Si le ciel ne vient pas à toi, alors va vers lui...

[John Mc Burne]

C’est en substance ce que j’avais en tête le matin du 3 Décembre. Lassé par 3 mois de disette céleste, ma dernière véritable nuit sous les étoiles remonte aux vacances, début Septembre, du côté du Restefond.

 

 

 

Depuis, seulement une partie de cache-cache entre les nuages pour voir Lovejoy.

 

 

 

Après avoir consulté tous les sites météo, aucun doute possible : c’est encore râpé pour la semaine!

 

 

Mais ou fait-il beau

 

 

Dans le Limousin ! A 314km , nuit claire assurée, je suis déjà allé par la bas observer, le ciel y est bien noir, et a plus de 600m d’altitude on commence a être au dessus de « la crasse ». Qu’à cela ne tienne, je charge la voiture, et après moult hésitations, je finis par prendre la route vers 13h00.

 

 

Direction Nedde, charmante bourgade Limousine située a l’extrémité sud est du département de la Haute Vienne.

 

 

 

 

 

 

C’est 4h30 plus tard que je j’arrive sur les lieux. Je jette mon dévolu sur un chemin forestier, et après 10 longues minutes d’ascension, je fini par trouver un endroit dégagé et « plat ».

 

 

 

Il était temps d’arriver, et c’est dans le noir que je vais monter le matériel. Vénus pète le feu au dessus du sommet, et je regrette déjà d’avoir oublié l’appareil photo (j'ai juste un téléphone d’où la médiocre qualité des images...).

 

 

 

 

 

 

Le télescope est monté et réglé, le bonhomme est restauré et rassuré par le ciel qui s’annonce prometteur. Il est environ 19heures, que la fête commence !

 

 

 

 

 

 

Notes:

 

 

Observations réalisées avec un T406/1827 avec les oculaires suivants :

 

Nagler 26mm 70x

 

Ethos 13mm 140x

 

Ethos 8mm 228x

 

XW 5mm 365x

 

XW 3.5mm 522x

 

Tous les objets sont observés en utilisant abondamment la vision décalée, l’œil gauche pour les objets faibles et le droit pour les objets brillants. L’orientation est celle observée dans un Newton.

 

Lieu: foret domaniale de Chaud alt: 668m, sur la commune de Nedde, Département de la Haute vienne, Région Limousin.

 

 

 

 

Après avoir fini la collimation sur Polaris, je file illico vers le double de Persée déjà bien haut. Toujours aussi beau au 26mm, les deux amas tiennent sans problèmes dans le champ du nagler, quelques étoiles bien colorées viennent égayer ce tableau familier. Bel apéritif !

 

 

 

 

 

J’attaque l’entrée, une farandole de galaxies sur un lit d’automne. Je chausse le 13mm et direction Andromède, je pointe Mirach, la belle orangée, étincelante, puis je m’attarde sur sa voisine, NGC 404, bien visible, jolie galaxie vue de face avec un petit noyau et un halo diffus bien rond.

 

 

Je tourne sur ma gauche et je tombe sur Almach, magnifique double dont la composante principale m’apparaît jaunâtre tirant légèrement vers le orange, alors que son compagnon me semble un peu verdâtre, un peu comme Albiréo dans le Cygne.

 

 

Je dessine un triangle rectangle en partant d’Almach, 60and. étant l’angle droit et le troisième point devant tomber à proximité de NGC891. Avec le 13mm, elle est la, très étendue, « cotonneuse », la bande sombre est visible en vision directe, on note des irrégularités dans la structure, tout cela est confirmé au 8mm ou la belle prend une bonne partie du champ.

 

 

A l’aide de la constellation du Triangle, je dessine par symétrie un losange dont la pointe imaginaire, l’opposée de Alpha du triangle, m’amène dans le quartier de NGC1023 et IC239. Cette dernière, prise en sandwich au milieu d’un petit groupe d’étoile, est une petite galaxie qui nous montre un halos diffus rond, assez bien visible, mais pas de noyau perçu ni aucun autre détail. NGC1023 quant à elle est bien lumineuse, ovale assez étendu, avec un noyau bien pêchu. Observation au 13mm et au 8mm.

