Aller au contenu

Messages recommandés

Posté

http://www.gutenberg.org/ebooks/35803

 

Puisque c'est la journée des langues véhiculaires, il se trouve que je me penche avec intérêt sur le "latin sans déclinaisons" inventé voici cent ans par le mathématicien Giuseppe Peano.

 

On notera que dans l'un de ses livres grand-public (sais plus lequel) Henri Poincaré charriait d'importance, et non sans esprit, Peano pour sa pasigraphie, c'est-à-dire ses travaux dans l'écriture mathématique abrégée la plus caricaturalement logique et la plus hiéroglyphique possible.

 

Mais le latin sans déclinaisons est une langue à vocation internationale fort intéressante.

 

Il s'avère qu'il suffit de mettre juste un peu plus de prépositions que d'habitude en latin, et les déclinaisons montrent leur inutilité malgré l'absence d'articles dans cette langue.

 

Observons que l'allemand est une langue tout à fait opposée à la raison, comme on dit sur un autre sujet, puisque par masochisme il cumule articles et déclinaisons !

 

Résultat pour le latin sans déclinaisons : une langue transparente même avant "apprentissage", comme vous le constatez dès le début sur les premières phrases fournies.

 

Il n'est quand même pas banal de voir un manuel de langue écrit précisément dès la première page dans la langue qu'il enseigne ! Renvoyons Poincaré à ses équations incompréhensibles et louons le génie de Peano.

 

Et comme le vocabulaire de cette nouvelle langue est entièrement latin, vous voyez immédiatement l'avantage : vous n'avez pas besoin d'apprendre un nouveau vocabulaire !

Posté

Permets-moi de te dire qu'en comparaison du latin, l'italien codifié seulement à la fin du XIXè siècle est dépourvu d'archaïsmes, d'exceptions et de contre-exceptions, ce qui ne l'empêche pas d'être bien aussi riche que le latin et autrement plus mélodieux.

Posté
Permets-moi de te dire qu'en comparaison du latin, l'italien codifié seulement à la fin du XIXè siècle est dépourvu d'archaïsmes, d'exceptions et de contre-exceptions, ce qui ne l'empêche pas d'être bien aussi riche que le latin et autrement plus mélodieux.

 

Mais ce n'est point vrai, Jarnicoton me drague ! Rêves-je ?

Posté (modifié)

Continuons l'exploration du site Projet Gutenberg. Rassurez-vous ; que je vienne à y trouver quelque traité d'astronomie : je ne vous en importunerai pas.

 

Madame Garner trouvera dans cet ouvrage de savoir-vivre de 1895 toutes les injonctions pour faire sa cour ("draguer" ne saurait s'appliquer qu'à la boue du fond des canaux) :

 

http://www.gutenberg.org/files/40399/40399-h/40399-h.htm

 

et bien sûr tout ce qui concerne chaque point de la vie sociale.

 

Mon attention a été particulièrement retenue par un souci des plus anxiogènes : quel bras un homme donne-t-il à une femme en entrant au restaurant ?

 

Eh bien, sachez-le : si agitée qu'ait pu être cette épineuse question, aucun accord n'a pu être trouvé à ce jour (1895) entre partisans d'un bras et de l'autre.

 

Un militaire pourtant donnera toujours le bras droit, pour ne point embarrasser sa compagne avec l'épée qu'il porte au côté. Ce risible instrument (c'est moi qui parle, pas le manuel) pourra à la rigueur être prêté au rôtisseur des cuisines le temps de cuire la volaille, si on en commande.

 

Revenons au manuel. Un simple civil peut quant à lui donner soit le bras gauche, soit le droit.

Le gauche a ceci de commode qu'il laisse libre la droite de l'homme, pour écarter de la table la chaise destinée à sa compagne.

Oui, mais donner le bras droit libère la main droite de la femme, ce que beaucoup apprécient, de façon à tenir un éventail ou quelque autre brimborion féminin.

 

Un ecclésiastique même pour passer à table ne donne pas le bras, sauf si c'est un monsignor italien. En ce cas la dame, même étonnée, même prise de court, ne montrera rien de sa surprise.

 

A demain, si vous le voulez bien.

Modifié par jarnicoton
Posté

Et tu voudrais prouver quoi ?

 

Sur l'entrée des couples dans un restaurant je saurais à table t’éblouir si j'osais accepter invitation que tu ne me fera jamais (trop timide)

 

Sais-tu par exemple que le restaurant fait partie des rares endroits où c'est l'homme qui doit précéder la femme quand on y entre ?

 

Et pourquoi donc ? Me demande quelqu'un au fond de la salle.

 

D'abord parce que le monsieur s'assure ainsi que l'endroit est convenable pour un dame.

Et puis le monsieur peut aller directement négocier avec le maître d’hôtel une bonne place, ou d'autres faveurs.

 

L'homme précède aussi la dame dans la montée d'un escalier, mais là c'est pour ne pas que le vilain monsieur reluque son postérieur.

 

En revanche quand on descend l'escalier, l'homme est devant, pouvant ainsi mieux secourir la dame en cas de chute (Badaboum !)

 

Tout cela est d'une désuétude à peine croyable, mais je crains que comme dans un débat collatéral, certains viennent me dire ici qu'il faut conserver contre vents et marrées ces coutumes guignolesques au titre qu'elle font partie de notre culture, de notre diversité et de notre richesse.

