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périple chilien et quelques dessins...


serge vieillard

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De retour d’un formidable périple chilien sur un peu plus de 3 semaines.

A coup sûr, l’un des voyages les plus marquants du club MAGNITUDE 78, des plus formidables, en tout cas des plus extrêmes.

Riche de l’expérience précédente, l’itinéraire s’est avéré d’une richesse incomparable, extraordinaire et d’une organisation quasi parfaite. Seuls deux «*aventures*» des plus scabreuses ont été sujettes à forte doses d’adrénaline et auraient pu se conclure de façon tragique. Fort heureusement, tout s’est formidablement bien conclu.

Pêle-mêle, on retiendra de ce voyage*:

- D’abord, l’immense plaisir de retrouver les copains du club à l’aéroport de Santiago.

- Un mode de vie et d’organisation désormais bien rodé, où le râpeux côtoie la convivialité et la franche rigolade. Le choix épatant du camping – plus de 50% du temps- permettant des options impossibles sans cela, des véhicules robustes qui ont été bien sollicités, l’extraordinaire potentiel de nos télescopes de voyage (1 T200, 3 T250 et le T400-c), des repas «*monotones*» mais bien vécus avec les sempiternelles avocats/tomates/sardines/cheddar midi et soir, mais le Pisco ravigotant tant attendu en fin de journée. Quelques restos ou gargotes plus ou moins rustiques ont apporté un peu de fantaisie appréciée. Celui du marché couvert de Santiago restera le plus remarquable et le plus apprécié de tous.

un superbe itinéraire de plus de 7000 km de Santiago à l’extrême nord du pays, privilégiant l’atiplano, les lieux déserts, les paysages stupéfiants, volcans colorés et fumants tout juste saupoudrés de neige ou de glace, étendues inviolées à perte de vue, espace à profusion sous un ciel coronal.

- L’incursion en Bolivie restera un moment fort du voyage avec les lagunes diverses, qu’elles soient vertes, bleues, glacées ou colorées, les geysers et solfatares, et bien sûr l’immense salar d’Uyuni avec son ile improbable couverte de cactus géants, sans oublier ses refuges de très haute altitude et son hôtel de sel. Un pays à part, dont on a effleuré la façon de vivre de ses habitants – frugale, râpeuse et tranquille - dans les quelques villages et villes que nous avons traversés. La partie de l’extrême nord chilien a enrichi cette diversité pour notre plus grand bonheur. Quelques passages sur le littoral austère ont apporté de la variété et aussi un peu de repos.

- Une vie en altitude très bien supportée, avec des nuits aux environs de 4000m, des bivouacs inoubliables où «*il a neigé dans les tentes*», la température étant à -13°C au lever du jour. Seules quelques petites migraines ont été supportées gaillardement sans conséquence. C’était pourtant l’un des points critiques de ce voyage à savoir notre capacité – ou incapacité – à pouvoir vivre en en altitude. Probablement un itinéraire bien choisi qui a permis une bonne adaptation.

- Une faune exceptionnelle, avec à foison de la vigogne gracieuse, du lama poilu, du flamant rose en tout genre, du canard, échassier, rapace & urubu à tête rouge, et même une paire de condors majestueux, des chinchillas rigolos, des zorros ou renards du désert. Mais aussi des otaries, pélicans, cormorans, manchots et autres palmipèdes en grand nombre, au point de tartiner de blanc chiasseux immaculé les îlots qui leur servent de reposoir. Des oasis de vie dans ce monde minéral et poussiéreux à souhait où le brin d’herbe est bien souvent inexistant.

- La visite toujours impressionnante du VLT, mais l’impossibilité de rejoindre les autres installations professionnelles (Gemini Sud, Magellan), l’accès en étant désormais contrôlé dès le début de piste. Visite de courtoisie au Cerro Amarzones dans un état identique à notre précédente visite.

