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Falcon9 reviendra se poser sur une plateforme en mer le 16/12.


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SpaceX va reprendre les vols de son lanceur Falcon 9 vers le 19 décembre, six mois après un accident peu après le lancement de sa capsule Dragon pour une mission d'approvisionnement de la Station Spatiale Internationale (ISS), a annoncé jeudi son PDG, Elon Musk.

 

...

 

La fusée Falcon 9 qui doit voler le 19 décembre est une nouvelle version 30% plus puissante qui devrait aussi améliorer le contrôle du premier étage lors de son retour à grande vitesse dans l'atmosphère après le lancement.

 

...

 

Pour ce prochain lancement, la firme californienne essaiera pour la première fois un atterrissage sur la terre ferme à Cap Canaveral, ce qui était jusque-là son objectif à long terme.

 

http://www.la-croix.com/Ethique/Sciences-Ethique/Sciences/SpaceX-reprise-des-vols-du-lanceur-Falcon-9-six-mois-apres-un-accident-2015-12-10-1391435

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Les pipelettes du sujet

Les pipelettes du sujet

Images postées dans ce sujet

Posté (modifié)

 

merci.

 

C'est bien cet article de LaCroix signé AFP. On a un peu pitié pour ces pauvres journalistes des agences qui travaillent dur mais ne peuvent pas signer de leur nom.

 

Cependant, j'ai un doute sur une propos de l'article:

Dire qu'il y a un lien de cause à effet entre la réussite de Blue Origine et la décision de faire atterrir l'étage de lancement à Floride, c'est peut-être une sur-interprétation. J'imagine que cela relève plutôt d'une permission administrative accordée sur la foi de la précision des retours précédents, plutôt bonne.

 

Espérons que SpaceX, partant comme les autres agences, des débuts hasardeux, parviendra à établir de bonnes statistiques de vols réussis !

 

En tout cas, un atterrissage au sol aura de meilleures chances qu'en mer.

Modifié par Paul_Wi11iams
  • 2 semaines plus tard...
Posté

Merci pour le 'up'! :)

 

On attend ça avec impatience. Un second échec serait un vrai coup dur pour l'exploration spatiale, surtout après les déclarations 'épiques' des derniers mois.

 

Dans le S&V de décembre, un article tente de nous convaincre que la SF de Star Wars est rattrapée par la Science.

Pourtant, 50 ans après Apollo, personne n'a jamais quitté l'orbite terrestre, un seul pays peut envoyer des équipages dans l'espace et l'unique station spatiale approche l'âge de la retraite sans remplacement prévu. Quant aux fusées, depuis les premiers tests des propulsions électriques en 1965 on n'a plus rien inventé de significatif.

Posté
Quant aux fusées, depuis les premiers tests des propulsions électriques en 1965 on n'a plus rien inventé de significatif.

 

C'est sûr, y foute quoi les scientifiques, ils pourraient pas nous faire des moteurs à antigravité, à distorsion subspatial ou supra-luminique !!! Faudrait peut être arrêter de les appeler chercheurs, mais plutôt trouveurs, ça marcherais peut être mieux :p

 

Bon en même temps, l’avenir de la conquête spatiale est pour les drones qui seront de plus en plus automatique (intelligent ?) L'homme n'a pas sa place dans l'espace ! (même si ça me ferais bien rêver)

Posté (modifié)
Lancement reporté à cette prochaine nuit soit mardi 01h33 UTC...

 

http://spaceflight101.com/spacex-delays-falcon-9-return-to-flight-onshore-landing-attempt/

 

 

Curieusement, il y a un une contradiction dans les raisons données pour le report selon SpaceX et selon leur client Orbitcom.

 

Elon Musk, PDG and designer en chef de SpaceX, vient de tweeter

avons passé en revue les paramétrés de la mission et les simulations à variables aléatoires montrent que demain soit donne une probabilité de +10% pour un atterrissage réussi. On parie donc sur +24 heures

Ce serait la première fois que SpaceX a retardé un lancement pour améliorer les chances d'un atterrissage réussi de l'étage qui a été certifié par la FAA vendredi pour faire un atterrissage sur la côte à "Landing Complex 1"... et ceci dans le but de réutilisabilité de SpaceX.

 

Tandis que Orbitcomm, l'opérateur de la charge utile de 11 satellites a fait l'annonce suivante:

 

Suite à une lecrure plus poussée des tests d'allumage captifs au sol, SpaceX a pu préciser que un délai supplémentaire avant lancement permettra davantage d'analyse et le temps pour refroidir davantage l'oxygène liquide en vue du lancement.

