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Posté (modifié)

La Nasa, à grand renfort de pub, vient de nous apprendre que l’atmosphère de Mars s'en va. Wow ! :o

J'ai cru savoir.

Mais c'est la première fois que je réfléchis aux implications.

 

Mais alors, me dis-je, chaque noyau qui trouve l'énergie nécessaire, quittera l'atmosphère pour rejoindre le vent solaire, en emportant son énergie cinétique. Et en refroidissant l'atmosphère par le même occasion.

 

Ce qui est troublant d'abord parce qu'on fabrique une situation organisée à partir d'une situation désorganisée, ce qui me heurte déjà par rapport à l’entropie.

 

Mais le pire de tout est que cela ressemble furieusement au démon de Maxwell: Le petit bonhomme qui ouvre une trappe à chaque fois qu'une particule sort assez vite, pour constituer ensuite une réserve d'énergie potentielle.

 

C'est une réserve de gaz qui naviguera dans l'espace interstellaire (donc à un potentiel énergétique plus élevé) pour participer (en partie) un jour à la fabrication de nouvelles planètes.

 

Qui veut bien me reprendre ?

 

merci d'avance

Modifié par Paul_Wi11iams
Posté
Ce qui est troublant d'abord parce qu'on fabrique une situation organisée à partir d'une situation désorganisée, ce qui me heurte déjà par rapport à l’entropie.

 

De prime abord j'aurais dit le contraire: l'entropie augmente quand on disperse un nuage. Non?

 

Patte.

Posté
(...) chaque noyau qui trouve l'énergie nécessaire, quittera l'atmosphère pour rejoindre le vent solaire, en emportant son énergie cinétique. Et en refroidissant l'atmosphère par le même occasion.

 

Ce qui est troublant d'abord parce qu'on fabrique une situation organisée à partir d'une situation désorganisée, (...)

 

Pourquoi affirmes tu que le départ des atomes les plus rapides refroidit l'atmosphère ? cela me surprend, mais il peut y avoir une raison thermodynamique contraire à mon intuition.

 

Pourquoi l'état final serait il davantage organisé que l'état initial ? (même remarque)

Posté (modifié)
Ce qui est troublant d'abord parce qu'on fabrique une situation organisée à partir d'une situation désorganisée, ce qui me heurte déjà par rapport à l’entropie.

 

Je vais peut-être dire une bêtise, n'étant pas un champion de la thermodynamique (mais le but n'est-il pas de faire vivre le forum?):

On fabrique sur Mars une situation organisée à partir d'une situation désorganisée, mais à grand apport d'énergie: celle des particules du vent solaire qui frappent l'atmosphère. Cela ne heurte pas, me semble t'il, le second principe.

 

Dans la cas du démon de Maxwell la contradiction avec le second principe venait du fait qu'on supposait que le démon n'avait pas besoin d'énergie, ni pour acquérir l'information sur la vitesse des molécules, ni pour manœuvrer la porte.

 

Pourquoi affirmes tu que le départ des atomes les plus rapides refroidit l'atmosphère ? cela me surprend, mais il peut y avoir une raison thermodynamique contraire à mon intuition.

 

Là dessus je suis d'accord avec Paul_Wi11iams: si les atomes les plus rapides s'en vont, mais spontanément, sans qu'une quelconque énergie les ait poussés dehors, l'atmosphère se refroidit, car la température provient de l'agitation atomique et elle est d'autant moins élevée que les vitesses des atomes sont faibles.

 

Pourquoi l'état final serait il davantage organisé que l'état initial ? (même remarque)

D'accord là aussi: Si partant d'une planète à une température moyenne donnée, on se retrouve avec un morceau de cette planète qui est parti, plus chaud que la température moyenne de départ, et le restant de la planète plus froid que la température moyenne de départ on se retrouve bien avec un système (planète plus morceau parti) plus organisé.

 

Mais dans le cas de Mars, avec toute l'énergie apportée par le vent solaire, je pense comme Patte que l'entropie globale a augmenté (somme du morceau évaporé, de la planète qui reste, et de l'apport extérieur).

