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une mise au point ou des mises au point ?


demarez

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Toute la question est dans le titre :lol: : Quand on a fait une mise au point assez fine (par exemple sur une étoile double, moi j'aime bien :) !), est-ce que l'on peut la garder tant qu'on ne change pas d'oculaire, quelque soit l'objet observé, des planètes aux nébuleuses en passant par la Lune ? Car parfois (je pense à Mars en particulier) la MAP est très délicate pour cause de manque de zones contrastées :confused: . Tiens, d'ailleurs, est-ce que c'est une bonne idée de peaufiner sa MAP sur une multiple ? Je pars du principe que quand les composantes sont bien individualisées la MAP est forcément correcte... Me trompe-je :b: ?

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(texte cité)

Toute la question est dans le titre :lol: : Quand on a fait une mise au point assez fine (par exemple sur une étoile double' date=' moi j'aime bien :) !), est-ce que l'on peut la garder tant qu'on ne change pas d'oculaire, quelque soit l'objet observé, des planètes aux nébuleuses en passant par la Lune ?[/quote']

 

 

Oui, tout à fait! Mais la Lune est encore ce qui permet la MAP la plus fine, sur le terminateur. C'est tellement plein de détails magnifiques, Ah ces montagnes lunaires, qu'est ce que c'est beau!

 

GG :)

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En toute rigueur, la MAP ets différente à chaque fois que tu pointe un objet à une distance différente du précédent. Mais la précision des optiques et surtout l'adaptation de notre oeil nous permet je pense d'avoir deux MAP différentes correspondant à deux types d'objets ayant chacun une distance à la terre très différente l'un de l'autre :

- MAP pour lune, planète.

- MAP pour étoile, ciel profond.

 

Les tatillons dirons 4 :

- MAP pour lune

- MAP pour planète

- MAP pour étoile

- MAP pour galaxie.

 

Mais je pense que garder la même mise au point pour une galaxie et pour la lune est une erreur, ou le choix d'un aveugle !! :lol:

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Je suis dubitatif là Magicien.

 

Je ne sais pas vérifier tes dires car avec mes jumelles ou l'ETX 70, une fois que la MAP est bonne c'est bon.

 

Les focales ici sont courtes.

 

Avec le Newton 150/1400 c'est autre chose: je ne sais pas contrôler tes dires car sur ce tube à barlow intégrée et avec un PO qui n'est pas du tout un Crayford je dois réajuster la MAP "en permanence"

Bon, j'exagère mais tu vois ce que je veux dire...

 

Ma question: comment l'optique peut-elle savoir si un objet se trouve à 384000 km ou à des milliers d'années lumière?

 

Par analogie un objectif photo a son "infini" à partir d'une dixaine de mètres.

Je ne comprends donc pas ce que tu veux dire par choix d'aveugle.

Saturne dans M44 nécessite une MAP pour ma part...

 

Patte.

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Je crois que Magicien faisait de l'humour ! :)

 

Oui, c'est une bonne idée de faire la mise au point sur une étoile double. Je faisais ça quand Mars était près de Gamma Bélier, et selon l'allure de l'étoile double, je savais si ça turbulait un peu ou beaucoup. Mais ce que je préfère, c'est mettre au point sur une étoile très brillante, une qui montre ses aigrettes. Je trouve que c'est ce qui est le plus précis (on cherche à minimiser l'épaisseur des aigrettes).

 

Par contre, ce qui change la mise au point, c'est la hauteur sur l'horizon. Attention ! On peut faire la pise au point sur Gamma Bélier pour regarder Mars, mais pas sur Rigel !

 

C'est évidemment la hauteur sur l'horizon qui compte, pas la distance des astres que l'on observe, puisqu'ils sont toujours assimilables optiquement à des objets à l'infini.

