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C'est peut-être pas tout a fait le bon sujet pour aborder ce thème, mais j'avoue qu'avec tous les projets menés de front par SpaceX j'ai un peu de mal à savoir si oui ou non les falcon 9 sont amenées à avoir une certification pour les vols habités, ou si ce sont d'autres lanceurs qui sont déjà prévu pour l'être ?

 

Cela risque de fortement compromettre cette certification si l'origine du problème n'est pas identifiée.

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Les pipelettes du sujet

Les pipelettes du sujet

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Oui les Falcon 9 sont destinées à lancer des humains dans la capsule 'Crew Dragon'. Un autre lanceur, beaucoup plus gros, est en cours de développement pour le mars colonial transport, mais pour les petites missions vers ISS par exemple ça serait celle là...

Posté (modifié)
Euh ben j'en ai vu qu'une personnellement, celle de US launch report. Il y a plein de versions de cette vidéo avec le son re-synchro et les traits dessinés dessus.

merci ! On est bien d'accord.

Je l'ai reçu par e-mail d'une source que je considère comme assez fiable, mais je ne sais pas si le mec en question n'est pas revenu sur son jugement, je ne le connais pas, et donc je n'ai pas le lien d'origine. Peut-être que c'est en privé, peut-être qu'il a effacé le message depuis pour les raisons que tu cites ou d'autres.

Tu dois être bien connecté, et je comprends que tu n'en dis pas plus !

Shit Elon says est un site créé par quelqu'un qui aime beaucoup ce qu'Elon fait en fait !

Tu as raison, et je suis parti d'un a priori venant du nom du site.

Il y a quelque temps que, sans chercher plus loin, j'avais fait une copie texte du site, pensant que celui-ci allait disparaître en cas de succès de SpaceX !

En fait d'autres pensaient pareil que moi, ce que je trouve pardonnable.

Selon Quora, l'auteur s'appelle donc Trent Waddington.

Son pseudo est QuantumG / quantumg ici sur Reddit et ici sur Twitter

En supposant que c'est le même Trent Waddington, et suivant une information ici, il est ingenieur logiciel à Brisbane, Australie et un fervent supporteur de "new space" (technologie spatiale, nouvelle vague).

photo.jpg

 

 

 

Avec les données publiques c'est de la spéculation, et avec les données que SpaceX a ils n'y arrivent déjà pas... Les quelques explications plausibles ont été balayées par Elon pour cause d'incohérence avec les données.

ce qui suggère qu'ils ont bien les 3000 canaux enregistrés.

Il y a eu perte de données, avouée, sur un seul échec au début de Falcon, et je pense qu'ils ne sont pas près de recommencer !

Et s'il y a encore du monde pour dire que des données pour Amos ont disparu / n'ont pas été enregistrées, je veux bien croire si on apporte un lien vers l'info d'origine.

 

C'est mal barré, heureusement qu'ils ont d'autres pas de tir et que maintenant ils vont un peu mieux enregistrer les opérations qui étaient considérées comme banales...

Au niveau des réparations, pas au niveau de la diagnostique. Pour la NASA, une telle diagnostique peut prendre six mois, et il me semble que ce dernier a félicité SpaceX pour la rapidité de son analyse d'un autre échec.

 

Je verrais bien un strongback (tour amovible) de secours sur chaque pas de tir.

aussi bien pour F9 que pour F27 ("heavy").

Cela permettrait d'ailleurs la mise en place d'un lanceur d'avance pendant le tir en cours.

Qui sait, c'est peut-être prévu mais en attente d'autres priorités

Modifié par Paul_Wi11iams
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SpaceX est toujours ambitieux et a même annoncé un retour en vol d'ici Novembre, via sa présidente, lors de la World Satellite Business Week Conference.

Elle a tout de même admis que c'était l'objectif optimiste... et j'ai vraiment du mal à croire en un retour en vol si rapide, d'autant que l'analyse de "l'anomalie" à l'air vraiment compliquée... Et je vois mal quiconque accepter un nouveau vol si aucune explication claire n'est fournie! A moins peut-être que malgré le manque d'explication ils arrivent à prouver que le lanceur n'y est pour rien?

 

http://spacenews.com/video-spacex-president-anticipates-november-return-to-flight/

Posté (modifié)
SpaceX est toujours ambitieux et a même annoncé un retour en vol d'ici Novembre, via sa présidente, lors de la World Satellite Business Week Conference.

Elle a tout de même admis que c'était l'objectif optimiste... et j'ai vraiment du mal à croire en un retour en vol si rapide, d'autant que l'analyse de "l'anomalie" à l'air vraiment compliquée... Et je vois mal quiconque accepter un nouveau vol si aucune explication claire n'est fournie! A moins peut-être que malgré le manque d'explication ils arrivent à prouver que le lanceur n'y est pour rien?

 

Un article de Business Insider intitulé :

SpaceX is 'unlikely' to start launching rockets again as quickly as it has said

explique aussi que pas mal d'observateurs trouvent les propos de G. Shotwell trop optimistes.

But some spaceflight experts are not convinced it's possible or advisable for SpaceX to resume Falcon 9 launches so quickly. .../cut/....

 

"It is hard to see how SpaceX could fly Falcon 9 by November, especially since they have [publicly] stated that they don't have a root cause established," Wayne Hale — an engineer, rocket accident investigator, and a former NASA space shuttle director — told Business Insider in an email.

 

"The last failure investigation I worked on took 3 months to come to a preliminary conclusion as to root cause and several more months for the company to put corrective action in place as well as eliminate other potential causes," he said.

 

Tory Bruno, the chief executive of United Launch Alliance (a SpaceX competitor), has also previously told Reuters: "It typically takes nine to 12 months for people to return to flight. That's what the history is."

 

Mais il s'agit aussi, AMHA probablement d'une stratégie de com de Space X pour éviter que des clients, si la date réaliste d'une reprise des vols - notamment pour le GTO - se comptait à échéance de 6 mois ou plus, ne cherchent des solutions vers d'autres prestataires de lancement (Arianespace, ILS, JAXA ...)

Idem pour que des clients à échéance de vol plus lointaine, ne fassent faux bond, et que le carnet de commandes de Space X ne continue pas à se remplir au même rythme.

 

http://uk.businessinsider.com/spacex-launch-schedule-delays-2016-9?r=US&IR=T

 

Il y a aussi des informations intéressantes sur la commission d'enquête plus fournie et de composition plus large que celle réunie lors de l'accident précédent.

The new team's composition appears to be much different from the one that looked into SpaceX's rocket launch failure on June 28, 2015. For that accident — in which a Falcon 9 rocket blew up in mid-flight — the company enlisted 11 of its employees and one FAA employee, and the group never made its findings public.

