Edwin ouvre les yeux

Après le CRD de mardi matin, voici donc le premier CROA d’Edwin, dobson Orion Optics 300/1200 tout juste débarqué de sa terre natale « so british » dans la verte province des hommes du Nord…

Je vais essayer de faire quelque chose d’assez structuré et de ne pas partir dans tous les sens, tant les sensations se sont succédées à l’oculaire… un peu de rigueur, donc…

Un mot sur les conditions, d’abord : cette première avait lieu dans un petit village proche d’Evreux, en compagnie de Christophe (président du club astro d’Evreux) et de sa femme et en fait dans le jardin de leur maison. La présence immédiate du bourg du village et des lampadaires de celui-ci (parfois visibles directement du poste d’observation) ont limité la qualité du ciel : magnitude 5,5 à l’œil nu, et de temps à autre un reflet de lampadaire mal placé. La voie lactée s’offrait cependant sans problème aux regards, ainsi que des objets tels que le double amas ou M31. La turbulence était faible pour un ciel normand, qui toutefois offrait sa légère humidité nocturne quasi permanente. Pas un très beau ciel de rase campagne, donc, mais un ciel exploitable.

Les oculaires utilisés, ensuite, et leurs grossissements et champs :

-nagler 26mm, x46, 1,8°

-panoptic 19, x63, 1,10°

-nagler 11, x109, 0,75°

-nagler 7, x171, 0,48°

-nagler 11 + barlow : x218, 0,38°

-nagler 7 + barlow : x342, 0,24°

Cette soirée étant une première mais aussi un test (façon jeu des différences entre mon vieux 200/1200 et Edwin), j’ai essayé de couvrir un panel large d’objets de tous types, magnitudes et dimensions. La qualité du ciel étant légèrement limitée, je n’ai toutefois pas cherché à aller trop loin sur les petites galaxies peu lumineuses. Voici donc mes impressions, par type d’objet…

Ah, oui, pour bien comprendre mes impressions, il faut que je vous dise que je n’avais auparavant utilisé aucun instrument dépassant un diamètre de 250mm (choix conscient du fait que – possesseur d’un 200mm pendant 12 ans – je ne voulait pas perdre l’intérêt et les sensations de l’observation dans mon instrument en regardant dans un « gros »).

Part one, les amas globulaires :

_ M13, un des premiers objets observés et une première grosse claque. Même au Nagler 26, baignant dans un champ de 2°, l’amas est impressionnant et fourmille de petites étoiles collées les unes aux autres. La petite galaxie NGC6207 (mag. 11,6) est facilement visible comme une petite tâche allongée à 15 minutes d’arc au nord de l’amas.

Au Nag7, j’ai dû lâcher mon premier « p… » de la soirée (premier d’une très longue série ) : l’amas tient à peine dans le champ, et donne une impression de résolution complète même dans le noyau…des filets d’étoiles partent dans tous les sens depuis le noyau sur plusieurs minutes d’arc. Le scintillement des étoiles de l’amas est superbe, et dépasse les plus beaux clichés de cet objet. Le passage du 200 au 300 est ici clairement visible, et c’est une vraie redécouverte de l’objet (au 200, le noyau reste brumeux et le scintillement des étoiles beaucoup moins prononcé).

_ M15, au Nag7 : un superbe amas globulaire compact et très bien résolu, avec un noyau extrêmement dense et brillant. Pas de filets d’étoiles comme sur M13, mais une petite boule bien ronde constituée de centaines d’étoiles. Encore une fois, incomparable avec la résolution partielle du 200.

_ M56, petit amas perdu entre Albiréo et gamma de la Lyre… du moins c’est l’impression qu’il donnait au 200 (peu d’étoiles résolues) et je retrouve cette sensation en le cherchant au nag26… Il faut dire que son diamètre de 5 minutes d’arc passe pour riquiqui avec un champ de 2°. Mais dès que le grossissement est poussé au nag11+barlow, il prend énormément d’ampleur, et des dizaines d’étoiles sont résolues. Il donne l’impression d’un noyau disproportionné par rapport au halo, surtout après M13 et M15.

Le gain sur les amas globulaires est très net. Alors qu’au 200 quelques amas seulement étaient résolus (en partie), les observations faites hier ouvrent la porte à la résolution au moins partielle de tous les amas globulaires messier, et sûrement de quelques NGC.

Part two, les amas ouverts :

En cette saison, les amas ouverts se bousculent dans le ciel, donc pas la peine de chercher bien longtemps.