 

D'ailleurs, faisons un petit calcul. Deux photons issus d'un astre à l'infini entre aux deux extrémités de mon tube de 300 mm par deux lignes parallèles écartées de 300 mm. Si la cible est à 1 km, les lignes forment un angle (dont le sommet est la cible). 30 cm à 1 km, ça fait un angle de 0°01'02". Ce n'est plus deux lignes parallèles, donc la mise au point va un petit peu varier. Si la cible est à 370000 km (Lune), l'angle est de 0°00'00,000167". Il serait complètement ridicule de considérer ça comme différent de l'infini, ou comme différent de l'angle d'incidence d'un astre issu d'une étoile à 1 pc (3,26 al) : 2.10^-12 seconde d'arc. L'angle d'incidence est donc le même (0°, donc assimilable à un objet à l'infini) aussi bien pour la Lune que pour une étoile proche ou un objet réellement à l'infini. (Avec un télescope de diamètre différent, ça donne des valeurs différentes, mais évidemment ça ne change pas la conclusion.)

 

Mais bon, je crois que c'était de l'humour...

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Sur le Starguide4 (Mak de 1325mm de focale), je suis obligé de refaire la MAP en passant de la Lune à Saturne... on peut s'attendre au même constat pour les focales plus longues :b:

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(texte cité)

 

Ma question: comment l'optique peut-elle savoir si un objet se trouve à 384000 km ou à des milliers d'années lumière?

 

 

 

Bon c'est vrai qu'un infini loin' date=' c'est pareil qu'un infini plus loin pour nos optiques. Mais un peu d'optique...

 

Dans l'absolu, l'image d'un objet par une optique ne se forme pas strictement au foyer d'un miroir (ou d'une lentille c'est pareil). On sait que pour un newton de f=900, si l'objet est à l'infini (cas théorique) alors son image est au foyer. Mais en vrai, moins l'objet est loin, plus l'image s'éloigne du foyer. En gros, plus l'objet est près de nous, plus son image "remonte" dans la crémaillère de mise au point. Voilà pourquoi tu sors la crémaillère pour un objet proche (ta voisine) et tu la rentre pour un objet lointain (lune). Je reste intimement convaincu qu'une MAP pour la lune ne conviendrait absolument pas pour les galaxies.

 

Pour le calcul de la distance exacte d'une image à la lentille, on utilise la formule dite de conjugaison (valable pour les lentilles et les miroirs : attention au signe !). Et si vous pensez que je me gourre, je vous fais le calcul dans un autre post pour la lune et une galaxie. La position de l'image variera un peu, mais pas "pas du tout". D'où la nécessité de refaire la MAP.

 

L'optique ne connaît donc pas la distance de ton objet, mais come les images sont reconstituées de plusieurs rayons issus de l'objet, l'optique réagit à l'angle d'entrée de ces rayons sur les surfaces optique. Certes un angle d'un dix milliardème de seconde peut ressembler à 0 et donc on conclue les rayons sont parallèles, objet à l'infini donc image au foyer. Tout dépend de la précision que l'on veut.

 

Et puis si vous me croyez pas du tout : faites la MAP sur la lune un soir et bloquez là pour toute la soirée !

 

Ah pour finir, un très bon site avec des applets Java pour illustrer tout ça !

http://www.univ-lemans.fr/enseignements/ph...o/mirspher.html

 

A consulter sur plein d'autres sujets, soit dit en passant.

 

Bonne journée !

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Bien, je pense avoir compris que ça se joue au quart de poil d'une moustache de mouche, d'où l'intérêt d'avoir un système démultiplicateur comme j'utilise instinctivement sur mon 150/1400.

 

A l'instar de objectifs photos plus la focale est longue, plus la MAP sera différenciée Lune-galaxie.

 

C'est bien ça?

Il est vrai que ma Saturne nette avec l'amas de la Ruche net se fait à "faible" grossisement.

 

Merci pour les précisions Magicien,

 

Patte.

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Encore une fois, si la mise au point sur la Lune ne marche plus sur d'autres astres, c'est un problème de hauteur : la mise au point change avec le hauteur de l'astre. Ou d'atmosphère : la mise au point varie avec le temps, au gré des changements de conditions atmosphériques (d'ailleurs, quand ça turbule, on peut la voir varier en direct). Enfin, sur les télescopes, les miroirs peuvent un peu bouger, ce qui fait varier la mise au point selon qu'on pointe à l'est ou à l'ouest (par exemple). Ceux qui font de l'imagerie ont déjà remarqué tout ça, et savent qu'il faut refaire la mise au point de temps en temps. Mais ça n'a rien à voir avec la distance de l'astre observé !