 

 

Je reviens vers Alpha du Triangle, en prolongeant légèrement la pointe du triangle j’arrive a la rencontre d’un joli couple de galaxie, NGC672 et IC1727. Assez proche l’une de l’autre, au 13mm, NGC672 a une forme ovale, bien visible, sans autre détails apparents, IC1727 est plus fine, ovale assez faible, mais beaucoup plus étendue que sa voisine.

 

 

Je lève le nez vers le ciel, la transparence à l’air bonne, il y a un peu de turbulences, M31 est immanquable à l’œil nu, j’essaie de trouver M33 et a défaut de la voir vraiment, j’ai l’impression qu’il y a quelque chose, je pointe cet endroit au chercheur, et elle est bien la !

 

 

Je commence au 26mm, elle est quasiment aussi belle qu’au Restefond ( elle est ici au zénith, ce qui n’était pas le cas lors de son observation Alpine), Les bras sont faciles en vision directe, ils se prolongent encore plus en vision décalée. Au 13mm elle prend tout le champ, elle gagne en contraste et les extensions les plus fines de ses spires sortent du tableau, on note trois bras principaux dont un s’enroule très loin le long d’un autre bras. Plusieurs zones Hll sont perçues dont la plus célèbre, NGC604. Pour mieux les débusquer, je passe au 8mm, une vraie plongée au cœur de la galaxie, je détaille chaque bras en les parcourant un a un, jusqu'à ne plus percevoir leurs contours. Quand elle se dévoile ainsi, c’est vraiment une des plus belles galaxies !

 

 

Après avoir passé beaucoup de temps sur M33, je fais une petite pause, autour de moi un tas de bestioles invisibles fait craquer des branches, marche dans les feuilles mortes, renifle… Il faut dire que je suis entouré de forets… La turbulence diminue, quelques voiles d’altitude sont perceptible au nord, mais le reste du ciel est propre.

 

 

 

 

 

Pour la forme je file dans Persée, il s’agit encore une fois de tracer un triangle imaginaire en s’aidant de Rho et Algol, cette dernière étant le sommet dudit triangle. La pointe opposée a Rho doit ouvrir une fenêtre sur NGC1275, seule galaxie, et membre le plus brillant de l’amas Abell 426, notée sur le PSA. En réalité plusieurs galaxies sont visibles, il faut observer ce groupe au 8mm si on veut les apercevoir car certaines se confondent avec des étoiles a plus faible grossissement. NGC1275 (m11.9) est assez facile a voir, à peine ronde avec un centre un peu plus brillant, NGC1272 (m11.8) est plus petite et ronde. Les autres galaxies perçues sont beaucoup plus difficiles, il y a un zoom sur cet amas de galaxie bien pratique dans l’Uranométria pour les trouver. NGC1278 (m12.4) et NGC 1277(m13.5) sont assez proches l’une de l’autre, faiblarde pour cette dernière, NGC1267 (m13.1) est visible également, et on peut voir d’autres galaxies autour. Rien de transcendant visuellement, il faut abuser de la vision décalée, aucun détail n’est visible, mais c’est un challenge assez motivant !

 

 

 

 

 

En route vers le Cocher ou je vous passe les détails sur les biens connus M36/37/38, afin de m’arrêter plus longuement sur NGC1893, petit amas ouvert clairsemé associé a la nébuleuse IC410. Au 13mm et sans filtre, difficile de distinguer quoique ce soit d’autre que ce petit groupe d’une trentaine d’étoiles. En revanche avec un filtre UHC, l’amas baigne dans une nébulosité ayant vaguement une forme de L. Tout a fait sympathique !

