tech Méthodologie séance astrophoto

[cyril84]

Bonjour à tous,

 

Je suis tombé il y a quelques temps sur un post d'un membre qui dictait avec précision toutes les étapes et préparatifs d'une séance d'astrophoto...hélas je n'arrive plus à la retrouver. Je débute dans ce domaine et je me sens parfois perdu comme tout débutant.

 

- sortir le tube à l’extérieur et le mettre à température 2 ou 3 heures

- installer le trépied (nord, mise à niveau...)

- installer a monture

la mise en station doit elle intervenir à ce moment où doit-on installer le tube auparavant ?

- Donc mise en station (avec ou sans tube) ...viseur polaire etc...

- réglage du chercheur

- La collimation doit se faire à cet instant ensuite ?

- Montage des apn, camera etc...puis équilibrage du tube (donc avec ou pas les accessoires photos?)

- la mise au point intervient-elle à ce moment (bahtinov pour ma part) ?

 

Ensuite que doit-on faire? ...l'alignement sur plusieurs étoiles (par le biais du goto, eqmod etc...)

Passer à la phase PC ET lancer le logiciel de l'autoguidage (phd...)? régler le logiciel d'acquisition ou l'apn (iso, img/s, gain etc...) et ensuite faire le grand saut SHOOTER, toujours shooter et encore shooter pour terminer sur les dark, flat et offset...

 

Cet ordre vous semble t-il correct ou ai-je oublier des étapes voire fait quelque chose avant une autre.

 

Bon week et bon ciel à tous

[mariobross]

Bonjour.

 

à mon sens avant de faire de l'astrophoto , il faut maitriser le maniement d'un instrument et sa monture , mise en station ect..... , au vu de ta demande , je ne suis pas certain que cela soit le cas , donc en 1er : apprendre à mettre un instrument en station , mette un chercheur et l'aligner , pointer des objets , après un fois que tu sais faire cela avec automatisme , tu peux passer à l'astrophoto , si tu fait tout en même temps , tu vas à la catastrophe.

 

- sortir le tube à l’extérieur et le mettre à température 2 ou 3 heures

- installer le trépied (nord, mise à niveau...)

- installer a monture

la mise en station doit elle intervenir à ce moment où doit-on installer le tube auparavant ?

- Donc mise en station (avec ou sans tube) ...viseur polaire etc...

- réglage du chercheur

 

Tout ça c'est un peu la même chose , en gros , tu sort ton trépieds , tu met ton tube dessus , tu mets ton chercheur , tu aligne à vu de nez ta monture , et dès que la nuit est là , tu l'aligne précisément , soit avec le viseur polaire , soit avec des procédures d'alignement informatiques , si tu peux l'aligner avant la nuit , c'est encore mieux , mais toutes les montures ne le permettent pas.

Si tu es toujours au meme endroit , tu peux te faire des repères pour ne pas avoir à refaire à chaque fois le réglage (pas possible si tu es en nonade)

 

Avant la nuit tu doit poser ton matos photo sur le tube et tout équilibrer.

 

Donc mise en station (avec ou sans tube) ...viseur polaire etc...

avec le tube , si tu peux.

 

La collimation doit se faire à cet instant ensuite ?

la colim peut être longue , si elle est faite sur une étoile , évidement il faut qu'il fasse nuit , si c'est par une autre méthode , elle peut se faire de jour ,d'une façon générale , il ne faut éviter de collimater complètement le jour où on image , donc colimater avant , et faire attention au transport pour ne pas décolimater , pour n'avoir le jour de l'imagerie qu'une petite vérif à faire.

tout dépend de l'instrument , certains tiennent très bien la colim , d'autres moins ;

 

Montage des apn, camera etc...puis équilibrage du tube (donc avec ou pas les accessoires photos?)

le tube doit être équilibré avec tous les accessoires qui vont servir pendant les acquisitions.

 

- la mise au point intervient-elle à ce moment (bahtinov pour ma part) ?

La MAP intervient avant de lancer les poses.

 

Ensuite que doit-on faire? ...l'alignement sur plusieurs étoiles (par le biais du goto, eqmod etc...)