_ NGC 869-884, le double amas, au Nag26 : là, il n’y a pas de mots … Les deux amas, occupant la moitié du champ, semblent flotter au milieu d’une mer d’étoiles, si bien qu’il est difficile de fixer leurs limites : ils semblent s’évaporer tout doucement dans le fond d’étoiles de la voie lactée. Le cœur des amas est magnifique : 869 est un peu plus dense, mais 884 renferme de véritables petits bijoux d’étoiles aux couleurs variées et flashantes. Il y a du bleu, il y a du rouge, il y a du blanc, il y a du jaune… on ne sait même plus trop ou donner de l’œil, qui est attiré tantôt vers l’un tantôt vers l’autre.

_ NGC 654-659-663 au nag26 : un petit trio d’amas ouvert s’étalant su 1,5° entre Delta et Epsilon de Cassiopée. NGC663 domine l’ensemble du groupe, en taille comme en magnitude, mais 654 et 659 sont bien résolus et forment des « oreilles de Mickey » au dessus de 663. L’ensemble tient sans problème dans le champ, et scintille doucement. Alors que le double amas en jetait plein les yeux (façon « chevauchée des walkyries »), ces trois là sont tout en douceur et en légères nuances. En décalant d’un champ vers le Nord Ouest, M103 s’offre à la contemplation. Un amas peu étendu, mais très compact (qui aurait mérité, à y réfléchir’ de pousser un peu le grossissement).

_ NGC 7789, au nag26 : un autre amas de Cassiopée. Il est étendu et assez compact mais ne possède que des étoiles assez faibles. Au 200, il était joli mais la faiblesse de ses étoiles le mettait un peu en retrait. Au 300, la luminosité très régulière de ses composantes est rehaussée et en fait un objet superbe, qui gagne encore au grand champ.

_ Les Pléiades, au Nag26… quoi dire ? C’est en partie en imaginant ce que pouvaient donner les pléiades au 300 dans un champ de 2 degrés que j’avais craqué pour ce nagler. Je n’ai pas été déçu du voyage ! Des diamants bleus de toutes les magnitudes posées sur un fond nébuleux bleuâtre… il faut balader l’œil d’un coin à l’autre du champ pour bien saisir l’ampleur de l’objet, suite à quoi l’on peut passer autant de temps que l’on veut sur les petits détails…

Au final, le nag 26 (enfin, surtout le champ qui en découle) se révèle idéal pour profiter de ce genre d’objets souvent brillants, étendus et peu compacts, car il replace l’objet « dans son contexte », si j’ose dire, c'est-à-dire avec une bonne portion de fond de ciel qui donne une très belle impression de flottement. Le passage du 200 au 300 ne se fait pas tellement sentir sur la résolution (déjà souvent complète au 200), mais sur l’éclat des amas et toutes les petites nuances de couleurs et de formes.

Part three, les étoiles doubles :

Là, je dois avouer que je n’ai pas été chercher bien loin, mais les observations restent intéressantes.

_ Albiréo au Pano19 : superbe ! Une composante jaune-paille et une bleu-ciel, posées sur un fond de voie lactée qui donne le vertige. Les couleurs sont légèrement renforcées par rapport au 200, mais c’est le fond de ciel qui fait la grande différence.

_ La double-double de la Lyre au Nagler7 : aucune difficulté à séparer chaque membre du « couple principal » en deux, avec même un espace noir clairement visible entre les deux étoiles (espacées chacune de 2,5 secondes d’arc). La turbulence moyenne ne gène pas du tout.

Le passage du 200 au 300 joue ici sur les nuances de couleurs, la facilité à séparer les couples proches et le « second plan », mais deux observations ne suffisent pas à se faire un avis définitif.

Part four, les galaxies :

Ahhh, mes petites tâches floues préférées, que j’observe avec amour depuis tant d’années . Toutefois, afin de leur rendre justice convenablement, j’ai décidé d’attendre d’avoir un meilleur ciel avant de taper dans le dur (les amas Abell, par exemple). Il y avait toutefois des classiques à ne pas louper.

_ Tout d’abord, M31… au Nag26, bien sûr, pour profiter d’un champ maximal. Les premières secondes à l’oculaire, il me semble retrouver la vision familière de cette chère soeurette sans grands changements, quoi que légèrement plus lumineuse… M110 et M32 semblent ne gagner que légèrement aussi… un malencontreux « c’est tout ? » passe par mon esprit un peu déçu. Et puis, au bout de quelques secondes, je m’aperçoit d’un truc pas normal : elle ne tiens pas entière dans le champ de presque 2 degrés ! Alors qu’au 200, elle tenait entière dans un champ de 1,5 degrés. Des détails inconnus jusqu’ici surgissent alors à ma pupille, par petites touches subtiles : au moins deux bandes sombres sont visibles sous le noyau, un renflement certain à l’emplacement du bras Ouest, NGC 206 qui ressort sans problème, et M32 qui semble baigner dans le halo de M31 (alors qu’elle en était bien séparée au 200). Ici tout se joue dans la subtilité et la patience d’observation, mais les différences sont sans appel.

