Pleins phares sur un nouveau départ

Qu'est ce que ça fait de revenir au ciel après un mois et demi d'abstinence?

Qu'est ce que ça fait de s'envoler à nouveau quand la dernière fois qu'on a posé l'oeil c'était à l'oculaire d'un T1000?

Dire que ces questions ne m'ont pas titillée serait mentir... Dire que je n'ai pas tour à tour appelé puis appréhendé ce moment serait tricher. Mais ce soir enfin je vais savoir, ce soir est là pour ça, je le sais et j'en trépigne depuis ce matin aux aurores.

C'est mon prélude pour ce retour.

La nuit s'annonce humide, le halo orange que je dois à la ville toute proche va s'étendre. Les footeux sont de sortie également, les projecteurs du stade me condamnent un autre quart de l'horizon. Il faut bouger. Réinvestir ce champ qui m'avait fait fuir. Je charge la voiture, bille en tête. J'ai faim ce soir, le Grand Méchant Loup n'aura pas prise.

L'arrivée à l'orée des jardins potagers a un air de déjà vu . Mais cette fois ci je brave l'obscurité qui tombe: amoureusement, religieusement, je sors le Tube de 250, le Trône Suédois et la caisse fourre-tout. Carte du ciel en main j'attends que le plafond s'illumine. Courte pause,hein: gagnée par l'impatience je pointe Albiréo. Que ce retour soit, et qu'il soit chatoyant !

La magie opère de suite, je ne mets pas longtemps à me laisser envouter par ce bijou coloré, par ce ballet de strass et de paillettes qui se détache déjà furieusement sur ce fond encore clair. Petit clin d'oeil à Rasalgethi dans la foulée, pour saluer la discrétion et la tendresse de ce si fin duo, à ce jour encore mon préféré.

Après cette mise en bouche il est l'heure de faire un choix. Est ce que je retourne sur ce que j'ai vu en gros plan au 1 mètre, pour comparer, au risque de me faire mal mais pour poser les choses, ou est ce que je m'envole à l'instinct vers ce qui me fait envie ? Indisciplinée je suis, indisciplinée je reste, au diable les comparatifs: je m'envole.

Les milliers de brillants qui constellent les environs du Cygne m'avaient émoustillée en début d'été. Soif à ce jour inétanchée, il est temps d'aller m'y perdre. Je vais butiner au hasard, car comme à mon habitude je n'ai rien préparé. Un jour, promis, j'essayerai de me cadrer un minimum ...

D'abord le Petit Renard. Ce sera NGC6820, non 6823, l'amas. C'est qu'en debriefing devant mon PC je mettrai un certain temps à comprendre qui est qui dans cette sombre histoire de nébuleuse... Ce jeune amas est très vif, formé de courbes, de cercles, d'alignements et de petits groupes, surligné par un large demi cercle. Un concentré de géométrie en somme. J'ai bien fait de griffonner un croquis, il m'aidera plus tard à comprendre que j'étais au bon endroit, et dans mon enquête pour savoir qui est qui.

N'étant pas à une incohérence près, je lorgne maintenant sur M27, ma première claque du Larzac. Même pas peur. Elle est vite cadrée dans l'oculaire. C'est qu'elle est déjà bien grosse. Quant à cette nouvelle vision, elle est... comment dire... différente ? Je vois bien qu'il s'agit d'un cercle, mais les rôles sont inversés, ce soir c'est le trognon qui a la vedette. Bien que vaporeux il est tout de même intense, il semble presque épais. Le coin supérieur gauche (je renonce à recadrer) est plus lumineux que le reste. Deux petites zones sombres de taille et de forme distinctes, l'une plutôt ronde, l'autre acérée comme un pic, grignotent chacune un morceau au niveau du resserrement. A chaque extrémité du trognon, des becs s'étirent pour ébaucher le pourtour du cercle. Le reste, ce qui remplit la pomme, est effacé, difficilement accessible. J'ai beau m'arracher les yeux tout ça manque de contraste. Sérieusement. Je suis sûre qu'elle peut mieux faire. Hormis mon manque d'expérience, est-ce que je dois voir du côté du ciel, des oculaires, du matériel, des filtres ? Sans doute un peu de tout ça... Je me cale dans un coin de la tête l'idée de tests croisés.