 

Mais que la mise au point change entre la Lune et une galaxie, soyons sérieux ! La mise au point varie non pas avec la distance, mais avec l'angle d'incidence des rayons lumineux. Je sais, cet angle dépend de la distance. Sauf que pour la Lune ou n'importe galaxie, cet angle est le même, c'est 0°, comme un objet à l'infini (c'est pour ça qu'on dit que, à grande distance, un système optique se comporte comme à l'infini). J'ai donné les calculs plus haut.

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Donc l'influence de l'hauteur par rapport à l'horizon est due à la couche atmosphérique traversée?

 

Celle-ci agirait comme une lentille qui interfère de manière beaucoup plus significative que le quart d'un poil de moustache de mouche due au miliardième de seconde?

 

Cela me semble plus logique.

 

Patte.

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Désolé de te contredire Magicien mais je pense comme l'autre tortue.

 

La mise au point en astro se fait pour l'oeil tel qu'il foit au Punctum Remotum, c'est à dire à l'endroit ou il n'accomode pas.

L'oeil (par définition d'une personne bien voyante, ou portant des lunettes, ça revient au même), se situe à l'infini au sens mathématique du terme, c'est à dire très très loin.

 

Les objets céleste, que ça soit la Lune ou un quazar super super loin sont dans une bonne approximation physique à l'infini pour l'oeil humain (je pense que ça se joue en des ordres de grandeur pas mesurable, même avec le plus précis des systèmes de mesure que l'on connaisse).

C'est d'ailleurs pour ça que notre oeil ne fatique pas quand on est alongé sur la pelouse et qu'on regarde pendant des heures le ciel.

Essayez de rester des heures le nez a 5 cm d'un livre et le lire, vous comprendrez ce que je veut dire l'effort d'accomodation de l'oeil.

 

 

Pour ce qui est de la mise au point des optiques, pour que notre oeil en astro voit à l'infini, c'est à dire à son Punctum Remotum, il faut que le système optique (ensemble des lentilles qui constitue l'instrument, donc oculaire inclus) soit Afocal. Un système est un système qui renvoit l'image d'un objet qui est à l'infini à l'infini justement, dons tel que l'image soit au Ponctum Remotum de notre oeil et qu'il n'accomode ça.

 

C'est pour ça qu'il n'y a absoluement aucun intérêt à refaire une mise au point quand on change l'objet que l'on observe (du moment qu'il est situé à l'infini au sens mathématique du terme, après l'approximation physique ;))

 

Par contre dès qu'on change d'oculaire, on change les propriétés du système optique et il est nécessaire de refaire la mise au point, même si c'est un oculaire de même focale en théorie et de même marque.

De même, en général quand on change d'observateur, une nouvelle mise au point (très légère bien souvent) est nécessaire, car pour 2 humains un oeil n'est pas exactement pareil (surtout si on a affaire à un myope sans ses lunettes qui a son Punctum Remotum à distance fini lui...)

 

Voilà, j'espère vous avoir éclairé sur la question. Pour les sceptiques, je leur passerai mes cours d'optique géométrique :be:

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Je suis désolé mais je parie toute ma fortune et mon scope que la mise au point ne dépend pas de la hauteur de l'objet sur l'horizon, ça serait trop rigolo !! Et j'assure que la MAP dépend strictement de la distance de l'objet même si je suis d'accord cela ne varie qu'à un qart de poil de moustache.

 

Et sans paraître prétentieux, j'avance cela sûrement d'après mes cours suivi en école d'ingénieur auquel j'ai obtenu d'excellents résultats. Mais la difficulté du forum empêche la démonstration, mais devant un tel sceptiscisme, je fais la demo en longueur à quiconque viendra me voir pour me le demander.

 

Et pour finir, l'oeil n'est pas "réglé" à l'infini. Sa position de repos est à l'infini c'est pour ça qu'en ajoutant un oculaire au scope, l'image est renvoyé à l'infini et on observe sans fatigue. Si ton oeil était réglé à l'infini, tu serais incapable de voir ta main nette. Voilà.

