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Posté (modifié)

L'autoguidage autonome - Le pourquoi et le comment

 

Bonjour !

 

Afin de pouvoir réaliser des photos du ciel profond, il est nécessaire de poser plusieurs secondes, voire plusieurs minutes. Avec une monture "de base" motorisée en AD de type Orion skyview pro ou Skywatcher EQ5, associée à un tube du genre Newton 150/750 ou Lunette 80/600, il est facile d'obtenir de poses de 30 secondes à 1 minute.

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Un article traitant de ce sujet est disponible ici:

http://www.webastro.net/forum/showthread.php?t=52763

 

C'est sympa pour débuter et même s'il est possible d'obternir de très bons résultats, il devient nécessaire d'augmenter le temps de pose pour des objets peu lumineux, encore plus si on utilise des filtres. La solution pour augmenter les temps de pose est de transformer sa configuration et un système muni de l'autoguidage.

844-1253431961.jpg

Un article sur l'autoguidage a été rédigé ici:

http://www.webastro.net/forum/showthread.php?t=53881

 

Je vous propose de visiter un autre aspect de l'autoguidage: l'autoguidage autonome, sans PC, et avec le minimum de matériel supplémentaire.

 

La suite de ce sujet décrira :

- La réflexion qui m’a amenée à choisir une configuration autonome.

- La façon dont j’ai sélectionné mon matériel.

- Un récapitulatif de la configuration ainsi que ses avantages et inconvénients.

- Ma procédure de mise en œuvre de mes séances photos.

- Le résultat obtenu.

 

En aucun cas, il ne s’agit d’imposer cette configuration comme la solution ultime que tout le monde doit posséder. Le but est de partager mon expérience en espérant qu’elle pourra aider ou inspirer d’autres astrams dans le choix de leurs propres configurations.

 

Préambules... Comment trouver la config autonome qui me convient ?

 

Pour faire de l'autoguidage, quand je voyais tout le matériel qu'il fallait trimballer et installer, je me disais que cette façon de faire de l'astrophoto n'était pas pour moi. Certains sont allergiques aux montures équatoriales, d'autres aux goto, moi c'est à l'autoguidage et tout ce qu'il y a autour. Et puis les autoguideurs autonomes sont arrivés. Pas besoin de PC, pas besoin de petite table pour le PC, pas besoin d'alim en plus pour le PC, pas de drivers ni de soft à installer. C'est-y pas beau ?

 

Mouais... mais dans l'autoguidage, il faut aussi un deuxième instrument pour autoguider. Il lui faut aussi des colliers, des bagues allonges pour atteindre le foyer, peut être une queue d'aronde. Bon, ça peut encore passer... Mais n'y a-t-il pas moyen d'aller plus loin ? Genre pas besoin de deuxième instrument ?

 

Tiens, si ! Un guideur "hors axe" ("off axis" en anglais). C'est une bague à placer entre l'instrument et l'imageur. Un prisme vient capter une partie de l'image et c'est cette image qui entre dans la caméra d'autoguidage (autonome, dans notre cas, mais ça n'est pas obligatoire). C'est pas mal, mais un des inconvénients est que le champ couvert est petit et il qu'il est donc difficile de trouver une étoile guide suffisamment brillante (à moins d'avoir une caméra d'autoguidage très sensible). Et puis c'est pas donné ce guideur "hors axe". Et c'est un truc en plus à installer. Donc, que peut-on faire de plus simple ?

 

Eh bien, sur pratiquement tous les instruments, il y a la place pour un deuxième instrument qui est d'ailleurs fourni: le chercheur. Bien sûr, pas un point rouge ou autre bête du genre... Mais un chercheur de 50 mm genre 8x50 ou 9x50. Leurs focales tournent autour de 180 mm. Ca n'est pas très élevé mais ça suffit (théoriquement) pour autoguider des instruments de focales inférieur à 1000 mm.

 

Sauf que ça n'est pas tout à fait vrai avec n'importe quel autoguideur autonome... C'est le cas pour les caméras avec de petits photosites associées à un logiciel qui autoguide à des valeurs inférieures au pixel (par interpolation). Mais des tests réalisés par des astrams avec des autoguideurs dont le logiciel interne ne travaille pas en dessous du pixel ont montré des résultats très moyens (ce qui parait logique quand on compare l'échantillonnage imageur/guideur). Avec ce genre d'autoguidage "au pixel", il faut alors augmenter la focale de l'instrument qui va autoguider. En théorie, on estime que l'échantillonnage de l'autoguideur doit être inférieur de moitié à l'échantillonnage de l'instrument imageur.

