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Bonjour,

 

Dans une mine canadienne (Timmins – Ontario), à 2.4 km de profondeur, les scientifiques ont découvert sur source issue d’un réservoir ayant été isolé, au moins, pendant un milliard d’années. Cette poche d’eau fossile est chargée en méthane et en hydrogène ce qui aurait pu permettre à des micro-organismes anciens de subsister sans contact avec le reste de la biosphère. Pour l’instant on ignore si une activité biologique existe dans ce milieu mais des recherches sont entreprises par Chris Ballentine (ManchesterUniversity) pour le savoir.

 

Les couches géologiques contenant cette poche d’eau se sont formées il y a 2.6 milliard d’années et il ne serait pas totalement impossible que ce réservoir ait été emprisonné dans la roche dès cette époque reculée.

 

Cependant pour l’instant, à partir d’analyses isotopiques, Pete Burnard (Centre de recherche pétrographique et géochimique de Nancy) déclare que nous pourrions conclure que cette eau aurait été prisonnière depuis environ 1.5 milliards d’années.

 

 

Jusqu’à présent, les eaux fossiles préservées les plus anciennes que l’on avait trouvées dans le monde ne dataient que de quelques dizaines de millions d’années. Cette nouvelle découverte nous permettrait donc, peut-être, de remonter beaucoup plus loin dans l’histoire de l’évolution en observant directement des organismes de cette époque. Mais nous n’en sommes pas encore là…

 

L’éventuelle découverte d’un écosystème archaïque dans ces conditions pourrait ouvrir de nouvelles perspectives quant à la recherche de la vie sur Mars puisque il ne serait pas inconcevable que de tels réservoirs d’eau fossiles puissent exister aussi sur la planète rouge. Naturellement, d’ici à ce que nous soyons capable de les localiser puis de forer à plusieurs km dans la croute martienne… de l’eau aura coulé … ;)

 

http://www.nature.com/news/reservoir-deep-under-ontario-holds-billion-year-old-water-1.12995

Modifié par quetzalcoatl
Posté

On pourra mettre un glaçon d'eau archéenne dans le verre de Ballantines !!!

  • 3 semaines plus tard...
Posté
Jusqu’à présent, les eaux fossiles préservées les plus anciennes que l’on avait trouvées dans le monde ne dataient que de quelques dizaines de millions d’années. Cette nouvelle découverte nous permettrait donc, peut-être, de remonter beaucoup plus loin dans l’histoire de l’évolution en observant directement des organismes de cette époque

En admettant qu'on retrouve des organismes vivants dans cette eau ne risquent-ils pas eux aussi d'avoir évolué depuis les origines et d'avoir abouti à des espèces n'ayant que peu de rapport avec les originales ?

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En admettant qu'on retrouve des organismes vivants dans cette eau ne risquent-ils pas eux aussi d'avoir évolué depuis les origines et d'avoir abouti à des espèces n'ayant que peu de rapport avec les originales ?

 

Dans un milieu clos (donc sans renouvellement des ressources) et sans source d'énergie autre que la chaleur de la Terre, j'imagine que ce serai déjà un bol monstre de trouver de toutes simples bactéries...

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En admettant qu'on retrouve des organismes vivants dans cette eau ne risquent-ils pas eux aussi d'avoir évolué depuis les origines et d'avoir abouti à des espèces n'ayant que peu de rapport avec les originales ?

 

 

Bonsoir Jean Claude,

 

 

Ta remarque a du sens.

 

Effectivement, dire que l’on « observerait directement des organismes de cette époque » est même plus qu’une exagération, c’est inexacte.

 

Cependant, dans un milieu clos, étant resté parfaitement isolé depuis ces temps reculés, la sélection naturelle n’aurait pas exercée son impact sur l’évolution. De plus, ces bactéries, protégées des rayonnements ionisants, auraient pu ralentir sensiblement leur taux de mutations…

 

Je ne suis pas, naturellement, spécialiste de ces questions, mais je pense, peut-être à tort, qu’une découverte d’organismes vivant dans ce milieu, sous réserves d’absences totales d’interactions avec l’extérieur pendant ces milliards d’années, nous ouvrirait une fenêtre privilégiée sur la vie archéenne…

 

 

Le Pr Ballentine semble en tout cas penser, qu’à partir des populations actuelles que l’on pourrait peut-être trouver là, il y aurait moyen d’étudier (indirectement) les organismes anciens étant à leur origine.

