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Salut à tous !

 

Même si ce titre n’est plus d’actualité ces derniers jours, même s’il sonne un peu naïvement, il colle à merveille au mois d’avril magnifique qu’il nous a été donné de vivre !

Pour la première fois depuis deux ans, j’ai eu l’impression d’une longue trêve, d’une rupture de la couverture nuageuse devenue perpétuelle, d’une inversion des choses : le temps par défaut n’était plus grisaille ni pluie, mais lumière, clarté et ciels étoilés.

Quelques chiffres pour étayer cela, 12 soirées claires en avril, certes il y a eu aussi bien parfois ces 2 ans écoulés. Mais chaque fois, c’était lors de la pleine lune, ou de soirs d’indisponibilité. Là, j’ai pu effectuer 8 observations dont 7 longues de ciel profond ! En 2013 et 2014, cela n’était jamais arrivé, la moyenne 2014 étant même de 2 ou 3 par mois.

Mon propos ici va donc être de résumer les 8 feuilles A4 de notes, de dessins, gribouillées lors de tous ces moments passés sous les planètes et les étoiles. Forcément, même si le choix est rude, je vais tenter de ne retenir que les objets les plus intéressantes.

 

La plupart du temps, la nuit arrivant de plus en plus tard, les séances commençaient de la même façon : Vénus d’abord, puis Jupiter, et enfin quelques étoiles doubles pour faire patienter jusqu’à la nuit totale, propice enfin aux galaxies.

 

Vénus est toujours plus ou moins bouillonnante, mais j’ai pu obtenir lors de ces magnifiques crépuscules une assez belle image parfois, silhouette nettement gibbeuse. Et chaque soir, l’impression de vagues tâches sur le disque, artéfacts dûs à la forte luminosité ou nuages réels ? Rainer Topler dit percevoir ces formations dans une lunette 77 mm …

 

Jupiter, déjà tout un monde à la 80ED, m’a montré un large panel de configurations : bandes secondaires plus ou moins apparentes, détails dans les principales, passage et rotation de la GTR, ombres de satellites sur le disque et pour la première fois une formation très légèrement perçue entre les deux bandes principales, incurvée, confirmée sur les photos en cette période.

Je me souviens des conditions du 20 mars, où un seeing assez exceptionnel m’a permis de dessiner de la structure presque granuleuse dans les bandes, avec un contraste et une couleurs impressionnantes pour ce petit diamètre.

 

Je ne m’arrêterai pas sur les nombreuses doubles observées, listées depuis Coelix dans le Grand Chien, l’Hydre, etc …la plupart très belles.

 

Passons maintenant aux choses sérieuses de soirées d’avril sans lune, c'est-à-dire le monde galactique. Je vais tenter de respecter la trame chronologique de ces observations, dans la Grande Ourse, les Chiens de Chasse, le Petit Lion, le Lion, la Chevelure, la Poupe, le Lynx. Bien entendu, de multiples autres objets ont été observés dans ces constellations ou ailleurs, mais non relatés ici car plus secondaires.

Avant toute chose, je voudrais témoigner ici d’une constatation qui pourrait servir de conclusion à toutes ces observations de galaxies : contrairement à ce que l’on pourrait penser, la 80ED dans un bon site, un bon ciel et avec un peu d’expérience permet facilement de donner une identité propre à chaque galaxie un peu brillante. Ces astres commencent à montrer un caractère, des caractéristiques qui leur sont personnels, un allongement différent, un noyau plus ou moins marqué, on peut même soupçonner leur nature physique (elliptique, spirale SC vue de face, etc …). Elles ne se présentent pas toutes comme des tâchouilles floues identiques et sans personnalité.

 

NGC 2976 est une voisine du célèbre duo M81-M82. Beaucoup plus discrète, un ciel bien pur est de rigueur ! On perçoit assez facilement une large nébulosité, allongée et plus marquée au centre. Une très faible étoile se laisse deviner en surimpression, est-ce le noyau ou à côté ? En tous cas, j’ai noté l’environnement stellaire assez intéressant, car elle est située dans un vaste triangle d’étoiles en longues chaînes.

 

Toujours dans la Grande Ourse, j’ai été bluffé par l’aspect « massif », uni et brillant, bien découpé et contrasté de NGC 4605 (mag 10,3). Elle est bien allongée avec des limites assez nettes et bien définies, et ça c’est rare à la 80ED.