_NGC 7479, une belle spirale barrée vue de face dans Pégase (mag. 10.9) : au Nag11, elle est évidente en vision directe et présente à première vue une belle forme allongée de galaxie vue par la tranche. Puis au bout de quelques secondes, je me rends compte qu’elle est en fait constituée d’un noyau bien rond, et de deux petites barres bien allongées sur 1 à 2 minutes d’arc de chaque côté, d’où la forme oblongue. En vision décalée, un petit halo diffus entoure le noyau et les barres, et je sens qu’il ne faudrait pas grand-chose pour que ce halo se transforme en deux spirales (peut être un ciel meilleur…).

_NGC 7331 (mag. 9,5), encore dans Pégase, mon point de repère pour aller chercher le quintet. Au Nag11, une belle forme allongée et un noyau un peu plus marqué. Ce qui me frappe, surtout, c’est la présence juste au dessus de deux petits nuages à peine perceptibles en vision décalée, et dont je me doute qu’ils doivent être deux des quatre petites galaxies entourant NGC7331. Je n’avais pas de cartes sous le coude pour vérifier les positions, mais je pense pouvoir identifier les deux discrètes comme NGC7335 (mag.13,4) et NGC 7340 (mag. 13,7). Un bel ensemble, en tout cas.

_Le quintet, à peine 30 minutes d’arc au Sud Est de NGC7331. Là ou j’avais galéré plusieurs minutes au 200 pour apercevoir quelque chose, je retrouve assez rapidement NGC7320, la plus brillante du lot avec mag. 12,6. En vision décalée, et au bout de quelques secondes, NGC 7318 et 7319 (mag. 13,1) sont là aussi bien que très faibles. Pour un premier soir sous un ciel moyen, je n’en demandais pas tant.

Entre le 200 et le 300, sur l’épineux sujet des « petites tâches floues », tout est question de nuances. Rien qui ne saute aux yeux à priori, mais une observation attentive fait toute la différence. Et au final, il y en a une grosse.

Part five, les nébuleuses :

A cette époque, le cygne est encore bien haut et était donc une cible toute choisie. Dans la famille des nébuleuses du cygne, je voudrais donc :

_ NGC 6992-6995, le fragment nord des voiles : observé au Pano19 + filtre OIII : un régal. Là ou le 200mm offrait la forme générale mais un peu faiblarde de la nébuleuse plus quelques détails légers, la nébuleuse est maintenant éclatante en vision directe, avec des détails dans tous les coins. Il faut balader le tube d’un bout à l’autre car elle n’entre pas dans le champ du panoptic. Aucun besoin de forcer la vision sur quelque détail que se soit, ils sont tous apparents sans soucis. Ce n’est pas encore une photo, mais ça s’en rapproche. Grossir plus ne m’apporte pas grand-chose, je trouve même que ça enlève le charme de la dimension de l’objet.

_ NGC 6960, le fragment sud des voiles, toujours au pano19+OIII : en la visant, j’ai encore en tête ce que je viens de voir sur sa consoeur du nord. Et bien, je n’avais encore rien vu. Au 200, la partie Est de la nébuleuse (celle en « zig-zag ») était bien visible mais la partie Ouest était faible et s’évaporait assez vite dans le fond de ciel », faisant tenir l’ensemble dans le champ du Pano. Au 300, le la partie Est gagne en détails mais c’est la partie Ouest qui y gagne le plus, et devient entièrement visible sous forme d’un grand V très allongé. Du coup, la nébuleuse n’est plus visible entièrement dans le champ et il faut se balader d’un bout à l’autre. Sublime…

_ Le triangle de Pickering, fragment est des voiles, pano19+OIII : le 200 n’offrait q’un faible triangle sans grands détails en vision décalée. Dans le 300, non seulement le triangle est visible en vision directe mais offre pléthore de détails et de petites nuances. NGC 6979 est elle aussi bien visible, comme un petit fragment détaché du triangle.

_ NGC 6888, le croissant, pano19+OIII : voilà un objet que je ne pensait pas réussir à bien détailler, même au 300, et dont il me semblait que les détails et la forme générale n’étaient réservés qu’aux collègues astrophotographes. Au 200 dans la même configuration, seule la partie la plus brillante de la nébuleuse, de quelques minutes d’arc, était visible. Imaginez ma surprise, en collant l’œil à l’oculaire, de me retrouver avec un beau croissant s’étalant sur 20 bonnes minutes d’arc en plein milieu. Un croissant un peu faiblard, certes, mais entier et présentant de très agréables nuances dans sa luminosité et son épaisseur.