 

Donc, ça y est, on a tout autonome ? Et l'instrument imageur alors ? Si on dispose d'une caméra CCD nécessitant un PC, il parait logique qu'un autoguidage autonome ne soit pas vraiment utile. De même, si on se sert de son PC relié à un Réflex numérique pour faire la mise au point, gérer les poses ou transférer directement ses photos, le système perd aussi de son intérêt "nomade".

 

Étant donné qu'on veut se passer du PC, la fonction de pointage des logiciels ne peut être utilisée. Pointer manuellement des objets faibles avec tout le matériel photo installé devient un sport pas vraiment intéressant. Un goto sur la monture est fortement conseillé pour faciliter le pointage. Ca n'est pas une obligation mais c'est quand même beaucoup plus confortable.

 

Nous arrivons ainsi à la fin de ma démarche pour aboutir à ma configuration finale autonome: Un système ne nécessitant ni PC, ni équipement supplémentaire (guider off axis ou deuxième instrument de guidage). En partant cependant du principe que si on fait de l'autoguidage, une source "externe" de courant devient obligatoire, on ne peut malheureusement pas échapper à l'utilisation d'une batterie. Plus question d'utiliser les 4 piles 1.5V de la monture skyview pro motorisée en AD ! Quoique ça doit rester possible avec 8 piles (pour le 12V) et l'utilisation d'un autoguider de type synguider qui peut apparemment disposer lui aussi d'un boîtier de piles...

 

Et enfin, dernier point important: l'intervallomètre pour l'imageur. Il existe des télécommandes dédiées à différents réflex. Mais certains autoguideurs autonomes intègrent la gestion de réflex par un simple câble.

 

Les choix du matériel suite aux préambules

 

Après ces élucubrations sur la direction à prendre, entrons dans le vif du sujet et choisissons les différents composants de la configuration. Chaque élément que j'ai choisi devait répondre à un cahier des charges pour la configuration autonome.

 

La monture :

- Doit supporter de 7 à 13 kg.

- Doit savoir gérer l’autoguidage (port ST4).

- Avoir le goto est un avantage avec un système sans PC.

=> Monture de type “EQ5”: Skywatcher HEQ5 synscan, Orion Sirius goto, Celestron Advanced VX, iOptron ZEQ2S, etc… pour 7 kg.

=> Monture de type “EQ6 »: Skywatcher EQ6 goto, Orion Atlas EQ-G, etc… pour 13 kg.

 

Mon choix: Une Skywatcher EQ6 goto

 

J’ai préféré un type EQ6 plutôt que EQ5. La monture est plus lourde mais peut supporter plus de poids, ce qui sera nécessaire pour un 200 mm. Pour un modèle plus facilement transportable, préférer un type EQ5 mais se limiter à 150 mm en télescope, 100 mm en lunette.

Le modèle EQ6 de Orion est pratiquement identique.

 

Le tube imageur :

- Doit avoir un rapport F/D suffisamment bas (4 à 7) pour ne pas devoir poser trop longtemps.

- Doit être supporté par la monture (avec tout le matériel d’autoguidage).

- La qualité de l’instrument (optique et mécanique) va fortement orienter son prix…

=> Lunette 80/600 apo , Newton 150/750 ou 200/900, Cassegrain 200/2000 avec réducteur 6.3, etc…

 

Mon choix : Avant de passer en autoguidage, je possèdais un Newton 200/900 et une lunette 80/600 apo avec correcteur x0.85. Je garde cet équipement.

 

La focale de l’instrument va déterminer le champ couvert et la taille des objets. Une focale plus grande sera intéressante pour les petits objets alors qu’une focale plus courte permet des plans d’ensemble. Avec mes 900 (Newton) et 510 mm (lunette + correcteur), je couvre facilement mes besoins. Augmenter la focale nécessite soit d'augmenter le rapport F/D (par exemple un 200/2000) et donc d’allonger les temps de poses, soit d’augment le diamètre pour conserver un F/D bas (par exemple un 300/1500) et donc d’utiliser une monture plus grosse que l’EQ6.

 

L’imageur :

- Ne doit pas nécessiter de PC pour le contrôler.