Modifié par SULREN
Posté

Paul_W11iams, il me semble que tu raisonnes comme si l'atmosphère de Mars était un milieu isolé mais la réalité est bien différente. Déjà l'atmosphère reçoit un flux de chaleur solaire de plusieurs centaines de Watt par m² sur sa face éclairée et perd en gros ce même flux par sa face obscure.

 

De plus le soleil produit un "vent" de l'ordre du million de tonnes par seconde (quand même ;) )

https://fr.wikipedia.org/wiki/Vent_solaire

C'est ce vent solaire et l'absence de champ magnétique de Mars qui "ne sait pas se protéger" qui explique probablement "l'érosion" de son atmosphère.

 

L'influence du soleil et de son "vent" de particules s'impose jusqu'à l'héliopause à la position approximative des sondes Voyager aujourd'hui, bien au delà de l'orbite de Mars.

Posté

Bonjour

 

Merci à Sulren et à ChiCyg pour leur éclairage : le fond du problème est la définition du système étudié. Il ne faut évidemment pas raisonner comme si l'atmosphère de Mars était un système isolé :rolleyes:

 

A part ça, pourquoi donc me suis-je embarqué dans cette discussion ?

"quand j'étais jeune" :confused: j'ai galéré pour la thermodynamique, et j'ai peu à peu oublié les bribes que j'avais plus ou moins comprises... :cry:

 

Maxwell, Boltzmann et tous les autres, au secours ! :be:

Posté

Bonjour,

Je pense que l’erreur de Paul_Wi11iams ,si toutefois il veut bien m’autoriser à employer ce terme, est plus subtile que d’avoir considéré un système comme fermé alors qu’il était ouvert. ;)

 

Tout en considérant Mars comme un système ouvert, c’est-à-dire recevant de l’énergie du Soleil ou en perdant par rayonnement, ou recevant de l’énergie par des effets de gravitation (ou autres) et en perdant par les mêmes effets, on peut se dire :

- La Nasa nous apprend que les atomes à haute énergie de l’atmosphère sont partis dans l’espace, laissant sur place ceux à plus basse énergie.

- Partant d’un mélange d’atomes (ou de molécules) à un certain niveau d’énergie moyen il s’est opéré une ségrégation entre les «chauds» et les «froids»,

- Cette ségrégation correspond à une augmentation d’organisation dans l’atmosphère, donc une diminution d’entropie.

On adhère jusques là à ce que Paul_Wi11iams a dit:

« Ce qui est troublant d'abord parce qu'on fabrique une situation organisée à partir d'une situation désorganisée, ce qui me heurte déjà par rapport à l’entropie ».

Et on comprend le titre qu’il a donné à la discussion en parlant du démon de Maxwell, qui opérait la même augmentation d’organisation.

 

Mais la question qu’il fallait aussi se poser est : comment cette ségrégation s’est-elle produite et à quel coût énergétique? Si c’est à un coût nul (cas du démon de Maxwell) on torpille alors le second principe de la thermodynamique et on comprend le trouble de Paul_Wi11iams.

 

Essayons de voir comment cette partie d’atmosphère a été arrachée à la planète ? Les physiciens le diront sans doute de façon bien plus correcte.

- Un «paquet» de particules de vent solaire arrive, doté d’une certaine énergie, d’une entropie

- Il heurte un «paquet» de molécules de l’atmosphère, doté d’une énergie et d’une entropie

- De cette rencontre tumultueuse ressortent des particules et des molécules dont certaines se retrouvent à des niveaux d’énergie bien supérieurs à ceux précédents le choc et suffisants pour leur permettre de partir dans l’espace…..se « ségrégants » ainsi par rapport aux autres.

- Des deux paquets initiaux il reste trois paquets :

Celui des particules de vents solaire

Celui des molécules restées sur place

Celui de celles qui sont parties créer une nouvelle étoile

 

L’énergie globale de ces trois paquets considérés comme un système isolé est la même que l’énergie totale des deux paquets initiaux avant le choc (1er Principe de la thermo)

L’entropie globale de ces trois paquets considérés comme un système isolé est-elle inférieure à celle des deux ? (Ce qui heurterait le 2eme Principe).

Je pense que non et je pense même qu’elle a nécessairement augmenté, car pour rester inchangée il aurait fallu que la transformation subie par les paquets soit réversible…et on voit mal comment.