Incontestablement, le gain de détails sur les nébuleuses est impressionnant. Comme pour les galaxies, ce sont des objets subtils et les différences se font donc dans la subtilité.

Part six, « last but not least », les nébuleuses planétaires :

_ M57 : au pano19, je retrouve mon petit rond de fumée familier, avec un zest d’étoiles en plus à l’arrière plan. Et puis, en grossissant (d’abord au nag7, puis au nag11+barlow, puis au nag.7+barlow), je comprends tout le plus du 300 par rapport au 200. Je peux grossir énormément sans perdre un chouillat de luminosité. A 350 fois (jamais observée à si fort grossissement avant par peur de perdre trop de luminosité) M57 est majestueuse, occupant une part non négligeable du champ et présentant des variations très subtiles de luminosité dans sa couronne. La centrale n’est pas visible, mais j’essayerais avec un ciel meilleur.

_ M27 : au Nag11+filtre UHC : impressionnante ! elle occupe un bon quart du champ. Toutes ses extensions sont visibles, le sablier à même l’air un peu « cramé ». Les extensions est et ouest présentent un renforcement de luminosité certain et très esthétique sur les bords (jamais aussi bien vu au 200). La centrale, jamais vue au 200, scintille par à-coups au centre de la nébuleuse, et deux ou trois autres étoiles sont visibles en surimposition : leur vision nécessite toutefois de retirer le filtre UHC. Un spectacle splendide…

_ NGC 7662, brillante nébuleuse planétaire (mag. 8,6), mais très petite (0,3 minutes d’arc de diamètre. Fort de mes résultats sur M57, je grossis au maximum d’emblée (nag7+barlow). A 350 fois, la nébuleuse présente une belle forme ovale, une couleur bleue prononcée et des détails qui lui donnent un sacré caché : en son centre, la nébuleuse devient plus sombre, et son étoile centrale scintille faiblement. Sur les bords, les nébulosités bleutées présentent des petites et subtiles nuances de densité.

Sur les nébuleuses planétaires, ce qui fait la différence entre le 200 et le 300, c’est la possibilité de grossir presque à volonté sans perdre de luminosité, et faire ressortir les détails de ces objets souvent grands comme une tête d’épingle.

Enfin voilà, je cause, je cause et du coup je me rends compte que je viens de pondre un roman fleuve . En remerciant ceux et celles d’entre vous qui auront eu la patience d’aller jusqu’au bout, j’espère avant tout que vous aurez trouvé une certaine utilité pratique à ce CROA, ce qui était son but original (si j’avais commencé à faire dans le récit lyrique, j’y aurais encore été la semaine prochaine ). Pour ma part, on pourrait croire que je suis rassasié de cette belle soirée, mais pour tout vous dire… je suis un peu frustré de n’avoir pu observer plus d’objets, et donc je n’attends plus qu’une chose : la prochaine belle nuit

Plus d'objets?

Mais il est fou ma parole!

Ce n'est pas juste cette récolte fabuleuse à peine après avoir reçu son nouveau tuyau.

Mais que fait donc Murphy?

Non, je ne suis pas jaloux!

Non non!

Content pour toi Garfield,

je vais relire ton test/croa une fois remis de l'avalanche!

Patte.

PS c'est vrai quoi, l'autre hé "je suis un peu frustré de n’avoir pu observer plus d’objets" non mais!

C'est un excellent CROA, bien détaillé, comme on les aime

M13 dans un 300, ça doit faire un choc par rapport au 200...

Tu es frustré de n'avoir observé que 20 objets et groupes d'objets ?

Mais tu es fou !

Merci pour ce Croa sympathique

Et oui toujours le diametre

Tu es frustré de n'avoir observé que 20 objets et groupes d'objets ?

Je le comprends ,on en veut toujours plus !

50 objets dans une soirée c'est deja mieux ! lol.

Plus d'objets?

 

Mais il est fou ma parole!

 

Ce n'est pas juste cette récolte fabuleuse à peine après avoir reçu son nouveau tuyau.

Mais que fait donc Murphy?

Tu es frustré de n'avoir observé que 20 objets et groupes d'objets ?

Mais tu es fou !

Je sais, je devrais avoir honte ... mais faut me comprendre, c'est la première fois que j'avais un tel joujou à disposition, alors dans ces cas là on en a jamais assez

La nuit, tous les chats sont gris

Salut Garfield, pas mal cette approche avec un nouvel entonoir à photons, j'adore tout simplement

Ah, oui, pour bien comprendre mes impressions, il faut que je vous dise que je n’avais auparavant utilisé aucun instrument dépassant un diamètre de 250mm (choix conscient du fait que – possesseur d’un 200mm pendant 12 ans – je ne voulait pas perdre l’intérêt et les sensations de l’observation dans mon instrument en regardant dans un « gros »).