Tiens voilà des phares au loin. Pas de bol. C'est une boucle ici, il faut vraiment le prendre exprès ce chemin de terre... Des bruissements, des halètements... Gloups, deux chiens en approche... En voilà un qui sort ses molosses en voiture... Des chiens de chasse, la pression redescend: visiblement ils ne chassent pas l'astram... Arrivée à 3 mètres la voiture ralentit et marque une pause, une looonnnngue pause ! Petit salut gentil, je ne sais pas à qui j'ai affaire, je suis plein phares... Bon, si tu descends je veux bien faire l'effort de discuter cinq minutes, mais là, en fait, les phares dans la figure c'est juste pas possible ! Ah ben non, il redémarre, bon ben salut... Au plaisir...

Après un petit moment d'adaptation, faut s'y remettre: recadrée sur le Cygne je contemple NGC6910. C'est une belle petite hélice, un peu comme un triskell celtique avec une jambe allongée. Bon sang que cette région est riche ! Le champ brille de toutes parts, mon regard est happé dans toutes les directions, pas question de me brimer je me laisse enivrer par cette balade désordonnée, je me perds au milieu de toutes ces formes biscornues et scintillantes. Quand même prise de remords je décide de chercher M 29. Comment trouver un amas dans tout ce poudroiement ? Une mère n'y retrouverait pas ses petits !

Et pourtant si, je crois que je l'ai sous les yeux. Rapide croquis de nouveau pour vérification plus tard... Comme une sorte de "pi" avec des bras, ou une forme empruntée à la calligraphie chinoise.

Je continue sur les amas, j'aime bien l'esthétisme des amas, un reste de mes débuts à la lunette sûrement. Et puis ça me permet de masquer les quelques tentatives ratées pour trouver des nébuleuses...

Je disais donc les amas, NGC6811, encore une forme assez sympa, comme un petit Caliméro ça c'est de la référence !, avec ses deux yeux ronds, une sorte de croix brouillonne sur le dessus, et une courbe grimaçante pour la bouche dépitée.

Re-phares à l'horizon, halètements, petit arrêt à mon niveau, lumière plein la figure, pas de bonsoir... je suis déjà rodée: c'est donc une coutume locale la sortie nocturne des chiens en voiture !

Après cette nouvelle interruption changement de cap, je vise Mu Céphée il y a encore une sombre histoire de fée là dessous... Cette couleur est fascinante, elle ondule entre le jaune profond et l'orange vif, comme un incendie, comme le coeur d'une brasier. Je me laisse à chaque fois surprendre par ces déchainements de couleurs perdus au milieu de tant de nuances de gris.

SANS DE-CON-NER ! Encore une voiture ! Ouh la, les choses se corsent, me paraissent bien grands ces clébards... retour sur les positions stratégiques préparées à l'avance: je saute dans la Kangoo... Avant d'être prise d'un remord: et s'il venait l'idée à l'un d'eux de lever la patte sur mon Tube ?? Héroïquement je ressors, prête à défendre chèrement ma peau... Le conducteur a l'air plus intrigué que ses chiens, qui se fichent de moi comme de leur première chemise (??), arrêt, les phares dans les yeux, redémarrage... Je me maîtrise...

Ah ! il faut en vouloir pour rester concentrée ici... Au tour d'M 52 d'investir l'oculaire. C'est un amas comme je les aime, petit, serré, tout juste défini et comme auréolé d'une brume, j'hésite avec le croissant de lune mais c'est la pointe de flèche qui l'emporte, pointée vers un autre petit groupe lui aussi difficile à saisir. Petit coup de coeur M 52...

... Avant de rejoindre NGC 7789, La Rose de Caroline. C'est un bel amas piqué de très nombreuses étoiles fines, tout en boucles et en épis. Le centre si dense semble prolongé, comme un écho, par de larges boucles. Impression encore répétée et accentuée par tout ce qui est visible dans la limite du champ.

Tous ces passages répétés et la fatigue accumulée ces dernières semaines viennent à bout de ma toute relative résistance.

Pour le plaisir, et parce que je ne l'ai vue qu'avec la lunette, je m'offre M 31 avant de replier. Et aujourd'hui cette galaxie m'impressionne... Quelle luminosité déjà dans de si mauvaises conditions !