 

 

Toujours dans le Cocher, petite visite a une minuscule nébuleuse planétaire, IC2149. Pour pouvoir l’attraper, direction Menkalinan puis juste au dessus Pi du cocher, puis légèrement sur la droite de cette dernière. Pas facile a trouver car elle est si petite qu’on la confond avec une étoile. Pour l’attraper de manière efficace, il faut grossir dans les 200x, je la trouve au 8mm puis passe aussitôt au 3.5mm. Même a 522x, elle reste de petite taille, mais on peut noter un disque un peu allongé entourant l’étoile centrale (m10.5)

 

 

 

 

 

La nuit est bien avancée, Orion est bientôt au plus haut dans le ciel, c’est l’heure du plat de résistance, un bon gratin de nébuleuses ! Sur ma route je salue Castor dans les Gémeaux, magnifique double bleutée très serrée, fort bien résolue au 13mm avec de fines aigrettes, ce qui me confirme la bonne tenue de la collimation.

 

 

Passage sur Betelgeuse, magnifique orangée, puis Rigel, blanc bleuté et son petit compagnon blanc, et enfin sur la double Alnitak. Pour éviter d’être ébloui par cette dernière je passe au 8mm pour pouvoir détailler NGC2024, alias la Flamme. Très facile sans filtre, les chenaux sont vus sans problèmes et les partie plus claires ont un aspect « marbré », une belle feuille nervurée ! Le filtre UHC n’apporte rien de plus.

 

 

Un peu plus bas maintenant, au 26mm, je m’installe dans la zone ou la fameuse tête de cheval est censé être, sans filtre, rien… avec l’UHC, la petite nébulosité NGC2023 apparaît autour d’une étoile et on distingue une vague forme de champignon sombre se détachant sur le fond plus clair d’IC434, c’est B33, elle est bien la, sans tambours ni trompettes, mais vue sans doute possible. Je réitère avec succès l’opération au 13mm.

 

 

Arrivé dans l’épée, running man m’accueille avec brio, il prend presque tout le champ du 13mm, les nébulosités sont très faciles sans filtre, pas mieux avec.

 

 

J’arrive enfin sur M42/43, je repasse le 26mm, et toujours ce même choc. Celui des couleurs d’abords, des nuances délicates de vert, de pourpre, de rose, de brun. Elle occupe tout le champ, très lumineuse, les ailes grandes ouvertes finissent par se rejoindre beaucoup plus haut, formant ainsi une boucle. A l’intérieur de cette dernière, des volutes de gaz, plus marquées sur la gauche (au newton) et partout de minuscules étoiles. Au 13mm au 8mm puis au 5mm, le pilier central est parcouru de petites vagues, le trapèze illumine la scène. Les composantes « e » et « f » sont visibles en permanence, très nettement, et une septième est visible sur la gauche du trapèze, par intermittence. Rien que pour ça, ça valait le coup de faire 314km ! Long moment passé a contempler ce spectacle grandiose, a toutes les focales, avec et sans filtre. On ne peut se lasser d’une telle vision.

 

 

 

 

 

L’heure du dessert arrive gentiment. La Grande ourse commence à être bien haute, je m’envole vers le duo star M81/M82, c’est sur la première que j’ai décidé de m’attarder, car elle offre cette nuit un spectacle de tout premier ordre ! Au 13mm, son noyau est très brillant, entouré d’un vaste halo ovale un peu allongé, bien visible. A ses extrémités on perçoit facilement l’amorce des ses spires, en vision directe, plus facilement qu’à l’accoutumée, en vision décalée, ces amorces se prolongent. Au 8mm la vision se confirme, on perçoit facilement l’amorce des bras, et en vison décalée les spires se dévoilent timidement, l’un des deux bras est mieux perçu, très fin et peu contrasté.

