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Posté

Bonjour à tous,

 

Je suis nouveau sur le forum, je me baptise donc avec ce premier sujet!

Je débute également en astronomie. J'ai acquis un 130/900 qui me permet déja de m'émerveiller jours après jours, enfin nuit après nuit! Afin d'aller plus loin dans l'astrophoto j'ai investi dans une iNova PLA-C+.

 

Mes questions concernent l'utilisation d'une caméra CCD en planétaire. J'ai lu pas mal de sujets, et des avis parfois différents concernant la durée d'exposition et le nombre d'images/secondes. J'ai lu par exemple qu'un film bruité en 5 im/sec pouvait permettre d'obtenir une photo plus propre qu'un film moins bruité en 20 im/sec. D'autres conseils disaient de privilégier un framerate élevé pour les planètes, donc j'imagine en baissant l'exposition.

 

Qu'en est il vraiment? :) Et comment gérer les couleurs avec les jauges de PLX-capture? Car elles semblent saturer l'image assez facilement.

 

Merci d'avance pour vos réponses et bonne soirée.

++

Posté

Bienvenu sur le forum.

 

Tu commence par régler le temps d'exposition n fonction de la turbulence. Typiquement 20 à 25ms pour Jupiter, presque le double pour Saturne et 8 à 15ms pour Mars. à ajuster en fonction de la turbu.

 

Ensuite tu règle le gain pour être un peu en dessous de la saturation, mais pas trop loin, vers 75 à 90% typiquement. Il bien remplir l'histogramme sans saturer.

 

Le but est d'avoir le frame rate le plus élevé, à partir de ces temps de pose si besoin tu utilise le ROI : (region of interest) par ex en 400x400 au lieu de 640x480. Moins de pixels à transférer donc framerate plus élevé, si pas limité par le temps de pose bien sur. Par ex à 20ms de temps de pose tu ne peux pas dépasser les 50fps.

 

Pourquoi frame rate élevé? parce qu'on a plus de chance de capturer des images pendant les très courtes périodes de stabilité de l'atmosphére ("= les trous de turbu"). Au traitement on peut se permettre de jeter plus d'image moins bonne et de ne garder que les meilleures.

Posté

Merci Olivdeso pour tes réponses, c'est très clair. Je comprend mieux maintenant. Je vais tester tout ça, et l'utilisation du ROI auquel je n'avais pas pensé pour augmenter la cadence. Au boulot! Ce soir c'est pas possible vu le temps mais demain ça devrait le faire.

Posté (modifié)

De rien. Après il te faudra une barlow x3 ou x4 pour exploiter tout le pouvoir séparateur du tube.

 

...et très très important en planétaire, soigner la collimation très finement, à très fort grossissement.

Modifié par olivdeso
Posté

Oui j'ai déjà investi dans une belle barlow x3, et c'est vrai que c'est incomparable en qualité par rapport à la barlow d'origine. La mise au point est par contre un peu plus compliquée avec la x3, surtout avec mon système de MAP! Par contre j'ai l'impression que la x5 serait au delà des limites du télescope. Ah la collimation! je savais que j'allais devoir m'y coller un jour! :) Mon image me semble correcte mais je peux vérifier si j'en ai besoin. Peux-tu me conseiller un post ou connais-tu un lien qui décrit les étapes pour la collimation d'un Newton? Thanks.

Posté

Ah là il va falloir maîtriser la colim, c'est la clé de tout en planétaire, le point le plus important de loin. tout le reste, beaucoup moins important...

 

Tu as déjà des outils pour collimater?

 

Le strict minimum d'outil serait un œilleton. Avant on prenait une boite de pellicule et on faisait un petit trou pile au centre. Tu aurais qqchose comme ça?

ça permet de régler le secondaire : on le règle de manière à voir le primaire par l’œilleton de façon symétrique.

Ensuite pour le primaire. Pour commencer, tu peux te mettre en face du tube, à l'horizontal, à quelques mètres et regarder l'ombre du secondaire sur le primaire. Si le primaire est bien dans l'axe, l'ombre du secondaire et le secondaire sont confondu (tout est bien centré). Ensuite tu peux améliorer ton œilleton collant à l'intérieur une rondelle brillante ou un oeillet blanc bien centré. Tu verra son reflet dans l'image renvoyée par le primaire. Le but sera d'ajuster le primaire pour que l'image renvoyée soit bien centrée par rapport à la marque du primaire.

 

Ici pas mal d'informations en images pour mieux comprendre:

 

http://www.arnaudom.fr/collim1.htm

 

 

Ensuite, la collimation précise pour l'imagerie haute résolution en planétaire se fait sur une étoile qu'on re-positionne bien au centre de l'oculaire à chaque réglage.

 

la page de ref qu'il faudra connaitre par coeur et bien comprendre : celle de Thierry Legault :

 

http://legault.perso.sfr.fr/collim_fr.html

 

La collimation se fait sur une étoile en 3 étapes. Quelques remarques:

- les figures montrées ne sont pas de la même taille, d'une étape à l'autre on a des figures 10x plus petites environ

- les deux premières étapes se font avec une défocalisation (décalage par rapport à la mise au point idéale). à la deuxième étape, le décalage est faible par rapport à la mise au point idéale.

- la troisième étape se fait avec une mise au point parfaite. C'est comme ça qu'on peut voir la figure d'Airy uniquement. Il faut un tube parfaitement en température, viser une étoile bien haut dans le ciel et faire ça quand il y a peu de turbulence. Ensuite il faut grossir un max, avec barlow x2 ou x3 et oculaire de courte focale. L'idéal serait de le faire avec la barlow x3 et de la laisser ensuite pour la photo.

Idéalement on fait ça sur une étoile près de la planète, car le miroir primaire peut bouger un tout petit peu dans les Newtons, mais bon pour commencer, mieux vaut prendre une étoile au zenith pour éviter la turbu (surtout avec le 130/900 un peu moins critique au déplacements du primaire)

 

 

En principe si l'étape 2 est bien faite, la figure d'Airy est quasi parfaite à l'étape 3.

 

Une fois que tu as collimaté à la figure d'Airy, alors tu pourra réellement exploiter ton tube correctement à sa pleine résolution pour l'imagerie planétaire.

Posté

Ah oui, je ne pensais pas que la collimation avait autant d'importance. Mais avec le recul j'imagine que s’évertuer à faire une bonne mise au point avec un appareil non-collimaté est peine perdue. Bon, je vais commencer par lire attentivement tout ça et me lancer dans l'opération dès que possible. Je vous dirai comment ça s'est passé. Merci pour ces conseils. Pour l'outil de collimation, je crois que je dois pouvoir trouver une vieille boite de pellicule dans mes tiroirs. D'ailleurs je ne pensais pas qu'elle aurait pu encore me servir! :) Au pire j'en achèterai un ça me servira toujours pour plus tard.

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