 

On peut supposer que la NASA et même les politiques aient poussé à cet élargissement, puisque la certification man-rated du couple Falcon 9 / Crew Dragon dans le cadre de CCtCap est fragilisée par ce nouveau pépin.

Modifié par montmein69_2
Posté (modifié)
Ce serait du à une fuite d'hélium dans le 2e étage, dans le réservoir d'oxygène liquide.

http://www.spacex.com/news/2016/09/01/anomaly-updates

 

The timeline of the event is extremely short – from first signs of an anomaly to loss of data is about 93 milliseconds or less than 1/10th of a second.

.../cut/...

At this stage of the investigation, preliminary review of the data and debris suggests that a large breach in the cryogenic helium system of the second stage liquid oxygen tank took place

Le précédent accident (lors de CRS 7) avait aussi été causé par ce système de pressurisation. Il s'agissait alors de la rupture d'un support de COPV (réservoir dans lequel on stocke de l'hélium fortement pressurisé).

Cette fois-ci - sous réserve de confirmation - il pourrait s'agir d'une rupture du réservoir d'hélium du second étage. et comme il est fait en fibres de carbone bobinées ... cela pourrait expliquer l'explosion violente qui s'en est suivie (des fibres de carbone projetées dans l'oxygène liquide = carburant + comburant ???)

 

Pending the results of the investigation, we anticipate returning to flight as early as the November timeframe.

 

Une annonce du retour en vol .... peut-être un peu optimiste ?

 

Opération de bobinage d'un réservoir de pressurisation

 

bobina10.jpg

Modifié par montmein69_2
Posté (modifié)

Merci à Vinvin et montmein69_2 pour ces informations que je viens d'apprendre.

 

il pourrait s'agir d'une rupture du réservoir d'hélium du second étage. et comme il est fait en fibres de carbone bobinées ... cela pourrait expliquer l'explosion violente qui s'en est suivie (des fibres de carbone projetées dans l'oxygène liquide = carburant + comburant ???)

 

Même si selon cet article, la Nasa se tient à distance (c'est du "nous" et "eux"), SpaceX est quand même à 99% confiant que ça vient de là. D'un côté c'est bien. En supposant qu'il n'y a pas de fusil à lunette comme cause première, on n'a plus à chercher une taupe ou autre saboteur pouvant gâcher l’ambiance dans les équipes de SpaceX. D'un autre côté, on est dans un problème de technologie de fabrication. Un premier survol su sujet suggère qu'il y a peut-être un mauvais choix de méthode d'enroulement des fibres de carbone insuffisamment entrecroisées. Cela permettrait au réservoir de se fendre autour de sa circonférence. La pression paraît-il est près de 400 bars donc on imagine la rapidité de l'éclatement. On dit qu'il y a trois méthodes d'enroulement allant du moins cher et moins sûr au plus cher et au plus sûr.

  • filament
  • ruban (cas probable dans le cas présent)
  • tressé (méthode très difficile qu'il faudrait envisager)

 

Si c'est réellement comme cela, on peut se dire que malgré un recul de centaines d’utilisations, on vient malgré tout de tomber sur un tout premier échec en exploitation. Ce qui fait poser un tas de questions:

  • A-t-on rogné sur les marges de sécurité (en profitant de l'examin des réservoirs des étages récupérés) ?
  • Est-ce encore un fournisseur qui a fait trop léger comme pour la pylône qui a lâché en juin 2015 ?
  • S'il existe un standard pour l'industrie, les concurrents ne pourront-ils se voir imposer un changement de méthode de fabrication ?
  • S'il faut des dizaines de lancements pour débusquer un tel vice caché, alors que dire de SLS qui n'aura pas droit à tant de lancements inhabités avant de mettre du personnel à bord ?

 

 

Une annonce du retour en vol .... peut-être un peu optimiste ?

Peut-être, ils pourront y arriver en faisant un test en atelier qui pousse les réservoirs loin au dessus de leur pression de consigne. Évidement, ce n'est pas à toute épreuve. A l'époque d'Apollo, une bouteille d'oxygène est tombée accidentellement avant son montage. On l'a testée, vérifiée, ausculté aux rayons X et tout. Aucun défaut. Et on l'a installé tranquillement à bord du module de service d'Apollo 13. Avec la suite que l'on sait.

 

Édit:

Dans les différents forums, on évoque le risque de "délamination". C'est à dire le cas où les couches de carbone et métal se dés-associent. Le niveau d'O2 liquide qui monte doit faire contact avec la bouteille d'hélium à un instant précis qui est prédicable. Je me dis que si l'explosion a eu lieu à cet instant-la, on comprendrait leur confiance en leur hypothèse.

 

Pour la disponibilité des pas de tir,

  • Vandenberg est toujours là pour les lancements polaires.
  • N°39A: tout le monde semble croire que c'est toujours bon pour l'inauguration ce novembre 2016.
  • N°40 Les dégâts sont moindres qu'on ne pouvait le craindre (centrales de stockage de LOX et RP1 indemnes, bâtiment indemne) et on avance de l'été 2017 au printemps.
  • Boca Chica beach / Brownsville est ciblé toujours pour 2018.

En plus, au mois d'août avant l'accident, et avec 1½ sites, Falcon 9 avait déjà battu son record de lancements annuel et avec quelques 17 lancements par an-équivalent, était sur le point de doubler Ariane.

Modifié par Paul_Wi11iams
  • 3 semaines plus tard...
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Elon a dit à quelqu'un, et je paraphrase pour pas me faire avoir comme la dernière fois : il se pourrait que ce soit la formation d'oxygène solide sous les fibres de carbone externes d'un des réservoirs d'hélium qui l'ait poussé à se rompre. C'est la théorie la plus probable mais qui devra être confirmée. Il a aussi dit qu'ils avaient réussi à répliquer exactement ce qui s'est passé en tirant sur la fusée avec un fusil. Il doute que ce soit ce qui soit arrivé cette fois-ci, mais ils renforceront la sécurité les prochaines fois pour l'éviter.

 

Il est possible que l'oxygène solide ait réagi avec le carbone (= explosion), ce qui est peu probable mais peut arriver. Je ne sais pas comment du solide peut se créer à cet endroit vu que l'hélium est gazeux, donc pas assez froid. L'oxygène liquide est ici sub-cooled, donc proche du point de fusion. J'en sais pas plus.

