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Les éditions Gallimard viennent de publier un livre intitulé :

 

L'Observatoire de Paris avec comme sous-titre "350 ans de science".

 

Ce livre collectif auquel ont collaboré des membres et anciens membres de l'observatoire raconte en grand détail les 350 années de son histoire. Evidemment, il est superbement illustré de plus de 200 photos et figures diverses.

 

A sa lecture, on sait (presque) tout des hauts passés et des bas plus récents qui ont jalonné ces trois siècles et demi d'histoire. Une histoire prestigieuse qui remonte à Louis XIV. Le présent est plus difficile, mais c'est l'époque qui veut ça.

 

Ce livre a 176 pages et coûte 26 euros. On a en pour son argent. Un livre à conseiller donc.

Posté

Bonsoir Mon Cher Whiston, :)

 

Merci pour nous conseiller ce livre qui doit être effectivement passionnant. Je vais donc de ce pas le commander. ;)

 

 

9485-10516-thickbox.jpg

 

 

Roger le Cantalien. :rolleyes:

Posté

Une petite précision. En fait, le livre contient précisément 230 illustrations. Mais le format de 185 x 230 cm le permet.

 

Les illustrations très diverses sont intéressantes dans leur majorité. On voit la trombine de tous les grands astronomes et aussi de moins connus qui ont fait une partie de leur carrière dans l'établissement.

 

J'ai bien aimé ce livre, c'est pour ça que j'en parle ici. A chacun de voir si un tel livre est en mesure de l'intéresser. Tous ceux qui s'intéressent à l'histoire de l'astronomie, ce qui est le cas de Roger et de moi notamment (deux anciens :be: des années 1960) y trouveront leur compte. Et 26 euros me paraît un prix demandé très raisonnable. J'aurais mis sans problème jusqu'à 40 euros :p.

Posté
(...) Mais le format de 185 x 230 cm le permet. (...) Tous ceux qui s'intéressent à l'histoire de l'astronomie, ce qui est le cas de Roger et de moi notamment (...) y trouveront leur compte. Et 26 euros me paraît un prix demandé très raisonnable.(...)

 

Bonsoir

 

Etant aussi un "ancien" passionné par l'histoire de l'astronomie, je te remercie pour cette information.

 

Et puis, un livre aussi gigantesque, c'est quand même rare :D :D :D

 

Est-ce qu'ils vendent une brouette en option ?

26 euros pour un tel morceau, ça fait pas cher au kilo :p

Posté

Tu as bien raison Ygogo :) de relever cette erreur de format :be:. Mais comme tu es un "ancien" toi aussi :be:, tu dois savoir que nos vieux cerveaux ne sont pas irréprochables. Nos neurones (en tout cas les miennes :be:) ont une certaine tendance à vouloir reprendre leur indépendance :D.

Posté

Bah, tant que nous ne faisons pas de gaffes plus graves que celle-là... :p

 

J'espère que tu ne m'en veux pas ;) mon esprit "potache" ne m'a jamais quitté, il y a même des gens qui disent que ça ne va pas en s'arrangeant :b:

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Esclangon a crée l'horloge parlante, y'a un panneau a sa mémoire en direction de Laragne, on le voit quand on se rend à l'observatoire des Baronnies Provençales chez Marc Bretton depuis Puimichel :p

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Esclangon a crée l'horloge parlante, y'a un panneau a sa mémoire en direction de Laragne, on le voit quand on se rend à l'observatoire des Baronnies Provençales chez Marc Bretton depuis Puimichel :p

Bonjour Albert_04, :)

 

Ernest Esclangon (né à Mison dans le département des Basses-Alpes le vendredi 17 mars 1876, décédé à l'âge de 77 ans et demi le jeudi 28 janvier 1954 à Eyrenville dans le département de la Dordogne) fut directeur de l'Observatoire de Paris entre 1929 et 1944.

