Aller au contenu

Messages recommandés

Posté

2012, une nouvelle expédition spéléo à Madagascar et une nouvelle occasion de regarder le ciel austral. Néanmoins, les résultats ont été un peu limités en terme de photo. Voici le récit quotidien.

 

12 juillet:

Départ de France. Vol de nuit Paris-La Réunion.

 

13 juillet:

Correspondance pour Mayotte puis arrivée à Mahajunga sur la côte nord-ouest de Madagascar. Le soir, la Voie Lactée est visible au zénith en centre-ville même avec un lampadaire en plein champ.

 

14 juillet:

Le soir, repas en terrasse vers le port aux boutres. La Croix du Sud est bien haute. La Voie Lactée se laisse deviner aussi. Il y a quelques petits nuages qui passent. Plus tard dans la soirée, on retourne boire un verre au même endroit. La Voie Lactée est au zénith avec plusieurs morceaux bien distincts. Quand on part en boîte vers minuit, la Croix du Sud est en train de se coucher.

 

15 juillet:

Petits nuages qui occupent la majorité du ciel en soirée.

 

16 juillet:

Départ à la tombée de la nuit en taxi-brousse pour Ambilobe. Peu après minuit, je profite d'une pause technique (dépannage d'un autre taxi-brousse) pour jeter un coup d'œil au ciel. La Voie Lactée est de toute beauté, avec des lobes très bien découpés. Ah non, ce sont juste des petits nuages devant :p. C'est à ça qu'on reconnaît un ciel sans pollution lumineuse: les nuages paraissent noirs devant la voute céleste ;). Lever de Jupiter et Vénus. Après 5h, les lueurs de l'aube arrivent sur un ciel couvert.

 

17 juillet:

Toujours en taxi-brousse mais sur la piste cette fois. Plus nuageux que la nuit précédente. Néanmoins, lors d'une pause vers minuit, les nuages se dégagent, laissant apparaître une fois de plus une Voie Lactée bien formée. Nous arrivons le matin sur la Côte de la Vanille.

 

18 juillet:

Ciel assez dégagé pour la Côte Est de Madagascar. Cependant, après les deux nuits sur la route, c'est dodo sans regarder les étoiles, ce d'autant plus que les palmiers bouchent la vue sur la terrasse de l'hôtel.

 

mada12_007.jpg

Coucher de soleil à Sambava

 

À suivre...

Posté

19 juillet:

Beau temps toute la journée sur Sambava. J'en viendrais presque à regretter d'avoir laisser la planchette équatoriale à Mahajunga. On sent qu'il y a quand même une forte humidité dans l'air avec une nébulosité importante au-dessus de la mer. En début de soirée, je décide de tenter quelque chose sur la plage devant l'hôtel. Je n'avais pas prévu que les lumières de l'hôtel arroseraient autant la plage. Mais je peux peut-être en tirer parti pour un premier plan. J'essaie un cadrage avec la mer et la Voie Lactée entre les cocotiers. Je découvre que j'ai perdu une vis du trépied. Heureusement, je la retrouve au fond du sac à dos. Je lance une série de prises de 1 mn et on verra bien ce que ça peut donner au traitement. Au bout de 20 mn, c'est la gastro qui me rattrape. J'interromps la série là, ne pouvant laisser le matériel sans surveillance. Je continue sur les darks qui ont une allure super chaude.

 

En statique:

 

palmier02.jpg

Olympus E-620. Objectif 12-60 à f=12 mm. f/D=2,8. 60 s. 800 ISO. Traitement Iris.

 

Le time-lapse.

 

À suivre...

Posté

20 juillet :

Plutôt nuageux au lever du jour. Route de bon matin pour Antalaha: 80 km de bitume nickel. De bouché au début, nous finissons sous un petit crachin. Ça s'améliore ensuite un peu mais l'atmosphère reste moite. Une petite pluie fine revient à la charge dans l'après-midi. La pluie redouble en soirée.

 

mada12_052_nb.jpg

 

21 juillet :

De bonnes averses de bon matin. Route retour pour Sambava. La pluie s'arrête rapidement mais le ciel reste bouché. Le soir, au moment du digestif, il y a un brusque abat d'eau.