Posté

Force est de constater que, de nos jours, l'abandon progressif de coutumes "d'un autre âge" amenant petit à petit à l'utilisation très partielle de ce que je nommerai simplement la politesse envers autrui, fût-il d'autant plus son aîné ; conduit à une société totalement accomplie et à une jeunesse soucieuse du respect des règles et de son prochain...

 

Ce n'est que mon avis, tout guignolesque qu'il soit :)

Posté
Force est de constater que, de nos jours, l'abandon progressif de coutumes "d'un autre âge" amenant petit à petit à l'utilisation très partielle de ce que je nommerai simplement la politesse envers autrui, fût-il d'autant plus son aîné ; conduit à une société totalement accomplie et à une jeunesse soucieuse du respect des règles et de son prochain...

 

Ce n'est que mon avis, tout guignolesque qu'il soit :)

 

Ce n'est pas parce que je trouve ridicule de respecter un ordre de préséance d'un autre âge à l'entrée des restaurant que je suis contre les règles de politesses. Je ne pensais vraiment pas que j'aurais besoin de faire cette précision ! (Faut tout leur dire, ma brave dame !)

Posté
Je n'invite aucune dame au restaurant. Ca fait macho et n'est pas moderne. La galanterie est enterrée depuis les suffragettes. La femme moderne se débrouille.

 

Et doit payer aussi vôtre aaaaaaaaaaddition non ????:mad:

Posté

En tout cas, sur une île déserte (et potentiellement dangereuse avec toutes ces bestioles), la politesse veut que ce soit l'homme qui précède:

 

09%20Franquin%20Gaston%20Moiselle%20Jeanne.jpg

 

La galanterie, je trouve ça bien.

 

Patte.

Posté
Rien compris !

 

Tant pis ! Ou tant mieux :)

 

Ce n'est pas parce que je trouve ridicule de respecter un ordre de préséance d'un autre âge à l'entrée des restaurant que je suis contre les règles de politesses. Je ne pensais vraiment pas que j'aurais besoin de faire cette précision ! (Faut tout leur dire, ma brave dame !)

 

A qui le dis tu ! Ce n'est pas parce que je parle de politesse que je sous-entend que tu es contre. Ce que j'essaye (péniblement) d'expliquer c'est qu'au fur et à mesure que des règles qui nous semblent archaïques sont oubliées, d'autres plus importantes deviennent elles aussi la cible du "c'est dépassé" ce qui à terme conduit à des problèmes sociétaux puisque les règles élémentaires sont moquées, les limites deviennent flous et les repères s'estompent peu à peu... ce qui mène à des aberrations comme (ce n'est qu'un exemple) ces jeunes des cités qui caillassent les camions de pompiers alors que ceux-ci viennent peut-être porter secours à un de leurs proches :b:

 

Sinon, je dois être vieux jeu mais, malgré mon jeune âge :be: , j'avoue trouver les petites attentions galantes très importantes, je ne pense pas que ma femme trouve ça archaïque que je lui tienne la porte ou que je lui retire son manteau (ou le reste ;) )

  • 2 semaines plus tard...
Posté

Il est quelques citations latines qui ne sont guère piqués des hannetons et qui 2000 et des poussières après Virgile, conservent encore toutes leur saveurs.

Au hasard celle-ci

t-anes.JPG

Asinus asinum fricat

 

Traduction sur demande, mais le plaisir réside aussi dans la recherche perso, n'est-il pas ?

Posté
Ce que j'essaye (péniblement) d'expliquer c'est qu'au fur et à mesure que des règles qui nous semblent archaïques sont oubliées, d'autres plus importantes deviennent elles aussi la cible du "c'est dépassé" ce qui à terme conduit à des problèmes sociétaux puisque les règles élémentaires sont moquées, les limites deviennent flous et les repères s'estompent peu à peu... ce qui mène à des aberrations

 

:1010:

Que ces choses là, en termes galants sont dites :rolleyes:

Eric

Posté
:1010:

Que ces choses là, en termes galants sont dites :rolleyes:

Eric

 

Je cite :

"Le père redoute ses enfants, le fils s'estime l'égale de son père et n'a pour ses parents ni respect, ni crainte. Ce qu'il veut, c'est être libre. Le professeur a peur de ses élèves. Les élèves couvrent d'insultes le professeur. Les jeunes veulent tout de suite la place des aînés : les aînés pour ne pas paraître retardataires consentent à cette démission. Et couronnant le tout, au nom de la la liberté et de l'égalité, l'affranchissement des sexes...."

un autre passage

Lorsque les pères s'habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu'ils ne reconnaissent plus, au-dessus d'eux l'autorité de personne, alors c'est là en toute jeunesse et en toute beauté, le début de la tyrannie."

 

Qui est donc l'auteur de ces phrases vengeresses ?

Un peu plus bas, s'il vous plait !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PLATON (429-347 av. JC) :

Rejoignez la conversation !

Vous pouvez répondre maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous pour poster avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.
×
×
  • Créer...

Information importante

Nous avons placé des cookies sur votre appareil pour aider à améliorer ce site. Vous pouvez choisir d’ajuster vos paramètres de cookie, sinon nous supposerons que vous êtes d’accord pour continuer.