 

Je croyais que plus on laisse traîner de l'oxygène liquide longtemps, plus on provoquait un refroidissement nuisible des structures alentour. Avec le risque de givrage. Et puis un gaz liquide à pression ambiante (donc non comprimé) est maintenu à sa température d'équilibre en laissant évaporer, tout en faisant l'appoint nécessaire. Ça ne refroidit pas l'oxygène "encore plus".

 

Dans ces conditions, qui peut expliquer en quoi le reporte fait gagner quelque chose ?

 

Et, au fait, quel client voudrait risquer onze satellites dans un lancement d'essai et validation ?

 

Voici un lien intitulé "webcast", mais je ne sais pas si nous allons avoir droit au direct pour le lancement:

 

spacex.com/webcast

 

Je vois un compte à rebours avec les chiffres qui défilent

 

 

0d 4h 36m 25s

 

mais pas d'image en continu.

 

Il semble que les tweets sont ici:

twitter.com/elonmusk

Modifié par Paul_Wi11iams
Posté

Je peux me tromper, mais je crois que le compteur indique le temps restant pour le début de la transmission en direct soit quelques minutes avant le moment prévu du lancement.

Posté (modifié)
Un client qui paie moins que les autres? ;)

 

C'est ce que je me suis dit.

 

D'autant plus qu'il s'agit d'un client à qui on peut dire "Monsieur, on pense retarder de 24 heures, histoire de récupérer quelques pièces détachées".

 

Un peu gênant pour l'image de marque du client par rapport à ses clients à lui. Ce qui explique peut-être le hiatus entre les versions de SpaceX et Orbitcom.

 

 

Pour les détails du lancement, nul besoin d'être grand reporter pour lire le "press kit":

spacex.com/sites/spacex/files/spacex_orbcomm_press_kit_final2.pdf

 

...je crois que le compteur indique le temps restant pour le début de la transmission en direct soit quelques minutes avant le moment prévu du lancement.

 

La fois d'avant, ils ont commencé une bonne heure avant. Mais là, il n y a pas de petite économie: Héberger du streaming doit coûter quelque chose, et on l'économise (on dirait).

 

Sinon, je laisse l'antenne à vous autres Québecois et vais me coucher. En espérant que les nouvelles seront bonnes !

Modifié par Paul_Wi11iams
Posté

La piste d’atterrissage me fait penser à celle qu'Hergé avait imaginé pour le retour de la fusée lunaire du professeur Tournesol!

Posté (modifié)

Une longue vidéo de cet incroyable exploit

Allez directement à 42:00 pour le retour sur le sol et le délire dans la salle de contrôle

 

 

Dommage que ce soit en pleine nuit, il y aura sans doute de plus belles vidéos !

 

Quelle année ! 2015 restera dans les mémoires avec beaucoup de faits marquants

 

Une autre vidéo montrant le déploiement des satellites :

http://planetary.s3.amazonaws.com/assets/images/technology/2015/orbcomm-deploy-hi.gif

Modifié par jackbauer
Posté

Elon Musk n'a plus qu'a greffer des batteries sur ses lanceurs, et ce sera parfait

!ph34r!

Posté (modifié)
Elon Musk n'a plus qu'a greffer des batteries sur ses lanceurs, et ce sera parfait

!ph34r!

en attendant, ils ont dû faire leur lancement de nuit dans une fenêtre de tir d'une minute seulement. Un atterrissage de jour n'était donc pas une option. Je me plains pas de l'absence d'image de qualité. Cependant, ils auraient pu faire quelque chose de joli avec une caméra infrarouge montée sur l'étage qui descendait.

 

 

 

Aujourd'hui, 03h40

wahou :wub:

ils ont reussi !!

trop fort :be:

le champagne va couler a flot

 

félicitations pour ta motivation à l'heure que c'était en Europe !

Je dormais.

 

En regardant l'enregistrement complet proposé par JackBauer, on peut tirer beaucoup d’enseignements. L'orientation était clairement "jeune", ringardisant du coup la Nasa avec son sérieux un peu guindé. Il doit y avoir toute une équipe de "spin doctors" derrière ça.

 

Avec la jubilation générale, on se demande comment les responsables n'ont pas fait foirer la mission... à force de sautiller et s'embrasser à chaque étape réussie

 

Le système métrique fait son entrée, y compris pour un public américain, même s'il reste quelques mesures en pieds. Les vitesses sont en multiples de la vitesse d'une balle de carabine, référence standard de là-bas.

