CROA Crète de la Molière 26/11/11

L’objectif, c’est d’essayer de faire un peu de photo durant la nouvelle lune. Celle-ci se produit le vendredi 25. La première contrainte, c’est que je suis en campagne de mesures au synchrotron de Grenoble du mercredi 23 matin au mardi 29 matin. Même si ce n’est pas ma manip à moi, je suis en soutien des collègues pour des mesures 24h/24. En plus, on a des difficultés avec nos échantillons. La seconde contrainte, c’est que le samedi soir, il y a la fête annuelle du club de spéléo dans le Vercors. Dans les jours qui précèdent, on a à priori une situation favorable sur Grenoble avec un brouillard nocturne sur la vallée qui pourrait bien couper la pollution lumineuse.

Samedi 5 h du martin : je quitte le synchrotron, il y a un petit brouillard sur la ville qui ruisselle sur la voiture. Je rentre chez moi dormir.

Midi passé : Réveil. Il y a toujours du brouillard sur la ville.

14h00 : Malheureusement, le soleil finit par percer.

14h50 : Je pars de chez moi. Je commence par aller au synchrotron dire bonjour aux collègues.

15h40 : J’abandonne les collègues à leur triste sort et je prends la route du Vercors;). Je passe à Lans-en-Vercors puis je monte au Col de la Croix Perrin. Je m’engage sur la route forestière de la Molière. Elle est normalement fermée à partir de mi-novembre mais tant qu’il n’y a pas de neige, on peut y aller. Je croise surtout des chasseurs. Et qu’est-ce qu’elle est longue cette route au revêtement qui part en morceaux.

16h40 : Je suis au parking de la Molière. 1630 m d’altitude. Assurément pas le meilleur site pour l’astro car on est à 10 km à vol d’oiseau du centre de Grenoble mais c’est ce qui me fait faire le moins de détour. Je sors l’appareil photo, le trépied classique et j’attends que la nuit tombe. C’est plutôt mini brume dans la vallée et voile d’altitude.

17h00 : Les derniers rayons du soleil caressent les sommets.

En grand (1,6 Mo).

10 photos assemblées avec Hugin.

La nuit vient doucement. Je me déplace d’une cinquantaine de mètres pour essayer de mieux voir la ville.

18h00 : On va dire que la nuit est là. En tout cas, ça caille sur la crête.

Jupiter au centre, les Pléiades à gauche:

En grand (380 ko).

F = 12 mm. F/D = 8. t = 15 s. ISO 800. Jpeg directement du boîtier.

18h15 : Je refais un panorama sur la vallée.

En grand (1,4 Mo).

9 photos assemblées avec Hugin.

18h20 : Je redescends au parking. Je regarde ce que je peux faire du côté nord.

La Grande Ourse:

En grand (240 ko).

18h25-18h55 : Je fais 7 pauses de 4 mn pour un filé autour de la Polaire. J'en vire une qui n'est pas aligné. Traitement avec Iris.

F = 12 mm. F/D = 5,6. t = 6 x 4 mn. ISO 200.

Balance des blancs lumière du jour.

En grand (230 ko).

Balance des blancs automatique.

En grand (580 ko).

19h00 : On devine la Voie Lactée au zénith malgré la pollution lumineuse. J’hésite presque à sortir la monture mais je décide plutôt de ne pas faire le psychopathe associable et je pars rejoindre les potes spéléo.

19h40 : Arrivée à Autrans.

Dimanche 1h30 du matin : Je sors prendre un coup l’air. Le ciel paraît bien noir mais la Voie Lactée n’est pas visible. L’alcool réduirait-il l’acuité visuelle ? Je vais me coucher plutôt que de tenter de la photo si je veux dormir un peu cette nuit.

10 h : Grand beau temps dehors.

Sympa reportage photo

"Astro" et "Spéléo", deux mondes à la fois si différents et pourtant si proches

Merci pour ce récit

Oui, le rapprochement spéléo et astro n'est pas anodin. C'est en faisant de la spéléo loin des villes que j'ai redécouvert le ciel étoilé. Ensuite, la compatibilité entre les deux activités n'est pas évidente, l'une étant plutôt de lèves-tôt et l'autre de couches-tard. Et quand on part en camp spéléo en montagne, on est déjà assez chargés pour ne pas prendre de matos astro en plus.

Récit original, et les photos font envie (ces paysages de vallée me plaisent toujours beaucoup).

Merci pour ce beau CROA.