 

Mais là, tout comme Ygogo, j’appelle Maxwell et Boltzmann au secours, car mon niveau de maternelle supérieure en thermo ne me permet pas de le démontrer.

 

PS Je n’ai travaillé que sur des systèmes terre à terre, des centrales thermiques ou des systèmes de propulsion à vapeur (navires méthaniers) avec leurs chaudières et leur turbines. Les connaissances nécessaires se limitaient au diagramme de Mollier (dit enthalpique), au diagramme entropique, aux cycles de Carnot, de Hirn, de Rankine…..

La thermodynamique statistique c’est autre chose.

Posté (modifié)
Je n'ai pas compris s'il s'agit de démontrer la fausseté de la thermodynamique ou s'il s'agit de démontrer que l'atmosphère de Mars ne peut pas s'en aller ?...

 

Il fallait s’appeler Einstein pour oser remettre en cause Newton et venir compléter sa mécanique.

 

Personne ici ne semble vouloir remettre en cause les lois de la thermodynamique telles que nous les connaissons et Paul_Wi11iams non plus je suppose.

Il ne semble pas non plus remettre en cause l’explication de la Nasa sur la quasi disparition de l’atmosphère de Mars (à confirmer par lui cependant).

 

Mais il était troublé par cette explication qui lui semblait en contradiction avec le Second Principe, d’après le raisonnement qu’il faisait et vis-à-vis duquel il avait quand même un doute, puisqu’il a posé la question : « Qui veut bien me reprendre ? »

 

EDIT: il fallait s'appeler Einstein ou Lorentz

Modifié par SULREN
Posté

SULREN, la thermodynamique suppose un "équilibre thermodynamique" au moins "local" (voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Equilibre_thermodynamique ) c'est à dire que les vitesses des molécules et des atomes suivent la distribution de Maxwell https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_distribution_des_vitesses_de_Maxwell . C'est seulement à partir de cet équilibre qu'on peut définir les grandeurs thermodynamiques : température, ... qui sont des grandeurs statistiques.

 

Dans un choc, par exemple, ou lorsque le gaz absorbe du rayonnement certaines molécules ou atomes seront violemment accélérées ou ralenties ou ionisées, etc ... ce qui va détruire la belle distribution de Maxwell. Formellement on ne pourra plus parler de température. En fait, si la perturbation disparaît, les rencontres des molécules et atomes vont rapidement rétablir l'équilibre en rétablissant la "bonne" distribution de vitesses. C'est ce qui se passe en s'éloignant du choc ou si le flux de photons n'est pas trop violent.

 

Il me semble donc qu'on ne peut pas trop raisonner en "thermodynamicien" dans la zone de choc entre une atmosphère et le vent solaire.

Posté (modifié)

Merci à tous pour la richesse et variété de vos réponses.

 

J'ai un peu les mains dans le cambouis aujourd'hui, et noircis donc mon clavier à écrire ces quelques lignes !

 

Je reviendrai éditer la présente réponse pour mieux citer, mais je confirme que ma question initiale cherchait bien une réponse à un paradoxe apparent. Ce n'était pas une tentative de mettre en doute le travail de la Nasa ni de m'opposer à la physique dit "mainstream".

 

J'aurais pu dire que le vent solaire lui-même pose (vis à vis le soleil) le même problème que l’écrémage de l'atmosphère martienne... Mais ne voulais pas disperser la discussion.

 

Pour simplifier, on peut imaginer un instant, un disque opaque protégeant juste la surface martienne des rayons solaires, et dire que le rôle du vent solaire est juste un piège (ou tapis roulant) quelconque empêchant les atomes / particules de retomber. Analogue au tapis de récupération de bagages dans un aéroport.

 

L'essentiel est qu'on n'a plus besoin d'agent ("démon") pour effectuer une opération de détection, décision et action. C'est ce démon qui servait d'alibi aux physiciens, et je n'aimerais pas en dépendre car il ne me semble pas une bonne fréquentation ;) qui pourrait demander son dû.

 

Pour le système ouvert/clos, on pourrait dire que c'est bien notre galaxie qui fournit un environnement clos... ou même l'univers.