Posté (modifié)
Elon a dit à quelqu'un, et je paraphrase pour pas me faire avoir comme la dernière fois : il se pourrait que ce soit la formation d'oxygène solide sous les fibres de carbone externes d'un des réservoirs d'hélium qui l'ait poussé à se rompre. C'est la théorie la plus probable mais qui devra être confirmée. Il a aussi dit qu'ils avaient réussi à répliquer exactement ce qui s'est passé en tirant sur la fusée avec un fusil. Il doute que ce soit ce qui soit arrivé cette fois-ci, mais ils renforceront la sécurité les prochaines fois pour l'éviter.

 

Il est possible que l'oxygène solide ait réagi avec le carbone (= explosion), ce qui est peu probable mais peut arriver. Je ne sais pas comment du solide peut se créer à cet endroit vu que l'hélium est gazeux, donc pas assez froid. L'oxygène liquide est ici sub-cooled, donc proche du point de fusion. J'en sais pas plus.

 

Merci :).

Voici un article qui reprend ces informations dont une partie provient d'une "fuite" (!) *

 

spacenews.com/spacexs-musk-says-sabotage-unlikely-cause-of-sept-1-explosion-but-still-a-worry

In cryogenic geyser cycling environments, such as SpaceX’s rapid filling of a LOX tank at 66 Kelvin, you have violent variations of temperature between the interior and exterior. The thermal gradient is deeply heterogeneous from one location to another.

 

If you make a slight mistake — for example, if you perform a sharp cooling too rapidly — it can deform and cause a kind of fold in the geometry of the metal being contacted as it tries to follow the thermal gradients.

(Petite erreur opérationnelle, grosses conséquences)

 

Pour cette histoire d'oxygène solide, on dirait qu'on est surtout dans un cycle de rétrécissement qui vient désolidariser les couches de la bouteille d'hélium intérieure: L'oxygène est bien plus froide que l’hélium et sa surface vient parcourir la surface de la bouteille interne. A la différence du début de l’enquête, plus personne ne semble parler de d'une explosion venant d'un mélange explosif constitué préalablement.

 

Au moins, j'aurais cru que l'hélium comprimé serait à température ambiante, plus chaud que l'oxygene. Alors pourquoi l'oxygene solidifierait ? Normalement, il aurait fallu qu'elle soit refroidie encore davantage suivant le graphique connu sur la gauche du point triple.

 

diagramme-phase-eau.jpg

 

Je viens de parcourir d'autres pages au même sujet, donc risque de mélanger un peu, mais on a trois hypothèses

  1. sabotage (peu probable mais il faut s'en préoccuper)
  2. erreur de fabrication (peu probable)
  3. procédé opérationnelle au cours du test (probable)

 

 

Le fait d'être en (3) permet un probable retour rapide aux lancements car on n'a pas à modifier le lanceur.

La problématique (1) concerne la sécurisation des lieux, ce qui peut être fait sans tarder.

Les réceptacles multicouche en COPV ne sont pas une innovation SpaceX, mais datent des années 80.

Il est possible que la nouveauté est le remplissage rapide avec de l'oxygène sur-refroidie et c'est donc la procédure de remplissage qui demande à être revue.

 

Peut-être faudrait-il remplir d'abord avec l'oxygène liquide ordinaire, vider et remplir à l'oxygène sur-refroidie ?

 

Quoi qu'il en soit, je trouve les nouvelles assez bonnes, loin de la panne introuvable que beaucoup on craint au début. Puis pour une enquête, de l’hypothèse aux essais et aux premières conclusions, quelle célérité !

 

Encore une fois, on voit l'avantage de se roder avec des lancement des CU inhabitées: il aura fallu une série de lancements à l'O2 sur-refroidie avant de débusquer la problématique. Là encore, même dans la peine et la tumulte, SpaceX est en train de gagner des longueurs d'avance sur la concurrence qui, elle, devra un jour passer des barrières similaires avant de rattraper SpaceX.

 

 

* si le mot "fuite", qui ici se rapporte à l'incontinence informationnelle, n'a pas rejoint la liste de mots tabous sur ce forum...

Édit.

Encore une blonde au volant pour qui je suis en admiration, c'est Mme Shotwell qui a fait face si honorablement aux questions difficiles à Kuala Lumpur. Déjà, réussir un créneau avec une fusée de 50M c'est compliqué, mais toute seule à répondre devant des experts, c'est encore autre chose.

 

cf #71 ci après.

oui, oui Jack, nous avons déjà eu cette conversation que nous sommes en train de ressasser. Comme nous nous sommes déjà dit, le but d'un WDR est de tester l'ensemble du système avant décollage et le risque d'incendie était statistiquement assez faible pour que les assureurs ne s'en plaignent pas (le risque principale étant au moment de l'allumage des moteurs qu'ils couvrent en cas d'accident). Manque de pot, c'est juste avant que ça s'est produit. Avec ou sans charge utile, il y aurait eu l'arrêt de lancements, l'enquête, le débat sur le COPV et les mêmes leçons apprises. Remarquons en passant que le WDR avec ou sans CU permet de doubler le nombre de remplissages donc de débusquer un défaut qui n'aurait peut-être pas eu lieu avant le lancement du Dragon avec astronautes. J'ai toujours dit que les CU inhabités servent comme cobayes pour les astronautes —ce que les clients savent fort bien— et j'aime autant que ce soit ainsi.

Modifié par Paul_Wi11iams
Posté

Encore une fois, on voit l'avantage de se roder avec des lancement des CU inhabitées: il aura fallu une série de lancements à l'O2 sur-refroidie avant de débusquer la problématique. Là encore, même dans la peine et la tumulte, SpaceX est en train de gagner des longueurs d'avance sur la concurrence qui, elle, devra un jour passer des barrières similaires avant de rattraper SpaceX.

 

QUOTE]

 

:D:be:

 

Génial !

SpaceX, grâce a ses procédures débiles (tester les moteurs sur le pas de tir AVEC la charge utile) a réussi à détruire un satellite qui vaut une fortune et mettre en péril l'opérateur qui en avait absolument besoin à court terme...

Voila en effet de quoi susciter l'enthousiasme chez les futurs clients potentiels !!!

Posté

ratata. le gars qui achète un lancement low cost sur une fusée en fin de développement doit s'attendre à ce que le taux de réussite ne soit pas aussi bon qu'avec une proton.

 

s'il avait voulu assurer un lancement urgent et vital il serait peut être passé par un autre lanceur bien rodé en payant bonbon d'assurance. il a voulu 'jouer' en grattant sur le cout de lancement et il a perdu sur ce coup.

 

par contre le coup dur c'est pour spaceX qui va voir les couts d'assurance de ses lancements monter en flèche et rendre son lanceur moins compétitif.