Sa voisine M 32 (enfin je crois) fait la belle juste au dessus. Mais je vais oublier de chercher M 110 (enfin je crois aussi), aspirée que je suis par le coeur d'Andromède, par ce centre si vif, incendiaire, qui semble ensuite irradier en bandes inégales une luminosité de plus en plus dégradée vers la périphérie. Elle diffuse tout autour d'elle, sur l'épaisseur, la longueur, noyant tout le champ dans ses brumes. Il s'en dégage une impression de force, une présence prenante et envoutante.

Nouveau phare aperçu du coin de l'oeil, mais cette fois c'est la Lune qui a quitté la protection des maisons au loin sur la colline.

Tiens c'est l'occasion de faire un test même imparfait de ma tentative de collimation du début de session...

Elle arbore une belle luminosité jaunie. Je repense à un dessin de Will, dont la lumière un peu rétro ne faisait pas l'unanimité... et pourtant il y a bien de ça ce soir sur ce croissant...

Les arêtes sont très nettes, très tranchées, je ne suis peut être pas si loin du but avec mes réglages... J'erre au hasard d'un long chapelet d'impacts, je détaille un large cratère hérissé de deux dents acérées, je poursuis sur un cirque partiellement entouré d'une chaine de montagnes en pointillés... Je suis prise d'une envie furieuse de connaitre leurs noms, même si vraisemblablement je ne les retiendrais pas...

Est-il raisonnable d'attendre Jupiter ? Où va t elle se lever déjà ? Par là très certainement. Comme là entre ces deux maisons, comme ce petit point fixe entre le lampadaire et Sélène...

Je pointe au chercheur ce point qui me parait alors bizarrement aplati. A l'oculaire, longue mise au point, pour me rendre compte que j'ai visé... Le lampadaire ! Jolie toile d'araignée au demeurant...

Tsss, c'est pas gagné... Concentration... Et voilà enfin la Géante Gazeuse. Horriblement défigurée, déformée par la turbulence et le chromatisme. Mais c'est pourtant elle La Belle Escortée, flanquée de ses deux bandes inégales, dont la plus large me montre déjà des nuances. Ces deux bandes et quatre satellites, comme un fanion, une marque de fabrique, un repère. Bienvenue à la maison, prend tes aises, profite-s-en pour t'installer... en attendant des soirées plus propices, plus sereines, pour refaire connaissance...

Voilà. Campée sur mon tabouret je regarde monter la Lune. Même si ça a encore été très laborieux ce soir, même si ça n'a pas été la soirée du siècle, je suis posée. Plus de questions. Pas de réponses. Qu'est ce qui a changé alors ? Parce que quelque chose a quand même changé je le sais depuis mon escapade sur le Larzac... Je crois que c'est cette faim qui s'est installée. Une faim dévorante de savoir, de voir, de comprendre, d'essayer. Une faim de partager peut être aussi. Je ne suis maintenant plus si sûre d'être la solitaire que je pensais, je crois que l'iceberg s'est fendillé...

Comme un clin d'oeil première étape ce soir, plantée dans le noir, dans les ombres et les crissements de la nuit, je me rends compte que moi et mon Tube, sans même s'en apercevoir on a vaincu les chimères, on a terrassé le Croque-Mitaine...

Plein de bonnes choses à vous aussi,

Ln

Bien beau CROA,comme d'habtude...

Amicalement:)

Nathan

Quel croa et quelle ambiance ! Bravo pour avoir osé sortir de ton jardin pour aller observer dans un coin plus sympa. Hélas les phares des voitures , c'est pas top quand même, tu n'as pas de chance, pour flinguer la vision nocturne c'est assez efficace !.

Heureux de voir que le passage ici t'a ouvert l’appétit

Bonjour Hélène

Ayé, les CROAs sont de retour avec le beau temps

Est ce que je retourne sur ce que j'ai vu en gros plan au 1 mètre, pour comparer, au risque de me faire mal mais pour poser les choses

Comparer peut-être pas mais y retourner c'est toujours interressant car même avec un instrument plus modeste et un ciel de moins bonne qualité, tu vas quand même plus faire attention aux petits détails que tu avais vu

D'abord le Petit Renard. Ce sera NGC6820, non 6823, l'amas. C'est qu'en debriefing devant mon PC je mettrai un certain temps à comprendre qui est qui dans cette sombre histoire de nébuleuse... Ce jeune amas est très vif, formé de courbes, de cercles, d'alignements et de petits groupes, surligné par un large demi cercle. Un concentré de géométrie en somme. J'ai bien fait de griffonner un croquis, il m'aidera plus tard à comprendre que j'étais au bon endroit, et dans mon enquête pour savoir qui est qui.