- Doit intégrer un écran de contrôle en temps réel (liveview).

- Doit pouvoir être contrôlé par un intervallomètre.

- Pourvoir enlever le filtre Infrarouge est un atout.

- Attention au nombre trop élevé de pixels qui peut entrainer du sur-échantillonnage.

=> Réflex numérique Canon, Nikon, Sony de 8 à 18 Mpix.

 

Mon choix : Un Canon EOS 1100D.

 

J’ai pris la marque canon car mon système autoguideur sert aussi d’intervallomètre (uniquement avec Canon) et gère le dithering grâce à cela. De plus, il y a de nombreux tutoriaux expliquant comment défiltrer les différents modèles. Le 1100D est très bon marché, son nombre de pixels n’est pas trop élevé, il est léger et son autonomie est grande. Je n’exclu pas de changer dans le futur. De plus, attention au 1100D : certains capteurs laisse une raie noire verticale au-dessus des étoiles brillantes.

En cas de choix d’un APN avec un nombre de pixels élevés (ex : 18 Mpix), il faut s’assurer que l’instrument imageur n’a pas de focale trop grande au risque de suréchantilloner.

 

Instrument guide :

- N’a pas besoin d’être de grande qualité.

- Doit être parfaitement solidaire du tube imageur.

- Sa focale ne doit pas être trop petite par rapport à l’instrument imageur.

- Son rapport F/D doit être suffisamment bas pour capter des étoiles peu lumineuses.

=> Solution du diviseur optique (l’instrument imageur est alors aussi le guideur).

=> Lunette 80/400, lunette 70/700 (avec ou sans réducteur x0.5), chercheur 9x50, etc…

 

Mon choix : Chercheur 9 x 50.

 

C’est ce choix qui m’a demandé le plus de réflexion. Le diviseur optique est intéressant mais, en raison du petit champ couvert par l’instrument, il peut être difficile de trouver une étoile brillante. J’avais déjà une lunette 80x400 mais j’aurais dû trouver un système pour la rendre parfaitement solidaire de mon tube imageur. J’ai donc pris l’option du chercheur 9x50 tout simplement parce que j’en possédais déjà un et que je n’avais rien besoin de plus pour démarer. Les tests effectués ont été concluants et j’ai décidé de le garder pour guider.

Attention toutefois : sa focale est petite (180 mm) et cela peut poser des soucis pour guider un instrument de focale trop grande. Il faut alors choisir un système autonome qui permet de guider non pas seulement au pixel mais qui fait aussi une interpollation du centre de l’étoile. Grace à cela, il est théoriquement possible de guider jusqu’à des instruments de 1000 mm de focale.

 

Système d’autoguidage autonome :

- Doit pouvoir travailler sans PC.

- Doit être simple à utiliser.

- Doit être suffisamment sensible pour capter des étoiles faibles.

- Doit travailler au sub-pixel.

=> Lacerta M-Gen, Baader LVI-2, Skywatcher Synguider, Celestron Nexguide…

 

Mon choix : Le Lacerta M-Gen

 

Le M-Gen est la solution la plus chère de celles que j’avais recensées. La LVI-2 semblait aussi très intéressante mais j’avais peu de retour sur son utilisation. Les solutions Synguider/Nexguide (identiques) sont beaucoup moins chères mais sont aussi beaucoup moins sensibles et semblent ne pas gérer aussi bien le subpixel (bien que les infos soient contradictoires). Elles pourraient convenir si la focale de l’instrument guide était suffisamment importante. Dans le cas de mon chercheur, je n’ai pas pris le risque. De plus, la M-Gen (et la LVI-2) possède un intervallomètre et gère le dithering.

 

Intervallomètre :

- Doit pouvoir gérer les sessions de poses de l’imageur (de type Réflex).

- Doit être autonome.

- Si possible, doit gérer le dithering entre les poses.

=> Intervallomètre de type télécommande propre au réflex.

=> Intégré au système d’autoguidage M-Gen ou LVI-2.

 

Mon choix : l’intervallomètre de la M-Gen

 

C’est une des raisons qui m’ont fait choisir le système M-Gen : il gère parfaitement les réflex de Marque Canon ainsi que le dithering. Le LVI-2 a l’avantage de gérer aussi les autres marques (Nikon, Pentax, Sony)

Utiliser un intervallomètre séparé ne pose pas de problème mais ne permet pas de faire du dithering de façon automatique (pour réduire le bruit). Une solution manuelle est de, faire un léger décalage (quelques pixels) avec la raquette entre plusieurs poses.