- Et plus que tout, que j’ai apprécié la magie «*Magnitude 78*» et sa qualité de vie, même dans les moments les plus délicats. Vraiment du fond du cœur, merci à tous pour ces moments exceptionnels, réellement extraordinaires partagés ensemble de la meilleure façon qu’il soit*!

 

Les observations.

Nous avons réalisé de bien belles observations dans des conditions spartiates mais quasi idéales, avec comme bémol un vent généralement présent et un seeing perfectible. N’ayant pas spécialement préparé un programme d’observation, j’ai butiné au T400-c ce qui passait au zénith. C’est au bord du cratère météoritique de Monteraqui que je découvre pour la première fois la nébuleuse de la Patte de chat dans des conditions excellentes. Quasi inexistante sans artifice, elle se révélait avec un H-béta, d’où cette idée d’une colorisation L, R(H-béta), V(OIII). L’objet étant assez grand et riche, il aurait mérité l’utilisation d’un champ pré-étoilé pour d’avantage de précision et un gain de temps certain dans la réalisation. Une expérience à refaire.

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Puis la nébuleuse Oméga pour laquelle de longue date j’avais préparé un champ pré-étoilé. L’idée était là aussi de faire une colorisation L, R, V mais le temps (ou la détermination) m’ont manqué pour cet objet qui demande davantage de nuits pour en tirer toutes les nuances observables. Aussi, c’est dans cet état d’inachèvement que le dessin est présenté. Il sera fini ultérieurement dès que l’occasion se présentera. En tout cas, il témoigne du ciel de l’altiplano et de Paranal à quelques kilomètres du VLT.

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Nous avons observé la supernova du Dauphin avec l’augmentation notable de son éclat de jour en jour. Mais aussi, nous avons fait une «*soirée spéciale amas globulaires*», où la configuration permettait de butiner TOUS les amas globulaires les plus remarquables du ciel, des géants de l’hémisphère sud – Omaga Cent et 47 Tuc - aux classiques du Scorpion trônant au zénith sans oublier notre M13 comme étalon comparatif.

Je me suis lancé sans grande conviction dans la représentation de quelques-uns, ce genre d’exercice n’étant pas ma tasse de thé. Pour M4, c’est un dessin commencé en Nouvelle Calédonie et peaufiné ici. J’ai voulu placer le maximum d’étoiles identifiées individuellement (rude besogne), le reste n’étant figuré qu’à l’état de nébulosités souvent filamenteuses par l’agencement en chaines de chapelets d’étoiles.

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Bien plus conséquent, 47 Toucan est résolu en milliers d’étoiles dans un effet de relief saisissant sur fond de très légères nébulosités assez échevelées. Pour cette cible, seules quelques étoiles brillantes ont été positionnées sur le papier et le reste n’est que du pointillisme aléatoire en tentant de rendre les changements de densité d’étoiles et cette sorte d’échancrure proche du centre, pour un résultat très perfectible. Comme exercice de postproduction informatique, j’ai refait l’intégralité des étoiles pour un rendu plus propre (mais pas forcément des plus heureux), ce qui a pris un paquet d’heures.

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Enfin pour le plus majestueux d’entre tous, l’amas du Centaure, je n’ai su par quel bout prendre ce monstre extra galactique. Il est totalement résolu en étoiles au T400-c et lors de ce séjour, il me semble vain de rendre cet effet de résolution sur un dessin informatique de dimension réduite. Aussi, j’ai laissé ce dessin brut d’observation, tout en pointillisme aléatoire, en tentant d’évoquer au mieux quelques chaines d’étoiles remarquables ou des structures ressenties dues aux changements de densité. Pour ce genre d’exercice, il faudrait y consacrer un temps considérable, sur la base d’un champ pré-étoilé seulement garni de quelques étoiles repère remarquables et travailler en grand format. Mais décidément, que je ne prends que très peu de plaisir à positionner au mieux des centaines d’étoiles…

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A l’évidence, l’activité astro n’a pas été notre principale motivation, probablement éclipsée par la richesse du reste du voyage – et par ailleurs la fatigue ressentie après ces journées si chargées, l’appel de la douceur du duvet souhaitée plus que tout. A noter un SQM qui effleura 21,7. On a apprécié le télescope d’Alexandre au concept architecturaux novateurs et audacieux, à l’esthétique et à la finition particulièrement réussies.