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La mise au point change avec la turbulence. C'est bien connu, j'espère qu'on ne va pa y revenir. Par exemple, quand la turbulence est importante, l'image ne cesse d'alterner entre focalisé/défocalisé/focalisé/défocalisé. C'est parce que la turbulence affecte la point focal en l'avançant ou le reculant. C'est normal, l'atmosphère a un indice (qui varie en fonction des différentes couches atmosphère), donc dévie un peu les rayons lumineux. Bref, à cause de l'atmosphère, la mise au point peut varier.

 

Je me souviens quand j'ai essayé de dessiner NGC 2362, bas sur l'horizon, en novembre ou décembre dernier : les étoiles étaient des petites taches rondes, puis des grosses taches rondes avec un point au milieu, puis des petites taches rondes, etc. C'est la turbulence qui faisait varier le point focal. Là, c'est parce que l'astre était bas. Mais si ça turbule vraiment, ça peut se passer haut sur l'horizon. Je me souviens de Jupiter en 200-02, dans les Gémeaux, mais sous un ciel très turbulent : la mise au point n'arrêtait pas de bouger !

 

Il y a aussi la réfraction atmosphérique. Quand on observe une planète basse sur l'horizon, l'atmosphère crée une réfraction, bien visible si on n'utilise pas une lunette achromatique évidemment. Par exemple, Jupiter l'an passé : j'avais du rouge d'un côté et du bleu de l'autre (donc ce n'est pas un chromatisme instrumental ou d'oculaire car il serait tout autour, là c'était l'un en bas et l'autre en haut) quand je l'observais trop tôt. Une fois plus haute, le chromatisme disparaisasit.

 

Tout ça pour dire que l'atmosphère se comporte un peu comme une sorte de système optique géant déployé devant nous, qui modifie le point focal et crée du chromatisme. Il ne s'agit pas de chipotage théorique, car ses effets sont visibles (et bien connus). Ben quand on observe à différentes hauteurs, on n'a pas la même épaisseur d'atmopshère, le système optique géant n'a pas les mêmes caractéristiques, pas étonnant à ce qu'il modifie la mise au point.

 

Magicien : c'est vrai que ta démonstration serait intéressante, mais même si tu ne peux pas la faire sur le forum, tu ne pourrais pas quand même donner des idées, des arguments ? (quitte à nous laisser les calcul)

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:glisse:

Ben dites donc, si je m'attendais à une telle polémique en posant ma petite question à 2 balles :rendu: !

J'en conclue donc que les avis sont partagés, qu'il n'y a pas de règle absolue et qu'il me faudra faire mon opinion par l'expérience ;) ...

Ma question avait surtout pour objectif de connaitre la meilleure méthode pour les mises au point dans des conditions difficiles. Il est vrai que faire la MAP sur le terminateur n'est pas trop difficile (me semble-t-il), il y a tant lignes contrastées le long du terminateur. Saturne, c'est pas trop dur non plus, il y a les anneaux, la ligne de Cassini... Et pour les étoiles, je pense que quand elles sont les plus petites, c'est bon, n'est-ce pas ? Par contre Mars c'est autre chose, même quand elle était bien grosse en novembre, j'avais toujours l'impression que c'était flou :confused: . De même estimer la netteté d'une nébuleuse :?::?::?: . Pour ce qui est des étoiles doubles, je pense que c'est pas mal s'il y en a une à proximité de l'objet convoité. Par contre, je me disais qu'il y avait peut-être un piège : Si on a un peu de coma, les étoiles ne sont pas parfaitement rondes et dans ce cas, elles sont résolues surtout quand le (la?) coma est perpendiculaire à l'interligne ; ça peut être trompeur, non ? (je ne sai pas si je suis bien clair :s ).

Et puisque je suis dans la MAP difficile, quid de la MAP avec un APN en afocal ? Ben oui, je suis myope donc ma MAP en visuelle n'est pas parfaite pour l'appareil. Or, faire la mise au point par écran LCD de 3cmx4cm, c'est chaud ! Avez-vous un truc ? Je précise que j'ai une araignée courbe donc pas d'aigrettes...

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Ok Bruno tu m'as convaincu avec ton système optique géant. Seulement, ton système ne change globalement pas selon la hauteur sur l'horizon : l'atmosphère est la même partout sans la turbulence. Je m'explique : globalement, la turbulence change la mise au point, mais en moyenne, la turbulence étant aléatoire, on tourne autour d'une position moyenne qui correspond à la mise au point qu'on obtiendrait par le calcul selon la distance à l'astre.