 

Voici Ernest Esclangon :

 

 

esclang_big.jpg

 

 

Quant il fut nommé Directeur de l'Observatoire de Paris Ernest Esclangon dut faire face à un sérieux problème qui empirait de mois en mois : la diffusion de l'heure exacte par téléphone. Depuis la direction de l'amiral Amédée Mouchez (qui dirigea l'Observatoire de Paris entre 1878 et 1880) l'Observatoire avait pour mission officielle d'indiquer l'heure à toute personne qui en ferait la demande en téléphonant à cet établissement. Or, depuis la fin de la Grande guerre (celle de 1914 à 1918) de plus en plus d'appels téléphoniques encombraient les lignes téléphoniques de l'Observatoire de Paris. On dut alors créer en 1920 une fonction de "donneur de l'heure au téléphone" où un agent de l'Observatoire était chargé uniquement de répondre aux appelants qui demandaient quelle était l'heure exacte ? Un agent prédisposé à ce service répondait en indiquant l'heure avec plus ou moins de précision, selon l'agent qui répondait... Les relations téléphoniques normales de l'Observatoire étaient de plus en plus perturbées, et une personne était exclusivement mobilisée pour satisfaire à ces demandes. Préoccupé par cette situation, dès son arrivée, Ernest Esclangon résolut de rendre désormais ce service de l'heure par téléphone entièrement automatique. ;)

 

En 1930 ce fut le début du cinéma parlant !... :be: :be: :be: Cela donna l'idée à Ernest Esclangon d'utiliser le système de l'enregistrement optique du son, comme avec le cinéma parlant. Des bandes photographiques sur lesquelles avaient été enregistrées d'abord les 24 heures, puis les minutes (de une à cinquante neuf minutes), les secondes (dix secondes, vingt secondes, trente secondes et quarante secondes), puis la phrase « au quatrième point il sera exactement » défilaient devant une cellule photoélectrique, qui donnait naissance à un courant dont les variations suivant fidèlement les modulations de l’intensité lumineuse de la bande et se transformaient, dans un appareil téléphonique, en un son reproduisant le son initial enregistré. Le problème était même plus simple qu’en cinématographie parlante car on se trouvait débarrassé de la partie images dont le défilement comportait des discontinuités périodiques, augmentant avec le temps...

 

L’horloge parlante fut construite par la Maison Brillié, spécialisée dans la mécanique de précision et d’horlogerie, et par Édouard Belin, l’inventeur de la méthode de reproduction télé-photographique. Sa partie "parlante", était composée de 90 pistes sonores collées et enroulées sur un même cylindre de 30cm de diamètre et de 60cm de longueur commandée par une horloge-mère. La vitesse de rotation était d’un tour en deux secondes : 24 bandes correspondant aux heures, 60 bandes correspondant aux minutes et 6 bandes seulement correspondant aux secondes, ces dernières n’étant énoncées que de 10 en 10 (sauf à 40 secondes). Des têtes de lecture photoélectriques se déplaçaient automatiquement. Pour préciser l'indication parlée de l’heure, chaque énonciation était suivie d'un signe musical très bref correspondant exactement à l'indication donnée. Les "points" (qu'on a ensuite appelé les "tops") n’étaient pas enregistrés sur le film, ils provenaient d’une horloge fondamentale contrôlée par comparaison avec les déterminations astronomiques de l’heure avaient une très grande précision, au dixième de seconde près. Une distribution électrique à contacteurs permettait l'envoi dans un réseau téléphonique ou un poste de TSF. Le central téléphonique était celui intitulé "Odéon". Dès qu’un appel se produisait sur le numéro unique attribué à l’horloge parlante (Odéon 84 00) il était immédiatement aiguillé sur la première des vingt lignes qui avaient été prévues pour ce service, puis sur les suivantes, pour les appels suivants ou simultanés. En deux ans la mise au point était réalisée et le lundi 14 mars 1932, l’appareil fut présenté à l’Académie des Sciences. L'horloge parlante fut installée à l’Observatoire même (situé 61 avenue de l'Observatoire, Paris 14ème arrondissement), où elle subit les derniers essais, avant d'être enfin mise à la disposition du public le mardi 14 février 1933 (voir la première page du quotidien "Le Petit Parisien" n° 20441 daté du mercredi 15 février 1933 qui évoque en première page, dans la rubrique "Les hommes du jour" "Le professeur Esclangon" : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k627640v.langFR). Elle eut tout de suite un succès considérable. Plus de 140 000 appels téléphoniques eurent lieu ce premier jour de fonctionnement, dont 20 000 seulement purent être satisfaits par les 20 lignes attribuées :cry: :cry: :cry: . La précision fournie était le dixième de seconde ; c’était la première horloge parlante construite dans le monde, et la plus précise !... :be: :be: :be:

 

Voici l'horloge parlante de 1933 :

 

 

hp33.jpg

 

 

Sinon, je vous conseille vivement de consulter l'article rédigé par Ernest Esclangon lui-même dans l'Astronomie (le bulletin mensuel de la Société Astronomique de France) d'avril 1933, aux pages 145 à 155 (avec à la page 151 la figure n° 60 représentant la première horloge parlante de l'Observatoire de Paris) : http://articles.adsabs.harvard.edu/cgi-bin/nph-iarticle_query?1933LAstr..47..145E&data_type=PDF_HIGH&whole_paper=YES&type=PRINTER&filetype=.pdf.