 

22 juillet :

Gris se dégageant au lever du jour. Vol à 7h30 pour Tamatave. Arrivée sous un ciel assez dégagé même si la ville porte les traces de précipitations récentes. Repas de midi en terrasse sur la plage. Ça frise le grand beau avec juste quelques nuages résiduels. Au moment de reprendre l'avion pour Antananarivo, le vol est annulé suite à une mutinerie militaire dans la capitale. On nous installe dans un hôtel à proximité. Le soir, je fais quelques photos de l'hôtel avec sa piscine. La Voie Lactée est difficilement visible.

 

La Croix du Sud au-dessus de l'hôtel:

 

mada12_081.jpg

Olympus E-620. Objectif 12-60 à f=14 mm. f/D=2,9. 8 s. 200 ISO.

 

Je tente aussi quelques photos de l'autre côté du bâtiment. La pollution lumineuse est importante. Je n'avais pas souvenir que la ville était si bien éclairée. C'est peut-être juste l'aéroport qui est à proximité.

 

23 juillet :

Légère brume au réveil puis couverture nuageuse partielle. Vol pour Antananarivo avec plus de nuages que la veille. Fraîcheur et pluie récente à l'arrivée. Ça s'améliore dans la journée. Le soir, je n'ai jamais vu un ciel aussi dégagé sur la capitale. La Voie Lactée est bien visible avec un fin croissant de lune qui se couche quand nous rentrons du restaurant.

 

24 juillet :

Grand beau temps sur Antananarivo. Partiellement bouché le soir.

 

25 juillet :

Bouché toute la journée. Dégagé à 1h du matin en rentrant à l'hôtel.

 

26 juillet :

Journée sur la route pour Mahajunga. Nuageux au départ qui s'éclaircit ensuite. Nous terminons sous un clair de lune moucheté de petits nuages.

 

27 juillet :

Couvert le matin qui se dégage partiellement dans la journée. Clair la nuit.

 

28 juillet :

Couvert le matin. Nous affrétons un taxi-brousse spécial pour aller sur le site de notre expédition spéléo. En cours de route, nous rencontrons une zone partiellement humide pour cette période de l'année. Le ciel est aussi plus couvert que d'habitude. Nous parvenons au village-étape prévu à 21h30. L'électricité est déjà coupée.

 

29 juillet :

Le ciel est entièrement dégagé au réveil. Nous terminons la piste jusqu'à notre objectif.

 

mada12_165.jpg

 

Quelques petits nuages bourgeonnent à l'horizon. Le soir, le clair de lune est de nouveau accompagné de petits nuages fins.

 

À suivre...

Posté

30 juillet :

Début du camp spéléo où nous passons une bonne partie de la journée sous terre. Quelques nuages le matin et le soir. La lune éclaire bien. Dans la nuit, l'arrivée d'un gros nuage bien noir fait craindre une averse mais il n'en est rien.

 

Accès aux grottes:

 

mada12_255.jpg

 

31 juillet :

Ciel dégagé le matin mais qui se couvre dans l'après-midi avec du vent qui fait penser à la pluie. Se dégage de nouveau en soirée avec la lune. Le panneau solaire ne recharge pas bien la batterie tampon.

 

1er août :

Grand beau temps toute la journée. Grosse lune presque pleine dans la fin de journée avec de petits nuages fins. Coup d'œil à la lune avec les jumelles. Joli spectacle surtout quand il y a les légers nuages qui atténuent la luminosité sinon ça éblouit.

 

2 août :

Fine couverture nuageuse au lever du jour. Ça se dégage quand on part en spéléo. Ça se recouvre ensuite jusqu'à la nuit, ce qui fait qu'on ne profite pas vraiment de la pleine lune.

 

3 août :

Grand beau temps toute la journée. Lever de lune rousse sur le plan d'eau à 19h30.

 

4 août :

De nouveau, grand beau temps. Voie Lactée bien visible avant le lever de lune à 20h15. Je voulais faire un time-lapse avec le lever de lune mais nous étions occupés à saisir les données du jour alors je n'ai pas eu le temps de mettre en place l'appareil photo. D'un autre côté, un time-lapse de lune sans nuage, c'est moyennement intéressant. La Voie Lactée est encore discernable plus d'une heure après le lever de lune. Réveil pipi en fin de nuit. Ciel toujours complètement dégagé. Jupiter et Vénus sont bien levées.

