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Posté

Bonsoir,

je lance un nouveau sujet pour expliquer la mise en place d'une motorisation altazimutale sur mon bino de 360. Le système est en cours de fabrication, je mettrais de nouvelles images au cours de l'avancement du projet.

 

Je veux un suivi motorisé pour l'observation à fort grossissement et pour faire des dessins sans avoir à lâcher le crayon sans cesse pour pousser le télescope. Le goto ne m'intéresse pas. Dans ce cas, on a tendance à opter pour une table équatoriale, mais pour un bino, j'avais peur que l'inclinaison du tube sur le côté soit un peu perturbant à l'observation car cela oblige à incliner la tête. J'ai donc choisi de faire une motorisation altazimutale. En fait nous nous sommes lancés à 3 dans ce projet, 2 copains équipés de T400 vont monter le même système sous peu.

photo4.jpg

Le système fonctionne avec 2 moteurs pas à pas et une carte avec un microcontroleur qui les pilote en micropas. La partie hard est l'oeuvre de Christophe :

photo3.jpg

Le principe est simplifié au maximum : pas d'encodeurs, pas de calcul de coordonnées, seulement du suivi. Pour cela, une fois qu'on a centré un objet dans l'oculaire, on utilise la raquette (4 boutons de direction) pour suivre l'objet pendant quelques minutes. Le système mémorise la vitesse de suivi sur les 2 axes puis continue le suivi de manière automatique.

 

Pour l'instant, je n'ai monté que le moteur d'altitude. Les test dans le garage semblent montrer que ça marche enfin, j'aurais la confirmation sur le ciel dès qu'il fera beau. La mise au point n'a pas été simple, j'ai du revenir plusieurs fois sur le montage pour corriger des défauts de conception :confused: De plus j'ai essayé d'intégrer les éléments de façon à n'avoir aucun élément qui dépasse pour ne pas augmenter l'encombrement du télescope lors du transport.

photo2.jpg

J'ai collé une courroie crantée à l'envers sous les tourillons, mais le poids du télescope repose sur 2 patins de teflon (à l'avant) et 2 roulements à l'arrière. Au départ avec les 4 patins de teflon ça forçait trop. Un embrayage (à droite sur la photo) permet de retrouver un mouvement manuel agréable.

 

photo1.jpg

 

Il va falloir que j'attaque la motorisation de l'autre axe puis l'intégration du boitier électronique et de la batterie dans le vide à l'intérieur de la base annulaire. Bref encore pas mal de boulot en perspective.

 

Eric

  • J'aime 1
Posté

salut

ça fait une sacré paire de jumelles

tu doit en voir des choses

j'ose même pas imaginer le champs

mais il doit te falloir un transpallette pour bouger l'engin non?

félicitation pour ce bel objet

et bon ciel

bye

Posté

Pas bête l'idée du système d'apprentissage. Une autre solution ce serait un couplage magnétometre + accélérometre pour déduire la position a quelques degrés près, ce qui serait suffisant pour du visuel.

Posté

Bonjour eroyer,

 

Je suis toujours admiratif quand je vois quelqu'un concevoir son machin de a à z. Bravo pour tout ce boulot. D'autant que la bino me semble a première vue bien aboutie :wub:, ce qui a du demander pas mal de temps ...

 

Cependant dans ce cas je m'interroge :?:: il me semble avoir lu quelque part que le picastro est désormais utilisable en altaz. Alors pourquoi développer un système complet alors qu'une solution plus sophistiquée et éprouvée existe ? (J'ai bien lu que le goto, ne faisait pas partie du cahier des charge ... ça ne doit pas être rédhibitoire non plus ?)

 

L'avantage de votre système est d'éviter l'initialisation, mais c'est remplacée par une autre initialisation à chaque objet : je ne suis pas certain que ce que vous avez conçu soit plus souple qu'un picastro ...

 

Reste le plaisir de concevoir et faire fonctionner son propre bidule, ça n'a pas de prix !

 

Bravo encore,

 

Florent

Posté (modifié)

superbe et rare Eric.

juste un truc, et bien que je ne soit pas un fana des trucs zélectroniques sur le terrain :

chiade ta connectique, tes liaisons, les protections.

Je trouve dommage de voir sur la quasi-totalité des réalisations des prises à 2 balles, du sub D, RJ45 en plastoc et autre trucs qui ne resistent bien longtemps à l'humidité, a la corrosion, aux chocs........

-Je metterias du coinnecteur costau métallique à vérouillage, avec de l'étanchéité, genre Souriau ou Socapex,

-j'utiliserais du cable bien surdimensionné, au besoin protégé par des gaines et tresses,

-je noyerais les circuits électroniques dans le silicone après les avoir vernis

-etc....

en tout cas, bien beau !