 

Donc bas sur l'horizon à mise au point donnée, on aura plus de turbulence et haut sur l'horizon, on en aura moins mais la mise au point n'est pas à changer. D'ailleurs je me vois mal changer ma mise au point toutes les secondes. Une fois réglé pour saturne par exemple, on peut regarder saturne toute la nuit sans la retoucher. La turbu fera flouter l'image éventuellement, mais une fois passée, la map est bonne.

 

Finalement, je pense qu'une turbulence n'étant pas du tout assimilable à une belle lentille, la mise au point doit être impossible à effectuer à travers une turbulence. Et puis comme tu dit, une turbu = différence de température = différence d'indice de l'air = déviation des rayons. Ce qui fait que plus qu'une défocalisation, on a un gros truc flou qui renvoie la lumière dans tous les sens.

 

Ah j'ai une comparaison : prends un genre de miroir un peu flexible, incurve le légèrement, tu vois l'image se déformer : on vient de défocaliser l'image, pour récupérer une belle image, il faut refocaliser avec l'aide d'une lentille entre ton oeil et le miroir. Jette le miroir par terre, il se casse en pleins de morceaux et tu vois ton visage dans chacun des morceaux. La turbulence est plutôt le deuxième phénomène : elle dévie la lumière dans toutes les directions : au final on pourra pas focaliser car la lumière de l'étoile est déviée dans tous les sens : la tâche floue ne l'est pas, c'est juste une superposition de plein d'image d'étoile, comme plein de bout de miroirs fragmentées rapprochée les uns des autres n'importe comment.

 

PS : j'entends par turbulence le même effet très aléatoire et très bref, très inconstant qui fait par exemple scintiller les étoiles bas sur l'horizon.

 

PPS : franchement, parcourez le site que j'ai donné plus haut, il est très didactique et bien illustré pour "sentir" le comportement des optiques en optique géométrique.

 

PPPS : une bonne méthode pour faire une mise au point précise, c'est de fabriquer ce disque avec deux trous ou trois et à mettre sur le devant du télescope : disque de Hartman ou un truc comme ça...

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hello!

 

Mais ce que je préfère, c'est mettre au point sur une étoile très brillante, une qui montre ses aigrettes. Je trouve que c'est ce qui est le plus précis (on cherche à minimiser l'épaisseur des aigrettes).

 

C'est exactement la méthode que j'utilise! Je prends une étoile assez brillante dans le même champ (ou assez proche) de l'objet que je vais observer, je fais ma map sur l'étoile et je bascule ensuite sur l'objet.

Je trouve , tout comme Bruno, cette méthode précise et efficace.

 

Pour ce qui me concerne, la map évolue en fonction de la turbulence du moment et de la hauteur de l'astre observé...car je souhaite obtenir une map la plus fine possible.

 

Stéf :)

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Salut à tous

 

Et bien, ce topic m'aura apporté des réponses à certains faits que j'avais remarqués depuis pas mal de temps, et qui restaient inexpliqués !!! Merci d'avoir lancé, Demarez ! ;)

 

Ce que j'ai pû constater depuis que j'observe au télescope :

- la M.A.P. varie effectivement selon la turbulence atmosphérique (ex : lune à 15 ° et lune à 50 ° !) ;

- elle varie aussi selon la qualité de mise en température du scope ! Ca reste "fin", quand même, sauf quand il sort de l'appart' à 18°C !! :lol:

- ce que je préfère : la M.A.P. aux aigrettes, comme décrite plus haut par 'Bruno. Quand on a une étoile assez brillante pas trop loin d'une nébuleuse "délicate", c'est plus facile ...

 

Voilà pour mon expérience !

 

@+

Vincent

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Salut

J'ai vu la discution partir, je me suis dis que je vais tenté d'expliquer.

Ici, on aurait plutôt dû parler de profondeur de champ (épaisseur de l'espace visible au net) que d'autre chose pour le MAP.

(l'effet lentille de l'atmosphère c'est autre chose, je vois pas ce qu'on entend par hauteur, % à quoi?)

 

D'abords, ce qui constitue l'image visible n'est pas unique un faisceau venant de l'astre mais une cone de lumière venant de cet astre. Vu la petitesse de l'angle on parle de F/D.

