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Et bien!

Je viens de lire l'ensemble du sujet et je dois avouer qu'il y a des arguments des deux côtés. Personnellement je suis sorti tôt du système scolaire (15 ans) pour aller au charbon, je ne suis donc pas un exemple en matière d'orthographe et de grammaire, je fais juste attention à ne pas commettre trop de fautes par respect envers celles et ceux qui sont amenées à me lire.

Justement, la lecture. J'ai toujours aimé lire, depuis relativement jeune. Je suis toujours sidéré quand j'entre chez quelqu'un de n'apercevoir que peu de livres sur les étagères, voir pas de livre du tout. La connaissance et le désir de bien écrire, ne commence t-il pas par le plaisir de la lecture? Quand mes filles étaient encore jeunes, j'ai acheté pour elles une belle série de livres de Jules Verne, en me disant que ce serait pour elles plus tard, si elles désirent rêver à la lecture de ces récits. Catastrophe, elles n'ont jamais ouvert que des "mangas" je crois, le truc qui se lit à l'envers et les livres sont restés sur l'étagère.

Je suis sidéré de m'apercevoir que nombre de gens que je connais dans ma "classe socio-culturelle" sont incapables de lire correctement et sans buter tous les trois mots sur des textes relativement simples. Évidemment leurs étagères sont vides de livre.

Je crois que cela a été dit en début de sujet, à propos de Georges Orwell et de 1984, le maintient dans la médiocrité des pensées et des moyens de s'exprimer, facilite certainement le travail pour certains. Loin de moi l'idée d'un complot, mais certaines dérives de la société arrangent bien des choses pour beaucoup de gens qui ont besoin d'exercer un contrôle sur une population et le nivellement par le bas n'est certainement pas le meilleur moyen d’émancipation des peuples.

Eric

 

Faut peut-être pas pousser non plus, ou alors il faut pousser plus loin le raisonnement et parvenir à nous expliquer comment le déplacement du tréma sur le mot ambiguë contribuait à un nivellement par le bas de la culture et aboutirait à un "contrôle de la population" ,

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Les pipelettes du sujet

Les pipelettes du sujet

Posté (modifié)

N'empêche que ce que dit Eric89 n'est pas faux (sur les inconvénients de ne pas lire ou l'intérêt du nivellement par le bas), c'est juste que ce n'est pas lié à cette réforme.

 

--------------

Quelques commentaires sur les nouvelles règles. Je m'appuie sur Wikipédia ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Rectifications_orthographiques_du_fran%C3%A7ais_en_1990 ) et le site donné plus haut par Roger ( http://www.orthographe-recommandee.info/regles.htm ).

 

1. Les numéraux composés sont toujours reliés par des traits d'union.

L'explication est donnée dans le deuxième site : « On distingue désormais soixante et un tiers (60 + 1/3) de soixante-et-un tiers (61/3). » Très bien !

 

Le site ajoute : « Cette nouvelle règle supprime de nombreuses difficultés et évite des pratiques jusque-là largement aléatoires » et il a bien raison : maintenant qu'on sait qu'on doit mettre systématiquement des traits d'union, les choses seront plus simples (en plus d'être logiques). Très bonne règle.

 

2. Dans les noms composés (avec trait d'union) du type pèse-lettre (verbe + nom) ou sans-abri (préposition + nom), le second élément prend la marque du pluriel seulement et toujours lorsque le mot est au pluriel.

Exemples : un compte-rendu d'observation astronomique, des compte-rendus d'observation astronomique. Mettre un 's' à la fin est logique. (Remarque : il me semble qu'on peut écrire compte rendu ou compte-rendu, mais la première forme me parait[règle n°4] désavantageuse.) Re très bonne règle.

 

3. On emploie l'accent grave (plutôt que l'accent aigu) dans un certain nombre de mots (pour régulariser leur orthographe), au futur et au conditionnel des verbes qui se conjuguent sur le modèle de céder, et dans les formes du type puissè-je.

Exemples : évènement, règlementaire, je cèderai, ils règleraient.