C'est le genre d'argument qui m'a toujours fait délirer, je me souviens encore du webastram (dont je ne citerai pas le nom) possesseur d'un 180mm (je crois) que j'ai rencontré en deux occasions, une fois il était venu passer une soirée d'observation près de chez moi et l'autre fois c'était aux Rap, il a refusé de mettre l'oeil à l'oculaire dans le 254 et dans le 460 de peur de ne plus avoir l'envie d'observer avec son 180mm, pourtant, moi-même lorsque je sors mon 114, j'éprouve toujours autant de plaisir

C'est le genre d'argument qui m'a toujours fait délirer, je me souviens encore du webastram (dont je ne citerai pas le nom) possesseur d'un 180mm (je crois) que j'ai rencontré en deux occasions, une fois il était venu passer une soirée d'observation près de chez moi et l'autre fois c'était aux Rap, il a refusé de mettre l'oeil à l'oculaire dans le 254 et dans le 460 de peur de ne plus avoir l'envie d'observer avec son 180mm, pourtant, moi-même lorsque je sors mon 114, j'éprouve toujours autant de plaisir

Bah oui, mais qu'est-ce que tu veux, chacun a ses petites manies . Toutefois, je te garantis que si un jour tu me proposes d'observer dans le 460, je ne pense pas que je résisterai à la tentation

Bah oui, mais qu'est-ce que tu veux, chacun a ses petites manies . Toutefois, je te garantis que si un jour tu me proposes d'observer dans le 460, je ne pense pas que je résisterai à la tentation

C'est quand tu veux, si tu passes dans le coin, nous serons ravi de te recevoir comme un roi

Je vois que tu es enchanté de ton nouveau tuyau.

Je me dois d' y aller de mon petit commentaire !

Toutes tes expériences de ce très bon croa, sont le lot de tout astram qui "essaye" un nouvel accessoire : les "oh, p....!", nous les avons employés avec mon 1er filtre (O III) sur mon 114, le 250 nous a ouvert d' autres portes avec la même formule de politesse "oh, p....!", et avec le 460, on a pas fini d' en entendre! Je te souhaite encore beaucoup de plaisirs et de découvertes avec ton nouveau tube!

Un détail est flagrant :

Tout d’abord, M31… au Nag26, bien sûr, pour profiter d’un champ maximal. Les premières secondes à l’oculaire, il me semble retrouver la vision familière de cette chère soeurette sans grands changements, quoi que légèrement plus lumineuse… M110 et M32 semblent ne gagner que légèrement aussi… un malencontreux « c’est tout ? » passe par mon esprit un peu déçu. Et puis, au bout de quelques secondes, je m’aperçoit d’un truc pas normal : elle ne tiens pas entière dans le champ de presque 2 degrés

il va falloir t' y faire et être patient à chaque vision, laisser l' oeil s' habituer, et même aller au delà ! En "tournant" autour d' un objet que je croyais seul, j' ai "découvert" la petite galaxie à côté de M 51, par exemple ! M 31 en est aussi un bon exemple , en trouvant à l'intérieur des bras , des NGC ou d' autres IC ou NGC dans M 33 !

Au vu des descriptions que tu fais des trucs observés, tu vas nous pondre des croas d' enfer !

Deux réflexions pour finir, voir chaque fois que c' est possible dans un plus gros diamètre, c' est un vrai cadeau que nous offre la vie ! Faut pas bouder son plaisir ! Aux RAP, j' ai vu dans un 800, et j' ai pas encore jeté DobZon à la poubelle ! J' ai mangé du caviar ( du vrai, et j' ai adoré ça !) mais je te dis pas comme c' est bon, un bon pain de campagne + saucisson ou avec un camembert bien fait !

2ème réflexion, ça sera toujours difficile de rencontrer tout le monde , vu les distances entre nous , mais l' invitation de Dédé est valable pour tous , et l' autre moyen de se voir : ce sont les RAP ! Il suffit de s' y préparer , de caler un ou deux jours sur la bonne date et de mettre un peu ( très peu, en fait! ) d' argent de côté ! Pour ceux qui n' y ont pas été : c' est inoubliable !

Encore bravo pour ton texte et beaucoup de bon "ciels" pour profiter un max de ton nouvel engin !

Je me dois d' y aller de mon petit commentaire !

