Aller au contenu

Apollo 11 : saviez-vous qu'ils se détestaient autant ?


roger15

Messages recommandés

Posté

Apollo 11 : saviez-vous qu'ils se détestaient autant ?

 

 

Bonjour à toutes et bonjour à tous, :)

 

Je suis tombé cet après-midi (grâce à "Laurent.Bar" du Forum Astrosurf, grand merci à lui pour ce précieux lien Internet ;) ) sur un lien Internet presque incroyable : la révélation que les trois membres de l'équipage d'Apollo 11 se détestaient d'une manière incroyable. Certes, j'avais lu de nombreux articles qui révélaient que depuis ce vol historique ils évitaient de se croiser car ils ne s'aimaient pas beaucoup, mais ce que j'ai lu dans cet article paru le 19 juillet 2009 dans le journal suisse "Le Matin" m'a absolument sidéré !... Voyez par vous-même cet article intitulé "Deux "ennemis" sur la Lune": http://archives.lematin.ch/LM/LMS/-/article-2009-07-397/espace-l8217un-est-farouche-et-celebrissime

 

Comme j'ignore combien de temps cet article va rester en ligne, je le reproduis afin qu'il reste longtemps visible pour les Internautes de Webastro :

 

« « Deux « ennemis » sur la lune

 

Ils ont vécu ensemble, liés l’un à l’autre, l'un des événements les plus marquants de l'histoire. Neil Armstrong et Buzz Aldrin, pourtant, ne s'aiment pas. Depuis qu'ils ont foulé la Lune, il y a quarante ans, les Américains ne se sont pratiquement plus vus. Plus incroyable: malgré ce qu’ils ont partagé, les héros n'ont rien à se dire.

 

« Avec Armstrong, nous avions une relation professionnelle qui n’a pas duré », vient d'expliquer Aldrin au Telegraph. Précisant qu'ils s’étaient croisés pour la dernière fois en 2008 et n’avaient eu « aucune conversation ». On n’est « pas compatibles », précisait-il au New York Daily News.

 

Quant au taiseux Armstrong, il faut remonter à son unique biographie, « First Man », de 2005, pour dénicher un maigre avis sur Aldrin: « Je n'avais pas de problème avec lui », éludait-t-il, laissant entendre que si ça avait été un autre, ce n'aurait pas été plus mal. Et pour le troisième homme, Michael Collins (qui n'a pas marché sur la Lune), rappelait le Times vendredi, les trois astronautes étaient d' « aimables étrangers ».

 

L'eau et le feu.

 

Avant de marquer l'histoire, Armstrong et Aldrin ont pourtant eu des parcours qui auraient dû les rapprocher. Ce sont deux scientifiques avec une formation d'ingénieur. Deux pilotes admirables qui ont servi durant la guerre de Corée. Ils ont le même âge. Mais que font-ils, le 20 juillet 1969, lorsqu'ils alunissent, concrétisant un rêve aussi vieux que l’homme ? Ils se contentent d’une brève poignée de main et d’une petite tape sur l’épaule…

 

Leurs caractères sont incompatibles. Surnommé « Ice Commander », Armstrong est froid, méticuleux, insondable. Aldrin, lui, est ouvert et chaleureux. Et l'expédition lunaire va les séparer plus encore. Même s'il n'a cessé de le nier, Aldrin aurait été jaloux de ne pas avoir été le premier. Au final, ça change tout. Armstrong foule la mer de la Tranquillité 16 minutes avant Aldrin. A lui l'éternité. A lui la trace de pas et le grand bond pour l'humanité. Aldrin ne sera jamais que « le Poulidor de l'espace », comme le résumait le Figaro.

 

Mais c'est le retour sur Terre qui scelle le divorce entre les deux hommes. Transformés en mythes vivants, les voilà propulsés comme des bêtes de foire dans un tour du monde promotionnel. Qu'ils détestent. Armstrong ne veut pas de la gloire. Aldrin ne sait pas quoi en faire. Déjà secret, Armstrong s'enfuit. Il quitte la NASA deux ans après la Lune. Puis quittera son poste de professeur à Cincinnati: ses cours bondés tournaient au cirque. Il se choisit une vie d’homme d'affaires. Il vit « reclus », comme le résumait « Etre Neil Armstrong », l'enquête fouillée de la BBC qui a tenté de percer l'« énigme » Armstrong. Plus de photos, plus d'interviews, plus d’autographes. Pour lui, la gloire n'a aucun sens. Des milliers de personnes ont travaillé sur Apollo, il n’est qu’un de ceux-là. Point.