 

Roger le Cantalien. :rolleyes:

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Sur le site de la ville de Sisteron :

 

 

Ernest Benjamin ESCLANGON (1876 - 1954) Né le 17 mars 1876 à Mison, sa famille était originaire d’Entrepierres, commune voisine de Sisteron.

 

"Un gavot qui a bien servi la science"

 

Il obtint son doctorat en 1904, avec une thèse très remarquée sur les fonctions qu'il a appelées quasi périodiques et qui tiennent une place importante dans un grand nombre de problèmes de physique mathématique et de mécanique céleste.

Il rédigea 236 publications scientifiques … .

 

Ses méthodes de calcul sur la propagation du son, permirent en 1918, de repérer et de détruire les "Berthas" qui, à 120 kilomètres de distance, tiraient sur Paris.

Directeur de l’observatoire de Paris, il créa en 1933, la première horloge parlante à usage téléphonique et radiophonique, qui donne encore aujourd’hui (tel: 3699) le top atomique.

Il est à l’origine de la création de la grande station astronomique de St Michel l’Observatoire, prés de Forcalquier.

L’Académie des sciences lui décerna de nombreux prix.

Jouissant d’une grande autorité scientifique dans le monde entier, il fut pendant plusieurs années Président de l’Union Astronomique Internationale

II décéda, le 28 janvier 1954.

;)

Posté (modifié)

Entre 1929 et 36, avec ses amis Marcel de Kérolyr et Jean Giono, il a fréquenté un astronome anglais amateur en retraite installé dans les collines de Forcalquier, RB CAFFERATA. Cet amateur fortuné disposait d'instruments Cooke, Troughton et Simms ; un télescope Cassegrain de 610mm et une lunette achromatique de 230mm.

Cette lunette est présentée à l'observatoire de l'Alifant pour visite et observations …

En juillet 1934 (ou 33, il faudrait que je vérifie mes photos), E. Esclangon reçut à titre privé, à l'Observatoire de Paris, son ami anglais pour lui faire une démonstration de l'horloge parlante.

 

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Modifié par JiBé
Posté

Pour revenir au livre sur L'Observatoire de Paris, que je ne me lasse pas de consulter :p, je précise à JB que, évidemment, il est question de Ernest Esclangon et de sa fameuse horloge parlante (pp. 104-105).

 

Ce livre, vraiment très bien fait, consacre au moins quelques mots à tous les chercheurs de l'observatoire qui ont laissé leur nom dans l'histoire. Un index complet de trois pages (pp. 171-174) permet d'aller chercher directement celui qui vous intéresse.

 

Les éditions Gallimard ont pris un grand soin à faire un beau livre, on peut les en remercier. C'est un livre de référence incontournable. Je lui réserve une place de choix dans ma bibliothèque principale.

Posté

Je l'ai consulté rapidement hier après-midi, et effectivement il a l'air d'être pas mal.

 

La médaille reproduite de Louis XIV à l'avers et de l'Observatoire au revers aurait eu aussi une place de choix en tant qu'ex numismate.

Posté
Pour revenir au livre sur L'Observatoire de Paris, que je ne me lasse pas de consulter :p, je précise à JB que, évidemment, il est question de Ernest Esclangon et de sa fameuse horloge parlante (pp. 104-105).

 

Ce livre, vraiment très bien fait, consacre au moins quelques mots à tous les chercheurs de l'observatoire qui ont laissé leur nom dans l'histoire. Un index complet de trois pages (pp. 171-174) permet d'aller chercher directement celui qui vous intéresse.

 

Les éditions Gallimard ont pris un grand soin à faire un beau livre, on peut les en remercier. C'est un livre de référence incontournable. Je lui réserve une place de choix dans ma bibliothèque principale.