 

Une belle galaxie étirée et brillante, assez peu évoquée, est NGC 2841. Sa situation proche du zénith au moment de l’observation a permis de jouir d’une belle transparence, d’un beau contraste. Elle me fait un peu penser à NGC 1023 de Persée, en peut-être plus grande. Une étoile brillante proche, et une bien plus faible à l’extrémité d’une extension met bien en valeur ce joli fuseau ! Le noyau, le bulbe et les extensions sont bien identifiables.

 

Passons maintenant des les Chiens de Chasse tout proches. La grande galaxie NGC 4631 est à l’honneur en ce moment dans les CROAS et dessins. Hélas, je commence à l’observer en premier le 09/04, et je souffre d’une inadaptation complète au noir qui me la fait paraître bien blafarde. Certes étendue, allongée mais pâle. Le temps passant, je m’habitue mieux à la nuit et elle me semble de plus en plus fine et étirée notamment en vision oblique. Je ne perçois pas la petite NGC 4627 toute proche, du moins je ne fais pas l’effort. En revanche je me souviens de la proximité de la Crosse de Hockey NGC 4656-4657. Avec la photo de la p 77 des SCP, je me repère avec la chaîne d’étoiles faisant une sorte de T, et, miracle de l’expérience, j’y parviens presque tout de suite alors que j’avais galéré lors d’une précédente tentative. Par contre la Crosse reste très pâle, allongée, vue par intermittences alors qu’elle m’avait semblé un peu moins difficile lors de cette visite antérieure.

 

Restons dans les semi-classiques du coin, NGC 4449, alias la galaxie du Cocon, brille par contre par son évidence et sa facilité. On devine même assez bien sa personnalité rectangulaire, de prime abord un peu noyée dans un brouillard plus diffus. Avec attention je parviens à extraire une zone centrale allongée un peu plus marquée. Cette galaxie déçoit rarement, et doit offrir pas mal à gros diamètre !

 

Ensuite, grosse surprise, le fuseau étonnement marqué de la belle NGC 4244 ! Certes, peu lumineuse et pâle à ce diamètre, mais je vous la recommande si vous êtes mieux équipés et fan de galaxies vues par la tranche. J’y perçois une partie centrale allongée plus marquée, et des extensions magnifiquement étirées se perdant dans le noir des ténèbres. Curieusement elle paraît un peu plus contrastée à 20 X – 50 X qu’au-delà. A noter à faible grossissement la présence de NGC 4214 dans le même champ, plus petite.

 

Toujours dans les Chiens, soyons fous, allons de redécouverte en redécouverte ! Hickson 68 me réjouit à nouveau au plus haut point, par son aspect à la fois exotique et accessible à ce diamètre ! D’abord, en cherchant la pâle spirale vue de face NGC 5371 (mag 10,6) je tombe sur une sorte d’étoile vaguement double, un peu floue, entourée de brouillard. Je comprends ensuite qu’il s’agit du duo de galaxies principal de Hickson 68 (mag 11,0). Le Pentax à 70 X permet de séparer très difficilement ce duo, en tous cas l’une des galaxies est nettement plus brillante que l’autre, elliptique et l’ensemble frappe déjà l’œil sans trop de soucis.

Par contre, le 3ème membre le plus brillant de ce groupe ne m’apparaît qu’extrêmement difficilement près du duo, pourtant il n’est guère plus faible (mag 11,3).

Ensuite, je redescends sur NGC 5371 que je vois maintenant, plus au sud que ce que je croyais, comme une vague lueur diffuse et mal définie.

Ah ! Ces groupes de galaxies ! Quelle satisfaction à ce diamètre !

 

Je finis cette soirée par NGC 2768 de la Grande Ourse, qui a un peu basculé hors du zénith. Assez brillante et facile, bien allongée, elle a des petits airs de NGC 2841 avec un noyau ponctuel et une étoile très faible au bout d’une extension. J’adore ces petites étoiles en superposition de galaxies !

 

Je profite ensuite des derniers instants de la Poupe cette année et d’une bonne transparence jusqu’à l’horizon pour traquer la nébuleuse du Crâne NGC 2467. Je ne suis pas déçu, car au SO d’un bel astérisme en lambda se dévoile une évidente nébulosité assez étendue, ovale N/S, centrée sur une étoile de mag 10 environ. La plus belle vue me semble être à 48 X avec UHC.

Sans UHC, il faut assombrir le ciel à 70 X au moins pour percevoir de façon bien plus ténue un début de brouillard. Intéressant !