  • 2 semaines plus tard...
Posté

Mise à jour de la part de SpaceX. Ils ont réussi à reproduire le problème en faisant varier la température et la pression de l'hélium.

Ils espèrent un retour au vol avant la fin de l'année...

Posté (modifié)

suis d'accord avec Charpy:

ratata. le gars qui achète un lancement low cost sur une fusée en fin de développement doit s'attendre à ce que le taux de réussite ne soit pas aussi bon qu'avec une proton.

en rajoutant que le jour où SpaceX sera dans les normes, Proton sera retraité depuis quelque temps.

On ne peut pas se contenter de prolonger une technologie passée (vieux moteurs de navette sur SLS) et les risques initiales avec une nouvelle technologie sont payants à long terme.

 

 

Mise à jour de la part de SpaceX. Ils ont réussi à reproduire le problème en faisant varier la température et la pression de l'hélium.

Ils espèrent un retour au vol avant la fin de l'année...

 

ce qui empêchera pas la perte d'au moins une commande (par Immarsat de Londres) qui espère trouver un autre prestataire pour un seul lancement parmi plusieurs confiés à SpaceX.

wsj.com/articles/elon-musks-spacex-may-lose-inmarsat-launch-order-1478165008

 

Dans ce monde d'abrutis, on peut apprécier le tact et loyauté de Immarsat qui précise que le changement porte sur la gestion de délais et non pas de confiance accordé à SpaceX. Ils disent apprécier le sérieux du travail effectué suite à l'accident et croient bien à un retour en vol ce mois de décembre. Moi aussi, je fais mon retour en vol ;)

 

D'ailleurs je trouve davantage crédible une information sur une date de retour en vol lorsqu'elle vient d'un client et cela quel que soit le nom de l'entreprise prestataire. Il est vrai que Mme Shotwell avait parlé de ce novembre et même les enthousiastes de Reddit étaient dubitatifs.

 

On dirait que les clients misent sur le long terme, ce qui laisse entendre que comme SES (Luxembourgois) ou Iridum (le téléphoniste satellitaire), Immarsat croit bien au modèle économique de l'entreprise... dont la réutilisation fait partie intégrante.

Modifié par Paul_Wi11iams
Posté (modifié)

wsj.com/articles/nasa-advisory-group-raises-concerns-about-spacex-rocket-fueling-plans-1477955860

 

Voici un souci plus sérieux que l'échec dont nous parlons et pourrait justifier un nouveau fil car si le problème soulevé est dérivé de l'accident, cela touche à toute le concept du lanceur.

 

Un comité consultatif juge qu'il ne faut pas mettre d'astronautes à bord de Dragon tant que le chargement des ergols n'est pas terminé.

 

Or il paraît que le temps limite entre la fin du chargement du carburant et le lancement est trente minutes, insuffisant pour installer tout le monde et nécessitant la présence à bord d'une équipe extérieure qui ne serait pas protégé en cas de décollage d'urgence.

 

A première lecture, cet avis consultatif me paraît aberrant car la réponse de SpaceX à l'appel d'offres a bien dû préciser l'obligation d'installer l'équipage et faire le plein ensuite. On peut se demander comment Dragon ou son concurrent Starliner de Boeing peut faire autrement.

 

On dirait qu'il n'y a que deux options:

  • installer les astronautes et faire le plein
  • faire le plein et installer les astronautes qui même sans équipe extérieur, seraient également vulnérables à un décollage d'urgence au mauvais moment.

 

S'agit-il d'un comportement collectif de "traumatisés" chez la Nasa qui a en mémoire les accidents de la navette ?

 

Voici la superposition de la vidéo de l'incendie d'Amos et celle du decollage d'urgence de Dragon:

gfycat.com/RichNippyAnemonecrab

Je pense que, à risque d'incendie égale, la plupart d'entre nous prendrait place à bord d'un Dragon plus volontiers que d'une Navette. En plus ce système de sauvetage marche tout au long du vol trans-atmosphérique.

 

Ceci dit, je pense qu'un essai incontournable est une test de sauvetage de Dragon sur une explosion d'étage sans compte à rebours - l'explosion devant être commandée par un tiers pour démontrer la réactivité du système.

Modifié par Paul_Wi11iams
Posté (modifié)

Voici un souci plus sérieux que l'échec dont nous parlons et pourrait justifier un nouveau fil car si le problème soulevé est dérivé de l'accident, cela touche à toute le concept du lanceur.

 

Un comité consultatif juge qu'il ne faut pas mettre d'astronautes à bord de Dragon tant que le chargement des ergols n'est pas terminé.

 

Or il paraît que le temps limite entre la fin du chargement du carburant et le lancement est trente minutes, insuffisant pour installer tout le monde et nécessitant la présence à bord d'une équipe extérieure qui ne serait pas protégé en cas de décollage d'urgence.

 

A première lecture, cet avis consultatif me paraît aberrant car la réponse de SpaceX à l'appel d'offres a bien dû préciser l'obligation d'installer l'équipage et faire le plein ensuite.

 

Erreur ! La procédure utilisée par les agences spatiales pratiquant le vol habité c'est de faire le plein et de n'installer l'équipage qu'après que les opérations soient terminées (sauf les compléments liés aux pertes)

Les réservoirs doivent être pleins et en configuration thermique stable.

C'est sur ces bases que les contrats ont été passés avec la NASA ... et Space X demande une dérogation.

 

Or Space X veut continuer les opérations de remplissage avec les ergols sur-réfrigérés (ce qui a provoqué l'accident du 1er septembre) pendant la mise en place des astronautes, car la probable nécessité de remplir lentement pour ménager les réservoirs d'hélium, poserait des problèmes de délai.

 

C'est d'autant plus gonflé (pour ne pas dire plus) qu'utiliser des ergols réfrigérés normalement devrait suffire pour une mission en LEO vers l'ISS et que rien n'interdirait - si le besoin était avéré - de renoncer à récupérer le premier étage en consacrant tous les ergols à la poussée.

 

Mais le sacro-saint "modèle économique" de Space X ..... a ses exigences.

La dérogation va leur être refusée ... et c'est normal.

Modifié par montmein69_2
Posté

http://www.universetoday.com/131796/spacexs-fueling-process-makes-nasa-queasy/

 

extrait :

 

Lt. General Thomas Stafford (USAF), who chaired the committee, was especially emphatic about the need for SpaceX to review its fueling policy. According to The Wall Street Journal, this is the second time that Lt. Gen. Stafford has expressed concerns. The last time was in 2015, when he sent a letter to NASA arguing that the company’s policy of fueling a rocket with its cargo already on board went against decades of procedure

Posté (modifié)
Erreur ! La procédure utilisée par les agences spatiales pratiquant le vol habité c'est de faire le plein et de n'installer l'équipage qu'après que les opérations soient terminées (sauf les compléments liés aux pertes)

Les réservoirs doivent être pleins et en configuration thermique stable.

