PierreDesvaux Posté 19 février 2016 Auteur Posté 19 février 2016 les réalisations des dobsons en bois qui sont quand même plus agréables au toucher et certainement bien meilleures en terme d’empreinte écologique que l’usage généralisé du plastique et des dérivés pétroliers… Pas besoin d'essayer de me convaincre que le bois, c'est génial... Ceci étant dit, en terme d'empreinte écologique, si on compte l'impact des déforestations massives, le remplacement des espèces autochtones par des plantations tueuses de la diversité, les machines pour découper les couches de contreplaqué, les transports longue distance, les colles, epoxy et vernis utilisés, pas certain que cela soit plus écologique... Parfois, je m'interroge... mais c'est un autre débat... Bon, je viens de monter les pièces pour le barillet, et mon épouse m'a dit que cela ressemblait aux mécanos de son frère! (elle n'avait pas suivi le débat... )
yanbry Posté 19 février 2016 Posté 19 février 2016 Intéressant ce post ! Je prends mon abonnement aussi pour suivre l aventure
Moot Posté 19 février 2016 Posté 19 février 2016 Je veux dire : au dos d'un ménisque mince, pourrait-on concevoir d'imprimer directement une structure alvéolaire "fermée", d'un matériau de même coefficient de dilatation thermique ? Mieux encore, dissoudre par injection du gaz sous pression dans la pâte de verre en fusion, pour fabriquer une ponce artificielle super légère au moment de son extrusion ? Ce n'est pas une question de recuit, c'est juste qu'un gaz a un coefficient de dilatation formidable, et donc que ça ne gardera pas sa forme. Il vaut mieux des structures alvéolaires ouvertes, ce qui est, d'une façon rudimentaire (mais très finement étudiée) réalisé dans les miroirs avec arrière "en nid d'abeilles".
zeubeu Posté 20 février 2016 Posté 20 février 2016 Salut Pierre. Je trouve ta démarche forte intéressante, tu as dû investir pas mal pour pondre un proto qui fonctionne correctement (et je pense que tu n'as pas fini...). Juste une remarque (j'espère que tu ne va pas le prendre mal :-) , quand je vois toutes ces pièces bleues, avec un bel aspect plastoc , tu n'as pas peur qu'au final le télescope soit moche ? Je dis ça en comparaison des superbes instruments en bois vernis auxquels nous sommes habitués :-))
PierreDesvaux Posté 20 février 2016 Auteur Posté 20 février 2016 (modifié) Hmm Hmmm Hmmm... Zeubeu... je t'aime bien... Merci d'être intervenu et je vais prendre en compte avec attention ta remarque "aiguisée"! ... Personnally, toutes ces pièces en plastoc, comme tu dis, je les trouve absolument superbes... Mais, bon, il y a longtemps, les vieux disaient "De Gustibus coloribusque non disputantur".... ;) Je viens de monter les pièces du barillet et je suis en admiration béate devant la beauté de la chose... . Le Bleu "Klein" est génial! Et il y aura deux ou trois pièces en bois, pour faire contraste. Ce sera une Oeuvre d'Art !! Je vous le dis, il ira au MOMA à Niou Yorque, ce telescope, juste à coté de la Platine B&O 4000!! (et le cadre du barillet/boite à miroir fait 600 g...) Ce matin, je suis excité comme un gamin! Alors, les ronchons, les sceptiques, les rigolos de tous bords, je m'en contrefous un peu beaucoup... Modifié 20 février 2016 par PierreDesvaux
zeubeu Posté 20 février 2016 Posté 20 février 2016 Mais Pierre tous les gouts sont dans la nature, mais l'essentiel c'est qu'il te plaisent à toi !! Après si tu le commercialises, il faudra aussi qu'il plaise à tes clients :-) Attention, je ne parle pas de fonctionnalité ou d'efficacité, mais juste d’esthétique. Pour ma part je préfère tes œuvres en bois qui sont visuellement superbes :-) Bon, j'attends de voir l'engin monté pour éventuellement changer d'avis :-) "(et le cadre du barillet/boite à miroir fait 600 g...)" va falloir rajouter des contres poids sous la caisse... :-)
jctfrance Posté 20 février 2016 Posté 20 février 2016 Moi, j'aime bien la couleur. Et je pense que si tu commercialises, tu pourra proposer, au choix du client, plusieurs couleurs: du noir profond, du vert "Takahashi", du rouge Ferrari ou du couleur bois, etc...
PierreDesvaux Posté 20 février 2016 Auteur Posté 20 février 2016 On peut en effet imprimer du bois, également... Ou un composite plastique à l'intérieur, et plaqué bois... Bon, je ne résiste pas à montrer les photos du premier montage à blanc du barillet: J'ai contacté le MOMA. Voila voila... .
moonmaniac Posté 20 février 2016 Posté 20 février 2016 Incroyable! Je me réjouis de voir le produit fini!
zeubeu Posté 20 février 2016 Posté 20 février 2016 En tous cas c'est bien pensé :-) Je vois que tu as prévu les trous pour les roulements des supports latéraux ? :-)
PierreDesvaux Posté 20 février 2016 Auteur Posté 20 février 2016 Oui, en effet, il y les logements pour les roulements latéraux. L'idée est que la même pièces serve à plusieurs choses. Dans ce genre de construction, il vaut mieux essayer de tout penser à l'avance. Pas question de faire des ajustages, ou rajouter des morceaux ensuite. Ou alors, il faut refaire la pièce.
yves piette Posté 20 février 2016 Posté 20 février 2016 Superbe ! Je suis intrigué par les supports du miroir. Si ce n'est pas trop indiscret, comment se fera la collimation ? Encore bravo et vivement la suite...