 

 

 

 

 

Avant de passer à Jupiter, bien haute dans le ciel, je salue NGC2403, dans la girafe, très jolie galaxie spirale assez lumineuse, dans un champ étoilé, avec un bras qui se dévoile assez facilement, puis je finis mon périple lointain dans la tête du Lion, avec NGC2903, spirale barrée de son état. Un noyau brillant, une barre facile en vision directe, et l’amorce des bras en vision décalée. Je ne m’attarde pas trop, elle n’est pas encore assez haute. Il est a noter que ces deux NGC sont visibles au chercheur (9x60) !

 

 

 

 

 

De retour dans le système Sol, il est temps de s’attarder sur Jupiter, en début de nuit, trop basse, elle était affectée par la turbulence. Désormais bien haute et la turbulence s’étant totalement évanouie vers 2h00, plus rien ne peux m’empêcher d’aller détailler la géante gazeuse !

 

 

Grosse claque ! Très grosse claque !!! Une seule fois l’année dernière, j’ai pu l’observer telle une photographie placée devant le tube. Incroyable, pour le coup, ce ne sont plus les bestioles qui faisaient du bruit, mais bien le bonhomme ! Un satellite a gauche, trois à droite, le 13mm est vite délaissé au profit du 8mm, lui même délaissé pour le 5mm. Quelques instants de flottements parcouru par de nombreux moments de grâce, lorsque apparaissent comme figés un nombre épatant de détails plus fins les uns que les autres ! Une photographie je vous dis!

 

 

Une étonnante déclinaison de tons pastels, beige, marron, saumon, oranger… Les deux bandes équatoriales bien tranchées, pleines de virgules, des ovales blancs, d’autres sombres, plusieurs autres bandes fines sont vues, j’ai regretté de ne pas avoir un fin connaisseur du monde Jovien à côté, pour mettre des noms et des explications a tout ce que je voyais (Arpège si tu m’entends ). Partout a la surface du disque, des détails, encore des détails. Je pousse le vice jusqu’au 3.5mm, guettant le moindre instant de gloire, moins nombreux qu’au 5mm mais encore plus impressionnants !

 

 

Ce petit manège va durer longtemps, jusqu’à 4h, entrecoupé de pauses assis a contempler le ciel. J’attends l’heure du digestif…

 

 

 

 

 

Il sort doucement des cimes, quelque part dans le Bouvier. Il, c’est en fait « elle », Lovejoy crû 2013. elle est encore assez basse, mais parfaitement visible aux 10x50. Son noyau est lumineux, entouré d’une coma bien visible, la queue s’étire loin, très loin. Facile a proximité du noyau, elle devient plus faible a mesure qu’on s’en éloigne, puis devient vraiment ténue. J’ai l’impression qu’elle sort du champ des jumelles (plus de 6°) . Au télescope, le 26mm amplifie encore la vision , mais le champ est beaucoup trop étroit et il est difficile de cerner les limites de la queue.

 

 

Il est 4h30 et je suis vaincu par le froid et la fatigue, je voudrais attendre encore pour observer Lovejoy dans de meilleures conditions, mais je décide finalement de ranger le matériel. Un bon quart d’heure plus tard, la voiture est chargée et je gagne ma « couchette » de fortune, quelle nuit ! Je ne regrette pas d’avoir fait ces kilomètres, et je ne dirais qu’une chose :

 

P….. ça fait du bien !!!

 

 

 

 

 

Une bonne grasse mat’ jusqu'à 10h30 avant de reprendre la route, non sans avoir fait la causette avec un garde forestier interpellé par ma présence.

 

 

 

 

Voici l’endroit ou j’ai passé la nuit !

 

 

 

 

J’avais bien vu en arrivant qu’il y avait un peu de neige…

 

 

 

 

Le ciel est voilé, mais je m’en fiche, il est resté clair toute la nuit !

 

 

 

 

 

C’est avec la banane que j’ai pris la route du retour, dans la brume en

dessous de 300m d’altitude, et dans le brouillard tout caché jusqu'à chez moi…

 

 

 

 

Moralité « si le ciel chez toi bon n’est pas, ta voiture charge et barre toi »

Modifié 5 décembre 2013 par John Mc Burne

[cpeg]

Le titre dit tout.

