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Bonsoir les militants,

 

voilà un an que j'ai commencé à intervenir dans ma commune au sein de la métropole du Grand Paris au sujet de l'éclairage public et de la pollution lumineuse.

 

Je suis intervenu au sein d'instances de concertation (comités de quartier, commission développement durable) où mes présentations semblent avoir convaincu : en tout cas je n'ai pas senti d'opposition franche à l'idée d'une baisse de la puissance de l'éclairage public. Les élus et les citoyens que j'ai pu avoir comme interlocuteurs ont été assez réceptifs à mes arguments, et le directeur des services techniques est un convaincu. Leur bonne volonté tient au fait qu'il y a un gisement d'économies d'énergie et de sous (1 à 3 € / hab. / an). Le directeur des services techniques m'a confié qu'il se "battait" avec l'éclairagiste pour qu'il installe des lampes moins puissantes (genre du 90 W plutôt que du 200...).

 

Désormais l'enjeu est double : au niveau de la commune pour éviter les fuites d'éclairage vers le ciel, mais aussi au niveau du territoire de métropole pour que le marché d'éclairage public à passer permette l'application des "normes" ANPCEN (mais pas forcément).

 

Mais jusqu'où peut-on aller en matière de baisse des puissances d'éclairage, sachant que la limite basse semble être celle dictée par l'ANPCEN (5 lux en moyenne), et que l'éclairage actuel des rues varie entre 12 et 60 lux après baisse de milieu de nuit dans les rues apaisées ?

 

Les questions que je me pose sont les suivantes.

  1. Dans quelle mesure un éclairagiste est-il censé fournir la puissance demandée par le client (la mairie, le syndicat intercommunal), y compris si celle-ci lui semble faible ?
  2. Existe-t-il des éclairagistes réputés fournir des éclairages compatibles avec les exigences ANPCEN ?
  3. Si des recherches ont été faites, existe-t-il une sorte de "contre-norme" à opposer à l'EN 13201 qui est de facto la référence chez les éclairagistes ? Car la simple norme ANPCEN me semble difficilement acceptable pour une population urbaine où le sentiment d'insécurité est prégnant, même dans ma commune pourtant très calme.

 

Je pense que certains ici pourraient m'aider à y voir plus clair, je ne dois pas être le premier confronté à ce genre de situation, tous les élus ne sont pas des cas désespérés comme vous pouvez voir :)

Posté
la simple norme ANPCEN me semble difficilement acceptable pour une population urbaine où le sentiment d'insécurité est prégnant, même dans ma commune pourtant très calme.
Pourquoi ? Ont-ils un luxmètre à la place des yeux ? La norme en question permet sans doute d'y voir suffisamment clair en sortant de chez soi.

 

P.S. (sans arrière-pensée politique) : la question sur l'existence d'un éclairagiste soucieux de la pollution lumineuse est une excellente question.

S'il n'y en a pas encore, c'est peut-être un créneau porteur ; qui sait, les pouvoirs publics seraient bien inspirés d'encourager quelqu'un à se lancer...

Posté
Pourquoi ? Ont-ils un luxmètre à la place des yeux ? La norme en question permet sans doute d'y voir suffisamment clair en sortant de chez soi.

Tu as raison, c'est effectivement ce que je ressens quand je circule dans les voies les moins éclairées.

 

Les différences avec des éclairages non gérés par la commune (ex. grands axes, entrée/sortie de commune) pourraient cependant être visibles et laisser penser à certains que la commune est sous-éclairée. Et on est en grande métropole qui ne dort qu'entre 1 h et 5 h, pas dans une petite ville tranquille où il n'y a pas un chat dehors après 22 h.

 

P.S. (sans arrière-pensée politique) : la question sur l'existence d'un éclairagiste soucieux de la pollution lumineuse est une excellente question.

S'il n'y en a pas encore, c'est peut-être un créneau porteur ; qui sait, les pouvoirs publics seraient bien inspirés d'encourager quelqu'un à se lancer...

Tiens, ça donne envie de créer une boîte de prestations, si quelqu'un ici a assez de temps, de cran et de réseau (chez des fournisseurs) pour monter tout ça et répondre aux appels d'offre...

Posté
Bonsoir les militants,

 

  1. Dans quelle mesure un éclairagiste est-il censé fournir la puissance demandée par le client (la mairie, le syndicat intercommunal), y compris si celle-ci lui semble faible ?
     