 

Pour finir, évoquons les 2 incidents, dure réalité qui montre que parfois, le trait est mordu.

L’incursion à la Laguna Verde du Chili n’était pas possible pour cause de l’enneigement de la piste. Nous l’avons parcourue le plus loin possible, jusqu’aux premiers lacets qui permettent d’atteindre le plateau à 4500m. Nous n’avions pas pris conscience que ce que nous prenons pour de la neige sur la totalité de la chaussé était en réalité de la glace vive et lors d’un virage un peu trop serré, la voiture de tête est partie tout en douceur en dérapage incontrôlé, s’approchant dangereusement du bord de la route, pour s’immobiliser à quelques décimètres du flanc de la montagne… Chaque tentative de sortir de cette situation devenait de plus en plus critique, le risque de perdre totalement le contrôle et de glisser irrémédiablement dans la pente devenait de plus en plus réel. Même de tenir debout sur ses jambes tenait de la prouesse – il y eut de splendides gamelles*! Aussi, c’est à force de coups de pierres, de coups de couteaux endiablés dans des efforts indécents à cette altitude que petit à petit, nous avons réussi à casser la gangue de glace et retrouver le revêtement de chaussée, avec l’aide inopinée et bienvenue de la DDE locale qui elle aussi, eut quelques difficultés à gérer ce passage scabreux. Jamais nous n’aurions du nous engager sur cette zone.

Nous avons tenté une piste qui devait rejoindre le site des Geysers du Tatio à la ville de Chuichui. Déjà, les premiers kilomètres furent désagréables*: la piste étroite à flanc de montagne avait par endroit des ondulations particulièrement marquées, obligeant une conduite des plus prudentes à très faible vitesse. La proximité immédiate de la pente rendait l’opération pénible. Par la suite, la piste s’engage dans un canyon perdu assez joli, où bouillonne un torrent bordé d’herbe de la pampa avec par endroits, des petits troupeaux de vigognes prenant leur bain. Le passage à gué est notre première inquiétude car bien qu’étroit, le courant est assez fort et la profondeur marquée. Mais plus que tout, une fois le gué franchi, la piste devient franchement délabrée, réduite à une simple trace dans un sol particulièrement rocailleux avec des blocs de grosse taille et plus que tout, elle gravit le flanc du canyon, s’élevant en forte pente, accrochée aux parois vertigineuses. Je me demande encore pourquoi on s’est engagé sans grands états d’âme dans ce guêpier. Arrive un endroit où sur une cinquantaine de mètres, la piste est recouverte d’une forte épaisseur de sable en talus, formant un devers redoutable vers le précipice. Le premier véhicule s’y engage en toute confiance et s’en sort sans grand encombre avec ses 4 roues motrices démultipliées. Le second, après avoir parcouru la moitié du passage correctement, part en dérapage de travers et franchement, j’ai eu l’insupportable vision de le voir irrémédiablement partir au fond du ravin, horreur totale qui m’a vrillé les trippes. Que faire*? Un véhicule devant, un en vrac en plein milieu, et un en arrière… Mon souhait est de rebrousser chemin, d’arrêter ce jeu diabolique incertain, dans un exercice que nous ne dominions plus. Mais ensemble, avec ardeur, nous «*travaillons*» la piste, brassant d’énormes quantités de sable, tentant de matérialiser les deux traces des roues, de sécuriser le bord du ravin, le souffle coupé par l’effort acharné et l’altitude. Nous sortons le second véhicule de ce bazar. Quant au troisième que je conduis, tétanisé par la péripétie précédente, je suis dans l’incapacité de franchir le passage, la bagnole étant aussi la moins performante de l’équipage. C’est Pierre qui prend le volant et mètre par mètre, après bien des essais, aidé par la poussée de tous à l’arrière du véhicule, arrive à franchir l’obstacle. A moitié hébétés et ahuris, nous poursuivons sur cette corniche diabolique. Il nous faut raser de gros blocs encombrants, obligeant de poser les roues au plus près du ravin, gravir ou descendre des pentes indécentes, escalader des roches défoncées. Nous croyons le plus délicat passé quand la piste semble sagement perdre en altitude et quitter cet environnement démoniaque lorsque d’avec effroi, nous constatons que quelques lacets en contrebas, la piste est irrémédiablement emportée dans un effondrement de terrain et lacérée de profonds ravinements infranchissables. Il nous faut faire un demi-tour*scabreux et re-subir le calvaire initial – quoique franchi avec un peu plus de maitrise. Ce qu’il y a de rageant, c’est que cette piste est noté comme praticable alors qu’elle ne l’est pas (Amandine en a averti la maréchaussée), et que comparativement, les deux autres choix de passage possibles n’auraient été que des balades de santé. Sagement, nous regagnons San Pedro pour une nuit de repos mérité, et un Pisco de circonstance*! Le plus couillon est que nous ne nous sommes aperçu qu’en fin de séjour que notre véhicule n’avait pas son train avant de craboté. Tout cela a été réalisé en deux roues motrices*!