 

Lycéen, je trouvais déjà très perturbant l'existence du mouvement brownien qui me semblait potentiellement exploitable sans "démon":

Brownianmotion_beads_in_water_spim_video.gif

 

  • et si chaque particule de fumée était remplacée par un composant électronique (actuellement un LED) capable de se mettre en état excité, puis d'émettre un photon quand l’électron retombe.

Pour revenir au cas présent avec l'atmosphère de Mars, c'est l'occasion qui fait le larron. Je profite de l'actu pour amener le sujet !

 

Pour un vocable plus agréable même politiquement correct, on pourrait dire que le démon de Maxwell (agent)se trouve remplacé avantageusement par la "manne de Maxwell" = GB "Maxwell's manna" * (système passif ou non-réactif).

 

merci encore et @+

 

* comme d'habitude Google m'a pris de vitesse et je n'avais pas fini de penser le terme 'Maxwell's manna" que c'était déjà indexé. Je dois avoir une puce Google implantée au cerveau. Ahhh !

Modifié par Paul_Wi11iams
Posté
Ce n'était pas une tentative de mettre en doute le travail de la Nasa ni de m'opposer à la physique dit "mainstream".

 

Si tu le faisais tu ne serais pas seul ! Sur Agoravox j'ai passé quatre ou cinq messages avec un brave homme persuadé qu'on lui cachait quelque chose sur Apollo puisque ses propres calculs ne cadraient pas avec les données de la NASA sur la trajectoire.

Il avait en fait confondu point d'équigravitation Terre-lune et point de Lagrange L1.

C'est très excusable ! :p

Posté

Il me semble donc qu'on ne peut pas trop raisonner en "thermodynamicien" dans la zone de choc entre une atmosphère et le vent solaire.

 

J’en suis conscient ChiCyg et j’avais donc bien pris la précaution de signaler les différences d’approche entre la thermodynamique classique et la physique statistique.

De même j’ai préféré parler d’interaction entre « paquets » de particules de vent solaire et « paquets » de molécules d’atmosphère pour volontairement me placer au niveau macroscopique, avec des paquets supposés homogènes, en équilibre thermodynamique, et laisser aux physiciens le soin de parler de l’interaction au niveau des particules elles-mêmes.

 

Mais le but était de m’inscrire dans la démarche de Paul_Wi11iams pour lever l’apparente contradiction qui le chagrinait entre l’explication de la Nasa et les lois de la thermodynamique, en me plaçant sur le même terrain que lui : celui de l’atmosphère globale et de sa variation de niveau d’organisation (entropie) ainsi que de sa variation de température (refroidissement dont il a parlé).

Posté (modifié)

edit:

J'ai croisé avec les deux posts précédents apparus entretemps. Je ne suis pas assez rapide !

 

- {un paquet venant du vent solaire} heurte un «paquet» de molécules de l’atmosphère, doté d’une énergie et d’une entropie

- De cette rencontre tumultueuse ressortent des particules et des molécules dont certaines se retrouvent à des niveaux d’énergie bien supérieurs à ceux précédents le choc et suffisants pour leur permettre de partir dans l’espace…..se « ségrégants » ainsi par rapport aux autres.

- Des deux paquets initiaux il reste trois paquets :

Celui des particules de vents solaire

Celui des molécules restées sur place

Celui de celles qui sont parties créer une nouvelle étoile

 

L’énergie globale de ces trois paquets considérés comme un système isolé est la même que l’énergie totale des deux paquets initiaux avant le choc (1er Principe de la thermo)

L’entropie globale de ces trois paquets considérés comme un système isolé est-elle inférieure à celle des deux ? (Ce qui heurterait le 2eme Principe).

Je pense que non et je pense même qu’elle a nécessairement augmenté, car pour rester inchangée il aurait fallu que la transformation subie par les paquets soit réversible…et on voit mal comment.

 

Merci pour ce travail de réflexion. J'essaie de continuer au mieux...

 

Il serait peut-être possible de pousser la simplification plus loin et ainsi éviter de faire appel aux principes trop abstrus !