PierreDesvaux Posté 20 février 2016 Auteur Posté 20 février 2016 Les supports du miroir, ce sera du très classique: Un 9 points avec 3 vis de collimation (d'où les 3 blocs sur les montant du barillet, avec un insert fileté collé vissé dedans) et un triangle en alu sur chaque vis. Deux supports latéraux sur roulements verticaux, à l'avant, à 45°. J'avais déjà fait un proto en bois il y a longtemps, avec ce principe de connecteurs pour le barillet: http://dobsonfactory.blogspot.fr/2014/05/dobson-250-ultra-light-tres-ultra-light.html
yves piette Posté 20 février 2016 Posté 20 février 2016 (modifié) Les supports du miroir, ce sera du très classique: Un 9 points avec 3 vis de collimation (d'où les 3 blocs sur les montant du barillet, avec un insert fileté collé vissé dedans) et un triangle en alu sur chaque vis. Deux supports latéraux sur roulements verticaux, à l'avant, à 45°. J'avais déjà fait un proto en bois il y a longtemps, avec ce principe de connecteurs pour le barillet: http://dobsonfactory.blogspot.fr/2014/05/dobson-250-ultra-light-tres-ultra-light.html Oui, ce sont les 3 blocs sur les montants du barillet qui m'intriguent. Il me semblait avoir lu qu'il était souhaitable de ne pas percer les tubes de carbone . (C'est d’ailleurs pourquoi j'avais pensé, quelques post plus hauts, à des tubes de section rectangulaire ou carrée plutôt que ronde). Ici, les trois vis de collimation perceront-elles les tubes ? Modifié 20 février 2016 par yves piette
PierreDesvaux Posté 20 février 2016 Auteur Posté 20 février 2016 Oui, on lit tellement de choses... de la part de "Super Grands Experts qui savent tout sur tout et qu'ont tout fait dans la vie"... J'ai percé pas mal de tubes carbone, et ils s'en s'ont bien remis... Bien sur, il faut le faire avec discernement, avec une bonne perceuse et pas comme un bourrin pour ne pas désarticuler les fibres et fendre le tube... et ne pas percer un trou de 12 dans un tube de 20 mm..
PierreDesvaux Posté 21 février 2016 Auteur Posté 21 février 2016 (modifié) L'assemblage se poursuit... Assemblage composite de l'anneau supérieur: les pièces sont rigidifiés par des tubes carbone noyés à l'intérieur. L'anneau assemblé et collé est étonnamment rigide ! Poids: 450g. La surface n'étant pas tout à fait parfaite, je rajouterai deux anneaux en contreplaqué très fin. Cela augmentera d'autant plus la rigidité, comme sur cet anneau réalisé avec une âme en polystyrène et enrobé de contreplaqué fin, extrêmement rigide. Tiens, une boite Meccano!... Le rocker pèse 500 g. Système d'attache des tubes carbone. Les boules fixées par un embout dans les tubes, font office de rotule, elle-même prises en machoire entre une cornière et un bloc arrière, dans lesquels sont "dessinés" les logements sphériques. Quand tout est fixé et vissé, il n'y a plus de jeu, les rotules coulissent simplement dans leur logement, et le bloc est auto-rigide. Le corps de l'araignée. . Modifié 21 février 2016 par PierreDesvaux
juanlucas78 Posté 21 février 2016 Posté 21 février 2016 TOP ! bravo ! mais j'espère que tu va pas abandonner le tous bois LOL ! Cordialement. JL.
Fredjel Posté 21 février 2016 Posté 21 février 2016 Superbe! Moi, j'adore et ce type de prototype permet de sortir des sentiers battus. Pour le corps de l'araignée, la "matière" est taraudée ou il y a des inserts pour les vis?
juanlucas78 Posté 21 février 2016 Posté 21 février 2016 Et les tourillons seront imprimés aussi ? ou en CP ? Cordialement. JL.
