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Falcon9 reviendra se poser sur une plateforme en mer le 16/12.


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Effectivement, il a le don d'attirer les projecteurs. Non seulement ça lui fait de la pub mais ça lui permet d'attirer les meilleurs ingénieurs.

Bosser sur un projet pour aller sur Mars, c'est vachement motivant. :)

 

on ne peut pas simplement acheter un support de réservoir comme on achète un treillis métallique chez Prolians.

Ironiquement, les supports du réservoir étaient justement des éléments sous-traités à une usine d'aérospatiale. La pièce défectueuse a cassé bien avant les tolérances du cahier des charges. Le sous-traitant n'a donc pas fait son boulot, par incompétence, négligence ou avidité. SpaceX compte bien obtenir réparation.

 

Il faut bien distinguer entre deux catégories:

  • Il y a les lancements commerciaux qui seront probablement super rentables et Ariane va devoir se faire de souci !
    Ça coûte à quelqu'un, ce qui est normal: les clients.
  • Il y a l'exploration de l'espace dont Mars qui coûte aussi à quelqu'un, ce qui est normal aussi: le contribuable américain pour la plupart.

C'est tout le génie d'Elon Musk:

La Nasa doit concevoir toute une machinerie qui ne rapporte rien, juste pour quelques missions scientifiques ou d'exploration. Le coût pour le contribuable est exorbitant.

SpaceX conçoit exactement la même machinerie, mais dans un but commercial. Les missions d'exploration se feront après avoir rentabilisé le 'hardware', à moindre coût.

 

Le retour au sol du premier étage est un bon exemple: non seulement ça diminue les coûts sur Terre, mais surtout c'est la technique idéale pour poser et décoller des fusées entières sur Mars, au lieu des solutions 'jetables' employées jusqu'à présent (parachutes, 'airbags', grues volantes,...).

 

Sans parler des affirmations vues ça et là, telles que "on trouvera le carburant sur place" pour le retour de Mars, alors qu'il s'agit de créer un véritable centre d'extraction et usine là-bas avant même de fabriquer son carburant et revenir.

Les nouveaux moteurs 'Raptor' en développement chez SpaceX marcheront au méthane. Ce n'est pas le carburant le plus performant sur Terre, mais c'est le plus facile à synthétiser sur Mars. Il faut juste de l'eau, du CO², de l'énergie et du temps.

 

Le générateur de méthane au départ de CO² et d'hydrogène généré par hydrolyse existe déjà, il est utilisé sur l'ISS: https://en.wikipedia.org/wiki/Sabatier_reaction#International_Space_Station_life_support

Note que l'O² issu de l'électrolyse peut bien entendu servir de comburant.

 

Par ailleurs, le moteur Raptor pourra être réallumé très souvent, ce qui permettra de réutiliser tous les étages des fusées, diminuant les coûts de façon spectaculaire.

 

Une fois encore, on s'aperçoit que les technologies choisies par SpaceX pour rentabiliser les lancements sont en fait conçues pour l'exploration de Mars.

C'est le commerce qui financera l'infrastructure et non l'inverse. :)

 

Je termine en mettant dans la balance une autre variable qui peut rendre un horizon de vingt ans possible. C'est l'accélération économique et technologique qui n'est pas linéaire et pourrait donner un effet positif suffisant.

 

Hélas, l'accélération dont tu parles est au point mort. Dans la majorité des domaines scientifiques on n'a pas avancé depuis des décennies, à l'exception notable de la biologie.

Quant à l'économie, le pic de production étant franchi ou proche pour de nombreuses matières premières, elle se trouve en défaut car la croissance ne peut être entretenue indéfiniment.

Modifié par OrionRider
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Bien sûr qu'il tente d'amoindrir les risques,

 

Dans ce que tu as cité, j'avais fait une erreur de mot. J'avais écrit "amoindrir" en pensant "sous-évaluer". Je fais encore des erreurs d'expression en français !

 

la culture de SpaceX est clairement celle de la transparence: d'annoncer la part du risque avec une probabilité mesurée (cf science actuarielle) d'échec que l'on ne tente pas d'amoindrir sous-évaluer. Musk serait bon en négociation avec une entreprise d'assurance parce que, ayant annoncé la couleur d'avance, on ne peut pas chercher des arguments ensuite en disant qu'il voulait balayer les défauts techniques sous le tapis.

 

En contre-exemple, la Nasa est connue pour sous-évaluer les risques tout en essayant de les amoindrir.

 

Pour le reste de vos deux réponses, c'est intéressant et je lirai autour demain si je peux.

 

 

C'est peut-être vrai ce que tu dis pour les objectifs annoncés. Il est est difficile de faire le tri entre la "com" et les vraies objectifs de SpaceX.

 

Hélas, l'accélération dont tu parles est au point mort. Dans la majorité des domaines scientifiques on n'a pas avancé depuis des décennies, à l'exception notable de la biologie.

Quant à l'économie, le pic de production étant franchi ou proche pour de nombreuses matières premières, elle se trouve en défaut car la croissance ne peut être entretenue indéfiniment.

 

Edit du 20/12/2015

Je pense qu'on peut confondre le pic d'extraction de minérai avec un pic de production industrielle. Et pour la production, comment chiffrer un ordinateur de 2015 en comparant avec celui de 1985 ? Ce n'est pas la valeur ajoutée en euros qui nous intéresse ou sa masse en matières premières, mais la puissance absolue. New Horizons fait des prouesses impossibles à l'époque de Pioneer. De toute façon, un problème de disponibilité peut renchérir un achat en rayon pour un particulier sans affecter de manière significative le coût d'une mission spatiale utilisant la même technologie. Ce qui nous intéresse est la technologie disponible à un moment donné.

 

Je ne suis pas "pour" la croissance mondiale, mais je la constate. L'économie chinoise s'est construite en une vingtaine d'années, en faisant du pays une puissance spatiale. L'Inde est en train de le devenir. Si nos économies occidentales/du nord, sont fatiguées, celles des pays émergentes ont une conséquence importante pour le PIB planétaire. Or les missions spatiales fédère de plus en plus des moyens de différents pays bien qu'ils demeurent en concurrence.

 

Pour l'accélération technique, je ne parle pas de découvertes mais d'un murissement technologique dans plusieurs domaines dont l'informatique. Le fait de mettre plus de mémoire sur une puce n'est pas une révolution en soi car cette évolution dure depuis des décennies. Mais les assemblages ainsi produits ont une puissance nouvelle. La robotique appliquée aux lanceurs permet des audaces trop risquées auparavant. Les risques de pannes physiques évoluent peu et parfois dans le mauvais sens. Mais les systèmes deviennent capables de mieux réagir en temps réel. Les systèmes embarqués gagnent en autonomie et les salles de contrôle se rapetissent. Du coup l'infrastructure diminue en taille et en coût. On l'a déjà vu pour le passage d'Apollo à la navette. La tendance devrait se poursuivre.

De même, les usines de production évoluent pour l'espace comme pour l'automobile avec d'autres économies à la clé.

Modifié par Paul_Wi11iams

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