailleurs plus affirmatif que celui-ci, mais l'idée est la même...

 

dis donc tu lis vite... t'as tout lu ?

donc tu as vu que l'intéret de ces bestioles c'est aussi qu'elles enrichissent l'espace d'éléments lourds...

Invité glevesque
Posté

Salut

 

Cela découle tu juste d'une hypothèse en l'emporte pièce, ou l'observation vient plus confirmer une relation entre l'hopothèse et un phénomène méconnut au par avant ! Car ici il y aurait de drole de coincidance sur les relation établient sur les redshift et les vitesse de récession, et ceci sans parler des distances relié à la luminosité qu'il faudrait aussi raprocher ou contracté !

 

Enfin, je crois !

 

Gilles

Posté

dis donc tu lis vite... t'as tout lu ?

 

Oulà non, j' ai juste parcouru le texte, c' est dense, j' y reviendrais ...

En gros le seul truc qui semble vraiment sûr c' est que la masse de l' étoile d' origine était de plus de 100 masses solaires, pour ce qui est du mécanisme générant l' énergie observée , c' est loin d' être clair ...

 

donc tu as vu que l'intéret de ces bestioles c'est aussi qu'elles enrichissent l'espace d'éléments lourds...

Oui, c' est nickel ;)

Posté

moi je dirais que le seul truc qui semble vraiment certain...

c'est qu'après il ne reste rien...

pas d'étoile à neutron pas de trou noir...

et qu'en revanche on à une spectrographie incroyable des alentours...

 

mais bon j'imagine que c'est une question de perspective..

hihi

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