 

La config finale

 

Voici donc ce que donne la configuration définitive :

19403-1394303601.jpg

- Monture Skywatcher EQ6 goto

- Lunette Skywarcher 80/600 ED avec correcteur x0.85 (ou Newton 200/900)

- Chercheur 9x50

- Canon EOS 1100D

- Système d’autoguidage Lacerta M-Gen

- Un Powertank de 17 Ah avec 2 prises 12V pour la monture et la M-Gen

- Un chercheur point rouge (utilisé pour le calibrage du goto)

 

Le prix total d’une telle config complètement opérationnelle (incluant les adaptateurs, cables, correcteur…) est d’environ 2400€

 

Les avantages de ma configuration autonome :

- Toutes les fonctions de guidage, d’intervallomètre, de dithering sont disponibles.

- Simplicité de la mise en œuvre du guidage.

- Très facile de trouver une étoile guide.

- Pas d’utilisation de PC.

- Moins de 15’ entre le moment où la monture est mise en station avec goto calibré et le démarrage des photos, mise au point de l’APN comprise.

- Ca marche !

 

Les inconvénients de ma configuration autonome :

- Même sur une étoile très brillante, la mise au point est imprécise avec le liveview de l’APN. Il faut faire une pose « standard » pour s’assurer qu’elle est bonne.

- Une configuration avec les logiciels PC reste plus pratique.

- La monture EQ6 pèse son poids.

- C’est un peu plus chèr qu’une config avec un PC et la caméra ne peut pas servir à faire d’autres choses (ex : planétaire).

- Le capteur de certains 1100D a un soucis sur les étoiles brillantes (ligne noire verticale). C'est le cas du mien quand on pousse le traitement.

 

Procédure de mise en œuvre des séances de photos

 

La première fois que j'ai utilisé mon système (mise en station, initialisation du goto, mise au point, recherche d'une étoile, calibration...), il s'est passé 1 heure 30 avant que je ne sois opérationnel. Quand on a calibré le goto, qu'on pointe l'objet à observer, on se rend compte qu'on a oublié de faire la mise au point. Alors on bouge l'instrument vers une étoile brillante... Et on desserre les freins en oubliant que ça fout en l'aire le goto. Il faut donc refaire l'alignement.

 

Afin d'éviter ce genre de désagrément, j'ai établi une procédure permettant de minimiser le temps de préparation et d'installation.

 

Préparation à faire une fois pour toute – 15’

- Régler les paramètres de guidage dans la M-Gen (focale de l’instrument guide, vitesse de rattrapage, agressivité…). Les paramètres peuvent être modifiés si on n’est pas satisfait du suivi.

- Faire la mise au point du chercheur avec la M-Gen. Inutile de faire une mise au point parfaite au risque d’avoir des étoiles trop ponctuelles. Je préfère faire un léger décalage afin que l’étoile prenne plusieurs pixels (pas trop…) et que l’interpolation du centre de l’étoile soit possible par le système.

- Entrer la position d’observation (latitude, longitude) dans la monture.

- Faire des marques sur la monture indiquant la position « home » (=instrument pointant vers le nord céleste).

 

Préparation à faire avant de sortir l’instrument et la monture – 5’

- S’assurer que les batteries (APN, Powertank) sont chargées.

- Mettre un chercheur sur l’instrument et s’assurer de l’alignement quand il est en place. Ce chercheur servira à calibrer le goto.

- Installer l’APN avec sa bague T2 sur l’instrument (sur ma 80ED, il y a un correcteur 0.85x en plus).

- Monter la caméra M-Gen sur le chercheur guide. Ce chercheur ne s’installe pas tout de suite sur l’instrument.

- Préparer les temps de poses de l’intervallomètre de la M-Gen et activer le dithering.

 

Préparation avant qu’il ne fasse noir – 5’

- Sortir la monture et la positionner vers le Nord. Si possible, utiliser des marques au sol afin de toujours la mettre au même endroit. Vérifier que la monture est bien de niveau.

