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Suite au poste de Dr Eric Simon : http://www.webastro.net/forum/showpost.php?p=1715690&postcount=1 (j'ai hâte de lire les résultats LUX) je me suis intéressé d'un peu plus près à la détection de la matière noire. J'ai commencé la lecture de ce doc :

 

Détection de Rayonnement à Très Basse Température (DRTBT09)

 

Recherche directe de Matière Noire...

 

http://www-ecole-drtbt.grenoble.cnrs.fr/UserFiles/file/drtbt09/drtbt09_19_Juillard.pdf

 

Je suis donc très intéressé par toutes vos remarques, commentaires, infos, liens, etc. concernant la détection de la matière noire ... Je suis déjà passé par : http://www.webastro.net/forum/showpost.php?p=1522091&postcount=1

Posté
Suite au poste de Dr Eric Simon : http://www.webastro.net/forum/showpost.php?p=1715690&postcount=1 (j'ai hâte de lire les résultats LUX) je me suis intéressé d'un peu plus près à la détection de la matière noire. J'ai commencé la lecture de ce doc :

 

Détection de Rayonnement à Très Basse Température (DRTBT09)

 

Recherche directe de Matière Noire...

 

http://www-ecole-drtbt.grenoble.cnrs.fr/UserFiles/file/drtbt09/drtbt09_19_Juillard.pdf

 

Je suis donc très intéressé par toutes vos remarques, commentaires, infos, liens, etc. concernant la détection de la matière noire ... Je suis déjà passé par : http://www.webastro.net/forum/showpost.php?p=1522091&postcount=1

 

Bonjour,

 

La présentation d'Alex Juillard est super bien faite, tout est dit. Mais ce qui est embêtant c'est qu'elle date déjà de 2009. Hors, depuis cette date ce sont passés des événements importants dans le domaine de la recherche directe. En effet, des observations troublantes ont été effectuées par différentes manips en 2010, 2011 et 2012 : CRESST, CoGENT et CDMS, qui toutes les trois ont détecté quelques événements qui pourraient ressembler fortement à des WIMPs de faible masse (<10 GeV), bien qu'elles ne soient pas tout à fait cohérentes entre elles. Et une quatrième manip (XENON100) ne voit rien du tout alors qu'elle aurait dû...

Bref LUX devrait mettre tout le monde d'accord, dans un sens ou dans l'autre...

 

Pour une entrée en matière, je peux te proposer d'aller voir le site de l'expérience franco-européenne de recherche directe (EDELWEISS) dont fait partie A. Juillard :

http://edelweiss.in2p3.fr/index.php?language=fr

Posté
Bonjour,

 

La présentation d'Alex Juillard est super bien faite, tout est dit. Mais ce qui est embêtant c'est qu'elle date déjà de 2009. Hors, depuis cette date ce sont passés des événements importants dans le domaine de la recherche directe. En effet, des observations troublantes ont été effectuées par différentes manips en 2010, 2011 et 2012 : CRESST, CoGENT et CDMS, qui toutes les trois ont détecté quelques événements qui pourraient ressembler fortement à des WIMPs de faible masse (<10 GeV), bien qu'elles ne soient pas tout à fait cohérentes entre elles. Et une quatrième manip (XENON100) ne voit rien du tout alors qu'elle aurait dû...

Bref LUX devrait mettre tout le monde d'accord, dans un sens ou dans l'autre...

 

Pour une entrée en matière, je peux te proposer d'aller voir le site de l'expérience franco-européenne de recherche directe (EDELWEISS) dont fait partie A. Juillard :

http://edelweiss.in2p3.fr/index.php?language=fr

 

 

Un tout grand merci pour cette mise au point et le lien ... Alors plus que trois jours pour les premières constatations de LUX. Je suis impatient !

Posté (modifié)
Un peu plus récent (mai 2012)

 

Détecteurs pour la recherche directe de Matière Noire

 

http://www-ecole-drtbt.grenoble.cnrs.fr/plugins/fckeditor-spip-2/userfiles/file/drtbt2012/MatiereNoire_drtbt2012.pdf

 

Cette présentation de Jules Gascon (de EDELWEISS) est bien évidemment excellente !

Tu as là tout ce que tu veux savoir sur les détecteurs cryogéniques pour la détection de matière noire, mais pas uniquement...

Il faut savoir que les différents types de détecteurs utilisés n'ont pas tous besoin d'être refroidis à très basse température (on parle ici de quelques dizaines de millièmes de Kelvins).

Ça ne concerne que ceux qu'on appelle des bolomètres, dans lesquels l'interaction des particules dans le volume produit des infimes vibrations, des phonons, qui se traduisent par très petite augmentation de température qu'on parvient à mesurer grâce au fait qu'on est refroidis très bas. Le plus souvent, avec les bolomètres, on utilise une autre voie de mesure (comme l'ionisation ou la scintillation) pour avoir la possibilité de discriminer la nature de la particule incidente (est-ce un électron, ou bien une WIMP (ou un neutron) ?).

 

Les détecteurs au xénon ne sont pas des bolomètres, ce sont des chambres à projection temporelle (scintillation + ionisation) et ne sont pas refroidis à aussi basse température que les bolomètres.

 

En anglais, je te conseille également cette présentation faite à la conf DM2012 par un représentant de LUX sur un panorama des différentes manips en cours :

https://hepconf.physics.ucla.edu/dm12/talks/gaitskell.pdf

Modifié par Dr Eric Simon
Posté
Cette présentation de Jules Gascon (de EDELWEISS) est bien évidemment excellente !

Tu as là tout ce que tu veux savoir sur les détecteurs cryogéniques pour la détection de matière noire, mais pas uniquement...

Il faut savoir que les différents types de détecteurs utilisés n'ont pas tous besoin d'être refroidis à très basse température (on parle ici de quelques dizaines de millièmes de Kelvins).

Ça ne concerne que ceux qu'on appelle des bolomètres, dans lesquels l'interaction des particules dans le volume produit des infimes vibrations, des phonons, qui se traduisent par très petite augmentation de température qu'on parvient à mesurer grâce au fait qu'on est refroidis très bas. Le plus souvent, avec les bolomètres, on utilise une autre voie de mesure (comme l'ionisation ou la scintillation) pour avoir la possibilité de discriminer la nature de la particule incidente (est-ce un électron, ou bien une WIMP (ou un neutron) ?).

 

Les détecteurs au xénon ne sont pas des bolomètres, ce sont des chambres à projection temporelle (scintillation + ionisation) et ne sont pas refroidis à aussi basse température que les bolomètres.

 

En anglais, je te conseille également cette présentation faite à la conf DM2012 par un représentant de LUX sur un panorama des différentes manips en cours :

https://hepconf.physics.ucla.edu/dm12/talks/gaitskell.pdf

 

Encore un tout grand merci, je comprends déjà un peu mieux, car pour un néophyte comme moi ce n'est pas une lecture facile !

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