Ce serait superbe que tu postes ce croquis

Après un petit moment d'adaptation, faut s'y remettre: recadrée sur le Cygne je contemple NGC6910. C'est une belle petite hélice, un peu comme un triskell celtique avec une jambe allongée

Tu me donnes envie d'aller observer cet amas ouvert

Avant de rejoindre NGC 7789, La Rose de Caroline. C'est un bel amas piqué de très nombreuses étoiles fines, tout en boucles et en épis. Le centre si dense semble prolongé, comme un écho, par de larges boucles. Impression encore répétée et accentuée par tout ce qui est visible dans la limite du champ.

Une bien belle description de cet amas tout à fait étonnant

Plein de bonnes choses à vous aussi,

 

Ln

Et bien on va essayer

Merci et bonne fin de week-end

Qu'est ce que ça fait de revenir au ciel après un mois et demi d'abstinence?

Qu'est ce que ça fait de s'envoler à nouveau quand la dernière fois qu'on a posé l'oeil c'était à l'oculaire d'un T1000?

 

Dire que ces questions ne m'ont pas titillées serait mentir... Dire que je n'ai pas tour à tour appelé puis appréhendé ce moment serait tricher. Mais ce soir enfin je vais savoir, ce soir est là pour ça, je le sais et j'en trépigne depuis ce matin aux aurores.

C'est mon prélude pour ce retour.

Ah mais c'est que de notre côté aussi, nous étions impatients de te retrouver! Tiens, je vais me chercher une petite Angélus pour savourer les bulles et les étoiles en même temps!

J'ai faim ce soir, le Grand Méchant Loup n'aura pas prise.

Ce soir, c'est lui qui n'a qu'à bien se tenir?

Furieusement. Je suis sûre qu'elle peut mieux faire. Hormis mon manque d'expérience, est-ce que je dois voir du côté du ciel, des oculaires, du matériel, des filtres ? Sans doute un peu de tout ça... Je me cale dans un coin de la tête l'idée de tests croisés.

Ce qui fait la différence sur les nébuleuses, c'est essentiellement le ciel. Mais il est vrai que le confort d'un bon oculaire avec assez de champ pour ne pas avoir à recentrer toutes les 10 secondes et ainsi perdre de précieux instants peut-être sans turbulence et un filtre OIII pour les Dentelles, l'Amérique du Nord, le Croissant qu'on peut voir au 250, ça change beaucoup de choses.

Tiens voilà des phares au loin. Pas de bol. C'est une boucle ici, il faut vraiment le prendre exprès ce chemin de terre... Des bruissements, des halètements... Gloups, deux chiens en approche... En voilà un qui sort ses molosses en voiture... Des chiens de chasse, la pression redescend: visiblement ils ne chassent pas l'astram... Arrivée à 3 mètres la voiture ralentit et marque une pause, une looonnnngue pause ! Petit salut gentil, je ne sais pas à qui j'ai affaire, je suis plein phares... Bon, si tu descends je veux bien faire l'effort de discuter cinq minutes, mais là, en fait, les phares dans la figure c'est juste pas possible ! Ah ben non, il redémarre, bon ben salut... Au plaisir...

Re-phares à l'horizon, halètements, petit arrêt à mon niveau, lumière plein la figure, pas de bonsoir... je suis déjà rodée: c'est donc une coutume locale la sortie nocturne des chiens en voiture !

SANS DE-CON-NER ! Encore une voiture ! Ouh la, les choses se corsent, me paraissent bien grands ces clébards... retour sur les positions stratégiques préparées à l'avance: je saute dans la Kangoo... Avant d'être prise d'un remord: et s'il venait l'idée à l'un d'eux de lever la patte sur mon Tube ?? Héroïquement je ressors, prête à défendre chèrement ma peau... Le conducteur a l'air plus intrigué que ses chiens, qui se fichent de moi comme de leur première chemise (??), arrêt, les phares dans les yeux, redémarrage... Je me maîtrise...