Cela paraît plus raisonnable que mon assertion initiale... ;)

Modifié par quetzalcoatl
  • 1 mois plus tard...
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Bonsoir,

 

Petite parenthèse dans ce topic, mais relative tout de même aux conditions physico-chimiques ayant présidées à l'apparition de la vie sur notre planète:

 

http:/http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/systeme-solaire-paradoxe-jeune-soleil-faible-peut-etre-resolu-47811/

 

Il y a aussi dans l'actualité cette étude qui donne une température assez élevée mais compatible avec des organismes non extrêmophiles aux océans archéens.

 

http://www.futura-sciences.com/magazines/terre/infos/actu/d/geologie-oceans-archeens-etaient-probablement-tiedes-21368/

 

Avec des océans chauds, est-il besoin d'avoir un soleil fort ? Les sources géothermiques et l'effêt de serre étant déjà forte ?

 

Peut-être même qu'un soleil moins puissant permet aussi de limiter l'effet du manque d'ozone ?

 

L'article ouvre la possibilité de photosynthèse assez tôt dans l'histoire de la Terre.

 

J'espère ne pas avoir trop dérivé, car si le sujet me passionne, je ne suis pas du tout spécialiste de la chose, juste très curieux.

 

Adfas

Modifié par Adfas
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Merci pour le lien. :)

Je m'étonnais d'avoir laissé passer cette actualité sur Futura, mais lorsque j'ai vu la date de l'article... ;)

En tout cas, cela colle bien avec le contenu de ce sujet.

En fait, il est expliqué dans l'article que, bien que chauds, les océans de cette époque l'étaient moins qu'on ne le pensait avant cette étude...

Ces travaux, s'ils sont très intéressants, restent à confirmer pas d'autres résultats.

Modifié par quetzalcoatl
Posté

La Terre a été créée avec tout ce qu'elle contient en 6 jours il y a un peu plus de 6000 ans. Le reste, c'est des balivernes. Un point c'est tout.

 

D'ailleurs c'est bien ce que pensent 52% des américains (qui ont le bac ou moins), d'après une enquête réalisée en 2012 par Gallup. Autant de personnes ne peuvent pas se tromper, c'est donc la vérité qui prévaut.

 

Non ?

Posté
Bonsoir,

 

Petite parenthèse dans ce topic, mais relative tout de même aux conditions physico-chimiques ayant présidées à l'apparition de la vie sur notre planète:

 

http:/http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/systeme-solaire-paradoxe-jeune-soleil-faible-peut-etre-resolu-47811/

 

Désolé de continuer dans le hors-sujet, mais si l'on tient compte du soleil faible, que penser des conditions sur Mars à cette époque (il y a 3,5 milliards d'années), que l'on considère aujourd'hui comme ayant été propices à l'apparition de la vie ?

 

Alors qu'elle est plus éloignée... la même théorie que celle de l'article s'applique-t-elle aussi à Mars?

Posté
Désolé de continuer dans le hors-sujet, mais si l'on tient compte du soleil faible, que penser des conditions sur Mars à cette époque (il y a 3,5 milliards d'années), que l'on considère aujourd'hui comme ayant été propices à l'apparition de la vie ?

 

Alors qu'elle est plus éloignée... la même théorie que celle de l'article s'applique-t-elle aussi à Mars?

 

Bonsoir,

 

Tu as raison de soulever cette problématique. On avait déjà discuté un peu dans je ne sais plus quel topic, il y a pas mal de temps.

 

On pourrait en dire beaucoup de chose, mais l'essentiel au sujet des conditions d'habitabilité de Mars dans ce lointain passé, nous le savons grâce à Curiosity.

L'eau sous forme liquide a perduré relativement longtemps, à cette période, au moins pour pouvoir éroder les petits galets et graviers que le rover a imagé dans le lit d'un paléo-cours d'eau, peu après son atterrissage.

Nous ignorons encore actuellement la durée et l'éventuelle continuité de ces conditions ayant permis à l'eau de marquer de son empreinte le paysage martien.

On pourrait aussi imaginer que l'eau liquide n'ait subsisté qu'assez peu de temps en surface, mais de façon beaucoup plus durable dans le sous-sol.