PierreDesvaux Posté 21 février 2016 Auteur Posté 21 février 2016 Pour le corps de l'araignée, la "matière" est taraudée ou il y a des inserts pour les vis? Non, non! Pas de taraudage ou de filet imprimé dans le plastique. Cela ne tiendrait pas. Il y aura sous le corps de l'araignée une plaque métal avec les trous taraudés comme il faut. La partie plastique permet de "tenir" les vis sur une profondeur suffisante, de manière à ce qu'elles ne partent pas de travers.
astro-sam Posté 21 février 2016 Posté 21 février 2016 Hello, Une question : et l'anneau secondaire sur ame mousse et ctp fin pese combien ? Je pense que sur des pieces comme le support secondaire, l'impression 3D sera vite imbattable vu les formes torturées de la piece... mais sur des formes plus basiques, je suis un peu plus dubitatif... A+
PierreDesvaux Posté 21 février 2016 Auteur Posté 21 février 2016 L'anneau composite polystyrène/contreplaqué pèse 360 g, donc 90 g de moins que l'anneau imprimé. Sur les grandes pièces comme l'anneau secondaire, j'avoue que c'est plus la "performance" qui m'a intéressé et je voulais valider le principe de ces assemblages avec tubes carbone à l'intérieur. Je conserverai donc sans doute la base classique, et peut-être aussi les tourillons en bois. Comme tu le dis, Sam, sur les formes torturées, ou difficiles à réaliser classiquement, c'est vraiment intéressant. Mais sur les grandes pièces, c'est surtout un gros problème de coût. Le coût de l'impression 3D est directement proportionnel au volume, quelque soit la difficulté de la pièce. Cela devient donc vite prohibitif (pour l'instant) quand le volume augmente. D'autant plus que le "vrai' coût de l'impression, c'est infiniment plus que le coût du matériaux (40€ le kg). Les imprimantes "grand public" sont des machines très sensibles, qu'il faut savoir régler, maintenir (les buses qui se bouchent facilement). Parfois, la machine s'arrête au milieu de l'impression, et c'est une pièce de perdue. Donc, il faut être très attentif, c'est du temps-machine, mais aussi du temps-humain. Les tarifs proposés par les sociétés spécialisés dans l'impression (Sculpteo, Shapeways, etc), s'en ressentent fortement. Donc, je ne ferais sans doute jamais un 600 tout imprimé... même si techniquement, à mon sens, cela ne poserait pas de problème insurmontable dès l'instant où l'on a compris comment se comportent les matériaux et que l'on dessine et dimensionne les pièces comme il faut. Mais pour l'instant, je reste tout excité par le miracle de la technique. Je sais bien que nous sommes au XXIème siècle et que tout est possible, mais je reste quand même émerveillé par cette technologie qui me permet de réaliser en un clic, les formes les plus folles, sans avoir à penser comment la faire, et si c'est possible de la faire. C'est cela la vraie révolution. Cela fait 5000 ans que pour faire une forme, en métal ou autre, il faut faire un modèle en positif, puis un moule en négatif, et couler ou injecter la matière dedans, ou alors, usiner, tourner, c'est à dire creuser la matière, avec plein de formes qui ne sont tout simplement pas réalisables ou très difficilement. Je le sais bien, mon père et mon grand père étaient modeleurs. Ils réalisaient les modèles pour les fonderies. Dans n'importe quelle pièce moulée, mon père regardaient toujours où était le joint. Désormais, il n'y a plus de joint... et on fait cela en appuyant sur un bouton... C'est magique...
PierreDesvaux Posté 21 février 2016 Auteur Posté 21 février 2016 Mais bon, si un "techno" du genre Elon Musk ou Larry Ellison m'appelle pour réaliser un 600 tout imprimé en carbone, no problem Sir... .
syncopatte Posté 21 février 2016 Posté 21 février 2016 Et un T510? (je n'aime pas trop la musique techno par contre) Patte.
PierreDesvaux Posté 21 février 2016 Auteur Posté 21 février 2016 ça continue... L'entretoise: Ces pièces seraient assez compliquées à réaliser avec des moyens "classiques".
chatbleu54 Posté 21 février 2016 Posté 21 février 2016 Hello C'est super ! Existe t'il d'autres coloris ou il n'y a que ce bleu ? Eric
PierreDesvaux Posté 21 février 2016 Auteur Posté 21 février 2016 Il y a pas mal de couleurs disponibles, noir, blanc, gris, jaune, orange, rouge, vert pomme, vert anglais, bleu clair ou foncé, rose, pourpre, doré, etc... On peut même faire un mélange, une pièce d'une couleur, une d'une autre, etc... J'ai hésité à faire quelques pièces en jaune au milieu du bleu, pour rappeler Van Gogh... ou bien, rouge, bleu, noir, jaune, comme un rubik's cube ou la chaise mythique de Gerrit Rietweld (un copain hollandais de Mondrian). You have the choice! its Your Scope!!
Eric.c Posté 21 février 2016 Posté 21 février 2016 Salut, C'est extra !! Au début quand j'ai découvert ton post j'étais sceptique sur l'utilisation du plastique comme connecteur. Mais à y réfléchir, si les tubes carbones assemblés sont très proches alors la sollicitation en flexion du plastique est minime. Et dans l’hypothèse où les tubes se touchent dans le connecteur, pour peu qu'on charge la mise en contact avec de la fibre de carbone +époxy bien tassée alors ça devient encore meilleur. Dans la lignée (on sort un peu du topic), je me dis qu'il y a moyen d'utiliser l'impression 3D pour faire des moules à connecteur full carbone. Cad mettre en pression la fibre de carbone directement autour des tubes à raccorder, en tenant compte dans le moule de l'épaisseur de l'ajout pour virer l'excédent de résine. Mouais !
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