 

Le choix est d'écrire comme on prononce. J'ai appris tardivement qu'il fallait écrire événement plutôt que évènement qui, pourtant, est compatible avec la prononciation. L'inconvénient, en apparence, c'est qu'on a un accent changeant selon les circonstances : régler, je règle ; céder, je cède. Oui mais c'était parfois le cas auparavant, de toute façon : régler, je régle, une règle. Quitte à avoir plusieurs accents possibles, je préfère qu'on suive la prononciation.

 

4. L'accent circonflexe disparaît sur i et u

Je crois que c'est cette règle qui fait le plus de bruit. Mais non, on ne va pas supprimer l'accent circonflexe ! Et on ne va pas le supprimer lorsqu'il est utile : « on le maintient dans les terminaisons verbales du passé simple, du subjonctif, et en cas d'homonymie ». On va donc pouvoir écrire : couter, entrainer, paraitre tout en continuant à distinguer tache et tâche, cote et côte ou abime et abîme, et à écrire geôle comme on le prononce. Je ne vois pas où est le problème.

 

Ce qui serait embêtant[règle n°4], c'est en cas d'ambigüité[règle n°9], mais encore une fois dans ce cas on maintiendra l'accent circonflexe.

 

5. Les verbes en -eler ou -eter se conjuguent comme peler ou acheter. Les dérivés en -ment suivent les verbes correspondants. Exceptions : appeler, jeter et leurs composés.

Cette règle permet de supprimer des exceptions arbitraires, bonne idée ! Mais il faudra faire attention, et je crois que c'est celle qui sera la plus difficile à suivre (c'était déjà le cas pour moi avec l'ancienne façon... :))

 

Comme le dit le deuxième site : « Avec cette nouvelle règle, il n'y a plus lieu de mémoriser de longues listes de verbes, dont la conjugaison variait parfois même d'un dictionnaire à l'autre. »

 

6. Les mots empruntés forment leur pluriel comme les mots français et sont accentués conformément aux règles qui s'y appliquent.

Ça, c'est la moindre des choses ! Un révolver (et non revolver), des matchs (et non des matches). Je suis d'ailleurs surpris qu'on ait attendu 1990. Il en va de l'homogénéité de la langue.

 

Cette règle me paraît la plus impérative. Je suis prêt à en découdre avec quiconque la critiquera.

 

7. La soudure s'impose dans un certain nombre de mots.

Ça, c'est une règle qui va obliger à réapparendre certaines orthographes. Mais elle a une utilité, là encore il s'agit d'éviter de se coltiner des batteries d'exception. Pourquoi écrire portefeuille mais porte-monnaie ? Désormais on pourra écrire portemonnaie.

 

N'empêche qu'il continue à exister des mots composés (on n'écrit encore pas un compterendu), donc ça reste compliqué. Y a-t-il une règle pour savoir pourquoi tel ou tel mot est-il composé ? Pourquoi portefeuille et pas cachenez ? Je me demande si la réforme n'aurait pas dû aller plus loin sur ce point.

 

8. Les mots en -olle et les verbes en -otter (et leurs dérivés) s'écrivent respectivement -ole et -oter.

Ah ? Le deuxième site justifie : « Là encore, il s'agit de supprimer des incohérences : corole s'écrit désormais comme bestiole ; mangeoter suit neigeoter. » J'ai l'impression que c'est un point de détail, mais bon, il y a tellement de points de détails, autant ne pas les négliger.

 

9. Le tréma est déplacé sur la lettre u prononcée dans les suites -güe- et -güi-, et est ajouté dans quelques mots.

Ah ! Voilà ! Excellent !

 

Avant, on écrivait ambiguïté, autrement dit on mettait le tréma, qui indique que 'u' doit être prononcé, sur la lettre d'à côté ! J'ai d'ailleurs longtemps fait la faute de le mettre sur le 'u', suivant le bon sens, avant d'apprendre que non. Désormais on pourra le mettre sur la lettre utile (le 'u'), très bien !

 

Et c'est très bien aussi de le mettre là où il est indispensable. Par exemple j'ai appris récemment que plein de gens croient que gageure se prononce comme comme gajeure. Moi même je l'ai longtemps cru. Or on doit le prononcer gajure, ce qu'indique parfaitement le tréma de la nouvelle orthographe (certes plus compliquée) : gageüre (le 'e', lui, continue à indiquer qu'on prononce 'je' et non 'gue)'. Même remarque pour argüer (anciennement arguer) qui n'était pas toujours bien prononcé.

