CROA express

Samedi soir (6/12/08), dans le cadre d'un club sportif, nous avions un stage de cohésion de groupe dans une ferme isolée à proximité de Vassieux en Vercors. Samedi après-midi, au moment de partir de Grenoble, la météo est mauvaise avec de bonnes averses et je n'attends pas trop d'améliorations avant dimanche. Aussi, je ne prends que mon trépied en plus de mon reflex et je renonce au téléobjectif de 300 mm. En plus, la lune en début de soirée ne devrait pas aider l'observation du reste du ciel.

Sur place, à 1150m d'altitude, il y a une vingtaine de centimètres de neige au sol. Nous festoyons allègrement à grands coups de raclette. A 23h, les derniers participants arrivent. Ils notent -3°C au thermomètre de la voiture. A 23h30, je vais jeter un coup d'œil à l'extérieur. Le ciel est dégagé. Le premier quartier de lune est bien là. Il blanchit une partie importante du ciel mais on voit quand même quelques étoiles dont Orion. Je tente quelques photos de la lune avec le zoom 40-150. La mise au point n'est pas facile. Je l'effectue avec le Live View. Clairement, à main levée, je ne suis pas assez stable. Je retourne à l'intérieur chercher le trépied. Avec, je parviens plus facilement à régler la netteté. La partie éclairée de la lune apparaît totalement blanche à l'écran et seuls les cratères à la limite de l'ombre me permettent de faire le réglage. Je ferme le diaphragme d'un cran et je fais deux séries de photos en bracketting +1/0/-1. Le résultat n'a rien d'extraordinaire. Je retourne à l'intérieur pour changer de zoom et passer en grand angle. Je pose l'appareil photo dehors sur un banc pour qu'il se mette en température et je repars festoyer au chaud (si, si, on a dû atteindre les 17/18°C à l'intérieur).

En grand (62 ko)

- 150 mm (recadrage)

- f/8

- ISO 100

- 1/60 s

- trépied

À 2h du matin, je regarde de nouveau dehors. La lune s'est couchée. Je m'habille chaudement. Par rapport à la fois précédente, maintenant que je connais un peu le ciel d'hiver, je commence en sens inverse avec Orion. Je remonte sur Aldébaran. Je continue sur les Pléiades. J'enchaîne sur Persée. J'aboutis sur Cassiopée. Cette fois c'est dégagé au nord et la Grande Ourse saute aux yeux. Pour la Petite Ourse, j'ai un poteau électrique dans l'axe mais elle est là. La Voie Lactée est visible mais ne claque pas super fort. Je m'interroge sur cette faiblesse. Il y a les lumières de Vassieux qui forment un halo non négligeable à 4 km de là. L'horizon n'est pas non plus très sombre et ceci pas uniquement du côté où la lune s'est couchée. Au zénith, le ciel est quand même bien noir. Il fait frais avec une légère brise intermittente. Je pars pour ma séance photographique. Je me rends compte que je me suis mélangé dans les objectifs. Petit changement par -5°C. Je fais la mise au point sur Sirius qui se faufile entre les branches d'un arbre. Je décide d'augmenter le temps de pause à 10 s, au lieu des 8 s de la fois précédente. D'après mes calculs, en l'absence de suivi, je dois avoir des traînées de 3 pixels à 14 mm. Je fais une première séquence d'une vingtaine de photo sur Orion avec quelques arbres et un toit de maison au premier plan. J'enchaîne sur une deuxième séquence plus vers le zénith. Quelqu'un vient discuter du ciel avec moi mais comme je ne connais pas encore bien le groupe, je n'arrive pas à le reconnaître à sa voix dans le noir. Je termine par un plan plus serré sur Orion. Je reste à 10 s même si ça doit faire des traînées de 10 pixels à 42 mm. Histoire de voir. Avant de plier, j'enregistre les dark et les offset. Ma vision commence à s'habituer à la nuit. Je peux presque me déplacer sur la neige sans la frontale. Il est temps de retourner boire un coup à l'intérieur.

Je suis un peu déçu de ma séance. Une fois les nuages partis, je m'attendais à un meilleur ciel car j'étais dans un trou noir des cartes de pollution lumineuse. Certes, je n'étais pas très haut en altitude (1150m). Il devait y avoir un léger voile d'altitude car j’ai des variations d’intensité sur certaines photos. Enfin, je pense que l’air était chargé d’humidité suite aux intempéries de l’après-midi. À mon avis, c’est ce qui expliqué l’important halo au-dessus de Vassieux pourtant à 4 km de moi. Ça reste quand même bien meilleur que par-dessus Grenoble. J'ai gagné au moins une magnitude sur les étoiles visibles sur les photos (ok, j'ai aussi doublé le temps de pose cumulé). J’ai même la nébuleuse d’Orion .

Paramètres communs aux vues:

- Olympus E-510

- ISO 400

- enregistrement RAW / traitement Iris

- retardateur 2 s

- relèvement préalable du miroir (1 s)

- trépied sans suivi

- N44°51'44.33"

- E5°23'14.54"

- altitude 1150 m

- température -5°C (estimation)

En grand (659 ko)

- 14 mm

- f/3.5

- 18 poses de 10 s

Avec des explications:

En grand (778 ko)

Un peu plus vers le zénith:

En grand (490 ko)

- 14 mm

- f/3.5

- 20 poses de 10 s

Détail d'Orion et de sa nébuleuse :

En grand (123 ko)

- 42 mm (recadrage)

- f/5.6

- 17 poses de 10 s

Sinon, sur une seule des photos de la première série, j'ai une traînée bizarre:

Sachant que je n'ai pas vu passer d'avion dans mon champ de vision et que ça aurait dû faire une trace plus longue, j'émets plusieurs hypothèses:

- étoile filante

- flash de satellite style Iridium (mais il est 2h du matin donc bien dans l’ombre de la terre)

- rayon cosmique traversant mon appareil photo

- invasion de martiens

Vous en pensez quoi?

Sinon, d'un point de vue plus technique, j'ai constaté que je pouvais faire la mise au point sur des étoiles brillantes. J'aurais peut-être même pu utiliser cette méthode pour les photos de la lune.

Flash iridium à mon avis.

J'ai de sérieux doutes sur les flashs iridium (ou autres satellites) parce qu'à 2h du matin, on est bien dans le cône d'ombre de la terre. Je n'ai pas trouvé comment déterminer les anciens flashs iridium mais quand je regarde les heures où ils se produisent actuellement au même endroit, il n'y en a pas après 19h et ça recommence vers 7h.

J'ai de sérieux doutes sur les flashs iridium (ou autres satellites) parce qu'à 2h du matin, on est bien dans le cône d'ombre de la terre. Je n'ai pas trouvé comment déterminer les anciens flashs iridium mais quand je regarde les heures où ils se produisent actuellement au même endroit, il n'y en a pas après 19h et ça recommence vers 7h.

essaye ici :

http://www.calsky.com/

tu peux rentrer la date que tu veux...et après vérification, ça ne devait effectivement pas être un iridium pour toi ce jour là.

pour le rayon, si c'est sur une seule image c'est une météorite sinon ce n'en est pas une ou alors c'est un ovni lol

cordialement,

DanielREUNION