Mais chaque fois, ensemble, nous avons surmonté ces imprévus des plus fâcheux et au final, avons fait le nécessaire pour les gérer comme il nous semblait être le mieux, avec détermination et efficacité. Vraiment, quelle équipe incomparable*!!!!!!!!

 

Quelques images parmi les 1500 réalisées.

 

Observation au bord du cratère de météorite de Monteraqui, à plus de 3000m d'altitude.8125-1377498461.jpg

 

Quiétude et béatitude à Paranal, au loin le VLT...

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Le festival des lagunes de l'altiplano andin. Celle de Miscanti du Chili (4200m), un peu au sud de San pedro.

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La Laguna Verde de Bolivie portant si bien son nom.

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Ou la Laguna Colorada, toujours aussi bien nommée.

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Dans celle-ci, la Laguna Hedionda, batiffolent quantité de flamants roses.

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Dans celle-là se deversent des sources d'eau chaudes sulfureuses.

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Le grand Salar d'Uyuni et son île couverte de cactus.

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Sur l'altiplano, au loin un volcan fumant couvert de neige et de souffre.

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Serge

Modifié par serge vieillard
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Bonjour Serge,

 

ça fait toujours plaisir de trouver tes dessins. La patte de chat est une surprise, je ne connaissais même pas cette nébuleuse. Quand à M17, elle est encore plus splendide que ta version précédente. C' est donc une observation L,VoIII ?

 

Et en Nouvelle-Calédonie, tu n' as pas trouvé de site d' exception pour le ciel profond ?

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Bonjour Serge,

 

Un CROA *total* avec de l'aventure, des paysages terrestres et des dessins superbes.

 

Une très belle aventure qui fait vraiment rêver, et qui donne surtout envie de partager le rêve (peut-être pas les mésaventures verglacées et glissantes le long des ravins, mais sans celles-ci, tes nébuleuses n'auraient-elles pas perdues un peu de leur éclat ?).

 

Immense bravo !

 

Benjamin

 

(Et pour m'attarder un peu sur les dessins - on fait de l'astro, ici, non ? - un gros gros faible pour M17, que je rêve de voir comme ça - et pour la patte de chat aux étonnantes couleurs.)