 

10. Le participe passé de laisser suivi d'un infinitif est invariable (à l'image de faire).

Plutôt logique, même si là encore je trouve que c'est un point de détail.

 

11. Suppression d'une soixantaines d'anomalies

C'est là où on a le fameux ognon, mais aussi le verbe assoir. Je ne vois rien de gênant[règle n°4] à supprimer des anomalies, à part qu'il va falloir réapprendre (ou plutôt désapprendre) certaines orthographes. Mais c'est pour la bonne cause, je trouve.

 

Bref, excellente réforme ! Bon, elle existe depuis un quart de siècle et je me demande pourquoi on en reparle maintenant. Ça aura le mérite de me décider à la suivre (j'en avais entendu parler il y a pas mal de temps, mais sans débat, ça ne m'avait pas donné l'idée de m'y intéresser de plus près).

Modifié par 'Bruno
Posté

En 1990, pendant six mois au moins, les vieux croûtons de l'Académie française :mad:, entre deux siestes à rallonge, ont cru bon de remanier l'orthographe de quelques mots du dictionnaire et se faire bien voir de la populace :D ignare et incapable d'écrire correctement. Les croûtons se délectaient et se félicitaient de leur audace en remplaçant des accents aigus par des accents graves :D. C'est vrai ça : quelle audace :D (et ils reprenaient un biscuit pour faire passer le thé de cinq heures) :be:.

 

On voit le résultat aujourd'hui : une réforme bâclée :be:, minable :be:, contestée par les profs :be: et tous les professionnels de la langue.

 

On a rarement fait pire :D. Et bien sûr cette pseudo-réforme ne sera pas appliquée par tous ceux qui ont appris le français à l'école.

Posté

Je suis un rien étonné ( au sens étymologique du terme ) de lire, qu'en leur temps, Victor Hugo, Louis Pasteur et Marguerite Yourcenar, tous membres de l' Académie Française, étaient des " vieux croûtons"...

 

On aura décidément tout lu...

Posté (modifié)

Je crois bien avoir précisé : " en leur temps ".

 

Quoique peu persuadé qu'ils soient tous les parangons de la littérature française, je m'élève ( pas très haut ^^ ) contre ce stéréotype que l'on retrouve aussi chez Perret : " les vieux chnoques d' l'Académie devaient encore être endormis".

 

Après vérification, je doute fort qu'en 1990, Michel Serres et Hélène Carrère d'Encausse, pour ne citer qu'eux", aient pu être taxés de croûtes séniles...

Modifié par Vivlepic
Information complétée...
Posté
En 1990, pendant six mois au moins, les vieux croûtons de l'Académie française :mad:, entre deux siestes à rallonge, ont cru bon de remanier l'orthographe de quelques mots du dictionnaire et se faire bien voir de la populace :D ignare et incapable d'écrire correctement. Les croûtons se délectaient et se félicitaient de leur audace en remplaçant des accents aigus par des accents graves :D. C'est vrai ça : quelle audace :D (et ils reprenaient un biscuit pour faire passer le thé de cinq heures) :be:.

 

On voit le résultat aujourd'hui : une réforme bâclée :be:, minable :be:, contestée par les profs :be: et tous les professionnels de la langue.

 

On a rarement fait pire :D. Et bien sûr cette pseudo-réforme ne sera pas appliquée par tous ceux qui ont appris le français à l'école.

 

Voir tant de haine, de bile et de bêtises déversé en ce post me sidère, tout cela pour quelques traits d'unions... Jamais tu n'a appris à faire la part des choses ?

 

Je crois que Hugo' date=' Pasteur et Yourcenar n'étaient plus à l'Académie en 1990 (à confirmer)...[/quote']

 

Non mais il y avait Maurice Druon et Claude Levy-Strauss, Félicien Marceau, André Roussin....

Il avait aussi Jean D'ormesson (le seul académicien de 1990 toujours en vie)

Posté
Je crois bien avoir précisé : " en leur temps ".

Ça ne change rien : le message de Whiston parlait de 1990. Ce ne sont pas les académiciens d'autrefois qu'il insulte, mais ceux de 1990.

