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NGC 6888, le 30 juillet 2006


Goofy

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Posté

Bonjour à tout(te)s :)

 

La nébuleuse du Croissant (Crescent Nebula) :

 

Identifications croisées : NGC6888, GC 4561, H 4.72, LBN 203, Sh2-105

Nébuleuse brillante (émission et/ou réflexion) dans le Cygne

 

Ascension droite : 20h 12m 22s , déclinaison : +38° 22' 27"

Magnitude apparente : +10

Dimensions : 18'x13'

 

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Il y a 250000 ans l'étoile supergéante rouge dans la constellation du Cygne souffla les couches extérieures de son atmosphère dans l'espace, prémices d'une mort prochaine. Elle se transforma ensuite en étoile Wolf-Rayet, WR136, émettant un vent stellaire intense et une lumière ultraviolette qui illumina le gaz à plusieurs dizaines d'années-lumière alentour. Aujourd'hui cette étoile Wolf-Rayet, est entourée d'une immense bulle brillante bleutée et jaunâtre qui donna naissance à la nébuleuse en Croissant, NGC 6888 qui se compose d'hydrogène, de carbone, d'azote et d'oxygène.

 

Cette nébuleuse très tourmentée mesure 18'x13', un peu moins de la moitié de la Pleine Lune, ce qui correspond à une dimension physique de 25x16 années-lumière. Ce système inextricable et très complexe passionne les astronomes qui voient en elle un sujet de prédilection pour comprendre le cycle de vie des étoiles et leur rôle crucial dans l'évolution de notre galaxie et de ses populations stellaires.

 

Bien que de magnitude visuelle de +10, cette nébuleuse est très faible.

 

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La Saulce, le 30 juillet 2006

Acquisitions : à partir de à 01h21

 

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Turbulence forte, transparence moyenne (voile d'altitude sans doute)

Pollution lumineuse élevée (lampadaires d'un lotissement)

Lune de 4.79 jours, déjà couchée

Température +21°C, vent nul

 

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LX200-GPS 8"

Diamètre/Focale : 203/1280

F/D : 6.3 (réducteur de focale Meade 6.3)

 

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CCD Sbig ST-7XME/AO7

Aucun filtre utilisé

Autoguidage à 1.28 mètres de focale et à F/D:6.3

 

Température du Capteur : -15°C

Acquisitions : 157 poses de 1 minute unitaire (soit 02h37 de poses cumulées)

Dark : 10

Flat : 6

 

Prétraitement classique sous iris :

- pour chaque brute, dark médian soustrait et division par le flat médian

- registration stellaire par appariement total et transformation affine

- addition arithmétique avec normalisation si dépassement

 

Traitement sous iris :

- rehaussement de la dynamique (DDP)

- filtre passe-haut moyen

- adaptation des seuils

 

Finition sous Photoshop :

- punch général et ajustements finaux

 

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Je n'ai pas pu faire des poses unitaires de plus d'une minute, car le blooming devenait trop important sur 7 étoiles (sur plus de la moitié de la hauteur de la photo). A 1 minute de pose le blooming est déjà présent, mais gérable (corrigé par un traitement adapté).

Toutes les 157 poses ont été conservées, l'autoguidage a été correct.

 

Bien que la nébuleuse de Croissant soit peu visible sur la photo (transparence moyenne du ciel, pollution lumineuse par des lampadaires et pas d'utilisation de filtre h-alpha), on voit relativement bien sa forme générale.

 

 

 

NGC6888_JP.jpg

 

JP

Posté

Bonjour Goofy,

 

Oui joli croissant!

belle finesse, très esthétique en NB.

Moi aussi j'ai voulu la photographier... mais elle rentre pas sur mon pitit capteur :(

 

Stéphane

Posté

Salut !!

 

trés belle image beaucoup de finnesse !! 2heures 30 de pose et bien dit donc, ellle ne se laisse pas faire facilement !!

 

Pour ma culture que veux-tu dire par blomming ?

 

Jean-Marie

Posté

pas facile du tout le croissant a faire, assez diffuse cette nebuleuse !!!

2h30 cumulées tout de mm !!!

Posté

Salut JP,

 

Belle image avec la ST7, c'est vrais que le croissant est faible (faudra que je me le tente un de ces quatres ) et cela sans filtre.

