La Licorne (Monoceros)

Introduite au début du XVIIème siècle par l’astronome et cartographe hollandais Pétrus Plancius, la Licorne est située en pleine Voie Lactée au centre d’un triangle formé par les étoiles bien brillantes Betelgeuse, Procyon et Sirius. Bien qu’elle soit assez discrète avec ses étoiles peu lumineuses, elle n’en demeure pas moins intéressante grâce aux nombreux objets du ciel profond qu’elle contient

Non latin : Monoceros

Génitif : Monocerotis

Abréviation : Mon

Rang par la taille : 35 sur 88 constellations

Surface dans le ciel en degrés carré : 482 degrés carré

Nombre d’étoiles visibles à l’œil nu : 141 étoiles théoriquement visibles à l’œil nu

Culmination à 22h00 : janvier - février

Constellations limitrophes : Gémeaux, Orion, Lièvre, Grand Chien, Poupe, Hydre, Petit Chien

Étoile la plus brillante : Alpha Monocerotis ( Mon) : mag 3,9

Le premier faisant référence à la Licorne serait le médecin grec Ctésias (Vème siècle av JC) sous le nom de Monokeros, Unicornus (latin) qui deviendra plus tard Monoceros et Ré’em (hébreux) et K’i-lin en chinois.

Cet animal légendaire avait l’apparence d’une chèvre et plus tard d’un cheval avec une magnifique corne blanche et torsadée sur le front.

La légende dit que sa corne avait des vertus thérapeutiques contre les poisons de toutes sortes, on raconte que seules les jeunes femmes pures pouvaient l’approcher et que la licorne s’endormait sur ses genoux, c’est alors que les chasseurs pouvaient la capturer.

La licorne étant unisexe s’est vue plus tard refuser l’accès à l’Arche de Noé car seuls les couples étaient autorisés à être embarquer.

Les historiens se sont souvent posé la question de savoir s’il y avait un lien entre la légende de la licorne et le narval, mais ce dernier vivant dans les eaux froides du Groenland, ils pensent qu’il n’y a aucun rapport entre les deux animaux.

La Dame à la Licorne, tapisserie du IXème siècle

Beta Monocerotis (Mon) : étoile triple, mag 5,2, sép 9’’ & 1’’ d’arc

Epsilon Monocerotis (Mon) : étoile double, mag 4,4, sép 6’’ d’arc

Messier 50 : amas ouvert, mag 5,9, dim 16’ d’arc

L’Arbre de Noël NGC 2264 : amas ouvert et nébuleuse, mag 3,9, dim 20’ d’arc

NGC 2215 : amas ouvert, mag 8,4, dim 11’ d’arc

NGC 2324 : amas ouvert, mag 8,4, dim 7’ d’arc

NGC 2252 : amas ouvert, mag 7,7, dim 20’ d’arc

NGC 2301 : amas ouvert, mag 6, dim 24’ d’arc

NGC 2244 (dans la Rosette) : amas ouvert, mag 4,8, dim 24’ d’arc

La Rosette NGC 2237-38-39-46 : nébuleuse diffuse, mag ?, dim 80’x60’ d’arc

Nébuleuse variable de Hubble NGC 2261 : nébuleuse diffuse, mag 10 (variable), dim 2’x1’ d’arc

Nébuleuse de la Mouette IC 2177 : nébuleuse diffuse, mag ?, dim 120’ d’arc (à cheval avec la const Canis Major)

Nébuleuse du Papillon NGC 2346 : nébuleuse planétaire, mag 9,6, dim 1’x0,7’ d’arc

A noter que cette constellation abrite aussi la Nébuleuse du Cône (NGC 2264) mais il vous faudra un très gros diamètre pour l’apercevoir !

Cliquez sur les noms des objets pour voir des photos de ceux-çi pris sur le web !

Carte d'après Redshift-5

Auteur : Dédé de St-Fé.

Encore une très bonne fiche Dédé! fort intéressante, je ne soupçonnais même pas qu'il y eût autant de merveilles à voir dans cette discrète constellation! A vrai dire, je ne l'ai même jamais vraiment repérée, elle fait partie de ces constellations assez difficiles à cerner, comme le Lézard, le Lynx, la Girafe...

Il faudra que l'on me les montre celles-ci que je puisse les retrouver.

Merci, j'irai la chercher la prochaine sortie!