 

Toutes tes expériences de ce très bon croa, sont le lot de tout astram qui "essaye" un nouvel accessoire : les "oh, p....!", nous les avons employés avec mon 1er filtre (O III) sur mon 114, le 250 nous a ouvert d' autres portes avec la même formule de politesse "oh, p....!", et avec le 460, on a pas fini d' en entendre! Je te souhaite encore beaucoup de plaisirs et de découvertes avec ton nouveau tube!

Un détail est flagrant :

 

il va falloir t' y faire et être patient à chaque vision, laisser l' oeil s' habituer, et même aller au delà ! En "tournant" autour d' un objet que je croyais seul, j' ai "découvert" la petite galaxie à côté de M 51, par exemple ! M 31 en est aussi un bon exemple , en trouvant à l'intérieur des bras , des NGC ou d' autres IC ou NGC dans M 33 !

Au vu des descriptions que tu fais des trucs observés, tu vas nous pondre des croas d' enfer !

Deux réflexions pour finir, voir chaque fois que c' est possible dans un plus gros diamètre, c' est un vrai cadeau que nous offre la vie ! Faut pas bouder son plaisir ! Aux RAP, j' ai vu dans un 800, et j' ai pas encore jeté DobZon à la poubelle ! J' ai mangé du caviar ( du vrai, et j' ai adoré ça !) mais je te dis pas comme c' est bon, un bon pain de campagne + saucisson ou avec un camembert bien fait !

2ème réflexion, ça sera toujours difficile de rencontrer tout le monde , vu les distances entre nous , mais l' invitation de Dédé est valable pour tous , et l' autre moyen de se voir : ce sont les RAP ! Il suffit de s' y préparer , de caler un ou deux jours sur la bonne date et de mettre un peu ( très peu, en fait! ) d' argent de côté ! Pour ceux qui n' y ont pas été : c' est inoubliable !

Encore bravo pour ton texte et beaucoup de bon "ciels" pour profiter un max de ton nouvel engin !

Si tu me prends par les sentiments en parlant de camembert, je ne peux qu'acquiescer . Effectivement, j'ai bien l'intention de prendre mon temps et de savourer chaque objet avec le nouveau p'tit monstre .

Et j'ai bien l'intention d'observer un jour avec Dédé et tous ceux et celles de Webastro avec qui j'en aurais l'occas'. Même si je descend rarement dans le sud ( les normands c'est un peu comme les gremlins: trop de soleil nous fait fondre ), je compte bien retourner aux RAP le plus souvent possible.

D'ailleurs, si vous aussi vous passez dans l'Eure, hésitez pas à me faire signe

je compte bien retourner aux RAP le plus souvent possible.

Oui, moi aussi, mais cette fois çi, il ne faudra pas que tu joues au timide ni au chat sauvage

Oui, moi aussi, mais cette fois çi, il ne faudra pas que tu joues au timide ni au chat sauvage

De toute façon, maintenant, je suis grillé: tout le monde sait de quoi j'ai l'air

Petite question sur la barlow,

c'était une combien et de quelle marque ?

Enfin je trouve ça super, toute les discriptions que tu nous fait, j'en revois M57.

Julien.

Petite question sur la barlow,

c'était une combien et de quelle marque ?

 

Enfin je trouve ça super, toute les discriptions que tu nous fait, j'en revois M57.

 

Julien.

La barlow, c'est une Televue x2 (la classique, pas la powermate)

Et la Part seven : the Moon, Jupiter and Saturne ?

Albéric

Et la Part seven : the Moon, Jupiter and Saturne ?

 

Albéric

bonne remarque. J'ai tenté Jupiter mais elle était bien trop basse sur l'horizon et ça turbulait de partout, dès que je passait les 100 en grossissement.

Quand à la Lune et Saturne, elles sont "top priority sur ma shopping list" ...

...Et zut, du coup je viens de m'apercevoir que j'en ai oublié de pointer Uranus et Neptune . Quand je vous le disait, que j'avais pas observé assez d'objets

J'ai lu avec beaucoup d'intérêt ton CROA (très bien rédigé !) d'autant que comme toi je suis passé du Newton 200/1200 à l'Orion Optics 300/1200, et ce en n'ayant alors jamais regardé à l'oculaire d'un télescope plus grand que 250 mm, si j'excepte quelques très rares coups d'oeil dans un Dobson 400 mm.