 

Un des jours suivants, je pars à la rencontre de quelques petites galaxies du Lion sur lesquelles j’avais fait l’impasse l’an dernier. Vue la majesté et la situation idéale du Lion, je suis frustré de ne pas avoir le temps de m’y plonger plus entièrement. Je dessine quand même la petite mais contrastée NGC 3489, remarquable surtout par le pentagone allongée E/O qu’elle dessine avec des étoiles faciles. La galaxie à 70 X montre quand même un certain allongement dans cette direction, ainsi qu’un noyau assez apparent.

 

Notons aussi dans la Grande Ourse NGC 3079, faible mais intéressante par son allongement très marqué en fuseau. Elle touche presque un joli triangle de mag 9 environ. A 100 X, on devine une étoile extrêmement faible au Sud (configuration ce soir-là) de la galaxie.

 

Trop au zénith cet hiver, je peux à présent revenir sur le Vagabond Intergalactique NGC 2419, amas globulaire très éloigné de nous. Peu évident à repérer, mais une fois de plus l’expérience d’observations précédentes vient en aide : à 21 X je vois rapidement les 3 étoiles brillantes quasi alignées qui indiquent sa direction. Je n’ai qu’à grossir pour assombrir le ciel, éloigner la plus proche de ces étoiles et voilà qu’une vague tâche grise, unie, diffuse aux limites floues, apparaît. A ce diamètre il ne faut bien sûr rien attendre de plus, mais je croque la scène qui présente quand même une belle richesse stellaire.

 

Nous arrivons à la dernière soirée, le 23 avril, dédiée à la Chevelure de Bérénice, antichambre des richesses de la Vierge !

Après les traditionnelles étoiles doubles crépusculaires, la nuit est assez sombre pour tenter NGC 4414. C’est une brillante galaxie, déjà facile à 21 X. A 70 X, bien sûr la vision est plus flatteuse, la galaxie est contrastée grâce à un centre marqué et un noyau stellaire en oblique. Des extensions apparaissent en vision oblique aussi, certes mal définies, et l’astre s’inscrit dans une jolie figure d’étoiles. Une belle entrée en matière !

 

L’un des plus faibles objets Messier m’avait échappé l’an dernier à cause de l’arrivée de nuages à l’instant précis du repérage, mais cette année ma vengeance sera terrible !!

M91 est décidément bien peu lumineuse à 21 X, mais curieusement à 70 X elle va m’apporter une satisfaction insoupçonnée. En décalé, elle baigne dans un vague magma brumeux étendu, mais bientôt le centre ressort, tout en restant faible. Et ce n’est pas tout, à force de jeu d’oeils en oblique, d’attention, cette condensation s’étend de chaque côté, en commençant à dessiner une esquisse de barre ! Et aussitôt elle disparaît, et ainsi de suite ! Je tente de saisir la chose sur un dessin, et effectivement le lendemain je constate bien la présence d’une barre apparente sur M91 !

Soit dit-en passant, M95 présente aussi cette caractéristique, observée à la 80 mm par un observateur très connu, référent et digne de confiance. C’est mon prochain challenge !

 

Pour finir en beauté ce tour d’horizon, quoi de mieux que trois galaxies dans le même champ ? J’affectionne ce genre de regroupement, surtout si leur aspect diffère un peu.

NGC 4459, NGC 4473 et NGC 4477 sont donc visibles ensemble vers 50 X, offrant un champ magnifique. La plus au Nord, NGC 4459, touche presque une étoile assez brillante. C’est une lueur diffuse ronde, facile, plus brillante au centre. Ensuite NGC 4477 est faible, peu marquée, allongée E/O, puis NGC 4473, proche et au Sud de la précédente, est petite, ronde et très contrastée grâce à un noyau marqué. Le Pentax XF, à 70 X, les montre un peu plus marquées chacune, avec un début d’allongement sur NGC 4473.

 

Voilà, je voulais maintenant vous faire part d’une décision que je viens de prendre. Depuis longtemps déjà l’idée me trottait dans la tête, sans que je parvienne à la formaliser, parmi toutes les possibilités offertes sur le marché. Monter en diamètre. Plusieurs choses me retenaient, la satisfaction et le plaisir jamais mis en défaut avec la 80ED, l’impression de nombreuses choses encore à voir avec elle, la météo défavorable, le manque de place pour le rangement à l’intérieur. Mais au bout d’un moment, il faut se décider à grandir. Ces 4 années assidues à la 80ED m’ont très bien re-familiarisé avec le ciel après une longue interruption de l’astro. Je louerai toujours ses qualités de faible inertie, de transportabilité, de fiabilité, de qualité optique donnant des performances plus que correctes, voire étonnantes pour le diamètre.