 

Bravo, faut oser

 

Ça m'est arrivé de faire (rarement) des distances presque comparables, mais vraiment pour des phénomènes inobservables chez moi et ponctuels. Mais là tu étais manifestement "mort de faim".

 

Heureux pour toi.

 

Et sage avec ça: tu as dormi sur place, le contraire aurait été fou

 

Cordialement,

Claude

[Smith]

John, ton périple me fait bien envie et donne des idées, même si pour moi en semaine c'est pas possible. J'ai vais prendre le temps de lire en détail ton message avant d'autres commentaires.

 

Edit : Quel festin !

Plusieurs cibles de choix, en dehors des "stars" du CP je pense en particulier à NGC2403 qu'il me tarde de découvrir.

Quant à Jupiter ! Et dire que l'on lit encore que nos monstres ne sont pas fait pour le planétaire

 

Ton ciel était bon, tu as une idée de comment il se situe par rapport à ceux que nous connaissons dans l'Ouest ? Le SQM aurait atteint les 21.5 ?

 

Si tu envisages une nouvelle expédition de ce type un week-end, fait moi signe, je me joindrais bien volontier à toi

Modifié 5 décembre 2013 par Smith

[gerard33]

Salut

j'adore

d'abord l'idée: se laisser guider par l'envie et non la raison

puis par le déroulé du récit: que du plaisir

[zaurel]

Punaiiiise! 628 km aller-retour pour les étoiles, il fallait oser!!

 

Mais je crois pouvoir affirmer que tous les astrams en manque de ciel sont capables de faire des folies pour leur passion! et ô combien cela se comprend..

 

Tu as été bien agréablement récompensé de tes efforts: des galaxies (et pas les plus faciles), des amas et des nébuleuses peu visités ( IC 410, je comprends maintenant pourquoi je n'ai jamais réussi à la débusquer celle-là! )..

 

Merci en tout cas pour ce partage: c'est vrai, cette soirée et ce voyage méritaient amplement un CROA!

[John Mc Burne]

John, ton périple me fait bien envie et donne des idées, même si pour moi en semaine c'est pas possible. J'ai vais prendre le temps de lire en détail ton message avant d'autres commentaires.

 

Edit : Quel festin !

Plusieurs cibles de choix, en dehors des "stars" du CP je pense en particulier à NGC2403 qu'il me tarde de découvrir.

Quant à Jupiter ! Et dire que l'on lit encore que nos monstres ne sont pas fait pour le planétaire

 

Ton ciel était bon, tu as une idée de comment il se situe par rapport à ceux que nous connaissons dans l'Ouest ? Le SQM aurait atteint les 21.5 ?

 

Si tu envisages une nouvelle expédition de ce type un week-end, fait moi signe, je me joindrais bien volontier à toi

 

Je me suis dit la haut que ton 510 aurait fait parler la poudre!

 

Pour te donner un ordre d'idée, le ciel était "moyen a bon" pour l'endroit, mais déjà bien au dessus d'un ciel de chez nous pas un halo visible, rien que des étoiles.

 

La VL était bien pétante, et visible quasiment d'un bout a l'autre, y comprit dans sa partie "hivernale" plus faiblarde. Je ne connaissais que le ciel estival la bas, royal, c'est aussi valable l'hiver!

 

 

Promis la prochaine fois je te fais signe

[Dédé de St Fé]

Salut John

 

Dans le Limousin ! A 314km , nuit claire assurée, je suis déjà allé par la bas observer, le ciel y est bien noir, et a plus de 600m d’altitude on commence a être au dessus de « la crasse ». Qu’à cela ne tienne, je charge la voiture, et après moult hésitations, je finis par prendre la route vers 13h00.

 

Il faut vraiment être désespéré pour se tapper 630 km (entre l'aller et le retour) pour observer les étoiles

 

 

Tous les objets sont observés en utilisant abondamment la vision décalée, l’œil gauche pour les objets faibles et le droit pour les objets brillants.