C'est sur ces bases que les contrats ont été passés avec la NASA ... et Space X demande une dérogation.

Je ne sais pas à quel moment la dérogation a été demandé et accordée.

Si c'était dans la réponse à l'appel d'offres, alors le tarif proposé serait en fonction du mode opératoire choisi. En cas de refus, j'imagine qu'on annoncerait un nouveau tarif en fonction de la contrainte imposée.

Or Space X veut continuer les opérations de remplissage avec les ergols sur-réfrigérés (ce qui a provoqué l'accident du 1er septembre) pendant la mise en place des astronautes, car la probable nécessité de remplir lentement pour ménager les réservoirs d'hélium, poserait des problèmes de délai.

 

C'est d'autant plus gonflé (pour ne pas dire plus) qu'utiliser des ergols réfrigérés normalement devrait suffire pour une mission en LEO vers l'ISS et que rien n'interdirait - si le besoin était avéré - de renoncer à récupérer le premier étage en consacrant tous les ergols à la poussée.

 

Mais le sacro-saint "modèle économique" de Space X ..... a ses exigences.

La dérogation va leur être refusée ... et c'est normal.

Si c'était demandé après l'acceptation de la réponse à l'appel d'offres, c'est que SpaceX est fautif pour ne l'avoir pas précisé: tel procédé de remplissage = tel tarif.

 

Sinon, je pensais comme toi, que un lancement vers orbite basse permettait une récupération d'étage sans LOX sur réfrigérée.

Enfin, la courbe de risque n'est pas forcement comme tout le monde suppose.

Les statistiques dans ce domaine sont assez pauvres et je crois qu'on a eu une seule incendie au sol avec usage du système d'évacuation avec un Soyouz en début des années 80.

Dans l'autre fil tu as fait référence à un article qui parlait de stratification du LOX. Or je suppose que la stratification pourrait être un phénomène lent. Comme j'ai dit plus haut, une explosion tardive pourrait provoquer un décollage qui sauve les astronautes non encore sanglés, mais tuer les équipiers qui les installent.

 

Mes excuses pour caricaturer la chose mais j'imagine que ce genre de choix provient d'une discussion longue et complexe qui n'oppose pas simplement le méchant critère de rentabilité et le gentil critère de la sécurité.

 

Exemples: On pourrait faire sortir le chauffeur de son camion pendant qu'on y déverse des tonnes de roche à la carrière. Mais on finit par constater que c'est plus dangereux dehors et il est plus en sécurité dans sa cabine de conduite, pourtant fragile. Ceci dit, les pratiques changent parfois.

Quand j'ai passé mon permis j'avais le droit d'accélérer pendant que je étais dépassé par une VL. Mais les moteurs évoluent et maintenant, c'est interdit.

Modifié par Paul_Wi11iams
Posté (modifié)
Je ne sais pas à quel moment la dérogation a été demandé et accordée.

Si c'était dans la réponse à l'appel d'offres, alors le tarif proposé serait en fonction du mode opératoire choisi. En cas de refus, j'imagine qu'on annoncerait un nouveau tarif en fonction de la contrainte imposée.

La demande de dérogation est RECENTE, bien après que les contrats de Commercial Crew Transportation Capability (CCtCap) aient été discutés et signés.

C'est depuis que Space X utilise les ergols sur-réfrigérés donc la Falcon FT que le problème se pose(ra) pour leurs vols de capsule habitée Dragon V2.

En plus d'ici le lancement d'équipages (fin 2017 ? 2018 ?) la Falcon 9 aura surement connu une nouvelle évolution.

 

Si c'était demandé après l'acceptation de la réponse à l'appel d'offres, c'est que SpaceX est fautif pour ne l'avoir pas précisé: tel procédé de remplissage = tel tarif.

Le problème ne se situe pas à mon avis au niveau tarif, mais concerne la fiabilisation du remplissage des ergols, donc à la sécurité. Utiliser les ergols sur-réfrigérés oblige à un délai très court entre le remplissage et le tir.

Les premiers tirs permettront de voir si le problème est solutionné au moins pour les lancements de satellites (les clients sont prévenus et peuvent même prendre à nouveau le risque de placer leur satellite lors d'un "static fire" avec un rabais à la clef.

 

Cette gestion des ergols me parait incompatible avec le vol habité (un avis qui bien sûr n'engage que moi) ... ce que la NASA décidera .... pour les vols habités, on le verra bien.

 

Sinon, je pensais comme toi, que un lancement vers orbite basse permettait une récupération d'étage sans LOX sur réfrigérée.

Et quand bien même il ne serait pas possible de récupérer, les vols sont suffisamment bien payés par la NASA pour accepter de perdre un premier étage.

Car y tenir coûte que coûte ... ce serait quoi d'autre que du "méchant critère de rentabilité" ?

Mais on sait que ce n'est même pas le problème pour un vol en LEO, comme tu l'as souligné ci-dessus.

 

Les faits, c'est que Space X ne veut utiliser son lanceur que dans une seule version, sans rien changer à la configuration du lanceur, ni au protocole utilisé sur le pas de tir .... oserai-je redire .... toujours un "méchant critère....." ;)

 

Dans l'autre fil tu as fait référence à un article qui parlait de stratification du LOX. Or je suppose que la stratification pourrait être un phénomène lent.

La stratification est plutôt lié au remplissage rapide. Le LOX n'a pas le temps de s'homogénéiser en température. Peut-être des remous en surface, des phénomènes transitoires ???? Et cela pourrait conduire à l'apparition de cristaux solides.

Et le noeud du schmilblick, c'est que si un remplissage "lent" pouvait l'empêcher, cela irait à l'encontre d'un tir dans un délai très rapide.

 

Je ne sais pas s'il y a une solution simple (on parle d'un système de pompe pour brasser le LOX ???), mais cela prend du temps de mettre un tel système au point et ce n'est pas forcément simple techniquement, puisque les réservoirs COPV d'Hélium sont immergés dans le LOX.