Notre telescope a une ouverture. Plus cette ouverture est large plus notre cone de lumière est évasée, l'intersection des faisceaux qui fait l'image d'un point est une petite zone.

Moins cette ouverture est large plus l'intersection des faisceaux est étendue (zone de nêteté).

comme sur la figure ici (un peut d'optique géométrique)

profochamp8jm.jpg

Cela est la méthode utilisée par tout photographe, pour photographier l'objet seul on ouvre le diaphragme,

mais pour faire apparaitre au net le fond ou le paysage on ferme le diaphragme. Puisqu'on modifie du même coup la quantité de lumière qui entre, on rattrape sur le temps de pose.

 

Conclusion:

1er cas

(à F = constante et D = augmente) ou ( F/D diminue)

==> Champ augmente (bon pour le ciel profond),

==> par contre la profondeur de champ diminue (faire le MAP souvent)

 

2ème cas

(à F = constante et D = diminue) ou (F/D augmente)

==> Champ diminue (bon pour les astres)

==> par contre la profondeur de champ augmente (faire le MAP, peu de correction entre jup et sat)

@+

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Bonjour!

 

Oui, c'est vrai, mais en astro tous les objets sont à l'infini. Alors peut on dire que la profondeur de champ est sensiblement différente entre un Tuyau ouvert à F/D=5 et un autre à F/D=10?

Sensiblement, je veux dire de manière sensible, accessible aux sens, en l'occurence est ce visible?

Je pense que oui, puisque la MAP, à grossissement égal, est plus facile sur un Tuyau ouvert à 10 que sur un autre ouvert à 5.... as tu des chiffres, pour quantifier cela? La profondeur de champ est elle inversement proportionnelle à F/D?

 

Amitié,

 

GG :)

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Demarez : si tu change le sujet de la discussion, ouvre plutôt une autre discussion !

 

Moaledragon :

Eh ben ! La hauteur de l'astre sur l'horizon ! Ce sont des degrés, pas des pourcents ! L'épaisseur de l'atmosphère est proportionnelle à 1/cos z, où z est la distance zénithale (90° moins la hauteur). Donc plus un astre est bas, plus la couche d'atmosphère est épaisse. Ce qui modifie les caractéristiques du "système optique" qu'elle forme.

 

Sur ton premier schéma, il y a deux cônes rouges et bleus provenant d'astres situés à droite. Eh bien j'ai calculé dans mon premier message les angles d'ouverture de ces cônes vus dans un télescope de 300 mm de diamètre. Ils valent 0° (au dix-millième de seconde d'arc près pour la Lune). Et les cônes rouges et bleus à gauche du dessin sont focalisés en deux points qui sont confondus (à peu de choses près).

 

- Attention mathématiques ! - Warning mathematics ! - Achtung ! -

 

Tiens, je vais un peu préciser les choses. Donc, entre la Lune et l'infini, l'angle d'ouverture diffère de 0,000167". Supposons maintenant qu'on ait un objet à 100 m vu dans des jumelles de 50 mm. L'angle d'ouverture est d'environ 1'43". À quelle distance faut-il être pour que l'angle diffère de 0,000167" ? Soit 1E-9 (en fait, 8E-10, mais soyons large) radians. Je compte tout en radians car, comme les angles sont petits, ça va me permettre de simplifier les calculs.

 

Notons a l'angle d'ouverture (en radians) à 100 m : 100a=0,05 donc a=0,0005 (ça donne bien 1'43"). De façon générale, à x mètres :

b=0,05/x.

 

Je cherche x pour que b-a=1E-9. Donc :

0,05/x - 0,0005 = 1E-9

0,05/x = 0,0005 + 1E-9

x = 0,05 / (0,0005+1E-9)

Soit x = 99,9998

 

- Fin des maths - End of mathematics - Keine achtung -

 

Voilà : la différence de mise au point entre la Lune et l'infini, au télescope de 300 mm, est identique à la différence de mise au point entre un objet à 100 m et un objet situé 0,2 mm devant lui, aux jumelles de 50 mm. Quand vous observez un mille-pattes sur un arbre situé à 100 m, vous changez la mise au point pour passer d'une patte à l'autre ?