 

« distance affective ».

 

Mais le mutisme de l'anti-héros va plus loin : il gomme toute émotion de ses rares paroles : « Je n’ai pas tant volé vers la Lune pour y être que pour faire part du développement des technologies qui rendaient possible ce voyage. » Après trente-trois ans de mariage, Armstrong connaît un divorce en 1994. Son épouse laisse une note sur la table de la cuisine, citant « des années de distance affective ». Il est depuis remarié.

 

Pour Aldrin, le retour sur Terre est pire encore. Que faire quand on a décroché la Lune, se demande-t-il? « La vie semblait avoir perdu de son lustre », note-t-il dans sa récente biographie. Son titre, « Magnifique désolation », renvoie tant au paysage lunaire qu'à sa vie après la mission. Aldrin vit dix ans d’enfer. Il divorce. Deux fois. Il sombre dans la dépression. Il devient alcoolique. Et ne retrouvera un équilibre fragile qu’en 1978, lorsqu’il devient abstinent puis se marie avec Lois, sa troisième épouse, avec laquelle il est toujours aujourd’hui.

 

Un rap avec snoop dog.

 

Parfois par besoin d’argent, parfois par jeu, Aldrin, par contre, n'a jamais fui les projecteurs. Ni caché ses blessures ou états d'âme. Dans le désordre, il a aligné deux biographies, des foules d'interviews, un passage dans les Simpson. Il a inspiré Buzz l'Eclair, apparaît dans le récent dessin animé Fly me to the Moon ou vient de sortir un rap avec Snoop Dog. Aldrin est resté à la NASA jusqu’en 1972, puis a rejoint l'Air Force.

 

Au final, à l'heure de fêter leur exploit, les Américains admirent Armstrong, que la Lune n'a pas changé d'un iota. Et ils aiment Aldrin, qui a eu tant de peine à revenir sur Terre. Le président Obama les réunira aujourd'hui à la Maison-Blanche. Lui aussi doit espérer que les astronautes lui décrivent l'inimaginable. Mais Armstrong et Aldrin ont au moins un point commun : ils n’étaient pas armés pour satisfaire ce besoin. « Nous n’avons pas été formés pour sentir les roses », écrit Aldrin. »

 

Cet article du "Matin" fut une véritable révélation pour moi. Et pour vous ? :?:

 

Roger le Cantalien. :rolleyes:

Posté

Rien dans cet article ne dit qu'ils se détestent, mais qu'ils n'aient tout simplement rien en commun à part leur profession... non, ça ne m'étonne pas. Il y a des gens avec qui je travaille très bien, mais avec qui je ne serais jamais ami :)

 

Aldrin a clairement dit à plusieurs reprises qu'il aurait voulu être le premier, ça c'est sûr

Posté

Bonjour Roger :),

 

Je m'étonne que tu t'étonnes ! :) L'antipathie réciproque connue (du moins entre Aldrin et Armstrong, pour Collins je ne sais pas) ne date pas d'hier !

 

Regarde cette photographie prise il y a une trentaine d'années à la Nasa, elle montre le froid bien affiché entre les deux principaux protagonistes... On ne peut pas dire que l'ambiance soit au beau fixe, Armstrong et Aldrin étant carrément à l'opposé.

 

 

attachment.php?attachmentid=7960&stc=1&d=1248706967

5aa580589dd14_AldrinCunninghamandCollins.ShepardMitchellGordonConradEvansIrwin.SchirraSchwei.jpg.4806e3157bcf0d56a394342a8d3e4311.jpg

Posté

Et celle-là, plus récente, pour les 40 ans du vol historique.

 

Ca ne respire pas la bonne ambiance, c'est le moins qu'on puisse dire ... malheureusement.

 

 

attachment.php?attachmentid=7961&stc=1&d=1248708097

5aa58058aa3f6_MaisonBlanche40ansApollo11.jpg.65d0083ce2fcf7392ce136acbecc0976.jpg

Posté

De toute façon, peu importe... ils ont été professionnels sans mélanger leur sentiments quand ils ont été sur la Lune et c'est ce qui compte au final.

Qui ne s'aiment pas, ça les regarde ;)

Posté
De toute façon, peu importe... ils ont été professionnels sans mélanger leur sentiments quand ils ont été sur la Lune et c'est ce qui compte au final.