[À propos de M13] Le passage du 200 au 300 est ici clairement visible, et c’est une vraie redécouverte de l’objet

Pareil ! Mon premier grand amas globulaire m'a donné la même impression. Il y a une poignée d'objets au 300 mm qui, pour moi, sont associés à des souvenirs inoubliables : la structure spirale de M51, les formations martiennes, les Dentelles depuis un ciel très noir... ainsi que M13 et sa centaine d'étoiles presque brillantes et toutes fines. Je pense que les amas globulaires, c'est typiquement le genre d'objet qui gagne le plus lors du passage de 200 à 300 mm de diamètre. D'ailleurs je crois l'avoir dit dans mon test du 300 mm.

des filets d’étoiles partent dans tous les sens depuis le noyau sur plusieurs minutes d’arc. Le scintillement des étoiles de l’amas est superbe, et dépasse les plus beaux clichés de cet objet.

Pareil ! Après avoir vu pour la premire fois M13 au 300 mm, je me suis dit : voilà le genre d'objet qui est plus beau en visuel qu'en photo. C'est dû à la finesse des étoiles : elles font moins d'une seconde d'arc à l'oculaire, alors qu'une image amateur même prise à grand diamètre est limitée par le seeing, toujours au-delà de la seconde d'arc (sauf exceptions).

Le gain sur les amas globulaires est très net. Alors qu’au 200 quelques amas seulement étaient résolus (en partie), les observations faites hier ouvrent la porte à la résolution au moins partielle de tous les amas globulaires messier, et sûrement de quelques NGC.

Excellente conclusion. S'il y a un type d'objet qui gagne énormément en passant de 200 à 300 mm, c'est bien les amas globulaires. Ça vient du fait qu'avec 300 mm de diamètre, on atteint la magnitude de la branche horizontale des plus brillants amas globulaires (celle de M13 est à 15,05 ; celle de M5 à 15,07 ; celle de M92 à 15,10 --> dépasser la magnitude 15, c'est ce que permet un 300 mm et pas un 200 mm sauf site exceptionnel).

NGC 7789, au nag26 [...]

Sous un ciel sombre, je trouve que cet amas est l'un des plus beaux du ciel pour un 300 mm.

Albiréo au Pano19 : superbe !

Pareil ! Je ne pensais pas du tout qu'Albiréo, le type même de l'astre adapté à un petit diamètre, pourrait devenir une des vedettes du ciel dans un 300 mm. Et pourtant c'est le cas. C'est parce que le diamètre permet de mieux saisir les couleurs, et c'est ce que je citerais en second, derrière les amas globulaires, comme ce que le passage de 200 à 300 mm offre le mieux : les couleurs ! Quand on se promène dans la Voie Lactée, il y a toujours des étoiles colorées. Les nébuleuses planétaires brillantes sont presque toujours vertes, et pas le même vert d'une nébuleuse à l'autre. Et Albiréo... ses couleurs sont vives, c'est magnifique ! Ce sera pareil sur les planètes, aussi, surtout en modérant le grossissement (ah la Tache Rouge rose-saumon avec son centre plus rouge !)

Tout d’abord, M31…

Pense à consulter le "Keskifovoir" consacré à M31 (forum Observation). Avec un 300 mm, il y a Mayall II à aller chercher...

Rien qui ne saute aux yeux à priori, mais une observation attentive fait toute la différence. Et au final, il y en a une grosse.

Pareil ! Je me suis rendu compte de ça en me disant que le passage de 200 à 300 mm ne semble pas très important à première vue (sur les taches floues), mais c'est le passage de 300 à 200 mm qui permet de prendre conscience que si !

Part six, « last but not least », les nébuleuses planétaires :

Comme les amas globulaires, ces objets gagnent énormément au passage de 200 à 300 mm, même si les images ne sont pas aussi spectaculaires. Le gain, c'est qu'enfin on voit des détails : anneaux, renforcements, étoiles centrales... et la couleur.

Salut Bruno!

Je suis content d'avoir ta réaction . Pour tout t'avouer, j'ai dévoré et relu plusieurs fois le test que tu avais rédigé sur l'OO 300/1200 et qui est maintenant sur la Wapédia. J'avais déjà ce télescope dans mes choix potentiels, mais ton test a fini de me convaincre. C'est donc un peu grace à toi, tout ça

Le Keskifovoir sur M31 aussi, je l'ai dans un coin de la tete, et j'attends d'avoir le p"tit monstre bien en main pour me lancer dans la recherche de ses AG ...

En attendant, je m'en vais vous laisser pour amener Edwin sous des cieux campagnards plus propices, car la météo nous prédit une fenetre exploitable à partir de 2 heures du mat' et je ne veux pas louper ça

Encore merci Bruno, et bon WE à tous et à toutes

Salut garfieldthecat,

j'ai un dob 200/1000 depuis presqu'un an et un 318/1500 en cours de construction . Tes impressions avec le 200 correspondent aux miennes . Ton CROA viens de me donner envie d'accélérer un peu ... En plus, il fait mauvais donc pas de regret pour travailler tard .