     
  2. Si des recherches ont été faites, existe-t-il une sorte de "contre-norme" à opposer à l'EN 13201 qui est [ la référence chez les éclairagistes ? Car la simple norme ANPCEN me semble difficilement acceptable pour une population urbaine où le sentiment d'insécurité est prégnant, même dans ma commune pourtant très calme.

 

En cas d'absence de cahier des charges fourni par le client (cad les collectivités), le professionnel utilisera la norme technique en vigueur, à savoir l'EN 13201.

Par contre si les collectivités se dote d'un schéma lumière, ou schéma d'éclairage public, règlement administratif prescrivant l'ambiance lumineuse en fonction du type de voies, des moments, des flux, le professionnel appliquera obligatoirement cette norme locale, même si les niveaux sont inférieurs aux prescriptions habituelles.

 

L'habitude des éclairagistes de sur-éclairer vient de l'absence quasi généralisée d'orientation urbanistique de la part des élus, qui ne voient en l'EP que des critères techniques, donc confiées aux techniciens.

 

Pour faire appliquer une ambiance lumineuse moins éclairée, sans schéma directeur validé par les élus, il faut un maire très volontariste pour utiliser ses pouvoirs de police et faire un arrêté stipulant les besoins de telle ou telle zone en matière d'éclairage et convaincre le syndicat et le professionnel qui ouvrent en général le parapluie juridique.

 

Un SDAL ou un SDEP est l'outil par excellence pour mettre tout le monde d'accord.

 

Attention: Beaucoup de SDAL ont pour orientation de...sur-éclairer (pour raisons touristiques par exemple)

Posté
Leur bonne volonté tient au fait qu'il y a un gisement d'économies d'énergie et de sous (1 à 3 € / hab. / an).

 

Cela me paraît peu!

 

Patte.

Posté (modifié)

Je ne savais pas que l'ANPCEN était un établissement normatif... ils font des préconisations, des recommandations, mais pas des normes.

 

Des ingénieries conseils sur l'éclairage, il en existe plein. Ils répondent à des appels d'offres pour obtenir leur marché et très rarement l'aspect de la pollution lumineuse n'apparaît dans les cahiers des charges des collectivités. Il est donc normal que cet aspect ne soit pas pris en compte car les seuls critères de comparaison des offres publiques sont ceux définis dans les cahiers des charges, les propositions "non sollicitées" sont simplement ignorées.

 

Les municipalités ont en ce moment deux préoccupations :

1) la sécurité des concitoyens

2) les économies sur les finances de la ville

 

Si la première n'est pas dans le bon sens pour la pollution lumineuse, la seconde l'est. Mais en ces temps incertains où le terrorisme frappe, la première est prioritaire. Et si le citoyen est déçu, il ne vote pas, donc si quelques lux font gagner des bulletins, ils seront au rendez vous !

 

Dans les petites communes traversées par des rues "départementales" ou "nationales", l'éclairage de ces rues n'est pas de leur ressort. C'est le cas chez moi. L'avenue principale est gérée par le département qui impose un éclairage très important. Les autres rues de la ville sont bien moins éclairées et les gens s'en plaignent : pourquoi la rue principale est éclairée comme en plein jour alors que les autres le sont à peine ? Le maire a tranché : comme les luminaires sont petit à petit remplacés par des lampes à LED basse conso, il en profite pour relever la quantité d'éclairage au même niveau que la rue principale... ça lui coûte à peine plus cher, ça consomme de toutes façons moins, mais les riverains sont satisfaits (sauf moi).

Modifié par Fred_76
Posté
Les différences avec des éclairages non gérés par la commune (ex. grands axes, entrée/sortie de commune) pourraient cependant être visibles et laisser penser à certains que la commune est sous-éclairée. Et on est en grande métropole qui ne dort qu'entre 1 h et 5 h, pas dans une petite ville tranquille où il n'y a pas un chat dehors après 22 h.
Le souci, en effet, c'est que c'est concevable si tout change en même temps partout.

Une semi-solution, c'est l'éclairage qui est intense en début de nuit et insensiblement faiblit. Mais on voit mal une grande ville passer du jour au lendemain de la gabegie lumineuse à la raison. D'autant moins que toute métropole est une agglomération de communes.

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