Posté

Les vieux croûtons de l'Académie française (je maintiens le terme, n'en déplaise aux donneurs de leçons :b:) se sont octroyé le droit de réformer l'orthographe, on se demande à quel titre ? Etaient-ils les mieux placés sur leur piédestal où l'épée remplace les compétences ? Certainement pas. A l'époque, à la fin des années 1980, certains intellectuels spécialistes de la langue française et aussi le syndicat des correcteurs ont proposé des réformes utiles qui ont été refusées par les croûtons (crime de lèse-majesté ;)).

 

On voit le résultat aujourd'hui : une réforme "étatique" (obligation d'utiliser la réforme dans les prochains manuels) qui ne sera pas utilisée par les professionnels. Et c'est la galère programmée pour les profs et les instits.

Posté

Bonjour,

 

Vous plaignez pas !

Imaginez que Bruxelles ait imposé l'eurolangue !

 

La Commission européenne a pourtant finalement tranché : après la monnaie unique, l’Union Européenne va se doter d’une langue unique, à savoir... le français !

 

Trois langues étaient en compétition : le français parlé par le plus grand nombre de pays de l’Union, la France, la Belgique, le Luxembourg, l’allemand (parlé par le plus grand nombre d’habitants de l’Union) et l’anglais (langue internationale par excellence). L’anglais a vite été éliminé, pour deux raisons : l’anglais aurait été le cheval de Troie économique des Etats-Unis et les britanniques ont vu leur influence limitée au profit du couple franco/allemand en raison de leur légendaire réticence à s’impliquer dans la construction européenne.

 

Le choix a fait l’objet d’un compromis, les Allemands ayant obtenu que l’orthographe du français, particulièrement délicate à maîtriser, soit réformée, dans le cadre d’un plan de cinq ans, afin d’aboutir à l’eurofrançais.

 

La première année, tous les accents seront supprimés et les sons actuellement distribués entre "s", "z", "c", "k" et "q" seront répartis entre "z" et "k", ze ki permettra de zupprimer beaukoup de la konfuzion aktuelle.

 

La deuzieme annee, on remplazera le "ph" par "f", ze ki aura pour effet de rakourzir un mot comme "fotograf" de kelke vingt pour zent.

 

La troizieme annee, des modifikations plus draztikes zeront pozibles, notamment ne plus redoubler les lettres ki l’etaient : touz ont auzi admis le prinzip de la zuprezion des "e" muets, zourz eternel de konfuzion, en efet, tou kom d’autr letr muet.

 

La katriem ane, les gen zeront devenu rezeptif a des changement majeur, tel ke remplazer "g" zoi par "ch", zoi par "j", zoi par "k", zelon les ka, ze ki zimplifira davantach l’ekritur de touz.

 

Duran la zinkiem ane, le "b" zera remplaze par le "p" et le "v" zera lui auzi apandone, au profi du "f". Efidamen, on kagnera ainzi pluzieur touch zur le klafie.

 

Une foi ze plan de zink an achefe, l’ortokraf zera defenu lochik, et les chen pouron ze komprendr et komunike. Le ref de l’Unite kulturel de l’Europ zera defenu realite !

 

La rechion la mieu prepare en Europ est.....l’Alzaz. 90% de la populazion le pratik decha kouramen.

 

Pour les autr...bonchour l’ankoiz !!

Posté
Les vieux croûtons de l'Académie française (je maintiens le terme, n'en déplaise aux donneurs de leçons :b:) se sont octroyé le droit de réformer l'orthographe, on se demande à quel titre ? Etaient-ils les mieux placés sur leur piédestal où l'épée remplace les compétences ?
Ils ne se sont rien octroyés... c'est tout simplement leur mission :
L’Académie française, fondée en 1634 et officialisée le 29 janvier 1635, sous le règne de Louis XIII par le cardinal de Richelieu, est une institution française dont la fonction est de normaliser et de perfectionner la langue française.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Acad%C3%A9mie_fran%C3%A7aise

Posté
Tiens, pour conclure en qui me concerne, un petit article très instructif :

 

http://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20101018.BIB5802/mesquine-academie.html

 

Même si c'est la loi qui leur donne l'extravagante priorité de réformer l'orthographe, je maintiens que les académiciens ne sont pas les mieux placés pour le faire.

