Dansent, dansent les paladins du ciel

Je l'attendais depuis un mois, je l'attendais cette nuit sans lune et surtout sans ces masses molles et flottantes que l'on appelle "nuages". Enfin libre de cumulus, cumulo quelque chose ou nimbus.

Dans cette grande clairière que bordent des arbres plus ou moins lointains, je pose le Skyvision 320 pour 2 heures d'un plaisir simple. Deux heures accompagnées du cri des chouettes hulottes et effraies et de mon chien sensible à tout ces bruits mais complètement indifférent à la voix lactée qu'un chat aurait lapé de plaisir. Elle n'avait pas cette blancheur des nuits du triangle noir du Quercy de cet été, elle était là, peinte comme à l'aérographe à large buse, suffisamment laiteuse pour s'en délecter.

Jupiter assez basse au sud était peu détaillée, coupée d'une bande sombre juste sous son milieu, entourée de trois satellites d'un côté et d'un de l'autre. L'ensemble penchait légèrement et je me demandais si demain les trois petits satellites n'auraient pas glissés pour rejoindre l'autre resté seul.

Ensuite la 51ème Messier, cette Vishnou du ciel qui montrait ses vagues bras spiralées en une danse floue de Derviches. Une ronde d'étoiles pâles faiblement perceptible, mais fortement fascinante. Puis les ondes subtiles et délicates des dentelles reprenaient le mouvement de la galaxie en un ballet plus vertical et horizontal.

La lagune était bien pâle, trop basse, ou trop haute pour la Lorraine de septembre. Lagune vague et dispersée, ce n'était pas le soir à s'y aventurer.

Un angle à 90°, c'est ce qui sépare M81 et 82, l'ensemble penché à 45°. Cette messier 82, coupée dans son milieu par une marque sombre, bordée de zones de lumière plus fortes, vient casser le rythme de toutes ces formes dansantes. La danse est finie.

Deux heures de simple contemplation, et tant d'étoiles dans le ciel !

Je remballe le 320, une chouette passe prés de moi dans un silence stupéfiant, et la nuit continue à vivre.

La vague poétique étend encore une fois son souffle sur nos CROA, pour mon plus grand plaisir! C'est comme ça que je les aime!

Merci, déaé!

C'est bien écrit tout ça, elle t'inspire cette grande clairière, c'est bien mon petit gars, continue comme ça, à bientôt.

Ahhh....j'adore....c'est calme, serein, doux, enchanteur..une invitation à la plénitude d'une nuit en campagne...merci pour ce joli moment!!

C'est moi qui vous remercie, car c'est pour vous tous que l'on écrit ses CROA,

et lorsque que sur place on retrouve l'ambiance de ces récits, ceux que l'on a lus et qui nous ont marqués comme celui d'Epsi en corse ou celui de Gérard "nuit et brouillard" que j'aurais appelé "le dormeur du mont", et bien cela donne une furieuse envie d'aligner 2 ou 3 mots comme ça, tout simplement.

Merci

Je dirai tout simplement que ce fut une (chouette ) soirée .

Superbe court mais intense CROA

En parlant de chouette, lors de mon observation de samedi soir, un gros truc volant est passé juste au dessus de ma tête. Vu le bruit et le déplacement d'air, trop gros pour être une chauve souris. Est ce qu'une chouette peut faire autant de boucan ou est ce quelque chose de plus gros ? Un hibou ?

Les chouettes et hiboux ce caractérisent par un vol particulièrement silencieux, mais si l'oiseau passe très près, on doit pouvoir entendre le souffle du vent, mais un boucan, c'est peut-être beaucoup.

Dites... c'est quoi le nom de l'oiseau nocturne qui lance un cri strident/horrifiant/cauchemardesque/flippant ? J'en ai un qui passe me réveiller la nuit de temps en temps dans le Berry...

Dites... c'est quoi le nom de l'oiseau nocturne qui lance un cri strident/horrifiant/cauchemardesque/flippant ? J'en ai un qui passe me réveiller la nuit de temps en temps dans le Berry...

c'est certainement l'oiseau ouille ouille .

Dites... c'est quoi le nom de l'oiseau nocturne qui lance un cri strident/horrifiant/cauchemardesque/flippant ? J'en ai un qui passe me réveiller la nuit de temps en temps dans le Berry

Soit une chouette effraie ou le cri aigu qui précède le " houououou hou hou hou) de la hulotte

Soit une chouette effraie

Ce n'est pas pour briser l'ambiance poétique du moment, mais simplement pour vous raconter mon histoire d'oiseau nocturne qui a eu l'aimable idée de me bombarder avec vous aurez deviné quoi. Le projectile a atteint ma nuque pour glisser à l'intérieur de ma chemisette. 10 cm devant et c'était le PO et son oculaire qui prenaient la bombe. Ne riez pas cela peut vous arriver aussi. Donc surveillez bien tout ce qui descend du ciel. Bon ciel à tous.

arf. ça me rappelle il y a ben longtemps, en séjour linguistique en Angleterre à Lovestoff/bord de mer, les mouettes qui tournent au-dessus de nos têtes, je sors d'une salle de jeu, je tend la main pour regarder l'heure.... sploooch, une belle chiure sur la main... j'étais vert.

Le prochain Cora, c'est promis je ne parle plus d'oiseaux, et puis Domy je me demande si tu n'as pas eu des mots d'oiseaux avec ce volatile avant son offensive, car vous ne le savez pas, mais il y a une dizaine de jour le fameux Domy a eu des démêlés avec un mouton flottant. Alors mouton, oiseaux...

Décidément, ce mois de septembre est un cru à CROAs. Je suis en train de les déguster un à un, en navigation stochasto-chronologique... Quelle agréable diversité en cette moderne époque à tendance uniformisante.

Longue vie à la nuit (et aux rapaces nocturnes).