Hou là! Ta mésaventure m'en rappelle une autre, en région parisienne... Tu sais, trouver un endroit où poser son télescope sans avoir un lampadaire dans le champ de vision par chez nous, c'est quasi mission impossible, il n'y a guère qu'au milieu d'une forêt bien dense ou dans mon salon volets fermés. Or nous avions trouvé un champ bordé d'arbres au sud limitant la lumière directe (mais pas le halo orange, hélas). Les moissons sont terminées, le sol est relativement égal, c'est l'endroit rêvé pour s'installer... Mais dans l'heure qui a suivi, nous avons eu un défilé de 4X4, des gros avec des projecteurs de poursuite sur la cabine. D'abord sur le chemin qui longe le champ en file indienne, ils se sont rapprochés, puis sont venus tourner autour de nous comme les indiens encerclant leurs ennemis au bivouac. Puis ils sont repartis comme ils étaient venus, dans un vrombissement et un nuage de poussière! Du coup, je sais que je n'irai jamais observer dans le désert à cause du sable. Il nous restait des images pourries et diffusantes en plus de l'absence de contraste due à la pollution lumineuse. On a remballé, traversé le village voisin endormi sous ses lampadaires éclairant des rues désertes... Désertes? pas tout à fait, 2 biches effarées cherchaient désespérément un endroit où échapper à nos phares (mais surtout à ceux de nos indiens d'opérette.

De retour à la maison, le miroir a pris un bon bain pour oublier sa mésaventure.

Après cette nouvelle interruption changement de cap, je vise Mu Céphée il y a encore une sombre histoire de fée là dessous... Cette couleur est fascinante, elle ondule entre le jaune profond et l'orange vif, comme un incendie, comme le coeur d'une brasier. Je me laisse à chaque fois surprendre par ces déchainements de couleurs perdus au milieu de tant de nuances de gris.

Est-il raisonnable d'attendre Jupiter ? Où va t elle se lever déjà ? Par là très certainement. Comme là entre ces deux maisons, comme ce petit point fixe entre le lampadaire et Sélène...

Je pointe au chercheur ce point qui me parait alors bizarrement aplati. A l'oculaire, longue mise au point, pour me rendre compte que j'ai visé... Le lampadaire ! Joli toile d'araignée au demeurant...

Voilà. Campée sur mon tabouret je regarde monter la Lune. Même si ça a encore été très laborieux ce soir, même si ça n'a pas été la soirée du siècle, je suis posée. Plus de questions. Pas de réponses. Qu'est ce qui a changé alors ? Parce que quelque chose a quand même changé je le sais depuis mon escapade sur le Larzac... Je crois que c'est cette faim qui s'est installée. Une faim dévorante de savoir, de voir, de comprendre, d'essayer. Une faim de partager peut être aussi. Je ne suis maintenant plus si sûre d'être la solitaire que je pensais, je crois que l'iceberg s'est fendillé...

C'est le réchauffement climatique En tout cas, ça laisse augurer de longues heures de lecture de tes récits! Merci:wub:

Comme un clin d'oeil première étape ce soir, plantée dans le noir, dans les ombres et les crissements de la nuit, je me rends compte que moi et mon Tube, sans même s'en apercevoir on a vaincu les chimères, on a terrassé le Croque-Mitaine...

Et pour cela, bravo!

A bientôt pour la suite de tes aventures.

Maïcé

Une faim de partager peut être aussi. Je ne suis maintenant plus si sûre d'être la solitaire que je pensais, je crois que l'iceberg s'est fendillé...

Toute la question de l'écrivain, de l'artiste est là.

Est-ce que l'on écrit pour soi ou pour les autres, seul(e) devant son bureau avec son sujet et ses personnages ou pour être lu, en sachant que l'on sera lu.

Je t'avais déjà écrit qu'il ne fallait pas avoir peur dans le noir, puisque tous ceux qui te liraient étaient avec toi...

C'est un chemin étroit entre le plaisir d'écrire pour toi et la conscience du plaisir à venir de ceux qui te liront.

JL

PS: moi aussi je préfère Rasalgheti à Albiréo

Albiréo sait qu'elle est belle, Rasalgheti cache son secret...

Merci Nathan !

Heureux de voir que le passage ici t'a ouvert l’appétit

Entre les histoires de frugal, puis plus frugal, de casse-croutes, de pain, de bulles... c'était couru d'avance !