 

Un électron plus rapide que les autres, quitte Mars sur une trajectoire "tangentielle" qui est perpendiculaire au mouvement "radiale" du vent solaire. Il appauvrit l'atmosphère de son énergie cinétique 1/2 mv² et on suppose qu'il s'arrête (v=0) à un altitude h.

Son énergie se retrouve sous forme de mgh (en ignorant la courbe gravitationnelle pour simplifier).

 

A partir de là, il serait pratique de raisonner, non plus en termes d'énergie cinétique, mais en quantité de mouvement.

Notre électron rencontre un proton du vent solaire pour former un atome d'hydrogène (je ne sais même pas si la vitesse de la collision le permet).

L'atome totalise comme un vecteur, le sigma mv de ses constituants et s'en va en dehors du système solaire.

 

Selon les termes données, tout son mouvement est "radiale".

Avec une vitesse tangentielle de zéro, il emporte avec lui l'énergie potentielle mgh

 

En réalité, il faudrait totaliser de milliards de cas particuliers en additionnant des vecteurs correspondant aux différentes angles et vitesses de départ de Mars. Mais l'énergie "utile" correspondrait toujours aux atomes refroidis restant sur Mars.

 

Dernière observation. Ici on "s'attaque" aux principes thermodynamiques tout en respectant la sacrosainte conservation d'énergie.

 

Cette présentation à échelle interplanétaire peut être traité en théorie mais ne se prête pas bien aux expériences en laboratoire.

 

Dans un laboratoire, on serait davantage tenté de "s'en prendre" au mouvement brownien tel que je l'ai évoqué en #011.

 

Dans les deux cas, on s'emploie à ramasser ce que j'ai nommé "la manne de Maxwell" en évitant de constituer tout système de détection intelligent.

 

En me relisant, je me dis que, pour faire parler la matière et d'arracher les secrets de la physique, on emploie quand même un peu des méthodes de voyou ! Et pourtant les physiciens sont des gens hautement respectables en apparence !!

Modifié par Paul_Wi11iams
Posté

Paul_W11iams, je ne comprends pas bien ce que tu veux dire :

. toute masse qui s'éloigne de la planète perd de l'énergie cinétique et gagne de l'énergie potentielle, où est le problème ? Si ton électron part à la verticale de la planète et qu'il a l'incroyable chance de ne rencontrer aucun de ses collègues, ni aucun atome, molécule ou proton sa vitesse diminuera en même temps qu'il s'éloignera du centre de la planète jusqu'à s'annuler et prendre le chemin inverse, non ?

 

. je t'ai démasqué ;) le démon de Maxwell c'est toi :) ! Sérieux, pourquoi ne considères-tu que l'électron qui irait pile dans la direction de l'orbite de Mars, qui ne subirait aucune collision jusqu'au sommet de sa trajectoire, où il se prendrait en pleine poire un proton solaire. Dans le même intervalle de temps il se sera produit des milliards de milliards d'événements différents et ton cas, fort rare, ne changera pas grand chose au bilan global.

 

Par exemple, rien que la collision finale entre le proton et l'électron pourra donner des résultats très différents : s'il ne fusionne pas avec l'électron, le proton sera dévié, électron et proton partant dans des directions différentes à la seule condition qu'énergie cinétique et quantité de mouvement soient conservées. S'ils fusionnent, ils émettront un photon dans une direction aléatoire qui emportera une bonne part de la quantité de mouvement et de l'énergie. Le mouvement final de l'atome d'hydrogène est donc aléatoire.

Posté
Paul_W11iams, je ne comprends pas bien ce que tu veux dire :

. toute masse qui s'éloigne de la planète perd de l'énergie cinétique et gagne de l'énergie potentielle, où est le problème ?

C'est qu'il peut ainsi emporter l'énergie avec lui, et à la lecture de l'échange ci dessus, je ne suis pas seul à penser qu'il y a quelque chose qui reste à comprendre !

 

Si ton électron part à la verticale de la planète et qu'il a l'incroyable chance de ne rencontrer aucun de ses collègues, ni aucun atome, molécule ou proton sa vitesse diminuera en même temps qu'il s'éloignera du centre de la planète jusqu'à s'annuler et prendre le chemin inverse, non ?