 

Vers la fin, ils conseillent le lien spacex.com/careers, ce qui est significatif.

 

On apprend que l'atelier de remise en état des étages était seulement à mille pieds = 330m du point atterrissage, alors que les distances de sécurité pour les lancements sont de l'ordre du kilomètre. Ces gens doivent avoir drôlement confiance en eux. Un peu trop peut-être.

Avec la rétrospective, on sait que la réussite d'Apollo en son temps, était un petit miracle statistique... C'était les jeunes de leur époque. Espérons que les nouveaux seront tout aussi chanceux !

 

En tout cas, pour la réussite du jour, il ne faut pas bouder son plaisir. Dans le reportage, ils ont dit que cet instant est historique et je ne dirais pas le contraire. La stratégie de lancement spatial a fait fausse route depuis une quarantaine d'années et vient juste de se remettre sur les rails.

 

Il y a une impression globale que tout s’accélère, aussi bien pour l'exploration planétaire que pour les lancements. Il y a de plus en plus de concomitances comme pour le retour réussi de Blue Origine juste avant celui de SpaceX.

 

Maintenant, les capitaux privés rejoignent ceux des États dans l'effort spatial. Le crowdfunding (ce n'est pas français ça :?: ) pointe le bout de son nez. Il y a de nouvelles synergies et à partir de maintenant, ça risque d'aller vite.

Modifié par Paul_Wi11iams
faute d'orthographe
Posté (modifié)
Attention : c'est un exploit technologique, rien ne dit que cela sera rentable économiquement (remember the Navette)

A première vue, le système de recyclage de Falcon est infiniment plus simple que la Navette avec comme seuls "parasites", les ailettes, les pattes et carburant de retour. Même le carburant peut constituer aussi la marge opérationnelle du lanceur: En cas de surconsommation imprévue, on scratch le landing mais on réussit le lancement.

 

Pour les premier et deuxième étages dans de futures missions habitées, il n'y a pas d'enjeu de sécurité humaine. Très différent de la navette lorsqu'il tombe une tuile au propre comme au figuré.

 

Quant au retour de capsule sur ses pieds, bon je n'y crois pas encore. Mais on est déjà dans un taux de ré-utilisabilité/économie comparable à la navette avant de renoncer à recycler les fusées d'appoint.

 

Par ailleurs, la Navette était un système figé "tout ou rien". Le concept SpaceX, au contraire, autorise toutes les permutations imaginables, pouvant profiter d'un retour d'expérience à l'échelle de quelques mois. C'est le parfait système évolutif.

 

au fait, quel client voudrait risquer onze satellites dans un lancement d'essai et validation ?

Un client qui paie moins que les autres? ;)

 

Maintenant, on sait que le client qui paie moins que les autres en a eu pour son argent. Même s'il en a risqué gros. Comme c'était joli le lâcher de satellites au clair de la lune*. Féerique.

 

Il y a beaucoup d'informations non circonstanciées citant Elon Musk qui dit que l'étage récupéré ne repartira pas dans l'espace.

cliquer

 

Et il sous-entend que cela fera une belle pièce de musée. Ce bonhomme est assez sensible à fond, ce qui est appréciable dans ce monde de brutes.

 

Toujours selon ces informations, l'étage devra être ramené au pas de tir pour un essai de mise à feu statique afin d'évaluer l'état de ses différents systèmes.

 

Il envisage une véritable réutilisation d'étage en cours d'année 2016.

 

Vu le succès de la mission, on peut supposer que les futures autorisations atterrissage seront accordées sans hésitation.

 

Récupérer après un échec c'est peut-être un passage obligé pour toute entreprise spatiale. SpaceX a ainsi gagné avec brio, la preuve de maturité qui lui manquait jusqu'à là.

 

Qui peut proposer un lien sur un site sérieux confirmant les informations que j'ai transmises ?

 

* c'était bien la lune en arrière plan ? Si oui, le cadrage était millimétré !

Modifié par Paul_Wi11iams
Posté
félicitations pour ta motivation à l'heure que c'était en Europe !