 

5 août :

Quelques petits nuages isolés au lever du jour. Conjonction lune-petits nuages-baobab. Les nuages s'évanouissent vite à l'horizon. Certains repassent dans la journée. À la nuit tombée, la Voie Lactée est toujours au rendez-vous. À 21h08, la lune rousse se lève. Il lui manque maintenant un croissant significatif. Cette fois, j'ai eu le temps de démarrer le time-lapse avant le lever.

 

time_lapse_lune.jpg

Olympus E-620. Objectif 12-60 à f=12 mm. f/D=2,8. 5 s. 800 ISO.

 

Le time-lapse. Les lueurs qu'on voit à gauche, c'est le feu de camp. On notera aussi que la lune blanchit bien le ciel, signe d'une humidité non négligeable.

 

À suivre...

Posté

6 août :

De nouveaux quelques nuages entre lune et baobabs au réveil:

 

mada12_299.jpg

 

Ciel totalement dégagé ensuite. Au crépuscule, je tente une série sur la bande zodiacale qui n'est pas évidente à voir à l'œil nu. Pareil sur les photos:

 

mada12_326.jpg

Olympus E-620. Objectif 12-60 à f=12 mm. f/D=2,8. 60 s. 800 ISO.

 

Arrêt sur fin de batterie de l'appareil photo. Malgré le panneau solaire, la gestion de l'énergie devient difficile 10 jours après avoir vu la dernière prise électrique. Après le repas, vers 21 h, le ciel est magnifique avec la Voie Lactée dans tous ses états. Je décide de tenter quelque chose avec ce qu'il reste de la seconde batterie. Comme je veux quelque chose de rapide, point de mise en station. Ce sera donc le fisheye au zénith sans suivi. J'installe l'appareil un peu à l'écart et je lance une séquence de pauses de 1 mn. La Croix du Sud est à l'horizontal à cette heure là. Petit coup de jumelles au zénith. Le coin ne manque pas d'amas. J'arrête tout ça vers 21h30 avec quelques darks.

 

zenith_ptt.jpg

Olympus E-620. Objectif fisheye Samyang f=8 mm. f/D=3,5. 30 x 1 mn. 800 ISO.

 

Pleine résolution (2 Mo).

 

Le traitement a été fait avec Iris. J'ai eu quelques difficultés pour lui faire aligner ces images prises au fisheye et sans suivi. La résolution n'est pas bonne mais ça donne une idée du potentiel du ciel.

 

Pris d'un doute, je tente une seule pause de 1 mn dans la direction supposé du gegenschein, toujours au fisheye. C'est alors que je découvre une zone sombre dans le ciel: quelques nuages se pointent à l'horizon. En fin de nuit, je me lève pour un petit besoin. Bien que n'ayant pas pris mes lunettes de vue, il me semble qu'un des Nuages de Magellan est visible. D'après un coéquipier, il y a un passage nuageux important dans la nuit.

Posté

7 août :

Dégagé toute la journée. Quelques nuages à l'horizon en fin d'après-midi. Le soir, je veux faire une séance photo avec ma planchette équatoriale. Déjà, nous finissons de manger tardivement, vers 22h. Je prends mon matériel et je vais me mettre un peu à l'écart du camp, dans une zone où la brousse est un peu moins haute. C'est alors que l'amie gastro me rattrape. Après une commission urgente, retour au travail. Je me fais envahir par des petites fourmis. J'ai dû m'installer sur une fourmilière. Je déménage deux mètres plus loin. Ça va mieux. Il ne reste que les nombreux insectes volants attirés par ma frontale. Je peux alors passer à la mise en station. J'ai quelques difficulté, ne connaissant pas bien le Pôle Sud Céleste et la Croix du Sud étant en train de se coucher. Après avoir pas mal bataillé et malgré quelques petits nuages sombres qui se détachent sur la voute céleste, je décide de passer à l'étape suivante. Alors que je suis en train de monter la vis micrométrique de ma planchette, je me rends compte qu'il me manque l'élastique de rappel. En allant à la tente pour essayer de trouver une solution de secours, je trouve que les nuages s'éclaircissent. Là, j'ai deux neurones qui se connectent pour me dire que la lune est en train de se lever. Je l'avais complètement oubliée, celle là. 22h40, je remballe tout mon matériel. En arrivant au plan d'eau, je peux effectivement observer une lune jaune se lever, qui plus est, entourée d'un halo.