 

1 ) Ce n'est n'est pas une priorité, c'est une mission.

2) L'article cité n'a rien à voir avec le sujet

2) C'est pas la peine de te mettre dans des états pareils, il y a des chose pklus graves en ce bas monde que les déplacement de trémas

Posté (modifié)

Bonjour à toutes :) et bonjour à tous :) ,

 

Moi, à la différence de certains qui sur ce sujet dissertent sans avoir la moindre connaissance de l’histoire de la langue française, j’ai beaucoup apprécié les deux messages de Whiston :) :

 

En 1990, pendant six mois au moins, les vieux croûtons de l'Académie française :mad:, entre deux siestes à rallonge, ont cru bon de remanier l'orthographe de quelques mots du dictionnaire et se faire bien voir de la populace :D ignare et incapable d'écrire correctement. Les croûtons se délectaient et se félicitaient de leur audace en remplaçant des accents aigus par des accents graves :D. C'est vrai ça : quelle audace :D (et ils reprenaient un biscuit pour faire passer le thé de cinq heures) :D .

 

On voit le résultat aujourd'hui : une réforme bâclée :D, minable :D, contestée par les profs :D et tous les professionnels de la langue.

 

On a rarement fait pire :D. Et bien sûr cette pseudo-réforme ne sera pas appliquée par tous ceux qui ont appris le français à l'école.

Les vieux croûtons de l'Académie française (je maintiens le terme, n'en déplaise aux donneurs de leçons :b:) se sont octroyé le droit de réformer l'orthographe, on se demande à quel titre ? Etaient-ils les mieux placés sur leur piédestal où l'épée remplace les compétences ? Certainement pas. A l'époque, à la fin des années 1980, certains intellectuels spécialistes de la langue française et aussi le syndicat des correcteurs ont proposé des réformes utiles qui ont été refusées par les croûtons (crime de lèse-majesté ;)).

 

On voit le résultat aujourd'hui : une réforme "étatique" (obligation d'utiliser la réforme dans les prochains manuels) qui ne sera pas utilisée par les professionnels. Et c'est la galère programmée pour les profs et les instits.

 

Je suppose que presque tous sur Webastro vous connaissez les grandes connaissances astronomiques de Whiston qui est un des meilleurs spécialistes internationaux des astéroïdes depuis qu’il a publié en 1982 son célèbre livre La Terre bombardée :

 

999309267.jpg

 

Il en a même fait en 2012 une nouvelle version consultable gratuitement sur Internet : http://www.astrosurf.com/macombes/LTB_2012.pdf.

 

Mais, ce que tout le monde ne sait pas c’est que Whiston est un ancien professionnel de la langue française ;) : il fut en effet jusqu'à sa retraite d’abord typographe dans une imprimerie au plomb puis ensuite correcteur dans une maison d’édition. A ce titre, son métier consistait à surveiller tout ce qui allait paraître dans cette maison d’édition (que ce soit des livres ou des articles dans des revues diverses et variées). Donc, pour lui la bonne langue française écrite était son quotidien. Son opinion doit donc vous inciter à être plus modestes dans vos critiques envers ce qu’il a écrit dans les deux messages de ce sujet que j’ai cités.

 

Voir ce qu'a écrit Whiston sur son ancien métier : http://www.webastro.net/forum/showthread.php?t=68677&page=11.

 

Roger le Cantalien. :rolleyes:

 

index.aspx?type=boutique&id=10472&url=_sticker_bleu.jpg

Modifié par roger15
Posté

Donc le problème, c'est que cette réforme a été définie par les académiciens ?

 

Ou bien le problème est-elle la réforme elle même ?

 

A l'époque, à la fin des années 1980, certains intellectuels spécialistes de la langue française et aussi le syndicat des correcteurs ont proposé des réformes utiles qui ont été refusées par les croûtons (crime de lèse-majesté ).

Toutes ? J'ai du mal à croire qu'intellectuels et correcteurs d'un côté, et académiciens de l'autre, soient en totale opposition. Mais c'est vrai que c'est dommage de refuser des réformes utiles. Maintenant, je trouve que les réformes dont on parle en ce moment sont effectivement utiles et peu m'importe qui les a proposées.