C’est un hasard en fait,

avant d'aller me coucher à 1h30, j'ai fait un tour sur le forum et en lisant le message de toi et Benoit, je me suis rendu compte que le lancement allait commencer.... du coup une fois sur le direct....je n’ai pas pu décrocher :be:

 

le réveil a été rude par contre :b:

 

Attention : c'est un exploit technologique, rien ne dit que cela sera rentable économiquement (remember the Navette)

c'est vrai, mais, comme le dit Paul_Williams

La stratégie de lancement spatial a fait fausse route depuis une quarantaine d'années et vient juste de se remettre sur les rails

et ça c'est "trop cool" (comme dirai ma fille de 4 ans):be:

Posté

Avec la jubilation générale, on se demande comment les responsables n'ont pas fait foirer la mission... à force de sautiller et s'embrasser à chaque étape réussie

 

Le système métrique fait son entrée, y compris pour un public américain, même s'il reste quelques mesures en pieds. Les vitesses sont en multiples de la vitesse d'une balle de carabine, référence standard de là-bas.

 

Que le public à l'arrière soit en liesse, pas de problème. Cependant, je ne comprends pas que l'on puisse tolérer le manque de discipline dans la salle d'opération alors que l'opération était encore en cours.

 

Pour ce qui est des unités de mesure, j'ai aussi remarqué l'utilisation du système métrique. Les commentateurs ont cependant encore du chemin à faire: après avoir donné le poids en kilogramme, l'un d'eux a dit que c'était le poids d'un lion adulte! Curieuse référence. Je crois que c'est le même qui a dit que les satellites avaient la dimension d'un petit réfrigérateur alors que l'on sait bien qu'un petit réfrigérateur aux États-Unis peut être un grand réfrigérateur au Japon.

Posté (modifié)
Que le public à l'arrière soit en liesse, pas de problème. Cependant, je ne comprends pas que l'on puisse tolérer le manque de discipline dans la salle d'opération alors que l'opération était encore en cours.

 

Avec la dégénérescence de la Nasa, la nouvelle génération réussit "en rupture", en faisant la révolution. Plutôt réussi dans le cas présent. En l'absence d'anciens, il n'y a personne pour voir si on a lacé ses chaussures et brossé ses dents. Chez les gens cools et sympas, la discipline, on n'en parle même plus !

 

Peut-être en épluchant les données du vol, ils découvriront qu'ils sont passé à côté de la catastrophe avec leur scène de liesse. Du coup, ils grandiront.

 

Espérons que la suite du passages de générations sera plus près de la normalité sans besoin ni de rupture ni de révolution !

 

Au fait, en écoutant bien (il fallait tendre l'oreille car j'ai un accent British et il y a plusieurs accents américains) j'ai appris pour l'oxygène sur-refroidie. Le chargement est encore et toujours dans les minutes avant décollage.

C'est le stockage en amont qui est sur-refroidi pour s'approcher au plus possible du point de solidification !

Il paraît que le rétrécissement ainsi provoqué, permet de stocker davantage de kilos dans un nombre de litres donné et ainsi le nombre de joules disponibles pour le vol.

En se donnant plus de temps de refroidissement, on pouvait mettre donc davantage d'oxygène.

Mais alors, pourquoi n'avoir pas prévu un début de refroidissement plus tôt ?

A quoi bon bourrer davantage de comburant alors que la quantité de carburant reste inchangée ?

Comment paramétrer "à chaud" (bon à froid) le fonctionnement des turbines pour la nouvelle donne ?

C'est comme dans le mauvais film de SF où tout marche alors que tout ne devrait pas marcher :p

Modifié par Paul_Wi11iams
Posté
je ne comprends pas que l'on puisse tolérer le manque de discipline dans la salle d'opération alors que l'opération était encore en cours.

Si tu regardes bien, tous ne font pas la fête. Il y en a qui restent très concentrés.

Les autres n'ont probablement plus grand-chose à faire quand la fusée est de retour au sol: télémétrie, météo, navigation, etc.

Alors pourquoi se priver de quelques bonds de joie? :)

 

Les commentateurs ont cependant encore du chemin à faire

Justement, ce ne sont pas des commentateurs! La dame est 'Systems Integrator' et le monsieur est ingénieur. :cool:

 

La Nasa aurait payé un demi-million de dollars pour que des journalistes très sérieux commentent les images n/b granuleuses du lancement, à grands renforts d'images d'artiste et de vidéos de synthèse.

 

A l'opposé, SpaceX demande à deux jeunes employés de faire la présentation et avec l'argent économisé ils bardent leurs fusées de webcams 'live'.

Perso, je trouve qu'ils ont fait ça très bien. Je préfère qu'on m'explique que c'est 'comme un réfrigérateur' plutôt que '23,358 cubic inches'. :confused:

 

Vous avez vu combien de jeunes travaillent là-bas? :b:

Posté (modifié)
Si tu regardes bien, tous ne font pas la fête. Il y en a qui restent très concentrés.