 

. je t'ai démasqué ;) le démon de Maxwell c'est toi :) ! Sérieux, pourquoi ne considères-tu que l'électron qui irait pile dans la direction de l'orbite de Mars, qui ne subirait aucune collision jusqu'au sommet de sa trajectoire, où il se prendrait en pleine poire un proton solaire.

J'aurais pu prendre un autre cas, même plusieurs... mais c'était juste à titre d'exemple/

 

Dans le même intervalle de temps il se sera produit des milliards de milliards d'événements différents et ton cas, fort rare, ne changera pas grand chose au bilan global.

 

Par exemple, rien que la collision finale entre le proton et l'électron pourra donner des résultats très différents : s'il ne fusionne pas avec l'électron, le proton sera dévié, électron et proton partant dans des directions différentes à la seule condition qu'énergie cinétique et quantité de mouvement soient conservées. S'ils fusionnent, ils émettront un photon

et là on serait dans un cas encore plus grave pour l'entropie. Plus haut dans le fil, j'ai envisagé l'émission de photons via des collisions en laboratoire.

 

dans une direction aléatoire qui emportera une bonne part de la quantité de mouvement et de l'énergie. Le mouvement final de l'atome d'hydrogène est donc aléatoire.

 

Je suis conscient qu'il y a de nombreux types de rencontre entre un noyau/ion/atome quittant Mars impacté par un autre quittant le soleil: rebondir, faire un neutron je doute un peu, suivre un chemin divergeant... de même, il y aurait de nombreux angles d'incidence possibles et aussi des collisions en chaine. J'ai donc pris un cas parmi d'autres.

Ce que je voulais dire est que la majorité de ce qui quitte Mars ne reviendra pas et chaque rencontre donnera un résultant bien défini. Du coup, le travail du physicien serait, je crois, de générer une simulation informatique basée sur la somme d'un nombre important de collisions. Ce qui n'est pas appliquer une loi des gaz ou toute autre loi. On reste simplement dans l'addition de vecteurs. Une centaine de types de rencontre, et un millier d'angles d'incidence et une fourchette de vitesses, on est dans les cordes pour ce qui se fait en simulation.

 

J'évoquais donc un type de collision quelconque pour montrer que l’entropie du système se trouve en baisse, ce qui reste une anomalie.

Posté

Bonjour,

Essayons de comprendre en te suivant sur ton terrain, c’est-à-dire sur l’exemple que tu as décrit au # 14 , comme exemple de simplification poussée le plus loin possible le l’explication de la Nasa sur l’érosion de l’atmosphère de Mars par le vent solaire . Cette simplification a pour but d’éviter de recourir à des théories trop compliquées,

 

Il s’agit donc d’un électron de l’atmosphère de la planète Mars, qui se trouve à une altitude h et qui est immobile par rapport à la planète. Un proton faisant partie du vent solaire arrive, heurte cet électron au passage, fusionne avec lui et continue sa course qui l’emmène dans les étoiles loin de Mars.

Tu déclare ensuite au #16 :

J'évoquais donc un type de collision quelconque pour montrer que l’entropie du système se trouve en baisse, ce qui reste une anomalie.

Tu conclus donc qu’il y a dans cet arrachement de l’électron à la planète Mars, une réduction d’entropie, donc une anomalie, donc une contradiction entre l’explication de la Nasa et le second principe de la thermodynamique.

 

Question :

Comment trouves tu que l’entropie finale du système :

Mars dépouillée de son électron + Atome d’hydrogène voguant vers les étoiles

est inférieure à l’entropie initiale du système :

Mars + son électron fixe à une altitude h + un proton en train d’arriver dans le vent solaire.

Posté (modifié)

Question :

Comment trouves tu que l’entropie finale du système :

Mars dépouillée de son électron + Atome d’hydrogène voguant vers les étoiles

est inférieure à l’entropie initiale du système :

Mars + son électron fixe à une altitude h + un proton en train d’arriver dans le vent solaire.

 

Pour répondre, je dirais qu'il a cessé de monter dans l'espace à une altitude qu'on baptisera h1.