Tiens, c'est original de se servir d'un oeil pour les objets faibles et l'autre pour les objets lumineux

 

En route vers le Cocher ou je vous passe les détails sur les biens connus M36/37/38, afin de m’arrêter plus longuement sur NGC1893, petit amas ouvert clairsemé associé a la nébuleuse IC410. Au 13mm et sans filtre, difficile de distinguer quoique ce soit d’autre que ce petit groupe d’une trentaine d’étoiles. En revanche avec un filtre UHC, l’amas baigne dans une nébulosité ayant vaguement une forme de L. Tout a fait sympathique !

Interressant, il faudra que je l'essaie lorsque j'aurai à ma disposition le 400 des copains

 

Un peu plus bas maintenant, au 26mm, je m’installe dans la zone ou la fameuse tête de cheval est censé être, sans filtre, rien… avec l’UHC, la petite nébulosité NGC2023 apparaît autour d’une étoile et on distingue une vague forme de champignon sombre se détachant sur le fond plus clair d’IC434, c’est B33, elle est bien la, sans tambour ni trompette, mais vue sans doute possible. Je réitère avec succès l’opération au 13mm.

 

Y'a pas à dire, ton ciel était de bonne qualité

 

 

Grosse claque ! Très grosse claque !!! Une seule fois l’année dernière, j’ai pu l’observer telle une photographie placée devant le tube. Incroyable, pour le coup, ce ne sont plus les bestioles qui faisaient du bruit, mais bien le bonhomme

 

Tiens, ça me rappelle quelqu'un, mais qui donc

 

Il est 4h30 et je suis vaincu par le froid et la fatigue, je voudrais attendre encore pour observer Lovejoy dans de meilleures conditions, mais je décide finalement de ranger le matériel. Un bon quart d’heure plus tard, la voiture est chargée et je gagne ma « couchette » de fortune, quelle nuit ! Je ne regrette pas d’avoir fait ces kilomètres, et je ne dirais qu’une chose :

 

P….. ça fait du bien !!!

 

Je te crois sur parole

 

Moralité « si le ciel chez toi bon n’est pas, ta voiture charge et barre toi »

Mouai, mais c'est risqué, imagines-toi que tu serais tombé sur un ciel pourave

 

En tout cas, merci pour ce récit qui m'a remonté le moral car j'ai eu l'imprssion d'avoir partagé le ciel avec toi

[jld37]

Salut

j'adore

d'abord l'idée: se laisser guider par l'envie et non la raison

puis par le déroulé du récit: que du plaisir

 

Quel regret pour moi cet atelier mardi de 16h à 18h, sinon je t'aurais volontiers accompagner...

D'après la carte c'est même un peu moins loind depuis la Touraine...

 

Bon, partie remise, même si la prochaine fois il faudra sans doute des pneus neige...

 

JL

[manu41]

Il manque la photo du garde forestier

[Dédé de St Fé]

Il manque la photo du garde forestier

Et celle des animaux qui grattent dans les bois

[John Mc Burne]

Le titre dit tout.

 

Bravo, faut oser

 

Ça m'est arrivé de faire (rarement) des distances presque comparables, mais vraiment pour des phénomènes inobservables chez moi et ponctuels. Mais là tu étais manifestement "mort de faim".

 

Heureux pour toi.

 

Et sage avec ça: tu as dormi sur place, le contraire aurait été fou

 

Cordialement,

Claude

 

Mort de faim, c'est en effet le terme le plus approprié

 

Salut

j'adore

d'abord l'idée: se laisser guider par l'envie et non la raison

puis par le déroulé du récit: que du plaisir

 

Merci La raison est pour une fois allée gentiment se faire voir

 

Punaiiiise! 628 km aller-retour pour les étoiles, il fallait oser!!

 

Mais je crois pouvoir affirmer que tous les astrams en manque de ciel sont capables de faire des folies pour leur passion! et ô combien cela se comprend..