 

8 août :

Léger voile d'altitude toute la journée. Le soir, je renonce à utiliser ma planchette équatoriale. Je tente juste un time-lapse des étoiles avec le plan d'eau au premier plan. La batterie tient moins de deux heures. J'ai quelques doutes sur l'efficacité de mon chargeur USB universel. J'attendais plutôt 3 heures d'autonomie. Même avec un voile, le ciel reste très bon. Orion est bien haut quand je vais faire pipi à 5h du matin.

 

9 août :

C'est la fin du camp spéléo. Maintenant, il faut ressortir de la brousse avec les moyens locaux, à savoir en charrette à zébu:

 

mada12_355.jpg

 

Départ à 9h30 du matin. Le voile d'altitude est plus important que la veille. De petits nuages viennent s'y ajouter au cours de la journée. Pause dans un village à 20h pour faire reposer les zébus. Comme je n'arrive pas à dormir, je regarde un peu les étoiles à l'œil nu et aux jumelles. Le champ de vision est un peu limité par les arbres. La Voie Lactée est toujours aussi bien définie malgré les voiles visibles le jour. Il y a un amas au zénith dans la Voie Lactée que j'appelle la tête de lézard et qu'il faudra que j'identifie un jour. Le Petit Nuage de Magellan sort aussi entre des arbres. Nous reprenons la piste vers minuit. Peu après, le dernier quartier de lune illumine l'Est, confirmant la présence des voiles d'altitude. Plus tard, c'est au tour de Jupiter, d'Orion puis de Vénus. Enfin l'horizon rougeoie alors que nous approchons de l'arrivée.

 

Vénus dans les lueurs du levant:

 

mada12_384.jpg

Olympus E-620. Objectif 12-60 à f=12 mm. f/D=2,8. 1/10 s. 3200 ISO.

 

Le soleil approche:

 

mada12_387.jpg

Olympus E-620. Objectif 12-60 à f=30 mm. f/D=4,0. 1/90 s. 400 ISO.

 

À suivre...

Posté

10 août :

Des voiles d'altitude, nous sommes passés aux nuages d'altitude.

Suite du retour en véhicule motorisé cette fois. Nous trouvons des places dans un pickup. Nous partons dans l'après-midi. Nous tombons en panne en fin de journée. Le temps de réparer, le soleil se couche et la nuit tombe. Lorsque nous repartons, je suis allongé sur le plateau arrière au milieu des bagages. Comme nous roulons vers l'Est, j'ai une vue dégagement sur l'Ouest. Les petits nuages à l'horizon ne peuvent que mettre en relief cette intense lueur persistante qu'est la Bande Zodiacale. Elle monte jusqu'à trois étoiles brillantes formant un triangle (en fait Mars, Saturne et Spica). Même si la bande zodiacale baisse, elle reste visible jusqu'à la pause. La Voie Lactée répond aussi présente. À 20h30, nous parvenons à Mitsinjo, une petite ville avec l'électricité et des lampadaires. Rien de bien violent mais j'avais un peu oublié ce que c'était depuis 2 semaines. Après le repas, nous reprenons la piste mais j'enlève mes lunettes de vue pour essayer de dormir. Ma notion de temps écoulé s’étiole. Les Nuages de Magellan sont au rendez-vous. La lune aussi qui met toujours la nébulosité en avant. Surtout si elle se lève à 1h30 et que nous ne sommes pas arrivés, c'est que le véhicule se traine. Arrivée au bord de la mer à 3h30. Deux heures de sommeil en attendant le jour.

 

11 août :

Nous embarquons dans une barque alors que le disque solaire est exactement découpé en deux par l'horizon marin. Durant la traversée pour Mahajanga, il est clair que les voiles d'altitude se sont transformés en banc beaucoup plus bas. Les nuages s'intensifient en journée. Il fait chaud entre les nuages. Le soir, on ne voit que quelques étoiles brillantes par intermittence entre les nuages.

 

12 août :

Ciel limpide au réveil puis les nuages reviennent. Ils semblent plus nombreux au dessus de la terre ferme que de la mer. Partiellement dégagé en début de soirée avant de se reboucher presque complètement.