Posté

Ponctuation ( et non éducation ^^) anglaise :

 

a) Pour petits mâles imbus d'eux-mêmes :

" A woman, without her man, is nothing. "

 

d) Pour dames... :-)

 

" A woman : without her, man is nothing. "

 

Bon ciel à tous...

Posté

Bonjour à toutes :) et bonjour à toutes :) ,

 

Pour vous aider à y voir un peu plus clair dans cette nouvelle réforme de l’orthographe française de 1990/2016, je vous propose ce matin un excellent article de Madame Isabelle Grégor, docteur en lettres modernes, professeur de lettres au lycée Bernard Palissy à Saintes (Charente-Maritime) : http://www.herodote.net/Les_chapeaux_circonflexes_espece_en_voie_de_disparition_-article-1537.php.

 

J’ai particulièrement apprécié la conclusion de son article :

 

« L'époque, me direz-vous, est à la simplification : il ne faut pas bousculer les élèves qui ont tellement de mal à aligner quelques frases sans fotes, et il est temps de venir en aide aux salariés qui ne vivent plus sans leur correcteur d'orthographe. Pourquoi, dans ce cas, ne pas adopter définitivement la simplissime écriture SMS ? Est-ce si grave si l'on ne fait plus travailler la mémoire, la logique grammaticale, le bon sens ? N'est-ce pas plus cocasse de passer cinq minutes à s'interroger sur le sens caché d'un texto réduit à un squelette ?

 

Il faut évoluer avec son temps, nous dit-on. À l'heure de la mondialisation, on ne peut rester figés sur notre vieille langue dans un combat d'arrière-garde. D'ailleurs qui aujourd'hui est encore capable de lire Montaigne sans une montagne de notes de bas de page ? Dans 100 ans, il suffira de faire la même chose pour les œuvres de Patrick Modiano. Ça lui apprendra à faire de la littérature dans un français soutenu !

 

Nous n’allons quand même pas pleurer sur des accents circonflexes dont plus personne ne sait pourquoi ils sont là, même si l'hopital semble soudain moins protecteur, le traitre moins fourbe et Nimes moins ensoleillée. Cela fait trop de siècles que les linguistes nous font perdre notre temps et notre encre en nous obligeant à ajouter un accent circonflexe uniquement pour marquer l'emplacement d'une lettre que tout le monde a oubliée ! Nous devrons donc renoncer à coiffer les i et les u de cette « hirondelle de l’écriture » (Jules Renard).

 

Et s'il suffisait de laisser le tems au tems ? N'est-ce pas l'usage qui, finalement, a toujours raison ? Pour l'aider à faire les bons choix, puisque nous avons la liberté de continuer à écrire le français qu'on nous a appris, profitons-en pour parsemer encore nos textes de nénuphars aquatiques et d'oignons mal pelés, avec l’agrément de l’Académie : « Les personnes qui ont déjà la maîtrise de l’orthographe ancienne pourront, naturellement, ne pas suivre cette nouvelle norme » (1990).

 

On nous dit qu'il faut être tolérant et accepter plusieurs versions du même mot : n'est-ce pas plutôt ouvrir la porte à un bel embrouillamini dans les textes ? Se résigner à l'appauvrissement et à la fadeur ? Ne vit-on pas une première étape du processus de construction d'un français peut-être plus accessible mais sans saveur ?

 

On peut se demander s’il est du ressort des éditeurs de manuels scolaires d'imposer aux enseignants et aux élèves un soi-disant « bel usage ». Tolérer des simplifications orthographiques et ne pas les sanctionner dans les dictées, pourquoi pas ? Mais les généraliser dans les manuels au risque de déboussoler les amateurs de bonne littérature, est-ce bien raisonnable ? »

Roger le Cantalien. :rolleyes:

 

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Posté

Ça va énormément faire plaisir à tous ceux qui confondent "tache" (une tache de peinture ? Où ça ?) et "tâche" (après la tache de peinture, une fastidieuse tâche de nettoyage s'impose).

 

Peut-être sont-ce eux qui ont relancé cette réforme tombée aux oubliettes ?

