Renseignements sur CCD mono + RAF LRGB

[osef31]

Bonsoir,

 

Je compte m'essayer à l'imagerie planétaire avec mon SW 200/1000 sur NEQ-6. Etant sur le point d'acquérir une PLA-Mx accompagnée d'une RAF motorisée Brightstar Quantum + jeu de filtres LRGB Astronomik, je me pose quelques questions sur l'utilisation de tout ce beau matériel.

Sachant que depuis la Terre le mouvement apparent des planètes du système solaire est plus important que celui des objets du CP, j'imagine que les temps de pose doivent être très limités. Mais dans quelles proportions ?

Dans la pratique, s'il s'agit de prendre successivement des vidéos L-R-G et B de l'objet. Chaque vidéo nécessitant un certain temps de pose (éventuellement quelques minutes par vidéo), la position de l'astre au moment ou j'ai commencé ma vidéo L ne sera pas la même au moment ou je termine la vidéo B. Comment s'y prendre pour contourner ce problème ?

Si vous connaissez de bon tutoriaux présentant les techniques d'acquisition et de prétraitements avec la technique du LRGB, je prends avec plaisir

 

Merci pour vos retours !

Modifié 25 octobre 2012 par osef31

[olivdeso]

google winjupos

 

Le problème n'est pas tant le suivit de la planète mais sa rotation. Jupiter tourne vite et est grosse. Bref la vitesse à l’équateur est grande. Avec un 200mm on est limité à moins de 2mm, au delà on a un décalage. Pendant ces 2 min la différence de suivit entre le ciel et la planète est faible.

(Il existe quelques rares électroniques permettant de programmer une vitesse de suivit différente, mais pas très utile pour un télescope d'amateur)

 

Avant winjupos il fallait donc tout faire en moins de 2min. Avec winjupos, on peut faire 2 min par couche, puis winjupos va modéliser en 3D et recaler les différentes images en rotation.

[Luc Cioni]

Bonsoir,

 

Je compte m'essayer à l'imagerie planétaire avec mon SW 200/1000 sur NEQ-6. Etant sur le point d'acquérir une PLA-Mx accompagnée d'une RAF motorisée Brightstar Quantum + jeu de filtres LRGB Astronomik, je me pose quelques questions sur l'utilisation de tout ce beau matériel.

Sachant que depuis la Terre le mouvement apparent des planètes du système solaire est plus important que celui des objets du CP, j'imagine que les temps de pose doivent être très limités. Mais dans quelles proportions ?

Dans la pratique, s'il s'agit de prendre successivement des vidéos L-R-G et B de l'objet. Chaque vidéo nécessitant un certain temps de pose (éventuellement quelques minutes par vidéo), la position de l'astre au moment ou j'ai commencé ma vidéo L ne sera pas la même au moment ou je termine la vidéo B. Comment s'y prendre pour contourner ce problème ?

Si vous connaissez de bon tutoriaux présentant les techniques d'acquisition et de prétraitements avec la technique du LRGB, je prends avec plaisir

 

Merci pour vos retours !

 

Pour compléter ce qui a été dit et auquel je souscris totalement,

 

De manière plus générale, en dehors de Jupiter et Saturne pouvant présenter des problèmes de rotation différentielle, si les prises de vue sont plus courtes avec le planétaire, c'est trés essentiellement parce la luminosité des objets est beaucoup plus intense : les temps de poses doivent être faibles (quelques millisecondes contre plusieurs dizaines de minutes en CP) sinon le sujet est cramé.

 

Un conseil, va sur les forums, regarde ce qui se fait et copie honteusement et sans remords dans un premier temps, tu te familiariseras avec la cuisine de l'astrophoto (temps de pose, longueur focale, filtres...). Fais quelques incursions dans la théorie (voir Thierry Legaut notamment), tu n’en manieras que mieux les Barlow et leurs tubes allonges. Après quoi il te restera à résoudre au moins 60% du problème global : toute la tambouille liée au traitement d’image (Prism, Iris, Photoshop …). Là encore, écume les forums, tu as des palanquées de tutos. Sur Webastro, singulièrement. Fais quelques stages si tu en as la possibilité..

 

Bref te voila occupé pour les cinquante prochaines années.

 

Quand au suivi non différentiel, les montures proposent en général plusieurs vitesses qui permettent de coller au le corps choisi avec précision pour autant que la monture soit de bonne qualité. Là, par contre, ça n’est pas gagné en astrophoto ; voir les études techniques à ce sujet : pour faire court, il y a un trou béant (pratiquement 5000€) entre l'approximatif sino-américain et la monture sérieuse japonaise que seuls occupent de très rares produits italiens notamment.

 

Surtout si, pour améliorer le suivi, tu projettes un dispositif d’autoguidage en parallèle bien utile pour les focales longues que réclame le planétaire. Il faut toujours se souvenir qu’une optique de performances modestes (mais bien réglée) donnera des résultats tout à fait honorables si la monture est soignée.

 

Un principe : ne jamais chercher à faire des économies sur la monture. A titre d’exemple, j’avais un C8 (200mm) sur une CG5, lorsque que je l’ai chargée avec une Kepler d’autoguidage, j’ai dû très rapidement réinvestir dans une monture respectant ce critère de soin. J’avais le choix entre monter d’un degré (EQ6 et ses clones plus ou moins améliorés) mais au vu des comportements erratiques de ces matériels notamment en termes d’erreur périodique, j’ai renoncé et opté pour une italienne (Avalon), certes plus onéreuse mais sans rapport en termes de performances. Bon courage.

Modifié 2 novembre 2012 par Luc Cioni