 

Nous en sommes qu'au tout début de l'exploration de Mars et, la somme de nos connaissance des histoires planétaires ne nous permet guère d'avoir des certitudes sur ce qui se passait alors.

 

La prochaine mission américaine vers Mars, MAVEN, devrait nous apporter de nouveaux éléments nous renseignant sur l'évolution et la composition de l'atmosphère martienne.

On va comprendre tout cela, finalement, mais ça nous prendra peut-être encore quelques décennies... ;)

Posté

Heil Synco', ;)

 

Tiens!

Sais-tu quel temps fût nécessaire au Colorado pour creuser son grand canyon ?

D'après les dernières estimations cela remonterait au début de l'ère tertiaire, soit 65 millions d'années. Le lit actuel n'en aurait, en fait , tout au plus qu'une cinquantaine.

Quoiqu'il en soit, un laps de temps relativement long en rapport d'un façonnage de galet, mais absolument ridicule en comparaison des éons martiens que nous explorons.

 

Ah m..... ! Pour le coup, tu me fais sortir complètement du sujet. :)

Posté

Je suis bien d'accord avec ça!

 

J'ai eu la chance de faire de l'astro sous le ciel exceptionnel du Sargho, qui peut se targuer d'avoir l'affleurement de roches des plus anciennes sur terre.

Or elles ne datent que du pré-cambrien...

 

Patte.

Posté (modifié)

Bon d'accord. Je ferme la parenthèse car elle s'éloigne trop de ce qui est discuté ici. :)

 

 

Donc, pour en revenir plus précisément au fond de mon propos, je parlais plus haut de la mission MAVEN qui devait permettre de mieux comprendre l’évolution de l’atmosphère martienne, et cela, depuis le début de son histoire.

 

En fait, de nouvelles mesures sur les rapports isotopiques effectués par le SAM de Curiosity, viennent d’ors et déjà nous éclairer à ce sujet…

 

http://mars.jpl.nasa.gov/msl/news/whatsnew/index.cfm?FuseAction=ShowNews&NewsID=1496

 

 

Traduction de l’article :

 

Deux articles rapportent des mesures de composition de l'atmosphère martienne par le rover Curiosity, fournissant une preuve de la perte d'une grande partie de l'atmosphère originelle de Mars.

 

Extrait du rapport des travaux de Curiosity sur Mars, avec SAM, qui a mesuré les abondances des différents gaz et leurs différents isotopes dans plusieurs échantillons de l'atmosphère martienne. Les isotopes sont des variantes d'un même élément chimique, de poids atomiques différents en raison du nombre différent de neutrons, tels que les isotopes du carbone, le carbone-12, et un isotope stable plus lourd, le carbone-13.

 

 

 

Avec SAM, les chercheurs ont vérifié les ratios isotopiques, des plus légers aux plus lourds, du carbone et de l’oxygène dans le dioxyde de carbone, qui constitue l'essentiel de l'atmosphère de la planète. Les Isotopes lourds du carbone et de l'oxygène sont tous deux enrichis dans atmosphère martienne actuelle par rapport aux proportions de matières premières de l’atmosphère originelle, déduite de leurs proportions dans le soleil et dans d'autres parties du système solaire. Cela permet non seulement d’obtenir des preuves à l'appui de la perte d'une grande partie de l'atmosphère de Mars, mais aussi un indice de la façon dont cette perte est survenue.

 

"Pendant que l’atmosphère s’échappait, la signature du processus a été intégré dans le rapport isotopique», a déclaré Paul Mahaffy de la NASA . C’est le principal chercheur de SAM et principal auteur de l'un des deux articles dans la revue Science ( du 19 Juillet) sur les Résultats de Curiosity.

 

 

 

D'autres facteurs suggèrent également que Mars a possédé une atmosphère beaucoup plus épaisse, il y a longtemps, comme tend à le prouver la présence persistante d'eau liquide à sa surface dans le passé, même si l'atmosphère est désormais trop peu dense pour que l'eau liquide existe à la surface, maintenant. L'enrichissement des isotopes les plus lourds mesurés dans le dioxyde de carbone marque un processus de perte dans la partie supérieure de l'atmosphère - favorisant la fuite d'isotopes légers - plutôt qu'un processus dans la basse atmosphère dans une interaction avec le sol.