Modifié par serge vieillard
Posté

Bonsoir,

dobcat les poulies et courroies viennent de chez HPC.

 

Cependant dans ce cas je m'interroge :?:: il me semble avoir lu quelque part que le picastro est désormais utilisable en altaz. Alors pourquoi développer un système complet alors qu'une solution plus sophistiquée et éprouvée existe ? (J'ai bien lu que le goto, ne faisait pas partie du cahier des charge ... ça ne doit pas être rédhibitoire non plus ?)

 

L'avantage de votre système est d'éviter l'initialisation, mais c'est remplacée par une autre initialisation à chaque objet : je ne suis pas certain que ce que vous avez conçu soit plus souple qu'un picastro ...

Pour ce qui est de Picastro en altaz, effectivement j'en ai entendu parler. Mais je ne suis pas allé voir dans les détails. Mais pour faire le suivi, il faut que le système sache dans quelle direction le télescope est pointé. Et pour cela, il y a la solution encodeurs, mais je n'en voulais pas car ca complexifie le montage (ajout de pièces plus ou moins fragiles, connectique, etc...)

Il y a aussi la solution d'initialiser et de faire tous les mouvements aux moteurs (ce que fait picastro il me semble). Mais là, il n'est plus possible de passer en manuel sans réinitialiser. Et moi j'aime bien les mouvements manuels à faible grossissement si je ne fais pas de dessin. C'est pour cela que j'ai opté pour ce système, mais comme le suggère Coredump, remplacer l'initialisation manuelle par un capteur absolu, c'est très tentant et ça se fera surement dans un avenir plus ou moins proche.

 

Serge, je crois que tu as parfaitement raison. Rien de plus embêtant qu'un faux contact qui vient gâcher la soirée. Quand tout sera au point, je veillerais à rendre tout robuste.

 

Eric

Posté

Bonsoir Eric,

 

Tes arguments se défendent : tu gagnes de pouvoir pointer à la main, tu perds le fait de devoir enseigner à ton suivi quelle direction suivre, pour chaque objet.

 

Reste que je c'était des hypothèses, je ne sais pas exactement où en est le développement du picastro ...

 

Je te souhaites une continuation fructueuse, et si (une fois le suivi fonctionnel), tu as des problèmes de stockage, je veux bien te rendre service ;) !

 

Florent

Posté

Hi,

Je te félicite pour ta réalisation. Tu m'avais parlé de ce projet quand nous nous étions vus en 2010 et aujourd'hui tu es en phase finale (si je puis dire …). Bravo. :):)

Ton télé est magnifique et “osé” :b:. Je ne peux que te conseiller de lui donner la finition qu'il mérite. Moi, ce que j'aime, c'est le pas un fil qui dépasse, des contacteurs bien montés, du fil bien fixé pour la partie apparente etc … On fait maintenant de la connectique super jolie et efficace. Ce serait dommage pour le plaisir des yeux de ne pas en profiter.

Comme je ne peux me déplacer (sauf si Denis, d'un coup de soucoupe volante, vient me chercher … ;)), ce serait cool que tu viennes me rendre une petite visite que je mate un coup dans ton instru.:cool::cool:

Continue …

Posté

Superbe construction !

 

Par contre, j'ai des doutes sur la méthode d'apprentissage du suivi.

En altaz, il me semble me souvenir que la vitesse n'est pas uniforme sur les deux axes en fonction du temps, afin de coller à la courbe de suivi dont l'expression mathématique n'est vraiment pas simple (le nombre de variables est impressionnant).

Ceci dit, je pense que l'apprentissage permet d'approximer localement le mouvement et permet de suivre efficacement pendant plusieurs minutes à fort grossissement.

 

Avez-vous éventuellement pensé à un autoguidage par lunette ou chercheur guide ?

 

Vincent

Posté

Bonjour,

j'ai fait un essai hier soir pour observer Jupiter puis Mars. Avec un seul moteur bien sûr. Voila la procédure :

- je pointe Mars à la main

- je verouille l'embrayage

- je centre Mars dans l'oculaire à la raquette

- appui sur le bouton RAZ (Remise à Zéro)

- je fais le suivi en appuyant sur la raquette pendant 30s

- j'appuie sur la touche suivi

- à partir de là, la planète reste à peu près centrée en hauteur. Bien sûr il y a de la dérive en azimuth (il manque encore le moteur d'azimuth). En hauteur légère dérive mais l'observation est déjà bien facilitée

- après 2 ou 3 minutes d'observation, je corrige la dérive et j'appuie à nouveau sur suivi. Le processeur recalcule la vitesse plus précisément et à partir de là, la dérive est vraiment infime

 

Alors bien sûr, au cours du temps, la vitesse en altitude et azimuth évolue. Mais sur 1/4h à 1/2h c'est suffisant pour du visuel je pense. Et puis c'est très facile de corriger et remettre à jour la vitesse. Je n'ai pas prévu de lunette guide étant donné que je ne compte pas faire de photo.