 

On verra bien ce qui sera décidé pour fiabiliser et quand le retour en vol sera possible

Modifié par montmein69_2
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Journal local de la région du site d'essais loué par SpaceX à "McGregor", Texas:

 

wacotrib.com/news/greater_waco/mcgregor/explosion-at-spacex-in-mcgregor-part-of-accident-investigation/article_a151e524-7787-5874-bc6b-b3062d09f608.html

 

Pendant les essais sur l'échec sur le pas de tir, il y a eu une explosion ce mercredi 16 nov, sans conséquences humaines ni incendie ou dégâts nécessitant une intervention des pompiers qui se sont déplacé "pour une question de procédure". Le souci est que les pompiers n'aient pas été prévenus ou présents par anticipation, ce qui laisse entendre que l'explosion était inattendue.

 

Pourvu que cela ne soit pas annonciateur d'un nouveu retard de reprise de vols !

 

Edit

@ montmein69_2: mes remerciements tardifs pour toutes ces précisions. En effet, c'est curieux de signer un contrat pour le transport d'équipages puis demander une dérogation pour le mode de chargement ensuite. Même si l'absence de refus avant l'accident d'Amos suggère que la demande était bien argumentée.

 

L=3 798

Modifié par Paul_Wi11iams
Posté

 

Pendant les essais sur l'échec sur le pas de tir, il y a eu une explosion ce mercredi 16 nov, sans conséquences humaines ni incendie ou dégâts nécessitant une intervention des pompiers qui se sont déplacé "pour une question de procédure". Le souci est que les pompiers n'aient pas été prévenus ou présents par anticipation, ce qui laisse entendre que l'explosion était inattendue.

 

L'article dit :

The city of McGregor confirmed the community’s volunteer fire department responded to the explosion but took no action at the site.

La ville de Mc Gregor doit être de taille modeste et ne possède pas un corps de pompiers professionnels, visiblement. Les gars sont au travail et doivent être "bipés" pour intervenir.

 

C'est un peu dommage que Space X n'ait pas un service de pompiers en interne, présent sur son site d'essais.

Surtout sachant que les risques, lors de ces essais qui sont liés à l'accident, sont élevés.

 

 

Pourvu que cela ne soit pas annonciateur d'un retard de reprise de vols !

 

Ils avaient annoncé avoir provoqué un "accident explosif" (comparable à celui du static fire d'Amos 6 qui a eu lieu en septembre) , sur leur site d'essai (de mémoire en octobre).

Donc AMHA peu probable qu'ils aient voulu recommencer à l'identique (cela détruit du matériel sans forcément apporter plus d'informations que celles déjà collectées).

Je pense plutôt (cela n'engage que moi bien sûr) qu'ils essayent de modifier la façon d'effectuer le remplissage, ce qui serait un moyen idéal à leurs yeux, car sans avoir besoin d'apporter de modifications au système "technique" lui-même (brassage du LOX, ou encore pire - car beaucoup plus complexe - sortir les COPV du réservoir LOX comme sur tous les autres lanceurs en service) .

Et visiblement cela s'annonce complexe, voire impossible, de seulement miser sur le timing du remplissage, et en tout cas trop aléatoire pour l'objectif principal qui est de qualifier la F9 pour le vol habité en 2018.

Si Space X devait apporter des modifications conséquentes au matériel .... le retour en vol se compterait au minimum en mois .... voire plus. :confused:

Mais quoiqu'il en soit, on ne peut que leur souhaiter de trouver la solution la meilleure.

Posté (modifié)
c'est curieux de signer un contrat pour le transport d'équipages puis demander une dérogation pour le mode de chargement ensuite. Même si l'absence de refus avant l'accident d'Amos suggère que la demande était bien argumentée.

 

Lors de la signature du contrat initial, le lanceur était la F9 dans sa version d'origine, donc utilisant des ergols réfrigérés au "standard astronautique", et aucun accident n'était survenu avec ce lanceur qui commençait très bien sa carrière.

Cela a commencé AMHA à "dérailler" (dans le sens sortir de sa trajectoire bien balisée) avec le souhait de récupérer le premier étage* ..... qui a ensuite dérivé, vers l'obligation d'utiliser les ergols sur-réfrigérés pour récupérer lors de tous les tirs (LEO, GTO, GTO avec charge très lourde). Un "credo" industriel et économique qui obligeait à n'utiliser que cette version F9 FT et ses ergols sur-réfrigérés.

 

 

* un objectif qui pouvait se défendre d'un point de vue économique, mais qui au tout début ne devait pas être systématique, et de toute façon pouvait se faire avec des ergols normaux pour les vols vers l'ISS. En acceptant de déroger à leur "crédo" la demande de dérogation n'aurait pas eu lieu d'exister. Maintenant je crains qu'ils aient un sacré challenge avant d'obtenir la qualification man-rated de la NASA. Ils vont être "suivis à la culotte" par les experts du vol habité.

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Lors de la signature du contrat initial, le lanceur était la F9 dans sa version d'origine, donc utilisant des ergols réfrigérés au "standard astronautique", et aucun accident n'était survenu avec ce lanceur qui commençait très bien sa carrière.

Cela a commencé AMHA à "dérailler" (dans le sens sortir de sa trajectoire bien balisée) avec le souhait de récupérer le premier étage* ..... qui a ensuite dérivé, vers l'obligation d'utiliser les ergols sur-réfrigérés pour récupérer lors de tous les tirs (LEO, GTO, GTO avec charge très lourde). Un "credo" industriel et économique qui obligeait à n'utiliser que cette version F9 FT et ses ergols sur-réfrigérés.

 

 

* un objectif qui pouvait se défendre d'un point de vue économique, mais qui au tout début ne devait pas être systématique, et de toute façon pouvait se faire avec des ergols normaux pour les vols vers l'ISS. En acceptant de déroger à leur "crédo" la demande de dérogation n'aurait pas eu lieu d'exister. Maintenant je crains qu'ils aient un sacré challenge avant d'obtenir la qualification man-rated de la NASA. Ils vont être "suivis à la culotte" par les experts du vol habité.

 

Je viens juste de voir ton post que j'ai loupé je ne sais pas comment.

 

Pour le "suivi à la culotte", la présence d'un contre-pouvoir doit être une bonne chose.

On peut remarquer que le taux de récupération d'étages est bien en dessus de ce qui était initialement prévu. On peut ainsi considérer un lancement occasionnel de CrewDragon sans récupération comme un "taux de perte" qui fait revenir vers les chiffres servant de base du business-plan de SpaceX.

 

Après, il s'agira de cumuler des statistiques sur une centaine de vols inhabités avec des ergols sur-réfrigérés.

Pour étoffer les statistiques, mon souhait est de voir un essai de remplissage et d'allumage sur chaque lancement. On laissera aux assureurs le soin de choisir si, oui ou non, il faut la charge utile en place au moment de l'essai...;)

 

Avec ou sans allumage d'essai, il serait sympa de voir un "strongback" de secours (version F9 standard) sir chaque pas de tir. Ce qui donnerait en plus, une possibilité intéressante pour préparer le lancement suivant avant le départ de celui en cours.