Ayé, les CROAs sont de retour avec le beau temps

Oui il était temps, c'était morne plaine !

J'y retournerai sur tous ces objets, j'ai le temps... et puis faut déjà que je les trouve

Pour le croquis, je t'assure, c'est pas une bonne idée...

Tiens, je vais me chercher une petite Angélus pour savourer les bulles et les étoiles en même temps!

K, j'ai attrapé une bière blanche... c'est pas bon tout ça, je nous vois bien finir alcooliques !

le Croissant qu'on peut voir au 250

Message subliminal noté !

Hou là! Ta mésaventure m'en rappelle une autre, en région parisienne...

Ah oui non là ça l'aurait pas fait . Je préfère encore mes histoires de croque-mitaines...

Vive le réchauffement climatique !

Toute la question de l'écrivain, de l'artiste est là.

Est-ce que l'on écrit pour soi ou pour les autres, seul(e) devant son bureau avec son sujet et ses personnages ou pour être lu, en sachant que l'on sera lu.

 

Je t'avais déjà écrit qu'il ne fallait pas avoir peur dans le noir, puisque tous ceux qui te liraient étaient avec toi...

 

C'est un chemin étroit entre le plaisir d'écrire pour toi et la conscience du plaisir à venir de ceux qui te liront.

J'ai été extrêmement touchée en lisant tout ça,

On rentre dans le domaine du très intime... comme avec Rasalgethi...

Tiens j'en bafouille...

Merci JL

De bonnes choses à vous tous,

Ln

:)ah j'ai bien fait de venir lire ce CRAO super animé, ca va me donner des idées pour mon prochain. car ce soir bah c'est cuit le ciel est méga couvert ici:cry:

Bref merci pour ce petit voyage.

Thierry

Excellent CROA

Pas facile de trouver un coin tranquille sans voiture ni bestiaux, hein ?

Vendredi soir j'ai entendu un grognement juste derrière moi, le temps de lui mettre ma frontale sans le cache rouge dans la gueule, le sanglier avait disparu, j'en suis resté quelques minutes à balayer la zone pour être sur de ne pas me refaire une frayeur, le con

C'est l'intérêt des star party : même dans un champ près d'une forêt, il y aura suffisamment de bruit et de mouvements pour que les bêtes ne s'approchent pas (enfin des fois...). Encore mieux pour les frêles jeunes filles

Encore mieux pour les frêles jeunes filles

Merci Tiloune, merci Poussin.

Bonjour Hélène,

Quel magnifique CROA tu nous as offert encore une fois!

La Rose de Caroline

Un grand merci pour ce bon moment passé à te lire. Chapeau l'artiste!

As tu remarqué la tige? Un soir avec Dédé on avait même vu des pucerons!

Et non, pas de tige, ni de puceron... ni de jardinier !

Merci Pipique

Ln

Bonsoir Hélène,

Il me semblait bien avoir vu pendant mes vacances que tu avais plongé les yeux dans un Hubble terrestre...

Et après toutes les merveilles que tu y as vues, tu as réussi à en voir de nouvelles dans ton tube !

J'aime cette façon d'écrire le ressenti et de décrire les objets que tu observes... C'est ce qui manque à mes observations, je ne prends pas assez le temps, je n'y mets pas assez de "couleur".

Merci pour ce récit plein de poésie, on pourrait nommer tes récits "Rêveries d'une Promeneuse Céleste solitaire"... peut-être plus seule pour longtemps à lire ton évocation sur la solitude de l'astronome sous la voûte céleste.

Partager ses passions, c'est bien aussi, de toute façon, dans la nuit on se retrouve toujours un peu seul à un moment ou à un autre... masqué par l'obscurité.

Bon ciel !

Frédéric

on pourrait nommer tes récits "Rêveries d'une Promeneuse Céleste solitaire"...

Ce serait quand même trop d'honneur !

Jolie analyse sur la toute relative solitude de l'astram en prime...

Et après toutes les merveilles que tu y as vues, tu as réussi à en voir de nouvelles dans ton tube !

Me voilà maintenant un peu rassurée aussi, le 250 n'a pas perdu de son intérêt, moi non plus.

Merci Frédéric,

Ln

Bonjour Ln:) !

