L’étonnante conférence de JiBé

[mesnilhermey]

L’étonnante conférence de JiBé

CROA dédié à Dédé de Saint-Fé.

 

Je me suis spécialement déplacé de la région parisienne pour assister à la conférence que JiBé donnait sur Le ciel et Vincent Van-Gogh aux Rencontres Alpes Europe Astronomie à Aspres-sur-Buëch.

Ceux qui me connaissent savent bien que quand je parle «d’assister», cela veut dire être vrai.

Il en résulte que si cela ne me plait pas, je n’hésiterai pas à railler, siffler.

Et si cela me plait, je n’hésiterai pas à applaudir.

Et avec les autres présents, j’ai applaudi vigoureusement.

Chose surprenante pour ceux qui connaissent JiBé, le conférencier ne s’est pas égaré en cours de route sur des digressions aux tonalités méridionales, canadiennes ou pascuanes….

JiBé, c’est comme le bon vin, il bonifie en vieillissant !

Bon ! Revenons au sujet de ce CROA, car je ne suis pas comme lui.

Les années passant, je me transforme plus en vinaigre qu’en élixir… Mais rassurez vous, l’impossible a ses limites.

Je ne serai jamais aussi bavard que lui! (1)

 

 

Sur le terrain, nous avons tous un jour, en regardant à l’oculaire, demandé à notre voisin d’observation si nous étions sur le bon objet, soit en le décrivant, soit en se le faisant décrire.

On parle alors de tache pale, floue, laiteuse quand il s’agit d’une nébuleuse ; d’éclat bleuté, rouge ou orange quand il s’agit d’une étoile colorée.

C’est bien le vocabulaire que je m’attendais à entendre quand je me suis installé sur ma chaise dans la salle du camping du Chevalet le 4 août dernier.

 

 

Eh bien non ! Rien de tout cela !

Pourtant les descriptions extraordinaires que Vincent faisait de ses tableaux à son frère Théo ou à sa sœur Wilhmina paraissent si vivantes, si fabuleusement poétiques et remplie de réalisme qu’il me semblait tentant de céder à cette utilisation.

Jugez-en par vous-même, voici comment le peintre décrivait le ciel lors de son bref séjour aux Sainte Marie de la Mer :

«Le ciel d’un bleu profond était tacheté de nuages d’un bleu plus profond que le bleu fondamental, d’un cobalt intense, et d’autres d’un bleu plus clair – comme la blancheur bleue de la voie lactée. Dans le fond bleu les étoiles scintillaient claires, verdies, jaunes, blanches, rosées – plus claires, plus diamantées, davantage comme des pierres précieuses que chez nous – même à Paris.– c’est donc le cas de dire opales, émeraudes, lapis, rubis, saphirs. La mer d’un outremer très profond – la plage d’un ton violacé et roux pâle il m’a semblé – avec des buissons. Sur la dune (de 5 mètres de haut, la dune) des buissons bleu de Prusse».

 

 

Pour nous expliquer les tableaux de l’artiste, JiBé n’a pas essayé de rivaliser avec les mots ou le vocabulaire qui s’échappe dans les lettres de Vincent lorsqu’il nous décrit la nuit, les étoiles, la Lune.

Pour nous dire ce que nous devions voir quand nous regardions l’une de ses toiles, notre conférencier se métamorphosait en pinceau.

Il devenait la main de l’artiste.

Sa bouche ne prononçait plus de simples mots, mais nous faisait entrer dans les pensées qui flottaient dans sa tête au moment où il peignait.

Le jaune n’était plus jaune. C’était la douce chaleur du Soleil levant.

Le bleu n’était plus bleu. Il représentait la froidure de la nuit.

Les traits saccadés couchés sur la toile devenaient la représentation de l’esprit perturbé du peintre. Ces traits qui fusent hors de la toile comme les gaz d’une supernova quand elle explose.

La violence dans les pensées du peintre se traduisait par leur courbure. Plus les traits sont courbés, plus sa contrariété était violente….

Ainsi, les traits et coups de pinceau se métamorphosaient en émotions.

L’objet peint n’existait plus.

Il devenait impression, sensation.

 

 

JiBé lors de sa conférence ne nous a pas parlé qu’avec des mots.

Il nous a réussi à nous faire partager l’amour de la peinture qui hantait Vincent Van-Gogh.

Un amour exubérant, dévorant, insupportable…

Un amour qui ne pouvait que le conduire à la folie.

Ce qui était surprenant dans cette conférence, c’est qu’elle ne nous a parlé que très peu d’astronomie.

C’était comme quand Dédé de Saint-Fé (2) explique ses dessins ou ses carbonées chéries.

Sa bouche s’ouvre et c’est le cœur qui parle.

Et pour nous, les WebAstros, le cœur de Dédé n’est-il pas aussi grand que l’Univers observable?

J’ai trouvé le 4 août dernier, qu’il en était de même pour JiBé.

 

Remarques :

 

(1) Vous connaîtrez maintenant l’expression consacrée à notre ami JiBé : Je ne lui parle plus, car j’aurai trop peur de l’interrompre !

 

(2) J’espère que tout le monde sur WebAstro connaît Dédé de Saint-Fé.

En revenant d’Aspres-sur-Buëch, je me suis arrêté à Saint-Félix pour manger.