Encore une très bonne fiche Dédé! fort intéressante, je ne soupçonnais même pas qu'il y eût autant de merveilles à voir dans cette discrète constellation! A vrai dire, je ne l'ai même jamais vraiment repérée, elle fait partie de ces constellations assez difficiles à cerner, comme le Lézard, le Lynx, la Girafe...

 

Il faudra que l'on me les montre celles-ci que je puisse les retrouver.

 

Merci, j'irai la chercher la prochaine sortie!

Pour la repérer, c'est simple, elle se situe entre les trois étolies Betelgeuse, Procyon & Sirius, tu ne peux pas la manquer

Je suis fort surpris que Gégé ne t'ai pas montré la Nébuleuse variable de Hubble, elle est de toute beauté, tu n'as qu'à regarder l'avatar de 'Bruno

C'est vrai que cette constellation fait partie des "constellations oubliées" car peu d'astrams s'y aventurent...

Merci Dédé de nous rappeler qu'elle existe, la Licorne

Pour la repérer, c'est simple, elle se situe entre les trois étolies Betelgeuse, Procyon & Sirius, tu ne peux pas la manquer

Viiiii! elle est assez bien placée mais quand même "faible". J'essaierai de la trouver la prochaine fois.

Je suis fort surpris que Gégé ne t'ai pas montré la Nébuleuse variable de Hubble, elle est de toute beauté, tu n'as qu'à regarder l'avatar de 'Bruno

Ben zut alors! ' l'ai complètement loupé celle-là! pfffiou.. je la note pour mes prochaines sorties...

Mes objets favoris de la Licorne :

- L'amas de l'arbre de Noël, NGC 2264, parce qu'il ressemble à un arbre de Noël (à l'endroit dans un Newton) avec des étoiles à la place des boules.

- De là, la nébuleuse variable de Hubble, NGC 2261 : on part du sommet de l'arbre, on remonte un peu jusqu'à une belle étoile double, et on part sur la gauche (si le sud est en haut) : oh, une drôle de petite comète ! C'est elle... (Effectivement, c'est mon avatar.)

- NGC 2301, un amas ouvert digne d'un Messier, avec une belle étoile double colorée au centre, qui rehausse le spectacle.

- L'amas ouvert NGC 2244, très bien pour les petites lunettes (il est déjà bien résolu au chercheur), entouré d'une couronne nuageuse lorsqu'on le regarde à travers un grand diamètre et un filtre OIII. Au 495 mm, on a l'impression que ce sont des nuages qui passent les uns devant les autres. Ce sont bien sûr les nébuleuses qui forment la Rosette.

- M50, un des plus beaux amas ouverts du ciel d'hiver.

C'est d'ailleurs une constellations très riche en amas ouverts : il y en a des dizaines dans le catalogue NGC.

Chers astrams , si vous êtes friands de détails "croustillants" de ce qui se passe au dessus de nos têtes , il vous faut savoir que dans cette licorne se trouve :

- V838 Monocerotis (07 h 04 mn 04,85 s, -03° 50' 51,1") -

Cette étoile variable, apparentée aux novae , est située à 20 000 années-lumière de la Terre.

Elle s'est signalée à l'attention des astronomes fin janvier 2002, lorsque un bref sursaut, qui a culminé début février, a multiplié sa luminosité par 10 000 et en a fait l'étoile la plus lumineuse de la Voie lactée, étant devenue 600 000 fois plus lumineuse que le Soleil.

Une telle montée en puissance rappelle celle des novae. Pourtant, contrairement au novae, V838 n'a pas expulsé de matière depuis les couches externes de son enveloppe (dans des proportions notables lors de la crise) et ne semble pas avoir connu d'explosion thermonucléaire, mais a simplement gonflé démesurément et s'est refroidie pour prendre l'aspect d'une supergéante rouge.

La théorie de cet événement inhabituel, qui semble correspondre à un stade d'évolution rare de certaines étoiles binaires (M31RV, détectée dans la galaxie d'Andromède à la fin des années 1980 et V4332 Sagitarii (Sagittaire) observée en 1994, pourraient elles aussi appartenir à cette nouvelle famille), est encore en cours d'élaboration.