 

 

 

======================================================

 

Il y avait déjà des bruits de couloir pour une reprise de vols en décembre.

Mais maintenant c'est la NASA qui le dit:

2016-11-22-023059.jpg

cliquez la photo

 

(A l'avis général, parmi les pourvoyeurs de lancements, quel est le champion mondial pour les images belles ou spectaculaires ? Techniquement, la photo montre l'incroyable légerté d'un étage vide avec réservoir COPV. En Europe, on est à 13Tmax/essieu. Si tu remplis l'étage à l'hélium à 1b, on pourra se passer de camion :D )

 

Avec les tensions dues au récent échec, sans parler du problématique sur le remplissage avec astronautes à bord, on s'attendrait à une prise de distances de la part de la NASA. Or, la teneur de l'article est étonnamment élogieux pour SpaceX qui se voit confier un lancement pour le compte de la NASA en 2021 (oui 2021 pour le carnet de commandes !). En plus, l'auteur met en exergue les économies liée aux retours d'étage !

Modifié par Paul_Wi11iams
Posté (modifié)

 

Il y avait déjà des bruits de couloir pour une reprise de vols en décembre.

Mais maintenant c'est la NASA qui le dit

Attention de ne pas penser que vu le nom du site/forum NSF contenant "NASA", c'est un organe officiel de la NASA.

C'est un média indépendant (Chris Bergin en est l'animateur principal). Ils ont des informateurs "bien placés" .... mais cela n'est pas du "officiel"

La NASA a ses propres sites. Elle n'a pas à ma connaissance donné des indications sur les résultats de la commission d'enquête, ni sur le retour en vol de la F9. D'autant que ce RTF concernera des charges utiles commerciales privées.(Iridum NEXT)

Par contre comme tu l'as indiqué, un nouveau contrat de lancement a bien été signé par la NASA pour 2021

NASA awarded a contract to SpaceX Nov. 22 for the Falcon 9 launch of an Earth science satellite in 2021. - See more at: http://spacenews.com/spacex-wins-contract-to-launch-nasa-earth-science-mission/#sthash.gAb7DMvj.dpuf

 

Pas de raison qu'il en soit autrement, puisque d'une façon ou d'une autre Space X va retrouver un lanceur fiable, et d'ailleurs, espérons pour eux et la NASA que le couple F9/capsule Dragon-crew sera avant entré en service en 2018 comme prévu.

Pour étoffer les statistiques, mon souhait est de voir un essai de remplissage et d'allumage sur chaque lancement. On laissera aux assureurs le soin de choisir si, oui ou non, il faut la charge utile en place au moment de l'essai...

Ce test Space X le fait systématiquement avant chaque lancement (le static-fire).

Et ce sont les propriétaires de la charge utile placée dans le satellite qui prendront la décision .... les assureurs suivront en ajustant leurs grilles tarifaires :D

Je pense que de toute façon, il faudra une belle série d'essais de remplissage, suivis de lancements impeccables, avant que cette éventualité de placer la CU au sommet du lanceur lors du test "static-fire" soit ré-envisagée.

 

Avec ou sans allumage d'essai, il serait sympa de voir un "strongback" de secours (version F9 standard) sir chaque pas de tir. Ce qui donnerait en plus, une possibilité intéressante pour préparer le lancement suivant avant le départ de celui en cours.

Je ne sais pas ce que tu veux dire par là. .... "version F9 standard" voudrait-il dire avec ergols réfrigérés au standard astronautique ?

Si c'est le cas, cela devra nécessiter probablement quelques adaptations des équipements sols, car le circuit LOX a été complété par le dispositif de sur-réfrigération. Peut-on l'adapter ou le compléter pour obtenir du LOX réfrigéré au standard aéronautique ? Je ne sais pas en fait.

 

Space X devait - probablement (?) - penser, dans sa stratégie habituelle d'évolution, que le passage au LOX sur-réfrigéré était une amélioration définitive pour la F9, la future F9 Heavy, et donc mis en place sur tous les pas de tirs (SLC 40, SLC 39 A, Vandenberg, Boca Chica).

Donc pour toutes ces "nouvelles procédures" qui seront ou pas mises en place, pas mal de questions restent en suspens.

Modifié par montmein69_2
Posté

Quelle soit l'impatience des USA de se passer des Soyouz, je ne pense pas que la NASA prendra le risque d'envoyer des astronautes sur un engin insuffisamment fiable.

Posté (modifié)
Attention de ne pas penser que vu le nom du site/forum NSF contenant "NASA", c'est un organe officiel de la NASA.

A la différence de Nasawatch, le nom induit en erreur, mais il semble que d'autres sont tombés dans le panneau. Merci pour la précision. Cependant, à la lecture des données de l'éditeur je pense que le centrage est assez proche de la Nasa, sans quoi on leur aurait viré pour usurpation de logo. On dirait que l'utilité du site côté NASA est de pouvoir faire dire des choses sans devoir les assumer. Du coup, je donne un peu plus de valeur sur une reprise de vols que si cela venait d'une officine près de SpaceX.

.../...

un nouveau contrat de lancement a bien été signé par la NASA pour 2021.

Pas de raison qu'il en soit autrement, puisque d'une façon ou d'une autre Space X va retrouver un lanceur fiable

La Nasa auraient pu reporter la commande ou la renégocier. Dans le fait de signer maintenant, il reste un brin de "com". Par exemple le désir d'éviter une crise de confiance en SpaceX avec des conséquences en cascade.

 

Ce test Space X le fait systématiquement avant chaque lancement (le static-fire).

Et ce sont les propriétaires de la charge utile placée dans le satellite qui prendront la décision .... les assureurs suivront en ajustant leurs grilles tarifaires :D

Je pense comme toi qu'il n'y aura plus personne pour laisser faire un tel test avec la satellite à bord !

Je pense que de toute façon, il faudra une belle série d'essais de remplissage, suivis de lancements impeccables, avant que cette éventualité de placer la CU au sommet du lanceur lors du test "static-fire" soit ré-envisagée.

Paradoxalement, je ferais une exception pour Crew Dragon qu'on pourra voir vide sur le lanceur. Dans le pire des cas ce serait un test grandeur nature du système de sauvetage ! Par ailleurs, si c'est comme en informatique ou en engins de chantier, moins on touche à un système après un test, moins on risque de perturber quelque chose qui enclenchera des étincelles au mauvais moment.

 

Je ne sais pas ce que tu veux dire par là. .... "version F9 standard" voudrait-il dire avec ergols réfrigérés au standard astronautique ?