 

Mais que dire de ceux qui, sur ce forum, allègrement se ménagent une pause (café) entre deux poses (de leur caméra CCD) ?

Posté
Bonjour à toutes :) et bonjour à toutes :) ,

 

Pour vous aider à y voir un peu plus clair dans cette nouvelle réforme de l’orthographe française de 1990/2016, je vous propose ce matin un excellent article de Madame Isabelle Grégor, docteur en lettres modernes, professeur de lettres au lycée Bernard Palissy à Saintes (Charente-Maritime) : http://www.herodote.net/Les_chapeaux_circonflexes_espece_en_voie_de_disparition_-article-1537.php.

 

J’ai particulièrement apprécié la conclusion de son article :

 

« L'époque, me direz-vous, est à la simplification : il ne faut pas bousculer les élèves qui ont tellement de mal à aligner quelques frases sans fotes, et il est temps de venir en aide aux salariés qui ne vivent plus sans leur correcteur d'orthographe. Pourquoi, dans ce cas, ne pas adopter définitivement la simplissime écriture SMS ? Est-ce si grave si l'on ne fait plus travailler la mémoire, la logique grammaticale, le bon sens ? N'est-ce pas plus cocasse de passer cinq minutes à s'interroger sur le sens caché d'un texto réduit à un squelette ?

 

Il faut évoluer avec son temps, nous dit-on. À l'heure de la mondialisation, on ne peut rester figés sur notre vieille langue dans un combat d'arrière-garde. D'ailleurs qui aujourd'hui est encore capable de lire Montaigne sans une montagne de notes de bas de page ? Dans 100 ans, il suffira de faire la même chose pour les œuvres de Patrick Modiano. Ça lui apprendra à faire de la littérature dans un français soutenu !

 

Nous n’allons quand même pas pleurer sur des accents circonflexes dont plus personne ne sait pourquoi ils sont là, même si l'hopital semble soudain moins protecteur, le traitre moins fourbe et Nimes moins ensoleillée. Cela fait trop de siècles que les linguistes nous font perdre notre temps et notre encre en nous obligeant à ajouter un accent circonflexe uniquement pour marquer l'emplacement d'une lettre que tout le monde a oubliée ! Nous devrons donc renoncer à coiffer les i et les u de cette « hirondelle de l’écriture » (Jules Renard).

 

Et s'il suffisait de laisser le tems au tems ? N'est-ce pas l'usage qui, finalement, a toujours raison ? Pour l'aider à faire les bons choix, puisque nous avons la liberté de continuer à écrire le français qu'on nous a appris, profitons-en pour parsemer encore nos textes de nénuphars aquatiques et d'oignons mal pelés, avec l’agrément de l’Académie : « Les personnes qui ont déjà la maîtrise de l’orthographe ancienne pourront, naturellement, ne pas suivre cette nouvelle norme » (1990).

 

On nous dit qu'il faut être tolérant et accepter plusieurs versions du même mot : n'est-ce pas plutôt ouvrir la porte à un bel embrouillamini dans les textes ? Se résigner à l'appauvrissement et à la fadeur ? Ne vit-on pas une première étape du processus de construction d'un français peut-être plus accessible mais sans saveur ?

 

On peut se demander s’il est du ressort des éditeurs de manuels scolaires d'imposer aux enseignants et aux élèves un soi-disant « bel usage ». Tolérer des simplifications orthographiques et ne pas les sanctionner dans les dictées, pourquoi pas ? Mais les généraliser dans les manuels au risque de déboussoler les amateurs de bonne littérature, est-ce bien raisonnable ? »

Roger le Cantalien. :rolleyes:

 

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Et pourquoi t'écris en bleu, dis Roger ?

Posté (modifié)
Et pourquoi t'écris en bleu, dis Roger ?

Eh bien, Madame, sachez que si j'écris les citations en bleu, c'est que tel est mon bon plaisir !... :D :D :D Cette explication vous suffit-elle, Madame ?... ;)

 

Roger le Cantalien. :rolleyes:

 

PS : plus sérieusement, si j'écris les citations en bleu c'est pour bien montrer au premier coup d'œil à ceux qui me font l'honneur de lire mes messages qu'il s'agit d'une citation et non ma prose personnelle. :be:

Modifié par roger15

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