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(texte cité)

Demarez : si tu change le sujet de la discussion' date=' ouvre plutôt une autre discussion !

 

[/quote']

Ben non, je ne change pas de sujet ;) ... En fait les réponses dépassent un peu le cadre de mes compétences :confused: , alors j'essaie de tirer de ces échanges (non dénués d'intérêt :) ) les informations que je cherchais au départ. A savoir comment faire une MAP en conditions difficiles. Puisque dans ce cas j'étais tenté de faire une MAP sur un objet facile avant de me recentrer sur l'objet qui m'interressais. A condition, justement que cette MAP soit toujours valable... Et toujours dans le cadre de cette recherche, j'ai entendu parlé de cette autre méthode (le disque de Hartman), c'est pourquoi je me suis permis de demander des détails. Mais promis, j'en parle plus !pomoi!

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Merci à tous pour ce sujet hautement intéressant.

 

Je me range derrière la démonstration de Bruno et rajouterai une chose déjà évoquée par Roninfight.

 

Tout cela ne tient pas compte de l'oeil himself.

Selon moi les facteurs "biologiques" ont un ordre de grandeur beaucoup plus important.

La fatigue, le froid, l'accommodation suivant la pupille de sortie, l'excitation même à l'idée d'enfin voir ce Messier...font que "constamment" je peaufine la MAP, que je bouge mon oeil de vision directe à décalée, plissant parfois les paupières, titillant la molette de mise au point, bougeant l'axe de vision...

Enfin c'est personnel, j'ai réfléchi à cette question et je pense que ce facteur a nettement plus d'influence.

 

Je suis porteur de lunettes mais avec ou sans c'est la même chose: bloquer la MAP une fois pour toute est impossible.

 

Lors de ma dernière soirée 'initiation" j'ai remarqué que certaines personnes avaient plus de mal à focaliser que d'autres.

Pour l'occasion je garde mes correcteurs de myopie pour la MAP, afin que les "nouveaux" n'ont qu'a regarder sans toucher à rien pour commencer.

 

Ma belle-soeur à lunettes (de myope) en particulier avait du mal à s'habituer à la vue à travers télescope, il lui a fallu bien cinq minutes avant de distinguer les anneaux de Saturne tandis que les autres (dont une autre myope) avaient flashé illico.

 

Evidemment après je leur demande de "bien" regarder, et justement de régler la MAP selon leur convenance.

 

Donc pour moi le problème MAP suivant la distance est devenu purement académique pour le visuel.

 

Maintenant en ce qui concerne l'imagerie avec une cam qui n'a pas de problèmes d'ordre biologique les erreurs dues à la turbulence prennent le dessus.

Etre sûr de sa MAP ne se fait qu'après coup, en visualisant son AVI.

 

En résumé je pense que le peaufinage de MAP fait partie des gestes "naturels" lors de l'observation.

Des gestes auquels on ne pense plus en visuel, des gestes éventuellement aidés par divers "trucs" (aigrettes, Hartman...) pour l'imagerie.

 

Patte.

 

PS ah oui: le truc de la pince à linge, à mettre sur toutes les molettes dont la finesse de réglage laisse à désirer.

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Salut,

Pour syncopatte:

En photo, l'objectif grand champ est obtenu en diminuant la focale, c'est pour cela que j'ai préciser F=constante dans mon raisonnement. En astro on change pas de F primaire.

Seulement la relation position objet(p)-focal(f)-image(p') n'est pas linéaire, exemple la formule de conjugaison d'une lentille est (1/p)-(1/p')=(1/f)

Le phénomène existe toujours mais la position est tellement au voisinage du foyer que ce qui c'est passé précédemment n'est plus prépondérant.

Ce qui interresse le MAP si on est capable de voir ponctuellement, c'est que dès que la distance objet change la position change aussi.

Pour gerard, en chiffre:

profochampa5hp.jpg

Vous allez dire que: Bah! le PO est micrométrique alors le nanomètre c'est du rikiki.

En photo peut être oui mais en observation on ajoute l'oculaire en afocale. Du coup un shouia de (f-p) devient énorme en position image après oculaire.(Pour les matheux on a un asymptote sur la courbe p(p'))

 

@+

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