Un filtre H-Alpha aurait surement rendu la nebuleuse plus contrasté et étendue.

C'est justement l'un des avantages de la CCD sur l'apn c'est de pouvoir faire de l'image en milieu "hostile" mais à condition de filtré bien sur ;)

Il suffit de voir les acquisitions H-Alpha de Florent Poiget qui sont faites en parties sous la Lune.

C'est vraiment formidable la CCD, le jour ou j'en ai une je ne dorts plus ... :) :)

 

Bonnes continuations JP ;)

 

@+

 

Lulu

Posté

Bonjour Guillaume, Stéphane, Epsi, Jean-Marie, Hama, Lucien :lol: cela en fait du monde...

 

Merci beaucoup pour vos sympathiques remarques toujours aussi motivantes.

Content aussi que ce coin de Voie Lactée vous plaise.

 

>>> Stéphane :

Peux-tu utiliser un réducteur de focale sur ton montage optique afin de la faire rentrer sur ton capteur ? Ici j'ai utilisé un réducteur de focale Meade 6.3.

 

>>> Epsi :

C'est vrai on dirait une méduse... ;) Perso elle me faisait penser à la carapace d'un crabe...

 

>>> Lucien :

Si tu la fais, n'hésite pas à cumuler un max de poses : c'est vraiment faible... elle ne se laisse pas faire la bougresse !

 

>>> Jean-Marie : le blooming...

Chaque pixel de la CCD a une capacité maximale (65535 ADU sur le capteur KAF0402ME). Si un pixel en raison de l'accumulation des électrons (réaction des photosites aux photons) atteint cette capacité maxi, il est saturé (le "puit" à électrons de ce pixel est rempli). Toute exposition supplémentaire sur ce pixel va faire déborder les électrons excédentaires sur le pixel du dessus et du dessous... et ainsi de suite de proche en proche. C'est ainsi que ce forme le blooming comme tu peux le voir sur cette brute (les traits verticaux de part et d'autre des étoiles brillantes) :

ngc6888_brute.jpg

 

Faire des poses élémentaires plus longues ne fait qu'augmenter la longueur de ces traits verticaux indésirables et sur un plus grand nombre d'étoiles. A 2 minutes de pose sur NGC6888 les traits atteignaient la moitié de la hauteur de la photo...

 

Amicalement, JP

Posté

Merci pour ta réponse. Je viens d'apprendre quelque chose. C'est marrant parcequ'vec ma Starlight MX716 je n'ai pas constaté cet effet, à moins que les électrons ne se répartissent de maniéres uniforme autour du pixel ?

 

J"aimerais essayer cette cible ici dans le Queyras, mais aprés mes incidants techniques, le ciel ne s'y préte pas trop... et puis le soir je suis un peu fourbu !!

 

Jean-Marie

 

NB : je vais poster l'image que j'ai réussi à obtenir ici à Molines, peux-tu me dire si tu vois du blooming ?

Posté

Bonjour Jean-Marie :)

 

En complément, il y a des capteur ABG et NABG. On peut rencontrer ces deux qualificatifs pour "AntiBloominG" et "Non AntiBloominG".

Il existe ainsi des capteurs avec une technologie anti-blooming (ABG). Entre chaque ligne de pixels il existe une ligne de drain qui a pour vocation de collecter les électrons débordant et de les évacuer à la masse. L'inconvénient de ce système est qu'une partie de la surface du capteur (les nombreux drains) ne collecte pas de lumière. Ces capteurs sont moins sensibles, 30% de perte de détection ! Par ailleurs avec la technologie ABG, les magnitudes stellaires ne sont pas respectées.

 

Avec ta MX716, tu as un capteur Sony de technologie plus récente (beaucoup moins de bruit et moins sensible au blooming il me semble). De toute façon si tu poses longtemps (ou moins longtemps, mais sur une étoile brillante), le blooming doit apparaître.

 

---

 

Si tu refais cette cible, je serais intéressé de voir le rendu du capteur Sony ExView sur une brute posée une minute à F/D:6.3 et capteur à -15°C (si bien sûr tu peux avoir une config à F/D:6.3 et que cela ne te gêne pas ;) )

La brute postée précédemment a été réalisée dans ces conditions sur le capteur KAF-0402ME.

 

Amicalement, JP

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