Te revoilà partie sous la voûte céleste, à la rencontre et la découverte de ses superbes astres et multiples merveilles qui nous ravissent...nous tous, astronomes amateurs...

J'espère que tu as réussi à oublier ta peur du noir, et réussi à te remémorer que tu peux nous raconter tout ce que tu as vu avec ton télescope:o, comme tu le fais si bien dans ce très beau Croa.

Merci à toi pour ce récit, et pour le partage:cool:.

Je te souhaite d'autres belles observations, et un bon ciel:rolleyes:.

A plus !

Philippe.

Absolument fantastique, comme d'habitude. Je suis particulièrement soufflé par la précision et la justesse de tes descriptions... On dévore ton CROA pourtant long sans voir le temps passer.

Dommage pour les phares, hélas. Il est clair que se faire interrompre et griller la vision nocturne sans arrêt est vraiment désagréable. Je maintiens que les gens devraient savoir quand un astram est dans les parages, et prévoir alors une soirée Scrabble au lieu de sortir tous phares dehors, sans blague !

Merci pour ce nouveau succulent partage, et dans l'attente du prochain...

J'espère que tu as réussi à oublier ta peur du noir, et réussi à te remémorer que tu peux nous raconter tout ce que tu as vu avec ton télescope

Je crois que je suis en bonne voie...

Je maintiens que les gens devraient savoir quand un astram est dans les parages, et prévoir alors une soirée Scrabble au lieu de sortir tous phares dehors, sans blague !

Voilà ce que j'appelle du bon sens, c'est décidé je vote pour toi !

Merci beaucoup à vous deux,

Ln

.

Salut !

à mon tour de réapparaître sur le site ! super récit (ah M31 !!), comme d'habitude, mais alors quel stress ces voitures ! Je prends conscience de ma chance dans mon jardin d'un hameau du bout du monde ...

Pour le moment je n'ai pas eu le temps de raconter mes dernières trouvailles, plein de petits amas et astérisme dans Cassiopée et Céphée ...

Et là, ce soir, j'y cours, le ciel se pare des plus belles nuances du bleu noir velouté, j'ai un créneau d'observation ! Ca risque d'être sport car je veux tenter les derniers objets les plus faibles du Cygne, de l'Aigle pas encore vus avec ma lunette avant de passer aux choses automnales.

Le ciel, nettoyé par le vent et les averses, promet une grande transparence ! J'y cours j'y vole !!!

à mon tour de réapparaître sur le site !

Mais on n'est pas sensé revenir avec un croa ?

Pour le moment je n'ai pas eu le temps de raconter mes dernières trouvailles, plein de petits amas et astérisme dans Cassiopée et Céphée ...

 

Et là, ce soir, j'y cours, le ciel se pare des plus belles nuances du bleu noir velouté, j'ai un créneau d'observation ! Ca risque d'être sport car je veux tenter les derniers objets les plus faibles du Cygne, de l'Aigle pas encore vus avec ma lunette avant de passer aux choses automnales.

Le ciel, nettoyé par le vent et les averses, promet une grande transparence ! J'y cours j'y vole !!!

Profite, profite... ici rien depuis vendredi dernier et le weekend s'annonce mal parti. Je vais du coup essayer de me préparer quelque chose pour la prochaine, c'est le moment de sortir tes observations !

Mais on n'est pas sensé revenir avec un croa ?

 

 

 

Profite, profite... ici rien depuis vendredi dernier et le weekend s'annonce mal parti. Je vais du coup essayer de me préparer quelque chose pour la prochaine, c'est le moment de sortir tes observations !

...je pense avoir le temps d'écrire ça la semaine de la pleine lune, comme souvent ...mais j'ai peur qu'on me croit pas, c'est pas normal : ai vu les planétaires de l'Aigle de mag plus que 12 à la 80ED ...si si ...j'en reviens toujours pas !!! (faut dire que la pluie du matin et le vent de nord avaient bien balayé le ciel)

...je pense avoir le temps d'écrire ça la semaine de la pleine lune, comme souvent ...mais j'ai peur qu'on me croit pas, c'est pas normal : ai vu les planétaires de l'Aigle de mag plus que 12 à la 80ED ...si si ...j'en reviens toujours pas !!!

On sentait bien que c'était bien parti...

Et ben voilà du grain à moudre, justement, faut y aller !

A très vite.