Non.

C'est par opposition à Falcon Heavy.

D'ailleurs la présence d'un strongback Falcon 9 au 39A permettrait de garder à l'abri le strongback FH pour tout lancement de Falcon 9 ordinaire.

Pour éviter cette confusion sémantique, certains disent "F9" / "F27" pour distinguer la version simple d'avec la version triple.

Si c'est le cas, cela devra nécessiter probablement quelques adaptations des équipements sols, car le circuit LOX a été complété par le dispositif de sur-réfrigération. Peut-on l'adapter ou le compléter pour obtenir du LOX réfrigéré au standard aéronautique ? Je ne sais pas en fait.

C'est moi qui me perds. Pour Google "LOX réfrigéré au standard aéronautique" avec guillemets renvoie uniquement à la présente page !

 

Space X devait - probablement (?) - penser, dans sa stratégie habituelle d'évolution, que le passage au LOX sur-réfrigéré était une amélioration définitive pour la F9, la future F9 Heavy, et donc mis en place sur tous les pas de tirs (SLC 40, SLC 39 A, Vandenberg, Boca Chica).

Donc pour toutes ces "nouvelles procédures" qui seront ou pas mises en place, pas mal de questions restent en suspens.

En tout cas, vu ce que l'aventure LOX sur-réfrigéré a coûté à SpaceX, en termes d'accident, immobilisation, et aussi en R&D + tests, ce serait logique qu'ils rentabilisent le débours en s'engagent complètement dans cette voie. C'est aussi dans la logique de standardisation de la boîte. Ce sera encore une barrière d'entrée utile, vis à vis un futur concurrent chinois ou autre, voulant fabriquer une imitation F9 à partir des photos (On a vu ce qu'a donné le TU144, "copie" de Concorde).

 

==============================

 

Edit 2013-11-25

Toujours pas d'information officielle, mais selon NasaSpaceFlight (voir nuances ci dessus) on commence à préciser une date de reprise de vols le 16 décembre avec la constellation Iridum depuis Vandenberg aux alentours de midi heure locale.. En général les responsables de site essaient de rester crédibles donc...

Modifié par Paul_Wi11iams
  • 1 mois plus tard...
Posté (modifié)
Mise à jour de SpaceX.

 

Tu as raison de poster dans le fil de l'accident, alors que j'ai posté, à tort, la même information dans le fil retour d'étages.

 

Pour les non-anglophones, je rajoute qu'il y a de nouvelles précisions sur la cause présumée de l'accident et, plutôt que "creep failure", on parle maintenant de la formation de boucles ou plissures sur la protection en alu du sandwich en fibre de carbone. Le sous-entendu est que l'oxygène liquide se serait enfermée dans les plissures et les a éclatées en gelant. Le monde des passionnés du sujet, y compris des employés de SpaceX, prend connaissance de l'information et on aura sûrement de bonnes interprétations de l'information d'ici ce soir à l'heure de Californie.

 

Il y a une indication de date pour le 8 janvier à Vandenberg. Mais je me demande si SpaceX prend la FAA à rebrousse-poil en apparaissant trop confiant sur une réponse positive rapide.

Modifié par Paul_Wi11iams
Posté (modifié)

en postant toujours dans le fil de l'accident car il s'agit du retour en vol:

 

twitter.com/elonmusk/status/817123579343028227

 

Elon Musk Compte certifié

‏@elonmusk

 

Hold-down firing of @SpaceX Falcon 9 at Vandenberg Air Force completed. All systems are go for launch next week.

 

"essai d'allumage à Vandenberge effectué. Tous systèmes OK pour lancement la semaine prochaine".

 

On parlait d'un lancement dimanche et maintenant on parle de lundi mais ce sont des rumeurs et SpaceX ne s'y engage pas. L'autre truc curieux est que l'interdiction de vol est fondée sur l'échec d'un essai d'allumage. On vient de faire un essai d'allumage et l'autorisation sera(it) donnée après sa réussite.

 

Un peu kafkaïen, comme si on se faisait retirer son permis voiture pour une infraction à vélo puis à défaut de permis voiture on part à vélo pour son stage de récupération de points du permis voiture.

 

Autre info JRTI est en chemin pour son point de récupération au sud de Vandenberg et il paraît que ce retour d'étage est dans la catégorie "pas trop difficile" (les retours difficiles concernent des lancements vers l'orbite géostationnaire ce qui n'est pas le cas ici.

 

Mon seul accident avec un engin de chantier était sur une manœuvre "pas trop difficile" :/

 

Ce qui fait bizarre est que plus personne ne parle de la fameuse autorisation de lancement dont tout dépend.

Modifié par Paul_Wi11iams
Posté (modifié)
je rajoute qu'il y a de nouvelles précisions sur la cause présumée de l'accident et, plutôt que "creep failure", on parle maintenant de la formation de boucles ou plissures sur la protection en alu du sandwich en fibre de carbone.

 

Petite correction : ce qu'on appelle "liner" est une enveloppe métallique interne du COPV. Elle assure l'étanchéité pour l'hélium qu'elle contient. On pourrait dire que c'est la "bouteille d'hélium".

Ce qui assure sa tenue mécanique - notamment à la pression de l'hélium - c'est la couche externe dite composite (fibre de carbone bobiné + résine liante) qui est bobinée autour du liner. (donc c'est plutôt le bobinage composite externe - overwrapped composite - qui est une protection du liner)

 

overwrapvessel.png

Donc le LOX peut traverser le composite (c'est connu et accepté), mais effectivement ce sont des "petites déformations" (gauchissement plutôt que plissures ?) à la surface du liner qui créent de petits espaces ou du LOX peut stagner

Si l'hélium est très froid (sous la température de solidification de l'oxygène) il se forme du SOX et celui-ci a réagi avec les fibres de carbone.

 

Il y a une indication de date pour le 8 janvier à Vandenberg. Mais je me demande si SpaceX prend la FAA à rebrousse-poil en apparaissant trop confiant sur une réponse positive rapide.

 

Aux dernières nouvelles, le static fire aurait eu lieu sans problèmes, mais la date du lancement est repoussée au 9/01.

 

En fait le tir des 10 satellites Iridium-next est assez peu exigeant pour la capacité du lanceur et permet donc de revenir à ces options de remplissage (durée, température de l'He moins froide). Donc à une configuration de tir qu'ils avaient utilisé avant l'accident

 

Pour la suite (missions en GTO avec charge CU très lourde) il faudra d'autres mesures et probablement un nouveau feu vert de la FAA. (? à suivre)

Modifié par montmein69_2

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