- Monter l’instrument sur la monture et ajuster le contrepoids. Sur ma config, le chercheur « visuel » est moins lourd que le chercheur lié à ma caméra d’autoguidage. Je préfère cependant positionner le contrepoids pour que l’ensemble du matos photo installé soit équilibré, quitte à avoir un léger déséquilibre avec le simple chercheur visuel. La raison : éviter de « fausser » le goto si je dois rééquilibrer après la calibration.

- Brancher la monture sur la batterie.

 

Préparation quand il commence à faire noir - 10 à 20’

- Allumer la monture, entrer date, heure… La raquette donnera la position de la polaire.

- Faire la mise en station avec le viseur polaire. Si la monture est remise au même endroit que les prises précédentes, cette opération est très rapide.

- Mettre la monture en position « home ». Serrer les freins.

- NE PLUS TOUCHER AUX FREINS.

- Faire l’alignement du goto. J’ai une préférence sur l’alignement 3 étoiles qui me donne à chaque fois l’objet dans le centre du capteur. Le chercheur « visuel » permet une calibration correcte s’il est bien aligné. Pour plus de précision afin d’être sûr que les étoiles sont bien centrées, on peut utiliser le viseur de l’APN ou même la fonction liveview.

- BIEN FAIRE ATTENTION DE NE PAS FORCER SUR LES AXES POUR NE PAS BOUGER L’ALIGNEMENT DU GOTO.

- Si nécessaire, avec la raquette, mettre la monture dans une position qui facilite les prochaines opérations.

- Enlever le chercheur « visuel ».

- Installer le chercheur + caméra M-Gen déjà préparé. Ne pas oublier d’enlever le cache du chercheur (sinon, la caméra ne trouve pas d’étoiles, testé et approuvé :be : ).

- Brancher le reste des câbles (câble vers l’APN-raquette M-Gen, câble autoguidage, câble raquette vers la caméra, alimentation raquette M-Gen).

- Avec la raquette, déplacer l’instrument pour qu’il pointe sur une étoile très brillante pour faire la mise au point. Préférer une étoile qui permet une utilisation facile de l’écran de l’APN.

- Faire la mise au point sur l’étoile à l’aide d’aigrettes, d’un masque à aigrettes ou de Bahtinov. Utiliser d’abord le liveview avec un fort facteur zoom et finaliser sur une pose de 30s (30s devrait passer si la mise en station est correcte).

 

Quand il fait bien noir – 5’

- Avec la raquette, déplacer l’instrument vers l’objet à imager.

- Allumer la M-Gen, faire une recherche d’étoile avec des paramètres standard (ex : 8 de gain, 1.5 secondes, niveau de détection à 10%). Choisir une étoile et affiner les paramètres de détection (gain pas trop fort, poses pas trop courtes pour ne pas guider sur la turbulence mais pas trop longues pour être suffisamment réactif.)

- Démarrer la calibration de l’autoguidage sur la M-Gen.

- Démarrer l’autoguidage.

- Démarrer l’intervallomètre.

- C’est parti !

- Ne pas oublier de faire les darks et les flats en fin de séance.

 

Et ça donne quoi ?

 

Et bien ça marche très bien. On capte avec le chercheur des étoiles de magnitude 8 sans aucun souci. Sur l’écran, j’avais aussi d’autres choix allant à mon avis jusqu’à la magnitude 10.

 

Mais plus de blabla, voici le résultat d'une séance avec la 80/600 et correcteur 0.85x. 1h30 de pose au total avec des poses de 4 minutes. Lune très génante, pollution lumineuse élevée.

Ne faite pas attention au bruit ou aux coucleurs, le but de cette photo est juste de montrer que le guidage fonctionne.

Et puis si, tiens, faites y attention au bruit et voyez le problème du capteur du 1100D avec sa bande noire au dessus de l'étoile brillante en bas à droite.

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La bande noire au dessus des étoiles brillantes.

19403-1394781823.jpg

 

Un test plus détaillé sera disponible quand j'aurais un peu plus d'expérience avec ce nouveau matériel.

Modifié par Gontran
Posté (modifié)

Bonne réflexion que j'ai suivi également lorsque j'étais à la recherche d'une solution autonome, sans PC.

 

Imageant au RC8 à 1000 de focale (avec CCDT67) la solution du chercheur ne me semblait pas trop indiquée. Le tout étant assez complexe comme ça je ne voulais pas en ajouter. Du coup je me suis tourné dans un premier temps vers la solution de la lunette guide sur platine double. C'est sans doute la solution la moins prise de tête, on y colle l'autocuiseur, il trouve une étoile quelle que soit la cible.