Mais maintenant, je souhaite accéder à plus de spectacle, plus d’objets, plus de détails, notamment sur les galaxies, les bras spiraux. Et cela sans pour autant sacrifier aux qualités qui m’ont plu à la 80 : légèreté, rapidité d’installation ou de rangement.

Pensant un moment m’équiper d’un tube APO plus conséquent, dans un premier temps, puis d’un Dobson ensuite, j’ai fait le choix plus radical de passer directement au Dobson et de garder ma fidèle et adorée 80ED en appoint.

Je pensais me décider à partir de septembre environ, mais peut-être que les délais de livraison de l’artisanal un peu plus longs que les instruments de série, appris entre-temps, ainsi que cette belle période d’avril ont déclenché la chose plus tôt ?

D’abord frileux financièrement et donc curieux des produits plus modestes d’un nouvel artisan du sud, j’ai finalement décidé de ne point faire d’économies là-dessus et de me tourner plutôt vers ce qui se fait de mieux dans le domaine.

Signalons au passage que j’ai appris qu’une personne proposant des séjours d’observation dans de très grands télescopes se lançait aussi dans la construction artisanale. Même si mon choix était déjà fait, j’ai contacté cette personne pour en savoir plus, et aucune réponse, ni par mail personnel ni sur le forum ! Dès lors, inutile de dire que cette option a été vite oubliée !

En terme de structure de Dobson et d’optiques, j’ai donc fait le choix de l’excellence éprouvée depuis des années, de la réputation sans faille, de l’esthétique aussi, rassuré par la longue présence sur le forum. La vie est trop courte, et l’astronomie une grande passion ! Vivons maintenant !

J’ai donc passé commande d’un magnifique Dobson Factory 300 mm optiques Mirrosphère F/D 4,5, avec une structure de voyage. :be::wub:

Pourquoi de voyage ? D’abord esthétiquement je préfère. Ensuite pour conserver les qualités de légèreté et de mise en œuvre rapide appréciées sur la 80ED, et pouvoir sortir ou rentrer le télescope tout monté en le portant sur quelques mètres. Enfin, pas pour voyager forcément, mais pour lui trouver une place démonté dans sa boîte en voiture, lors de mes séjours dans les Alpes du Sud, sous un ciel d’anthologie. Et là-bas, ça devrait faire mal ….

Seul regret, je n’étais pas contre le 400 mm, loin de là, (hé hé … !!) mais mes contraintes n’auraient pas permis de l’accueillir avec sérénité : déplacement de l’instrument tout monté selon le spot des voisins, selon l’objet à étudier, souhait de le rentrer tout monté la nuit en fin d’observation, et surtout je dispose de très peu de place de rangement …

Mais bon, vu ce que je vois déjà à la 80ED dans mes sites, le 300 devrait envoyer de folie et me combler pour des années, avant pourquoi pas un ultime 400 ou un 460 un jour si cela se révèle envisageable à l’usage du 300, quitte à aménager les lieux … ?

D’ici là, pendant la construction du 300, je pense encore profiter de belles observations à la 80ED !!

 

Bon ciel à vous !

;)

Modifié par etoilesdesecrins
Posté

Salut !

 

Eh bien voilà un bien beau CROA ! :)

 

Et concernant le choix d'un DF 12", rien à redire ! Et le miroir Mirrosphère, alors là c'est le toooop ! :wub:

 

Souvent on compare une lunette apo à un Newton de série, ce n'est pas loyal :?:, pour bien faire il faut comparer avec un Newton à miroir artisan, là bien moins de diffusion, meilleur piqué, résolution, tu vas t'éclater !! ;)

Posté (modifié)

Wow! Super croa et belles perspectives avec ton futur 300. Félicitations pour l'un et l'autre!:)

Modifié par Sebasities
Posté

Bonjour etoilesdesecrins:) !

 

Merci bien à toi pour le partage de toutes ces observations:cool: (surtout galactiques), réalisées avec ta 80 ED toujours aussi performante, tu en vois plus que moi avec mon 203mm...:b::be:

 

Et je lis que tu souhaites passer à un diamètre supérieur..., apparemment tu as opté pour un Dobson 300mm...j'espère que ton projet sera réalisé, je te le souhaite...et tu comptes l'acquérir dans combien de temps environ (apparement, tu as déjà passé commande)...:rolleyes:?