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Merci beaucoup pour ce CROA, qui m'a rappelé tant de bons souvenirs ! J'ai comme vous eu la chance de traverser ces régions splendides, d'Uyuni à la Terre de Feu, et de voir les lagunes chiliennes et boliviennes. :rolleyes: Votre récit sur l'enneigement m'a totalement replongé dans ces aventures, en 2002 lorsque nous avions eu également beaucoup de neige empechant l'approche vers Laguna Verde (d'ailleurs Miscanti était totalement sous la neige). Ces moments de stress en franchissant les gués... Bravo, c'est super bien raconté :)

Pour les dessins, évidemment, énorme, et avec un ciel sans pollution, c'est extraordinaire.

Merci encore du partage et de ce beau reportage !

Excellente journée !

David

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Si je comprends bien, nous avons du bol de voir ces superbes photos et magnifiques dessins, au vu des péripéties ...:be:

 

Je suis comme d'hab impressionné, notamment M4 : c'est de la folie, toutes ces chaînes d'étoiles non résolues en périphérie, ça grouille de partout !!

 

Bon, on attend le bouquin avec l'eau à la bouche maintenant ! ;)

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C'est absolument magnifique!

Le récit est vraiment prenant et laisse rêveur, et qu'en dire des dessins!

C'est impressionnant de voir à quel point la patte de chat est riche en Hbeta] !

 

Ta M17 est fabuleuse, non seulement esthétiquement mais aussi au niveau des détails retransmis (on est au dessus de ce dont je me souviens au 625 au Margériaz (Je n'avais pas pu finir mon dessin pour cause de voiles nuageux) les extensions sont plus filamenteuses. Il est aussi intéressant de voir que l'OIII apporte beaucoup sur la tête de l'animal et peu dans la queue.

 

Tes globulaires sont aussi de haut vol. c'est à mes yeux les objets les plus compliqués à retransmettre et tu le fais avec brio, M4 avec ses longues chaines d'étoiles non résolues est fabuleux, j'aime bien le rendu de 47 du toucan, l'échancrure est superbement rendue, ça donne envie d'aller observer au Sud, et que dire d'omega du centaure!

 

Merci aussi pour ses paysages Chiliens !

 

astronomicalement

José

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Salut et Merci à toi Serge pour ce condensé de rêve !! Cela donne vraiment envie d'aller taquiner le ciel austral...

Quand aux dessins, comme José je suis très impressionné par ta M17, qui est fichtrement détaillée. Les autres n'en sont pas moins chouette, avec une seconde mention pour les amas glo qui sont en effet très bien réussi.

Encore merci pour ce récit, et au plaisir de te lire,

Yohan

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merci à tous,

 

pour M17,

oui c'est une colorisation L, V(OIII), mais comme dit, c'est inachevé ! d'où le manque de OIII sur le reste de la nébuleuse, masi aussi de la couche H-béta à ajouter, et encore aux nombreux détails à apporter, à affiner ou à corriger. Bref, il reste encore du potentiel avec un T400, l'animal passant au zénith sous les tropiques. J'y retournerais !!!!

 

pour la patte de chat,

attention, c'est aussi une colorisation !!!!! ca veut dire que les couleurs (ici indetectables à l'oculaire) sont le résultat des diverses observations réalisées avec divers filtrages.

 

les amas globulaires,

autant ce sont des cibles assez "faciles" à observer, autant c'est d'un chiant total à dessiner car c'est vraiment de la besogne où je ne prends que très peu de plasir. Ici, juste quelques essais pour tenter de trouver un rendu particulier - mais je suis loin d'être satisfait de ces résultats. Je n'ai jamais vu un rendu satisafaisant sur ces objets, quelque soit la technique utilisée (y compris en imagerie). Comment rendre la ponctualité, l'éclat des étoiles de ces charmants pompons celestes ?????? peut être un jour avec des écrans de définition 10000x10000 pixels avec une dynamique infinie permettront de tenter des choses. Mais certainement pas en 1000x1000 avec 250 niveau de gris. Vraiment, les amas, c'est pas mon truc..... Mais j'y retournerais.....

 

Quant aux morts de Soif, Gégé je trinque à ta santé !!!!!

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Magnifique CROA de cette dernière équipée "au bout du monde" du club Magnitudes 78.