 

Et puis comme au 7eme jour, Dieu a inventé la flemme, je me suis dit comment faire pour que le démontage en fin de séance soit un peu plus court. ;-)

Et j'ai trouvé la solution du diviseur optique. J'ai pris un Lacerta, qui offrait le meilleur comprmis rigidité - qualité. C'est pas évident à mettre en oeuvre, l'étoile guide est plus sensible à trouver, ça nécessite un peu de préparation. Perso, pas sur que je ne retourne pas a la lunette guide au final, c'est quand même plus simple, et l'EQ6 supporte parfaitement le poids du RC + lunette... Reste les soucis de flexion etc, qui sont définitivement réglés avec le DO, donc c'est pas évident.

 

Deuxieme point : la MAP etc a l'APN. C'est sur que ce n'est pas évident au Liveview. Mais le changement d'optique en cours de séance, surtout après alignement, MAP etc, est a mon sens trop risqué. Sur un RC, le backfocus est assez complexe à gérer. En mode visuel, on ajoute des bagues M90 au cul du tube pour atteindre le focus. Cela veut dire que pour passer en mode photo, il faut les enlever. Je pense que ça vaut pour pas mal d'instruments.

 

Donc coller un renvoi coudé avec un oculaire, faire la MAP, faire l'alignement, Goto vers l'objet puis enlever le renvoi et l'oculaire et les bagues allonge, coller l'APN la place, etc... il est quasi évident qu'on aura bougé la monture, malgrés les freins bien serrés et qu'on aura perdu l'objet. Et même si on fait le Goto qu'une fois l'APN en place, reste le problème de bien centrer l'étoile de référence lors de l'alignement au liveview, si cette dernière est un peu faible.

 

Du coup j'ai pris le problème autrement.

J'ai mon ordinateur sur moi lorsque je sorts. De toute manière il est assez pratique de l'avoir, ne serait-ce que pour analyser ce qu'il y a a shooter (StarryNight Pro est très bien pour ça), voir quelle étoile guide de référence viser pour le goto (je fais un alignement 1 étoile, plus précis amha que celui sur 3) etc.

 

J'ai Backyard EOS installé dessus. Donc je branche l'APN a l'ordinateur en début de séance. JE le connecte a BYE, et je fais ma MAP et l'alignement avec. C'est beaucoup plus confortable et précis qu'avec le liveview de l'APN, et c'est plus précis. Une fois que c'est fait, je débranche l'ordinateur, et je commence ma séance de shoot. L'ordinateur peut alors aller se reposer dans la voiture ;-)

Modifié par philming
Posté

Merci pour cet article, Gontran, c'est un excellent complément à ceux de notre regretté Newton. :)

 

Concernant la MAP au liveview, perso je la fais avec le Nikon D7000 avec le bahtinov sur le tube et ça marche très bien, pas besoin de confirmer avec une pose longue. Il suffit de viser une étoile très brillante (Véga, Arcturus,...) ou même Jupiter. ;)

Avant je mettais les ISO au max pour faire la MAP mais il m'est arrivé d'oublier de remettre 800ISO... :bang: Après je me suis aperçu que pour le liveview ça ne change rien, l'APN ajuste la 'vidéo' automatiquement.

  • 1 mois plus tard...
Posté

Tiens, je n'avais pas vu cet article sur un sujet que j'ai déjà un peu étudié. Très intéressant même si ce ne sont que des projets long terme pour moi dans la perspective d'avoir un équipement facile à transporter et rapide à mettre en œuvre.

Posté (modifié)

Procédure adaptée:

J'installe maintenant l'APN directement sur l'instrument sans passer par une config "visuelle" pour calibrer le goto. La calibration du goto se fait au chercheur ou/et avec le viseur de l'APN + live view.

Intérets:

- gain de temps

- beacoup moins de risques de "fausser" le goto en adaptant l'APN sur l'instrument après que la calbration du goto soit faites.

 

Copie de la précodure:

 

Préparation à faire une fois pour toute – 15’

- Régler les paramètres de guidage dans la M-Gen (focale de l’instrument guide, vitesse de rattrapage, agressivité…). Les paramètres peuvent être modifiés si on n’est pas satisfait du suivi.