Bonjour Mon Cher Whiston, :)

 

L'ayant commandé jeudi dernier à mon libraire, j'ai pu obtenir ce très bel ouvrage ce matin. :be: :be: :be:

 

Bien entendu, tout comme Will, je n'ai pu jusqu'à présent que le feuilleter, a priori tout a l'air d'être très intéressant. :)

 

Comme j'étais tombé dans le piège voici quelque temps, je signale aux webastrams qu'à la page 165 (dans la liste des directeurs de l'Observatoire de Paris) le nom qui figure comme directeur entre 1990 et 1999 n'est hélas pas celui de ce cher Whiston ;) , mais un homonyme, dommage pour lui... :( :( :(

 

Roger le Cantalien. :rolleyes:

Posté (modifié)
Pour revenir au livre sur L'Observatoire de Paris, que je ne me lasse pas de consulter :p, je précise à JB que, évidemment, il est question de Ernest Esclangon et de sa fameuse horloge parlante (pp. 104-105).

 

Ce livre, vraiment très bien fait, consacre au moins quelques mots à tous les chercheurs de l'observatoire qui ont laissé leur nom dans l'histoire. Un index complet de trois pages (pp. 171-174) permet d'aller chercher directement celui qui vous intéresse.

 

Les éditions Gallimard ont pris un grand soin à faire un beau livre, on peut les en remercier. C'est un livre de référence incontournable. Je lui réserve une place de choix dans ma bibliothèque principale.

 

C'est cool, merci du renseignement. Je regrette de ne plus pouvoir lire car c'est un bouquin que j'aurais sûrement dévoré !!!!!!! Je m'intéresse à cette période et à ce mec à cause de l'histoire de la 230. La date de la visite chez son pote Esclangon de mon milliardaire préféré est Juillet 33. Comme ils étaient assez proches, RB a dû avoir accès aux instrus de l'époque, le veinard !!!!!!!! Ernest et RB se connaissaient depuis 29, juste avant la nomination officielle d'Ernest comme Directeur de l'Observatoire de Paris (03 ou 04 1933). Il était alors dans le 04 pour essayer d'implanter le futur OHP à Mison. C'est finalement St Michel en Haute-Provence qui fut retenu …

Modifié par JiBé
Posté (modifié)

Bonsoir

 

Je vais acheter ce livre dès que possible, rien que la liste des auteurs est une garantie de sérieux et de qualité !

 

EDIT (Hors sujet) pour Jibé : j'ai retrouvé Esclangon dans des archives relatives aux études préliminaires pour l'installation d'un observatoire en Haute Provence. Détail amusant, il voulait absolument que l'implantation soit faite à Mison, "son" village, bien que d'autres sites soient meilleurs d'après les études préliminaires. Il a fallu du temps à la Commission pour surmonter son opposition.

 

Est-ce que cette histoire t'intéresse ? Est-ce qu'elle intéresse d'autres personnes ?

Modifié par Ygogo
Posté

Est-ce que cette histoire t'intéresse ?

 

Au plus haut point, à cause de l'histoire de la 230. Mon livre de chevet (malgré ma cécité ingérable et surprenante) est Des hommes des télescopes des étoiles (histoire de l'OHP). Il y a aussi certains articles de la S.A.F. dont mon milliardaire était membre en date du 03-03-1926, 8 mois avant l'adhésion du père Josset !!!!!! Je suis preneur de toute info sur ces gens, merci. :):)

Posté
(...) Mon livre de chevet (malgré ma cécité ingérable et surprenante) est Des hommes des télescopes des étoiles (histoire de l'OHP). (...)

 

Ce n'est pas mon livre de chevet (en ce moment c'est "Petites leçons d'Epistémologie"), mais je l'ai lu, et j'ai noté qu'Esclangon était cité pour cette histoire dans les pages 153 à 170 environ (dans la première édition)

Je te transmettrai d'autres infos dès que possible.

 

Vive l'histoire des observatoires et des instruments (petits ou grands) :p

Posté

Je termine la lecture détaillée de ce livre. On y apprend une foule de choses. L'histoire d'un grand observatoire comme celui de Paris est une vraie saga scientifique et humaine aussi.

 

Les quatre Cassini, la période de la révolution, Arago, Le Verrier, Danjon et tous les autres revivent dans ce livre. La période actuelle est bien traitée aussi.

 

Je ne regrette pas l'achat de ce livre passionnant. Et merci aux auteurs.

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