Et quels beaux dessins!

Je pensais que Pierre était "l'homme sage" du groupe. Il n'en est rien apparemment...

Heureusement les dieux des astronomes amateurs étaient là pour vous protéger...

C'est bien vrai que lire un telle aventure palpitante donne soif...

Allez!

A la santé de tous les Magnitudes 78...sans oublier celle de Gérard, Dob et José.

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Salut Serge,

 

tu m'avais dit que tu n'avais ramené que quelques bricoles, elles sont plutôt sympas tes bricoles ! :)

disons qu'il n'y a pas la quantité, mais la qualité fait plus que compenser.

Et puis les photos de paysages, quelles merveilles.

 

La patte de chat, voilà un objet que je tiens à voir si un jour, pour des vacances, je descends d'une vingtaine de degrés en latitude. Elle est magnifique sur ton dessin ce qui ne fait qu'augmenter l'envie de l'avoir en face-à-face. Voilà une bonne info, elle ressort donc davantage en H-Beta...

Pour cette patte comme pour M17, tu as utilisé des calques ?

Pour l'ensemble, quelle belle maîtrise du rendu diffus. Et quelles observations !

 

Fred.

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Whaou !!!!:waaarg:

 

Quelle claque ce CROA.

Bravo et Merci Serge pour nous faire partager vos voyages Exceptionnels

 

Les panoramiques sont sublimes, et le récit....magique....comme on aimerait être avec vous ....:cry: :cry: :cry:

 

 

Et Toucan 47, Omega du centaure, ....

J'ai trimbalé un 250 rien que pour les observer dans un ciel aussi très très bon : le désert du Kalahari (première ville à 300km !) :be:

 

Pas facile de dessiner ces magnifiques globus.

Mais je trouve que tu t'en es vraiment bien sorti : comme d'hab ;)

 

Sur Omega ton dessin est extrêmement ressemblant. Je pense qu'il est très difficile de faire mieux! On l'image bien prendre tout le champs de l'oculaire....

Mais il est également certainement impossible de retranscrire toute la sauce qu'il envoie (idem pour Toucan 47).

Même au 250 l'image "éblouie" littéralement l'observateur, alors j'ose à peine imaginer ce que cela devait donner au T400-c

 

Bravo et même si ça fait un peu mal, continuer à nous faire rêver....

Modifié par avet
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Au fou : il dessine les plus grands amas globulaires !

 

Le récit est passionnant, les dessins sont magnifiques, les photos aussi : merci pour ce compte-rendu ! :) J'aime beaucoup la trichromie dans les dessins, notamment sur la « patte de chat ».

 

Mais les amas globulaires, pffouuu ! Et M17, wahou ! Ça donne envie de le refaire, tiens... Au passage, mon dessin au 495 mm montre exactement les mêmes détails, la résolution en moins : http://www.astrosurf.com/bsalque/Dessins/2006loz/m17.jpg - je le signale suite au récent débat, ici c'est rassurant.

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merci à tous

 

pour les colorisations,

elles le sont toutes les 2 avec la méthode traditionnelle, à savoir un unique dessin traité en diverses couleurs (et pas avec un livret de calques pour chacune des couleur car 1) le vent est chiant avec un livret, 2) faut préparer le livret avec soin, ce qui dans les pierres de l'Atacama est délicat, 3) mais j'aurai pu le faire car.... j'avais en réserve "au cas où" un tel livret déjà prèt....)

 

la patte de chat,

oui, absolument étonnant qu'elle ne se dévoile quasiment qu'avec le filtre H-beta, et quasi rien sans et au OIII, et dans ce cas, elle est d'une belle évidence (surtout quand elle passe au zénith)

 

les payasages,

nombreux sont ceux qui évoquent furieusement les paysages martiens rapportés par les divers Rovers. C'est assez troublant et remarquable. Ce cratère nous a tout de suite inspiré la même réflexion, mais aussi l'altiplano de l'Atacama vers Paranal, où les vastes étendues pierreuses de Bolivie, ou encore ces canyons montrueux que la route escalade sur des dizaines de kilomètres tout au nord du pays. Il y en a une belle série entre Iquique et Arica, tout comme la vallée qui gimpe jusqu'à Putre. L'absence totale de végétation dans ces endroits (sauf ce cactus incongru au bord du cratère) renforce cette sensation extrême.