 

Son énergie potentielle est m.g.h1

 

Avant d'être éjecté il était dans l'atmosphère sur une trajectoire horizontale à une altitude h0.

son énergie potentielle était m.g.h0

Toujours dans l'atmosphère, il a subi une collision qui a augmenté son énergie potentielle de

m.g.(h1-h0).

 

La situation initiale concernait non pas h1 mais h0.

 

L'ordre "néguentropie" qui apparaît avec le départ de l’électron, est une ségrégation utile pour faire un travail futur.

 

Paradoxe_entropique.jpg

Modifié par Paul_Wi11iams
Posté

Paul_Wi11iams,

Le démon intelligent créé par Maxwell en 1871 ne nuit plus. Il nous a empoisonné l’existence pendant un siècle en nous faisant douter du 2eme principe de la thermodynamique, mais il a été « domestiqué » par Zurek.

(Wojciech Hubert Zurek est un physicien né en 1951 qui a travaillé sur les bases physiques de l'information classique et quantique, les bases de la physique statistique et de la physique quantique, et l'astrophysique).

 

Dans un article daté de 1989, Zurek a proposé une nouvelle définition de l’entropie physique qui n’est pas en contradiction avec celle d’origine, à savoir celle donnée par Clausius 140 ans plus tôt. Dans les systèmes macroscopiques les deux définitions sont équivalentes.

Celle nouvelle définition rend le 2eme principe de la thermodynamique infaillible……et cerise sur la gâteau elle permet de comprendre pourquoi le temps s’écoule toujours dans le même sens.

Elle a réglé son compte au démon intelligent de Maxwell dans son défi contre le 2eme principe.

 

Le démon est-il mort pour autant. Pas vraiment !

Quand on a demandé à Zurek s’il considérait qu’il l’avait tué, il a répondu, optimiste et généreux :

 

"Pas du tout, il a juste été sous-utilisé pendant toutes ces années. Au lieu de se tenir dans un gaz en équilibre en tentant furieusement de battre en brèche le 2eme principe, ce qu’il ne parviendra pas à faire, il devrait chercher un système qui soit loin de l’équilibre. Et là, il devrait utiliser son intelligence extraordinaire pour imaginer comment extraire l’énergie de ce système de la façon la plus efficace possible. Il devrait appliquer le 2eme principe à un but utile, pas essayer de le dénigrer".

 

Alors au boulot pour trouver un dessin de ce démon ….mais à l’œuvre dans sa nouvelle mission.

(N’est-ce pas ce que tu appelles la manne de Maxwell :)).

 

Pour en revenir au processus décrit par la NASA concernant Mars, je ne trouve nulle part ci-dessus de démonstration probante de la variation anormale d’entropie qu’il induirait.

Nous avons fait couler un flot d’encre, qui a fini ……comme l’oued dans le désert.:(

Nous avons produit de l’entropie, mais à un niveau raisonnable. Nous avons connu de la production d’entropie bien plus massive sur les forums, dont celui-ci, de la « méga-entropie », plus communément désignée par méguentropie.

 

Mais il faut le prendre du bon côté, car cela n’a pas que des effets négatifs.

En particulier celui qui souffre de néguentropie (entropie négative), à savoir de toujours vouloir se consacrer à du judicieux, de l’utile, de l’organisé, doit se « lâcher » de temps en temps, comme le gars d’ordinaire très sobre qui se prend une cuite, désignée par anisotropie si elle est à base de « petit jaune ».

Il est conseillé au néguentropique de faire une cure de méguentropie, quand il a l’opportunité de trouver une bonne source. Ces dernières résultent souvent d’un pourcentage élevé, dans le patrimoine génétique, de gènes de l’ère pithécanthropique.

 

Messages des autorités de santé :

- L’abus de cure d’anisotropie est dangereux.

- L’abus de cure de méguentropie peut conduire à l’aphilantropie (premier degré de la mélancolie, quand quelqu’un fuit la société).

;)

Posté

Bonsoir Sulren, et merci pour tes interventions judicieuses.

 

(...)cuite, désignée par anisotropie si elle est à base de « petit jaune ».(...)

 

j'admire la pertinence de ce néologisme ! :be:

 

je vais regarder d'un autre œil l'anisotropie du fond diffus cosmologique :D

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