 

13 août :

Voiles d'altitude puis quelques nuages en fin de journée. Nouvelle nuit sur la route, goudronnée cette fois, pour aller à Befandriana, plus Nord et plus à l'intérieur des terres. Nous démarrons à la nuit tombée. Nous sommes serrés dans le minibus. Bien qu'à la fenêtre, mon champ de vision est réduit. Au début, la Lumière Zodiacale me paraît extrêmement intense mais je me demande si ce n'est pas un effet de l'éclairage de la ville au loin. Lorsque la route longe des zones marécageuse, je vois défiler le reflet de la Croix du Sud dans l'eau. À 3h du matin, nous sommes à Antsohihy pour un changement de véhicule qui dure plus d'une heure. Les Nuages de Magellan sont visibles quoique difficilement pour le Grand en raison de l'éclairage ambiant (si, si, même si le stationnement de taxi-brousses n'est pas éclairé, une place voisine qui semble être celle de la mairie l'est richement à l'échelle malgache). Orion sort de derrière les arbres de même que Jupiter. Quand nous reprenons la route, un fin quartier de Lune et Vénus apparaissent en conjonction. Le ciel est entièrement dégagé. Enfin le jour se lève.

 

14 août :

Nous roulons toujours quand le soleil sort de derrière les montagnes et que ses rayons nous atteignent en pleine face. Nous arrivons à Befandriana à 7h30. La ville, bien que seulement à 300m d'altitude, est logée aux pieds de montagnes importantes qui semblent accrocher de gros nuages. La nuit venue, le ciel ne semble pas trop mal avec la Voie Lactée assez bien définie. Néanmoins, la cours de l'hôtel n'est pas assez dégagée pour pouvoir faire de l'astrophoto. Et l'insécurité serait significative à la périphérie de la ville.

 

mada12_409_nb.jpg

 

mada12_415.jpg

 

15 août: Ciel bouché le matin avec même quelques gouttes de pluie. Çà se dégage sensiblement en fin de journée. Voie Lactée avec quelques nuages devant le soir.

 

16 août: Encore plus bouché en journée qui s'éclaircit à la nuit tombée. Il doit y avoir quelque chose avec l'aérologie locale, style brise pente qui fait former les nuages dès les premiers rayons du soleil. Et inversement, une fois le soleil couché, le vent tombe et les nuages disparaissent.

 

À suivre...

Posté

17 août :

Dernière matinée à Befandriana encore plus bouché que les jours précédents avec passages de bruine. Départ à midi pour Antsohihy (80 km). On voit qu'il pleut sur les montagnes environnantes. Éclaircies en route. Arrivée à 15 h à Antsohihy avec un ciel refermé. Correspondance à 17 h pour Antananarivo. Nous roulons toute la nuit. Au début, je suis au centre de la banquette et je ne vois pas grand. Après, je passe sur un bord. La vue est plus dégagée mais le ciel reste bouché. Des éclaircies apparaissent vers 2 h du matin et se renforcent jusqu’à l'aube. Au loin, deux feux de brousse ressemblent à des langues de lave.

 

18 août :

Ciel bouché avec quelques éclaircies. Étoiles visibles le soir entre les nuages.

 

19 août :

C'est la fin du Ramadan. Oui, il y des musulmans à Madagascar, surtout sur la côte Nord-Ouest en face des Comores. Et donc c'est la nouvelle lune. Néanmoins, c'est surtout froid et bien bouché avec quelques averses. Ça s'améliore en fin de journée avec la Voie Lactée discernable dans les trouées de nuages une fois la nuit venue.

 

mada12_475.jpg

 

20 août :

Bouché. Un peu moins froid que la veille. Fin du voyage. Décollage à 16 h. De larges trouées dans les nuages illuminent la ville. Nous passons ensuite au-dessus du plafond nuageux. La nuit tombe en vol. Atterrissage à Saint-Denis de la Réunion. C'est beau une ville illuminée. Pas de doute, nous sommes de retour dans une contrée économiquement développée... et son corollaire, la pollution lumineuse. Nous repartons vers 21 h. Bon secouage dans les turbulences puis ça se calme. Bien qu'étant au hublot, j'ai du mal à discerner des étoiles. Sur la fin du vol, toujours nocturne, nous survolons le Nord de l'Italie puis la France. Je peux voir les chapelets d'éclairage public. Quelques minces nuages fins sont aussi présents sous l'avion. À la fin de la descente sur Paris, nous traversons une couche plus épaisse. Atterrissage nocturne vers 6 h du matin. 20°C au sol, elle est où la canicule?