Qui ne s'aiment pas, ça les regarde ;)

 

Bien vu. Ils ont fait leur boulot avec panache, et c'est ce boulot collectif qui nous fait encore rêver ...

Posté
Bientôt le 40e anniversaire dans Voici! ?

Bonjour,

 

J'ai exceptionnellement, personne n'est parfait :be: , acheté un hors série du Figaro 'Ils ont marchés sur la Lune' qui retrace les principaux évenements des débuts de la conquète spatiale et lunaire. Il y a , entre autres, des portraits de Armstrong , Aldrin et Collins , peut etre moins détaillés mais aussi probablement moins sensationnels et polémiques que dans cet article du Matin.

 

Armstrong est présenté non pas comme un homme froid et insondable, mais comme un personnage assez atypique dans cette communauté d'astronautes, pas très sportif et seul civil parmi les militaires, d'une discrétion confinant à l'effacement, laissant le devant de la scène à ses coéquipiers, Aldrin l'extraverti, et Collins le gentleman cultivé fils d'officier diplomate.

 

Armstrong ne signe plus d'autographes tout simplement car il les retrouve aux enchères sur ebay. Contrairement à bon nombres de ses collegues, il ne plongea pas dans le big business et ne cautionna jamais aucun politicien, se bornant à prendre position contre la posture de gendarme du monde affichée par les Etats-Unis.

 

L'article décrit aussi la vie tumultueuse d'Aldrin après Apollo 11. Adrin a été écrasé par la personnalité de son père lui même pilote dans les années 30, ami de Lindberg ... (je cite le Figaro).

 

J'ai trouvé ce commentaire qui , à mon sens, résume bien l'ambiance entre astronautes : 'C'est un milieu d'hypertrophiés de l'ego' . A méditer pour le premier pas de l'homme ... sur Mars !!! ;)

 

Jean

Posté

J'ai trouvé ce commentaire qui , à mon sens, résume bien l'ambiance entre astronautes : 'C'est un milieu d'hypertrophiés de l'ego' . A méditer pour le premier pas de l'homme ... sur Mars !!! ;)

 

A mon avis, ceux qui vont arriver sur Mars, ça va les calmer... :be:

 

Les 6 mois en conserve les auront transformés plus ou moins en légumes.

 

Et comme il est fort peu probable qu'ils en reviennent vivants, et ils le sauront, ça va être plutôt morose, l'ambiance au pied du mont Olympus...

Posté

Bonjour Guy,

 

...Les 6 mois en conserve les auront transformés plus ou moins en légumes .....

 

Pour une fois, ils pourraient essayer de recruter chez les sous mariniers :p

 

...Et comme il est fort peu probable qu'ils en reviennent vivants, et ils le sauront, ça va être plutôt morose, l'ambiance au pied du mont Olympus...

 

Je ne vois pas les US se lancer sciemment dans un tel scénario même s'il y a la pression des chinois par exemple. L'opinion publique n'approuverait pas un scenario 'suicidaire', avec une prise de risque trop importante.

 

Pour moi, c'est justement ce soucis de sécurisation totale de la mission qui va retarder le premier pas de l'homme sur Mars. Il va falloir tout tester avant d'y aller, y compris le redécollage en vraie grandeur depuis le sol de Mars. Dans le scenario décrit dans le dernier C&E, le module de retour est envoyé 2 ans avant la mission humaine pour produire son carburant de retour sur place à partir des composés de l'atmosphère martienne. Avant que le PoC soit validé (Proof of Concept), il va couler de l'eau sous les ponts ! Le pied de l'homme sur Mars en 2030, mon oeil ! :rolleyes:

 

Jean

Posté

Je ne vois pas les US se lancer sciemment dans un tel scénario même s'il y a la pression des chinois par exemple. L'opinion publique n'approuverait pas un scenario 'suicidaire', avec une prise de risque trop importante.

 

C'est aussi mon avis (exprimé un peu caricaturalement dans ma précédente réponse, je l'admets), et une des raisons pour lesquelles je ne pense pas un seul instant que nous irons sur Mars au XXIième siècle...

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.
×
×
  • Créer...

Information importante

Nous avons placé des cookies sur votre appareil pour aider à améliorer ce site. Vous pouvez choisir d’ajuster vos paramètres de cookie, sinon nous supposerons que vous êtes d’accord pour continuer.