J'ai imprimé ton CROA et je vais m'en servir pour ma prochaine sortie au 200 .

Merci et bon ciel avec Edwin !

Franck .

Coucou!

Je me permet de faire un petit "add-on" à ce premier CROA d'Edwin:

la soirée de vendredi était découverte, j'en ai donc profité pour sortir le p'tit monstre. Une bien belle nuit, mais qui s'est conclue dans des conditions dantesques d'humidité vers 4 heures du matin (le tube commençait à dégouliner, c'est dire...).

3 objets ont particulièrement retenu mon attention:

- NGC 246, nébuleuse planétaire assez facile à trouver dans la Baleine... enfin, facile, faut vite le dire. Ce qui est facile à trouver, c'est le petit astérisme de 4 étoiles situé en son sein. Sans filtre, au Nag.11, seule une faible nébulosité se fait sentir. Avec l'UHC, le spectacle est tout autre. La NP englobe les 4 étoiles dans un cercle diaphane et "rogné" sur un des côtés de 5 minutes d'arc de diamètre. Le centre du cercle est quasiment translucide, et les bords ressortent nettement. Je ne résiste pas à citer la description donnée par le Night Sky Observer's Guide: "...un donut dans lequel on aurait pris une bouchée..."

-M33... pour une description complète, suivez le guide : http://www.webastro.net/forum/showthread.php?t=37459

A noter que dans les mêmes conditions au 200, aucun des bras ne m'était jamais clairement apparu (seule NGC 604 se laissait entr'apercevoir en vision décalée)

-M42: là, je renonce à la dessiner, trop de détails . Que dire, sinon que j'ai dû changer mon oculaire de référence. Dans le 200, elle tenaint entière dans le nagler 11, et s'étalait sur une trentaine de minutes... au 300, même sans filtre, elle ne tient pas dans le nag11 et il faut passer au pano 19. Elle fait environ 1 degré . Les "ailes" sont visibles dans toute leur longueur (15 à 20 minutes d'arc chacune) et finement ciselées, la goutte de M43 est visible en vision directe et la gueule de poisson semble surgir de l'oculaire. Quand au coeur de la nébuleuse, une quantité de détails indescriptibles suffiraient à occuper son astram durant une nuit entière (j'exagère à peine...).

Au 200, je trouvais que le filtre UHC n'apportait pas grand chose... ici, c'est tout l'inverse: toutes les extensions de la nébuleuse apparaissent une fois le filtre mis, y compris la grande "boucle" (en vision décalée) qui part du bout des ailes et referme la nébuleuse sur elle même. Résultat, la nébuleuse fait un degré aussi bien d'un bout à l'autre des ailes qu'entre le trapèze et la "boucle" . Magnifique...

Une petite (très petite) déception toutefois: je dois faire partie de ces personnes qui ne saisissent pas les couleurs, car M42 gardait sa teinte grisâtre même dans ses régions les plus brillantes (aucune nuance de vert ni de turquoise). Pas bien grave, étant donné le spectacle que j'avais sous les yeux

- NGC 246, nébuleuse planétaire assez facile à trouver dans la Baleine... enfin, facile, faut vite le dire. Ce qui est facile à trouver, c'est le petit astérisme de 4 étoiles situé en son sein. Sans filtre, au Nag.11, seule une faible nébulosité se fait sentir. Avec l'UHC, le spectacle est tout autre. La NP englobe les 4 étoiles dans un cercle diaphane et "rogné" sur un des côtés de 5 minutes d'arc de diamètre. Le centre du cercle est quasiment translucide, et les bords ressortent nettement. Je ne résiste pas à citer la description donnée par le Night Sky Observer's Guide: "...un donut dans lequel on aurait pris une bouchée..."

Ah mais c'est la mortadelle, ça...

Je l'ai observée aussi pour la première fois, au Chili, j'ignorais d'ailleurs que c'était la mortadelle quand je l'ai pointée. C'est bien ça, ta description. As-tu vu la petite galaxie toute voisine ?

Ah mais c'est la mortadelle, ça...

 

Je l'ai observée aussi pour la première fois, au Chili, j'ignorais d'ailleurs que c'était la mortadelle quand je l'ai pointée. C'est bien ça, ta description. As-tu vu la petite galaxie toute voisine ?

Je ne connaissais pas son petit nom, mais mentalement je l'avais appelée "le donut d'Homer" . La petite galaxie, je sais qu'elle est là mais je l'avais pas chopée à la première observation... ce n'est que partie remise, puisque j'ai inscrit cette NP dans ma liste des "à revoir" de mon séjour de Noël