 

Tu as été bien agréablement récompensé de tes efforts: des galaxies (et pas les plus faciles), des amas et des nébuleuses peu visités ( IC 410, je comprends maintenant pourquoi je n'ai jamais réussi à la débusquer celle-là! )..

 

Merci en tout cas pour ce partage: c'est vrai, cette soirée et ce voyage méritaient amplement un CROA!

 

Merci à toi, pour IC410 en effet, sans filtre point de salut... Si tu as un filtre UHC, tu dois pouvoir l'accrocher au C8

[John Mc Burne]

Il manque la photo du garde forestier

 

 

Notez qu'au départ, le gars m'a prit pour un géomètre! Mais un géomètre ne dort pas dans sa voiture...

 

Quel regret pour moi cet atelier mardi de 16h à 18h, sinon je t'aurais volontiers accompagner...

D'après la carte c'est même un peu moins loin depuis la Touraine...

 

Bon, partie remise, même si la prochaine fois il faudra sans doute des pneus neige...

 

JL

 

Ça aurait été avec plaisir

 

Pour les pneus neige tu n'as pas tort, le garde forestier m'a dit que je n'aurais pas pu monter 15 jours plus tôt!

 

 

Salut John

 

 

 

Il faut vraiment être désespéré pour se tapper 630 km (entre l'aller et le retour) pour observer les étoiles

 

 

 

Tiens, c'est original de se servir d'un oeil pour les objets faibles et l'autre pour les objets lumineux

 

 

Interressant, il faudra que je l'essaie lorsque j'aurai à ma disposition le 400 des copains

 

 

Y'a pas à dire, ton ciel était de bonne qualité

 

 

 

 

Tiens, ça me rappelle quelqu'un, mais qui donc

 

 

Je te crois sur parole

 

 

Mouai, mais c'est risqué, imagines-toi que tu serais tombé sur un ciel pourave

 

En tout cas, merci pour ce récit qui m'a remonté le moral car j'ai eu l'imprssion d'avoir partagé le ciel avec toi

 

Oui il faut être un peu désespéré

 

J’utilise l’œil droit pour lire les cartes a la loupiotte, pour les planètes et les étoiles bien petantes, ça me permet de garder le gauche frais et dispo pour chasser la tachouille sans avoir a attendre de récupérer ma vision nocturne. C'est un truc pas mal efficace appris d'un célèbre dessinateur de la région

 

Si le ciel avait été "pourri" j'aurais continué à rouler jusqu’à ce qu'il soit beau

Modifié 5 décembre 2013 par John Mc Burne

[Astro_007]

Ben mon vieux... séquence admiration!

[etoilesdesecrins]

Houlaaaaa !!! Quelle claque !!

Comme d'habitude, tu nous sors des détails qui tuent au 406 !

Le site et la nuit avaient l'air d'être à la mesure du déplacement !

 

J'adore les descriptions de M33, de Jupiter, de M42, où, comme souvent avec ce type de diamètre, c'est un autre monde par rapport à de petits instruments ! Le voyage dans les bras de M33 en vision directe, terrible !

Et il te faut aller sur des galaxies de mag 13,5 pour avoir un peu moins de luminosité !

[Lasilla]

hé ben!!!

On ne le dira jamais assez aux débutants: le meilleur filtre, c'est le filtre à essence!!

 

Superbe équipée!

[fred-burgeot]

Salut,

 

ça fait du bien de lire un tel CROA !

Déjà, ça me plait bien de penser qu'il y a des gens assez fous pour faire autant de bornes pour une seule nuit (mais quelle nuit). Il faut le faire aussi de dormir dans sa bagnole en pleine cambrousse inconnue, tout seul.

 

Et puis bien sûr, au vu de ce que tu décris, tu as eu de très belles visions détaillées d'un paquet d'objets. On sent que l'observation a été poussée.

 

En particulier, bien content de lire ton descriptif de la claque que tu as prise sur Jupiter. Ca peut être tellement extraordinaire Jupiter, tellement riche de détails.