Lorsque l'étoile est revenue après quelques semaines à son état habituel, un autre phénomène, lui aussi très rare a pu être observé : la réverbération de sa lumière, qui s'est propagée dans les couches de matière interstellaire, soit répandues autour d'elle, peut-être lors des précédentes crises de cette étoile vieillissante, soit simplement placée à peu de distance de l'étoile sur la même ligne de visée. L'étude de l'écho lumineux a en tout cas déjà fourni une précieuse opportunité d'étudier la structure de ces matériaux.

Merci HGT de ce complément d'enquète, c'est vraiment dommage que l'on ne peux pas observer cette nébulosité avec nos petits instrument, car.............

Zaurel:

Ben zut alors! ' l'ai complètement loupé celle-là! pfffiou.. je la note pour mes prochaines sorties...

Ton carnet de notes doit commencer à être bien plein

Attention Aurelie, il te faudra sans doute un filtre OIII ou UHC pour observer la Nébuleuse variable de Hubble, le cheminement de Bruno est impécable, tu ne pourras pas la louper (à moins que tu ne trouves pas l'Arbre de Noël)

C'est bien une fiche d'une constellation peu connue et il y des choses interessantes à voir.

Zaurel:

 

Ton carnet de notes doit commencer à être bien plein

Oh ben ouiiiii! c'est ça qui est géant, de nouvelles 'tites merveilles à observer à chaque fois!

Attention Aurelie, il te faudra sans doute un filtre OIII ou UHC pour observer la Nébuleuse variable de Hubble, le cheminement de Bruno est impécable, tu ne pourras pas la louper (à moins que tu ne trouves pas l'Arbre de Noël)

Ah oui, d'accord. J'ai l'UHC, je vais suivre les indications du professeur Bruno à la lettre!

Bon alors, d'abord l'Arbre et le reste suivra!

NGC 2261 est un objet facile, pas besoin de filtre. Le dessin en couleur de mon avatar, c'est la nébuleuse au 495 mm sans filtre. Mais sa couleur est déjà visible au 300 mm et sa forme est évidente même au 200 mm (sans filtre).

Sans aller jusqu'à V838 Monocerotis, il faut savoir que l'étoile centrale de NGC 2346, qui figure dans la liste de Dédé, est une étoile très particulière qui a connu des variations irrégulières dans les années 1980-90, qui se sont interrompues à présent (si j'ai bien compris). Je me souviens que la revue Pulsar avait consacré un article sur ce sujet, ce qui m'avait conduit à observer la nébuleuse à l'époque, mais en fin de compte elle est assez faible...

(Au fait : je suis étonné de lire pour cette nébuleuse le surnom de Papillon. Normalement, c'est M76. Et puis NGC 2346 ne ressemble franchement pas à un papillon, c'est juste un rond flou assez faible avec une étoile centrale suffisamment brillante pour rendre difficile la détection de la nébuleuse.)

Le nom de nébuleuse du Papillon, je l'ai trouvé sur le web en faisant mes recherches, tu tappes nébuleuse du Papillon sur Google et tu verras une page entière sur NGC 2346

Ah OK, c'est un surnom récent qui vient du télescope spatial. Je ne le connaissais pas. Ils auraient pu éviter de donner le même surnom qu'une célèbre nébuleuse, mais bon...

(Pour moi, les surnoms doivent s'imposer par l'usage, pas par une décision, et le Papillon restera M76. Na ! )

Merci beaucoup pour ce sujet dédé , il ne me reste plus qu'a voir la nébuleuse de la mouette , apparement cette nébuleuse reclame le filtre Hbeta .

je n'ai pas encore essayer mais je compte bien la trouver;)

Attention, elle est immence, un peu comme América

Tiens, une petite faute de frappe amusante :

Introduite au début du VIIème siècle par l’astronome et cartographe hollandais Pétrus Plancius

La Hollande était loin d'exister à cette époque, donc je suppose que c'est plutôt le XVIIème siècle ?

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Sinon, comme nébuleuse diffuse pas trop difficile, il y a aussi NGC 2316. Elle est visible sans problème au 300 mm (sans filtre) depuis mon village, donc à mon avis devrait être accessible à un 200 mm. Comme elle est petite (elle ressemble un peu à une nébuleuse planétaire), sa brillance de surface n'est pas trop faible. À mon avis IC 2177 sera bien plus difficile (je ne l'ai jamais essayée, mais vu sa taille et son numéro IC...)

Oups, j'ai oublié le X

Grand merci Bruno, comme quoi savoir que la Holande n'éxistait pas à cette époque.............

Je rectifie sur le champ