 

 

 

Curiosity nous a permis de faire les mêmes mesures avec les isotopes d'hydrogène, ainsi que du carbone et de l'oxygène, conformément à une perte importante de l'atmosphère initiale de Mars. L’enrichissement en isotopes lourds dans l'atmosphère martienne a déjà été mesuré sur Mars et dans des bulles de gaz à l'intérieur des météorites venant de Mars. Les mesures sur ces météorites martiennes montrent qu’une grande partie de la perte atmosphérique peut avoir eu lieu au cours du premier milliard d'années de l'histoire de la planète. Les résultats de Curiosity rapportés cette semaine, devraient être confirmés par des mesures plus précises pour les comparer avec les études précédentes des météorites et des modèles de perte atmosphérique.

 

 

 

Les mesures de Curiosity ne renseignent pas directement sur le taux actuel d'échappement atmosphérique, mais la prochaine mission de la NASA vers Mars, MAVEN, le fera. "Le rythme actuel de cette perte est ce que la mission MAVEN, prévue pour Novembre, doit déterminer», a déclaré Mahaffy.

 

 

 

Les nouveaux rapports décrivent l'analyse des échantillons de l'atmosphère martienne avec deux des instruments de SAM pendant les 16 premières semaines de mission. Le spectromètre de masse de SAM et un spectromètre laser mesurent indépendamment des rapports quasi identiques de carbone 13 de carbone-12. SAM comprend également un chromatographe en phase gazeuse et utilise les trois instruments pour analyser les roches et le sol, ainsi que l'atmosphère.

 

 

 

"Obtenir le même résultat avec deux techniques très différentes a augmenté notre confiance qu'il n'y avait pas d'erreurs dans nos mesures», a déclaré Chris Webster du Jet Propulsion Laboratory, il est le chercheur principal pour le spectromètre laser et l’auteur de l'un des deux documents publiés cette semaine. "La précision de ces nouvelles mesures améliore nos connaissances pour comprendre l'histoire de l'atmosphère."

Modifié par quetzalcoatl
Posté
Effectivement, dire que l’on « observerait directement des organismes de cette époque » est même plus qu’une exagération, c’est inexacte.

 

Cependant, dans un milieu clos, étant resté parfaitement isolé depuis ces temps reculés, la sélection naturelle n’aurait pas exercée son impact sur l’évolution. De plus, ces bactéries, protégées des rayonnements ionisants, auraient pu ralentir sensiblement leur taux de mutations…

 

Je ne suis pas, naturellement, spécialiste de ces questions, mais je pense, peut-être à tort, qu’une découverte d’organismes vivant dans ce milieu, sous réserves d’absences totales d’interactions avec l’extérieur pendant ces milliards d’années, nous ouvrirait une fenêtre privilégiée sur la vie archéenne…

 

1- déjà observer des organisme de cet époque oui! c'est peut être possible. j'y reviendrais juste après....

 

2- s'il reste des traces de vie il y a eu une énorme élection naturelle car les organismes ne vivaient pas naturellement a l'état de fossile vivant. donc seuls les plus résistants on peut être pu nous parvenir.

dans la définition de la vie il y a la notion de métabolisme (+membranes + génome mais pas forcément sous forme d'ADN) et un métabolisme ne peut pas fonctionner un vase clos. il faut des échanges énergétiques (lumière, chimique...) pour faire un gradient d'énergie utilisable par la cellule. donc s'il y a des bactéries elles ne sont pas en activités.

 

3- il y a quelques formes de vie qui peuvent résister sur des échelles géologiques : les spores de bactéries, les virus, les pollens etc... car ils n'ont pas d'activité métabolique. reste a trouver les moyens de les identifier, et éventuellement de les réveiller. donc on pourrait éventuellement réveiller une bactérie fossile et observer une authentique bactérie de cette époque :)

reste a connaitre l'historique de la roche, souvent il y a des épisodes métamorphiques sous fortes pressions/température qui détruiraient toute forme de vie, mais peut être pas les traces de vie passée (dérive isotopique, chaines carbonées des membranes cellulaires...)

 

affaire a suivre même si ça prendra du temps et qu'on sera de toutes façons très loin des résultats "promis" : écosystème archaïque :D!!! nan mais sans blague, j'espère que c'est un journaliste qui a prononcé ces mots et pas un scientifique .

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