 

Chez moi, actuellement, ce n'est que nuages et pluie:confused:...mais je suis à jour dans mes observations:o...il suffit d'attendre que le ciel étoilé revienne, ce qui me permet de bien me reposer en attendant:cool:, et c'est aussi la période de la PL...

 

Je te souhaite un bon dimanche, et un très bon ciel, quand le ciel se redégagera ;)!

Bonne continuation, et vivement des Croas avec ton nouvel instrument...:o:cool::D!

A plus;) !

 

Philippe.

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Bonjour,

 

Eh ben voilà, un T300, je n'y croyais plus...:)

 

Félicitations!

 

Par contre je comprend mieux la météo de ce début mai, saleté de Murphy :rolleyes:

 

Tu as fais le bon choix avec 2 instruments complémentaires.

 

Tu as un délai annoncé?

 

Cordialement,

Claude

Posté

Pour un miroir 12" ce doit être plus rapide que pour un 16" ou 18", certains délais furent trèèès longs pour certains de mes collègues... :rolleyes:

 

Je n'ai d'ailleurs toujours pas complètement abandonné l'idée de changer mon miroir de 12" actuel pour un Mirrosphère, plutôt que de changer pour un GSO 16", au moment du changement de configuration il faudra prendre la décision. :cool:

Posté

Salut,

 

oui le 300 n'est pas pour tout de suite ! La 80ED a encore de beaux jours devant elle (et elle en aura encore après j'espère !)

 

Comme je le dis je n'étais pas pressé, je souhaitais commencer à réfléchir à cette montée en diamètre vers septembre mais je n'avais pas réalisé les délais de l'artisanal. J'ai donc anticipé la chose, et accepté les délais de Pierre et Franck en toute connaissance de cause. Forcément vue la liste des commandes de Pierre sur son site public et la fabrication manuelle, on peut déduire qu'il y en a pour plusieurs mois. Toutefois je vous invite à voir avec lui pour plus de précisions personnalisées. Pas de problème y a encore de quoi faire avec la 80, et surtout vue la tournure que reprend la météo je ne suis pas pressé (enfin, si, bien sûr) !

 

Perso je pense que ce 300 DF Mirrosphère quand je l'emmenerai dans les Alpes équivaudra à un 400 de série en plaine :cool::cool::wub::D

Posté

Perso je pense que ce 300 DF Mirrosphère quand je l'emmenerai dans les Alpes équivaudra à un 400 de série en plaine :cool::cool::wub::D

Ce n'est pas la même chose, à mon humble avis.

 

Un 16" captera plus de lumière de toute façon, donc atteindra une demi-magnitude de plus, mais le 12" artisan aura moins ou pas de diffusion lumineuse, plus de précision et de finesse d'image. Tu vas te régaler !! :wub:

 

Pour ma part je pense opter quand même pour le GSO 16" de série, ne serait-ce que pour le transport plus aisé qu'avec mon tube actuel, dont je remplacerai le miroir en artisan par la suite. ;)

Posté

Paradise, un 400, que dis-je, un 500 plutôt ! Noooon je déconne, bien sûr, un 400 capte 77% plus de lumière qu'un 300, tu as raison.

Mais j'ai en tête les images que donne là-bas déjà la 80ED, bien au-delà de la théorie et de ce qui est communément admis, alors un 300 artisan ...pffff !!! ;)

 

emmanuel : disons que la 80ED est un formidable instrument pour redébuter dans l'astro quelque temps, se refamiliariser avec les objets, tout en profitant de belles images ciselées.

Posté (modifié)
Paradise, un 400, que dis-je, un 500 plutôt ! Noooon je déconne, bien sûr, un 400 capte 77% plus de lumière qu'un 300, tu as raison.

Mais j'ai en tête les images que donne là-bas déjà la 80ED, bien au-delà de la théorie et de ce qui est communément admis, alors un 300 artisan ...pffff !!! ;)

C'est sûr, mais avec un Newton il faut un bon ciel pour percevoir la différence, sinon, le miroir artisan n'apportera (pratiquement) rien de plus, c'est le souci.