Les autres n'ont probablement plus grand-chose à faire quand la fusée est de retour au sol: télémétrie, météo, navigation, etc.

Alors pourquoi se priver de quelques bonds de joie? :)

 

 

Justement, ce ne sont pas des commentateurs! La dame est 'Systems Integrator' et le monsieur est ingénieur. :cool:

 

La Nasa aurait payé un demi-million de dollars pour que des journalistes très sérieux commentent les images n/b granuleuses du lancement, à grands renforts d'images d'artiste et de vidéos de synthèse.

 

A l'opposé, SpaceX demande à deux jeunes employés de faire la présentation et avec l'argent économisé ils bardent leurs fusées de webcams 'live'.

Perso, je trouve qu'ils ont fait ça très bien. Je préfère qu'on m'explique que c'est 'comme un réfrigérateur' plutôt que '23,358 cubic inches'. :confused:

 

Vous avez vu combien de jeunes travaillent là-bas? :b:

 

Je comprends les deux points de vue mais, suivant mon vécu dans un métier "technique de base", j'adhère plutôt à celui de Benoit.

Lorsque les gens s'excitent autour, il est très difficile à en faire abstraction et rester concentré aux manettes.

 

Plus globalement, il existe une culture d'entreprise qui évolue au cours du temps. Si, au départ on tend au laisser-aller, les nouveaux arrivants s'inscrivent dans la tendance et la chose s'aggrave. Chose à surveiller...

 

En positif, la culture de SpaceX est clairement celle de la transparence: d'annoncer la part du risque avec une probabilité mesurée (cf science actuarielle) d'échec que l'on ne tente pas d'amoindrir. Musk serait bon en négociation avec une entreprise d'assurance parce que, ayant annoncé la couleur d'avance, on ne peut pas chercher des arguments ensuite en disant qu'il voulait balayer les défauts techniques sous le tapis.

 

En négatif, elle tend à dire "on y arrivera parce qu'on a décidé de réussir" (méthode Coué) sans trop savoir comment affranchir l'ensemble des obstacles. C'est le cas pour son discours sur la colonisation de Mars.

 

Mais il est clair que la stratégie est de se donner un large éventail d'options pour pouvoir réagir rapidement aux difficultés et aux opportunités constatées.

 

Et voici un petit retour sur image.

On peut y admirer la précision de atterrissage qui n'a rien à envier à tout avion de ligne.

Selon la photo, il n'y a pas de manœuvre de dernière seconde. On arrive tranquillement sur une trajectoire bien verticale.

 

2015-12-23_webastro-spacex-falcon-9-1ere-aterissage-floride.jpg

 

Qui peut proposer une image au sol (et de jour) suite à l'arrivée ?

J'ai cherché un moment mais n'ai rien trouvé.

Modifié par Paul_Wi11iams
Posté
une probabilité mesurée d'échec que l'on ne tente pas d'amoindrir.

[...]

"on y arrivera parce qu'on a décidé de réussir" (méthode Coué) sans trop savoir comment affranchir l'ensemble des obstacles. C'est le cas pour son discours sur la colonisation de Mars.

 

Je ne suis pas d'accord avec ton analyse.

 

Bien sûr qu'il tente d'amoindrir les risques, mais d'une façon bien plus pragmatique que la Nasa.

Quand il a besoin d'un boulon, il achète un boulon. La Nasa fabrique un boulon. Puis elle en teste 500 et finit par en mettre deux, pour être sûr. :rolleyes:

 

On sait depuis 50 ans comment aller sur Mars, mais personne ne l'a jamais fait parce que ça coûte trop cher, financièrement et politiquement.

 

Elon Musk y arrivera pour deux raisons:

 

  • Il ne doit pas être réélu dans 4 ans.
  • Ses fusées rapportent de l'argent, elles ne coûtent rien.

Posté (modifié)
Je ne suis pas d'accord avec ton analyse.

 

Bien sûr qu'il tente d'amoindrir les risques, mais d'une façon bien plus pragmatique que la Nasa.

Là pourtant, je suis bien d'accord.

Déjà et comme j'ai dit, le pragmatisme tient à la réactivité à l'évolution d'une situation réelle. Ce qui suppose une conception assez souple pour pouvoir être modulée rapidement. La Navette de la Nasa était tellement complexe avec tellement de composants interagissant les uns avec les autres qu'une tare constatée (ex: givrage d'une évacuation d'eau vers l'espace) pouvait provoquer des effets en cascade jusqu'à mettre en danger des vies humaines.