- Faire la mise au point du chercheur avec la M-Gen. Inutile de faire une mise au point parfaite au risque d’avoir des étoiles trop ponctuelles. Je préfère faire un léger décalage afin que l’étoile prenne plusieurs pixels (pas trop…) et que l’interpolation du centre de l’étoile soit possible par le système.

- Entrer la position d’observation (latitude, longitude) dans la monture.

- Faire des marques sur la monture indiquant la position « home » (=instrument pointant vers le nord céleste).

 

Préparation à faire avant de sortir l’instrument et la monture – 5’

- S’assurer que les batteries (APN, Powertank) sont chargées.

- Mettre un chercheur sur l’instrument et s’assurer de l’alignement quand il est en place. Ce chercheur servira à calibrer le goto.

- Installer l’APN avec sa bague T2 sur l’instrument (sur ma 80ED, il y a un correcteur 0.85x en plus).

- Monter la caméra M-Gen sur le chercheur guide. Ce chercheur ne s’installe pas tout de suite sur l’instrument.

- Préparer les temps de poses de l’intervallomètre de la M-Gen et activer le dithering.

 

Préparation avant qu’il ne fasse noir – 5’

- Sortir la monture et la positionner vers le Nord. Si possible, utiliser des marques au sol afin de toujours la mettre au même endroit. Vérifier que la monture est bien de niveau.

- Monter l’instrument sur la monture et ajuster le contrepoids. Sur ma config, le chercheur « visuel » est moins lourd que le chercheur lié à ma caméra d’autoguidage. Je préfère cependant positionner le contrepoids pour que l’ensemble du matos photo installé soit équilibré, quitte à avoir un léger déséquilibre avec le simple chercheur visuel. La raison : éviter de « fausser » le goto si je dois rééquilibrer après la calibration.

- Brancher la monture sur la batterie.

 

Préparation quand il commence à faire noir - 10 à 20’

- Allumer la monture, entrer date, heure… La raquette donnera la position de la polaire.

- Faire la mise en station avec le viseur polaire. Si la monture est remise au même endroit que les prises précédentes, cette opération est très rapide.

- Mettre la monture en position « home ». Serrer les freins.

- NE PLUS TOUCHER AUX FREINS.

- Faire l’alignement du goto. J’ai une préférence sur l’alignement 3 étoiles qui me donne à chaque fois l’objet dans le centre du capteur. Le chercheur « visuel » permet une calibration correcte s’il est bien aligné. Pour plus de précision afin d’être sûr que les étoiles sont bien centrées, on peut utiliser le viseur de l’APN ou même la fonction liveview.

- BIEN FAIRE ATTENTION DE NE PAS FORCER SUR LES AXES POUR NE PAS BOUGER L’ALIGNEMENT DU GOTO.

- Si nécessaire, avec la raquette, mettre la monture dans une position qui facilite les prochaines opérations.

- Enlever le chercheur « visuel ».

- Installer le chercheur + caméra M-Gen déjà préparé. Ne pas oublier d’enlever le cache du chercheur (sinon, la caméra ne trouve pas d’étoiles, testé et approuvé :be : ).

- Brancher le reste des câbles (câble vers l’APN-raquette M-Gen, câble autoguidage, câble raquette vers la caméra, alimentation raquette M-Gen).

- Avec la raquette, déplacer l’instrument pour qu’il pointe sur une étoile très brillante pour faire la mise au point. Préférer une étoile qui permet une utilisation facile de l’écran de l’APN.

- Faire la mise au point sur l’étoile à l’aide d’aigrettes, d’un masque à aigrettes ou de Bahtinov. Utiliser d’abord le liveview avec un fort facteur zoom et finaliser sur une pose de 30s (30s devrait passer si la mise en station est correcte).

 

Quand il fait bien noir – 5’

- Avec la raquette, déplacer l’instrument vers l’objet à imager.

- Allumer la M-Gen, faire une recherche d’étoile avec des paramètres standard (ex : 8 de gain, 1.5 secondes, niveau de détection à 10%). Choisir une étoile et affiner les paramètres de détection (gain pas trop fort, poses pas trop courte pour ne pas guider sur la turbulence mais pas trop longues pour être suffisamment réactif.)

- Démarrer la calibration de l’autoguidage sur la M-Gen.

- Démarrer l’autoguidage.

- Démarrer l’intervallomètre.

- C’est parti !

- Ne pas oublier de faire les darks et les flats en fin de séance.

Modifié par Gontran

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