 

Bruno,

tu sais combien j'apprécie tes dessins et regrette de ne plus en voir souvent. Ton M17 m'avait frappé à l'époque, il est vraiment remarqauble.

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Merci, Serge, pour ce beau compte rendu.

 

Les couleurs des lagunas sont en effet surprenantes de saturation et de différences de l'une à l'autre. Le rouge de la Laguna Colorada est fabuleux.

Voici, à titre de comparaison, une photomontage des quatres lagunas les plus caractéristiques: laguna bleue, colorada, verde, et bianca, en Octobre 2012.

 

Amitiés à Tous

Bertrand

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Ah oui, le paysage est surprenant, et ses lagunes offrent des vues irréelles. On photographie à tout va, et on se retrove vite avec 1500 images à trier et à traiter, dont 200 panoramiques à assembler.

Ainsi donc tu es revenu dans ces contrées l'an passé Bertrand ? Quel itinéraire, et quelles ont été des activités astro ?

Amitiés

 

Serge

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Quelle aventure épique! Au récit des dangers que vous avez cotoyé, je suis bien content de voir que tout le monde est revenu sain et sauf!

Je pense que c'est l'exaltation de l'aventure qui rend tout possible et la perspective des paysages magnifiques et quasi-martiens qui vous a poussé à emprunter ces routes périlleuses.

 

Et camper avec -15°C c'est aussi un sacré courage. La solidarité du groupe a sûrement fait des miracles en plus du Pisco!

 

Une belle aventure humaine en plus qu'astronomique!

 

Concernant les dessins, je note la Patte de Chat, que je pensais hors de portée en visuel. Détaillée comme ça au 400, elle devrait aussi être visible au 254mm + Hbêta avec moins de détails.

 

Petites remarques concernant les amas globulaires : pas de couleurs vues?

Au Strock 254, 47 Tuc (NGC104) m'était apparu bleu avec un centre jaune-vert, et Omega du Centaure uniformément bleu, et 3 petits nuages sombres s'en détachaient.

 

Peut-être l'effet de l'altitude sur l'organisme ou le temps d'observation restreint partagé avec les autres ou le Pisco (il est traître pour la vision nocturne!) ne vous ont pas permis ces visions colorées?

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Vraiment grandiose, merci de nous faire rêver ainsi, je ne me lasse pas de relire ton post. Les panoramas semblent venir des quatre coins du globe, quelle diversité des paysages !! Avec bien sûr ce côté sauvage, nature intacte, intemporelle.

Un véritable globe-trotteur épicurien des merveilles terrestres et célestes !

Bravo encore pour le sang froid et bien entendu pour le talent d'astro dessinateur.

 

Siom

http://www.billebaudeazur.fr/

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merci à tous

 

Xavier concernant les couleurs de AG,

oui, on note des teintes, des variations en fonction du centre ou des bords, et quelques étoiles colorées qui tranchent du reste, surlout avec le 400 ! Mais ici, juste quelques essais de rendu en m'interrogeant sur les techniques diverses à employer. ET pas l'envie de passer davantage de temps à griffonner ces objets (déjà assez conséquent). Tu remarqeras juste UNE étoile colorisée suite aux notes sur M4, mais pas davantage. Ce sera pour une prochaine si je réitère cela.

 

oui, la patte de chat fut visible au T250, c'est la suprise du voyage.

 

la température,

étrangement, aucun de nous à "souffert" du froid. Probablement un équipement adapté mais aussi un air très sec qui rend la chose bien supportable.

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