Je n'avais rien à dire sur le pragmatisme et la conception modulaire de l'assemblage SpaceX, aussi bien adapté au cargo qu'aux futurs voyages humains.

Quand il a besoin d'un boulon, il achète un boulon. La Nasa fabrique un boulon. Puis elle en teste 500 et finit par en mettre deux, pour être sûr. :rolleyes:

Là aussi d'accord. Même si SpaceX est allé un peu loin dans le sens opposé, ce qui explique pour partie son échec de juillet. Et là ils ont pu vite redresser la barre et reconnaître qu'on ne peut pas simplement acheter un support de réservoir comme on achète un treillis métallique chez Prolians.

On sait depuis 50 ans comment aller sur Mars, mais personne ne l'a jamais fait parce que ça coûte trop cher, financièrement et politiquement.

Il y a cinquante ans, on était en sortie d'Apollo qui était en avance sur son temps. Seule l'annulation pour causes budgétaires a évité de probables catastrophes dont Apollo 13 était un "gentil" avertissement.

Elon Musk y arrivera pour deux raisons:

  • Il ne doit pas être réélu dans 4 ans.

D'accord, mais juste pour la raison, pas pour la prophétie !

Dans un post précédent j'ai fait remarquer que la liberté d'action du patron était un gros avantage. Il n'a à répondre ni aux électeurs ni aux actionnaires. Et il évite bien de se rendre dépendant de ces derniers.

  • Ses fusées rapportent de l'argent, elles ne coûtent rien.

Il faut bien distinguer entre deux catégories:

  • Il y a les lancements commerciaux qui seront probablement super rentables et Ariane va devoir se faire de souci !
    Ça coûte à quelqu'un, ce qui est normal: les clients.
  • Il y a l'exploration de l'espace dont Mars qui coûte aussi à quelqu'un, ce qui est normal aussi: le contribuable américain pour la plupart.

Il reste un problème, je crois. C'est que si nous sommes maintenant mûrs pour aller sur la lune dans des conditions de sécurité normales, on n'a pas encore l'expérience opérationnelle qui permet de dire que le voyage lunaire est routinière.

 

Je pense que c'est après avoir banalisé le voyage terre-lune qu'on peut envisager l'aventure de Mars dans de bonnes conditions de sécurité.

Il serait satisfaisant d'avoir vu une vingtaine de décollages réussis en 1/6g sans atmosphère avant d'envisager un décollage en 1/2g avec atmosphère.

 

Sans parler des affirmations vues ça et là, telles que "on trouvera le carburant sur place" pour le retour de Mars, alors qu'il s'agit de créer un véritable centre d'extraction et usine là-bas avant même de fabriquer son carburant et revenir.

 

Par ailleurs, j'ai parlé déjà des cumuls de risque. Il faut multiplier les probabilités de réussite à chaque étape pour obtenir une probabilité de réussite de la mission, nécessairement plus faible. Or à force de démultiplier les étapes et les durées, la probabilité de réussite diminue beaucoup. Dans ce petit jeu de société, on n'a pas "échec et mat" mais "échec et mort" :(

 

Si un sauvetage de type Apollo 13 a réussi à l'échelle d'une semaine, la même chose à l'échelle d'un an est beaucoup plus problématique.

 

Je termine en mettant dans la balance une autre variable qui peut rendre un horizon de vingt ans possible. C'est l'accélération économique et technologique qui n'est pas linéaire et pourrait donner un effet positif suffisant.

 

Désolé, ma réponse était un peu longue mais difficile à faire plus court !

Modifié par Paul_Wi11iams
Posté (modifié)

Paul_Williams, je suis bien d'accord avec toi, mais je pense que tu oublies un aspect des choses pour Space X, ils ne peuvent réussir que si ils sont soutenu.

Et pour ça ils ont besoin de faire de la pub et du buzz.

Si Elon Musk balance : " on va allez sur la lune !" pour toi et moi c'est un exploit, pour Mr "toutlemonde" c’est, "bah déjà fais, ça sert à rien".:rolleyes:

Par contre quand il dit "on va sur Mars" là il attire l'attention.

 

Donc en disant ça je pense qu'il donne un "objectif" sensationnel, même si pour ça il doit faire 20 voyages sur la lune, ce ne sera qu'une étape.:be:

 

PS : heu j’espère que tu comprend ce que je veut dire...en me relisant je suis pas sur d’avoir été clair :rolleyes:

Modifié par Minipomme

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