 

Il y a des moments où je me pose même la question de la pertinence d'un 16" pour remplacer mon 12" avec les ciels moyens de la région, encore plus pour un miroir artisan, mais bon j'ai quand même pu l'apprécier sur le terrain avec le GSO 16" d'un collègue, ça vaut encore le coup.

 

C'est pour les diamètres supérieurs que je me pose la question, le jour où je serai dans la quart Sud-Est je ne m'en poserai plus, tout diamètre supérieur, toute amélioration optique sera payante (j'ai longtemps vécu à Cannes/Nice, je n'idéalise pas non plus tout, il peut pleuvoir quand même, il y a la PL autour des grandes villes, le Mistral toussa je sais bien), la transparence du ciel de Provence est réelle et apporte énormément, même à un miroir de série d'ailleurs ! :p

 

À choisir, il vaut mieux un bon ciel avec un miroir de série qu'un ciel moyen avec un miroir artisan, du moins c'est ce que m'ont affirmé plusieurs possesseurs de miroirs artisans.

Modifié par paradise
Posté (modifié)

Reprenons quelques points de ta réponse, car, sensibilisé à la météo de Lyon que je ne juge pas favorable, on le sait, j'aime bien débattre là-dessus !

 

Tout d'abord, certains s'étonnent de ma réticence ces derniers temps à monter en diamètre. Certes, j'entends, mais je ne suis revenu à l'astro qu'en fin 2010 (avec incertitude quand au lieu de domicile) et j'ai eu la 80ED en avril 2011 (fallait un truc peu encombrant). En peu de temps une météo favorable au début m'a permis de redécouvrir la quasi-majorité des objets accessibles à cette dernière, même au-delà des classiques. Content de cet instrument à faible inertie, à rapport plaisir / emmerdement élevé et offrant de belles images, j'ai voulu refaire un tour du ciel pour cette fois redécrire et dessiner un max de trucs. C'est là que la météo a commencé à foirer, d'où retard pour passer à plus gros.

C'est donc clair comme tu dis que si j'avais été dans le sud-est par exemple j'aurais peut-être moins tergiversé, et là un 16'' artisan ne se discute guère sauf blocage financier.

Pour revenir sur ta dernière phrase, ce serait le cas de figure du bon ciel et du miroir d'artisan, donc nickel !

 

Un peu obsédé par la légèreté, la qualité concernant cette grande passion et les démarches éthiques, depuis longtemps j'avais opté pour de l'artisanal, quitte à retarder un peu l'achat. C'est le délai de ce dernier qui m'a subitement décidé, ainsi que la meilleure météo de 2015 et certaines remarques justifiées sur WA, sur mon entêtement à rester à si petit diamètre ! De plus, les visions du livre Astrodessins et un souci de progression logique font que je suis maintement bien décidé à en voir plus !

 

Par contre comme je le disais j'ai été restreint pour des raisons perso d'encombrement, de configuration du site d'observation et j'ai dû me limiter à 300, alors qu'il y a beaucoup à gagner (bras galactiques notamment) en passant à 400 ! Mais sur le 400 le miroir Mirrosphère aurait été chaud financièrement, un Nichol serait mieux passé.

Je pense effectivement comme toi, que pour nos conditions moyennes, et pour du CP diffus (le gros de mon activité) le 400 miroir non optimal est préférable au 300 miroir stratosphérique.

J'ai longtemps hésité et finalement opté pour le 300, que j'aurai moins de mal à sortir et à transporter vers Sisteron - Gap.

Mais limité à 300, j'ai donc choisi de le booster avec un miroir stratosphérique.

J'ai quand même vu, qu'il y a pas mal de soirs peu turbulents (notamment cette année je me suis régalé sur Jupiter !), et c'est aussi là qu'un bon miroir fait la différence, sur les globuleux, les petites NP, le planétaire. Je pense aussi d'après mes lectures que le miroir d'artisan augmente le contraste, même en ciel profond diffus, donc finalement on gagne tout le temps.

En effet, par "bon ciel" il faut voir ce que l'on entend : ciel souvent dégagé ou souvent peu turbulent ?

 

De toute façon, depuis un moment j'étais bien décidé à investir, certes la météo de la région n'est pas parfaite, mais la vie est courte et les stats météo que j'ai tenu ces dernières années montrent quand même pas mal de soirs corrects !

Alors, certes, une config artisan vers Lyon sera moins amortie que dans le sud, mais les soirs où ce sera clair (il y en a encore !) la différence sera au rendez-vous !

Modifié par etoilesdesecrins

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