 

21 août :

Le jour se lève sous un ciel plutôt bouché. Départ en train vers 7 h alors que le soleil émerge de derrière les nuages dans des teintes roses. À 9 h, changement de train à Lyon. Je commence à avoir une idée d'où est la canicule. À Grenoble, je sais où est la canicule: dans mon appartement qui monte à 32°C faute d'avoir été aéré les nuits précédentes.

 

Les conclusions sont un peu les mêmes que l'année d'avant. En ville, c'est difficile de faire de l'astro, faute d'endroit dégagé tout en étant en sécurité la nuit. La plage (voir les bords de lac), ça peut être intéressant. C'est souvent dégagé au moins d'un côté avec moins d'insécurité qu'en ville. Et il reste la brousse. Malheureusement, cette année, nous y étions pendant la période de pleine lune avec un ciel facilement voilé. Pour compliquer le tout, en spéléo, nous nous étions partagés en deux équipes topographiques, une en high tech avec un PDA et l'autre à l'ancienne au stylo/carnet. Chaque soir, nous resaisissions les données manuelles dans le PDA avant de manger, ce qui a pu prendre jusqu'à deux heures. Comme je n'ai qu'une simple planchette équatoriale à entrainement manuelle, je ne pouvais pas faire de photo pendant ce temps là. Ensuite, la lune se levait puis il faut dormir aussi. Ça fait un moment que je me dis qu'une Astrotrac serait bien utile. Je pourrais alors lancer les photos et juste retourner la monture voir toutes les demi-heures pendant que je fais d'autres choses. Malheureusement, je la trouve trop cher. Je regarde aussi vers les Polarie Vixen et iOptron Sky Tracker.

 

Merci de m'avoir lu jusque là.

Posté

Je me sens maintenant incollable sur les formations nuageuses du ciel de Madagascar ;)

 

Taquinerie mise à part j'apprécie toujours autant tes reportages photos et tes images grand champ. Retour sur terre avec un petit coup de coeur pour les montagnes en noir et blanc.

 

L'alliance spéléo/astro ne manque pas de piquant je trouve, tant cela semble viser des "univers" différents, l'un tourné vers l'intérieur, l'autre vers... très loin...

 

Merci pour le feuilleton,

 

Ln

Posté

Le point commun entre la spéléo et l'astro, c'est le noir ;). Après 10 jours de camp spéléo, tu arrives à marcher sans éclairage par une nuit sans lune (en terrain dégagé, pas en sous-bois quand même).

 

Pour les nuages, c'est sûr que j'ai plus le nez en l'air pour les observer durant les vacances, surtout à Mada. Cette année, j'ai eu l'impression qu'il y avait un peu plus de nuages que d'habitude.

Invité Julie Charland
Posté

Bonjour,

 

J'aime le récit détaillé au jour le jour !

J'aime les photos !

J'aime cette phrase que tu as écrite concernant ton rapport d'observation du 16 juillet : ''C'est à ça qu'on reconnait un ciel sans pollution lumineuse : les nuages paraissent noirs devant la voûte céleste.''

 

Bravo pour ce CROA !!!

Posté
16 juillet : ''C'est à ça qu'on reconnait un ciel sans pollution lumineuse : les nuages paraissent noirs devant la voûte céleste.''

 

Après une noirceur comme ça, on trouve n'importe quel ciel de France pourri. Et quand on fait de l'astrophoto très grand champ, ça se sent énormément. Il n'y a qu'à voir la Voie Lactée juste au-dessus: objectif médiocre, pas de suivi, signal thermique important, ciel moyen... et la Voie Lactée flashe:). Inversement, j'étais en février au Col du Lautaret: meilleur objectif, suivi (et pauses unitaires plus longues), pas de signal thermique (-15°C), ciel cristallin (Voie Lactée discernable avec la Lune), dans Iris utilisation d'un masque pour retirer le gradient de pollution... on devine à peine la Voie Lactée:mad:. Je sais que dans l'hémisphère sud, on voit une zone plus dense de la Voie Lactée mais quand même.

Rejoignez la conversation !

Vous pouvez répondre maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous pour poster avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.
×
×
  • Créer...

Information importante

Nous avons placé des cookies sur votre appareil pour aider à améliorer ce site. Vous pouvez choisir d’ajuster vos paramètres de cookie, sinon nous supposerons que vous êtes d’accord pour continuer.