Dans le resto, ils ne connaissaient pas notre Dédé !

J’ai aussitôt envoyé un SMS à JiBé pour lui demander si je devais aller manger ailleurs….

Il devait certainement parler car il m’a répondu 8 heures plus tard : Bien sûr ! Qui ne connaît pas notre Dédé National ne mérite pas qu’on y aille manger !!

[Lasilla]

Quel beau CROA!!

Du coup, je regrette d'avoir raté ça!! J'espère vous revoir tous les deux un de ces quatre aux RAP ou aux estivales pour assister à cette conf si Jibé veut bien nous faire le plaisir et l'honneur de la refaire!

 

Bises à vous deux

[paradise]

J'adore JiBé, nous nous rencontrons au gré des Estivales, des JOA, j'ai de ses nouvelles par ses amis, il me tarde de le rencontrer à nouveau puisqu'il n'est pas venu aux Estivales 2016.

 

Je regrette aussi de ne pas avoir pu me rendre à Aspres-sur-Buëch après les Estivales.

 

L'an prochain je pourrai avoir de plus longues vacances qui me permettront de mieux couvrir toute cette période estivale astro.

[Eguzkiarte]

Superbe, mais pour information, il ne s’agit pas du JiBé de la lunette du Père Josset.

[mesnilhermey]

Bonjour Lasilla,

Bonjour Eguzkiarte,

 

Une bonne note de la part de ma prof. préférée (après ma belle-fille "Petit Doudou" naturellement!). C'est super cool et battement chouette!

Je garde à mes pieds, dans mon carton de dessin, celui de ton cratère de la Lune que tu m'as dessiné l'année passée. De temps en temps, je jette un œil dessus pour me rappeler les superbes moments passés en compagnie des WebAstros l'an passé.

Pour des raisons de santé, je n'ai pu assister aux Estivales cette année. Mais fichtre, l'an prochain on se retrouvera au Margériaz... et sur le gazon, n'est-ce pas Erwan, Kiwi et Dédé.

 

Non, Eguzkiarte, mon JiBé n'est pas le Jean-Baptiste C. de la lunette de 230 du père Josset. C'est notre copain Jean-Bernard (pseudo WebAstro: Matakitérangui ou en Pascuan Mata Ki Té Rangui : les yeux qui regardent le ciel, nom donné aux statues dressées de l'île de Pâques), membre d'honneur (Whouaa!!! Pour une fois, je n'ai pas écris "membre d'horreur"!) de mon club de la région parisienne : Quasar 95.

[gerard33]

non mais!!!

[moebius9]

Bonjour,

 

Lundi, en rentrant dew Estivales, je suis passé au camping d'Aspres sur Buech, j'y ai vu quelques astrams en fin de repas qui m'ont indiqué où Jibé avait planté sa tente et son dobson; tout était bâché et silencieux sous une fin de mistral, alors j'ai poursuivi ma route vers le midi sans revoir Gérard33 qui lui aussi avait dû repartir après une nuit qu'il m'a dite décevante de turbulences.

 

A la prochaine,

Michel

[mesnilhermey]

Gérard!

Pas si grand que ça en taille...

Mais petit jeunot retraité en astro!

[Dédé de St Fé]

Ah ben merde (bonjour la poésie) je découvre seulement aujourd'hui à mon réveil ce compte-rendu si bien rédigé par mon ami parisien (Il faut dire aussi que ces derniers temps, je ne suis pas très actif sur le forum )

 

Pour nous dire ce que nous devions voir quand nous regardions l’une de ses toiles, notre conférencier se métamorphosait en pinceau.

Il devenait la main de l’artiste.

Sa bouche ne prononçait plus de simples mots, mais nous faisait entrer dans les pensées qui flottaient dans sa tête au moment où il peignait.

J'imagine .... Avec son accent bien à lui, ses textes doivent vivre et danser avec légèretés

 

C’était comme quand Dédé de Saint-Fé (2) explique ses dessins ou ses carbonées chéries.

Sa bouche s’ouvre et c’est le cœur qui parle.

Et pour nous, les WebAstros, le cœur de Dédé n’est-il pas aussi grand que l’Univers observable?

là, tu exagères un peu

 

par contre :

En revenant d’Aspres-sur-Buëch, je me suis arrêté à Saint-Félix pour manger.

Dans le resto, ils ne connaissaient pas notre Dédé !

Là, je suis vexé, tu m'aurai contacté, on aurait put se faire un restau ensemble

Ma petite Taupe qui me sépare jamais lors de mes sorties t'embrasse bien fort ainsi qu'à ton épouse si discrète et charmante

[mesnilhermey]

Salut Dédé,

 

Mon CROA était à la limite hors sujet et tu aurais pu râler de le trouver dans cet onglet!

Et bien, non! C'est la preuve que ce que j'écris sur toi est réel.

L'organisation des Estivales est également là pour nous le rappeler - sans oublier Erwan, Kiwi, Jako et tous les autres organisateurs... malgré eux!

Le cadeau Taupek, la petite taupe tchèque - que nous avons été chercher en Tchéquie, mes copains du GAAC en sont témoins - c'est pour te rappeler que quand tu mets l'oeil à l'oculaire, tu es également observé par une bonne centaine d'Estivaliers.... Toujours prêts à te mettre en boîte!