 

Eric

 

PS: Jibé, je n'ai pas oublié la bonne soirée passé à l'Alifant en ta compagnie. Je ne demande pas mieux que d'y revenir avec le bino. Dès que l'occasion se présente je te fais signe.

Posté
Superbe construction !

 

Par contre, j'ai des doutes sur la méthode d'apprentissage du suivi.

En altaz, il me semble me souvenir que la vitesse n'est pas uniforme sur les deux axes en fonction du temps, afin de coller à la courbe de suivi dont l'expression mathématique n'est vraiment pas simple (le nombre de variables est impressionnant).

Ceci dit, je pense que l'apprentissage permet d'approximer localement le mouvement et permet de suivre efficacement pendant plusieurs minutes à fort grossissement.

 

Avez-vous éventuellement pensé à un autoguidage par lunette ou chercheur guide ?

 

Vincent

En fait c'est relativement simple comme formule si on travaille en vitesse:

 

http://webastro.net/forum/showpost.php?p=566175&postcount=35

Posté

Eric,

 

Le concept est vraiment sympa et, s'il fonctionne bien, ça peut déboucher sur une façon bien plus simple de faire du suivi pour du visuel avec des Dobson.

Pour la lunette, il n'est en fait pas question de faire de la photo mais d'utiliser simplement une étoile guide pour piloter le suivi de la monture sur le long terme, sans aucune mise en station préalable. Russel Genet envisageait cette méthode de suivi dans son livre "Telescope Control" en 1997.

Ca me paraît parfaitement envisageable en visuel étant donné qu'il n'y a aucune contrainte de rotation de champ.

 

CoreDump,

 

C'était exactement le type de document que je recherchais.

J'étais déjà tombé sur la thèse d'Olivier Lardière sans jamais avoir sérieusement mis le nez dedans.

Posté

Vincent,

je comprends l'idée. Effectivement cela pourrait être intéressant couplé à une caméra munie d'un objectif avec une focale assez courte pour ne pas perdre de temps à chercher une étoile guide. Ca rend l'utilisation du système plus simple (suivi sans apprentissage), mais c'est quand même un peu plus de boulot pour faire un truc qui marche.

Mais c'est vrai qu'avec les évolutions des smartphones, de leur puissance de calcul et de leurs capteurs : caméra, accéléromètre, etc... tout ça dans un petit boitier pratique et pas trop cher, on peut envisager de nouvelles méthodes de suivi impensables il y a seulement quelques années. Je n'ai pas envie de me lancer là dedans pour l'instant, mais le sujet est quand même assez intéressant.

 

Eric

  • 3 mois plus tard...
Posté

Bonsoir,

je remonte le sujet (déjà 4 mois depuis la motorisation en altitude :confused:)

La motorisation sur l'autre axe, en azimuth est maintenant opérationnelle sur le même principe :

- une courroie crantée collée à l'intérieur de la base annulaire

- un moteur pas à pas 200 pas/tour + réducteur + poulies/courroies

 

J'ai intégré l'électronique et la batterie à l'intérieur de la base. Comme ça, pas de fils qui trainent, d'éléments qui dépassent et surtout pas d'encombrement supplémentaire par rapport à la base d'origine :

moteurs1_AZ_web.JPG

 

Le moteur sorti de son logement :

moteurs2_AZ_web.JPG

 

Le suivi fonctionne (testé brièvement sur Saturne). Un apprentissage d'une minute permet ensuite de suivre quelques minutes avec un dérive très lente dans l'oculaire. Il faudra que je mesure de combien avec une webcam à l'occasion. Mais ça me parait satisfaisant pour de l'observation visuelle confortable et du dessin à l'oculaire. :)

 

Il reste encore pas mal de finitions que je vais faire petit à petit.

 

Eric

  • J'aime 1
Posté

Bonsoir

Tu as bien avancé ton projet Eric bravo.

L'idée de l'étoile guide me plait bien mais avec une électronique réduite à sa plus simple expression du genre 4 phototransistors + amplis et une petite lunette qui pilote directement les interfaces moteurs, il me semble avoir vu un montage de ce type dans un vieux Ciel et espace.

Il aurait peut être été aussi possible de commander le système qui pilote les nouveaux dobsons avec suivi et l'adapter à tes besoins.

Mais le principal c'est que tu sois satisfait de ton système qui est ingénieux pour ton utilisation.

On attend les premiers CROA avec impatience.

Bonne soirée.

Luc;)

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