Heureux pour toi que son atmosphère complexe se soit révélée à toi cette nuit-là !

 

Fred.

Modifié 7 décembre 2013 par fred-burgeot

[Vakoran]

Excellent CROA, tout à fait dans l'état d'esprit que je peux avoir lorsque je décide de prendre les choses en main et d'aller chercher le beau ciel, quitte à aller loin et à passer une nuit blanche suivie du boulot !

 

Bon, là, tu as quand même pu dormir sur place, ce qui n'est guère moins audacieux d'ailleurs...

 

Et avec ça, de sublimes descriptions d'objets que je ne reconnais que partiellement tant c'est différent dans mon 250... NGC 891, notamment, mais aussi M42, bien sûr...

 

Bref, un vrai périple très bien raconté, qui envoie du lourd et beaucoup de rêve. Chouette moment !

[John Mc Burne]

Houlaaaaa !!! Quelle claque !!

Comme d'habitude, tu nous sors des détails qui tuent au 406 !

Le site et la nuit avaient l'air d'être à la mesure du déplacement !

 

J'adore les descriptions de M33, de Jupiter, de M42, où, comme souvent avec ce type de diamètre, c'est un autre monde par rapport à de petits instruments ! Le voyage dans les bras de M33 en vision directe, terrible !

Et il te faut aller sur des galaxies de mag 13,5 pour avoir un peu moins de luminosité !

 

Des que le ciel sait se montrer partageur, le diamètre parle! Pour les tachouilles dans Abell 426, la carte détaillée aide beaucoup pour s'y retrouver, certaines sont si faiblardes qu'on peut passer plusieurs fois dessus avant de les voir!

 

hé ben!!!

On ne le dira jamais assez aux débutants: le meilleur filtre, c'est le filtre à essence!!

 

Superbe équipée!

 

pas mieux!

 

Salut,

 

ça fait du bien de lire un tel CROA !

Déjà, ça me plait bien de penser qu'il y a des gens assez fous pour faire autant de bornes pour une seule nuit (mais quelle nuit). Il faut le faire aussi de dormir dans sa bagnole en pleine cambrousse inconnue, tout seul.

 

Et puis bien sûr, au vu de ce que tu décris, tu as eu de très belles visions détaillées d'un paquet d'objets. On sent que l'observation a été poussée.

 

En particulier, bien content de lire ton descriptif de la claque que tu as prise sur Jupiter. Ca peut être tellement extraordinaire Jupiter, tellement riche de détails.

Heureux pour toi que son atmosphère complexe se soit révélée à toi cette nuit-là !

 

Fred.

 

Merci

 

J'ai eu la chance d'avoir beaucoup de temps pour creuser certains objets visités, avec près de 9h sous les étoiles! En tous cas ton astuce d'observation œil droit/gauche fonctionne vraiment bien (j'avais lu ça dans un de tes post et ça m'avait interpellé).

 

Pour Jupiter, c'est la première fois que je passe 2hoo dessus, c'est si rare de la voir comme ça

 

Excellent CROA, tout à fait dans l'état d'esprit que je peux avoir lorsque je décide de prendre les choses en main et d'aller chercher le beau ciel, quitte à aller loin et à passer une nuit blanche suivie du boulot !

 

Bon, là, tu as quand même pu dormir sur place, ce qui n'est guère moins audacieux d'ailleurs...

 

Et avec ça, de sublimes descriptions d'objets que je ne reconnais que partiellement tant c'est différent dans mon 250... NGC 891, notamment, mais aussi M42, bien sûr...

 

Bref, un vrai périple très bien raconté, qui envoie du lourd et beaucoup de rêve. Chouette moment !

 

C'est vrai que tu n’hésites pas a sortir le grand jeu pour arriver à tes fins! Et quand on voit le résultat on se dit que c'est une bonne chose

 

Quand je vois ce que tu arrive a tirer de ton 250