 

Ensuite , synchroniser le télescope sur un objet du ciel (si ce n'est pas fait avant) , pointer la cible (goto ou autre)mettre en place l'autoguidage (ton système) , lancer les poses , et donc avoir réglé avant l'APN , ou la caméra CCD , et le logiciel d'acquisition , refaire des MAP si la température varie (ce qui va dilater les tubes et optiques et donc changer la MAP) , à la fin plier le matos.

 

Les flats peuvent êtres fait sur le ciel , donc au levé du jour , ou avec une boite à flat (avant ou apres les acquisitions) surtout ne rien modifier de la chaine optique avant de faire les flats , les DARKS et OFFSETS , peuvent se faire avant , si tu as une caméra régulée. Si c'est avec un apn , tu devra les faire le jour même , ou alors te retrouver dans les mêmes conditions de température ( chose qui n'est pas facile , car souvent en hiver il fait froid la nuit , et à la maison , forcément il fait moins froid).

 

après , le traitement des images pour sortir une belle galaxie

 

En résumé : apprends d'abord à parfaitement installer ta monture et ton tube , pointer un objet , ensuite lorsque cela sera parfaitement automatique , tu pourra aller plus loin , et tu verra que l'astrophoto demande beaucoup de paramètres , et que tu ne peux pas tout faire d'un seul coup.

 

bonne route.

jean claude.

Modifié 1 octobre 2016 par mariobross

[cyril84]

Je te remercie Jean-Claude pour ta réponse rapide et surtout très explicative. Je ne fais que du visuel, essentiellement sur Dobson, donc le passage à la photo se fait petit à petit (sur le Newton) que je maîtrise moins. Mais bon on y va tranquilou, nuit après nuit...avec l'expérience on y arrivera !!

[Luc Cioni]

Bonjour à tous,

Cet ordre vous semble t-il correct ou ai-je oublier des étapes voire fait quelque chose avant une autre.

 

Bon week et bon ciel à tous

 

Bonjour, Il me semble qu’il y a une certaine logique dans la procédure :

 

Il faut donc tout d’abord choisir son spot non seulement en considération des conditions d’accès au ciel (champ disponible, éclairages parasites …) mais aussi de sa topologie parce que l’observation se passe la nuit et que nombreuses sont les occasions de se prendre les pieds dans différents obstacles. Il faut aussi veiller à un confort minimum car Hélix parait beaucoup moins jolie quand on a froid aux pieds.

 

Il faut ensuite assembler physiquement l’outil en fonction des choix que l’on fait préalablement ; notamment de l’utilisation d’un réducteur ou d’un extendeur de focale ou à la contrainte qu’impose telle ou telle opération : si la Polaire est au Nord du Pôle Nord Céleste, la Mise en Station avec EQMod imposera ne pas monter le tube avant sinon il y aura collision avec le pied.

 

Puis il faut en contrôler le fonctionnement général à partir du PC : mise sous tension, récupération des périphériques sur le panneau de configuration, lancement du (ou des) soft de capture puis configuration du matériel puis coordination : monture, focalisateur, RàF, caméras (imageur, autoguideur) … Au besoin essai de mouvements sur l’ensemble pour éviter les collisions malencontreuses ou une traction démesurée sur le câblage, organisation des déséquilibres pour minorer les backlashes …

 

Cela fait, on peut envisager de récupérer une image (visuelle ou électronique)

Moyennant :

 

D'abord des conditions techniques :

Ici, c’est la qualité du scope qui est déterminante.

 

Le chemin optique doit rester cohérent en dépit des perturbations successives.

Il faut de calibrer le dispositif optique en conséquence.

Singulièrement :

 

o Le centre optique de l’image doit coïncider avec le centre géométrique du chip, c’est le rôle de la Collimation

o L’image doit se former optiquement sur le chip, ni en avant, ni en arrière, c’est le rôle de la Focalisation.

o L’image doit être nettoyée des défauts inhérents au dispositif, c’est le rôle des DOF (darks, offset, flats) que l’on réaliser indépendamment et archiver pour les occasions futures.

 

Puis des conditions dynamiques :

Ici, c’est la qualité de la monture qui est déterminante.

 

Grâce à une Carte du Ciel généralement basée sur un catalogue (GSC, HD, UCAC …), on dispose d’un outil de repérage. A condition qu’il y ait une bijection « logicielle » - une synchronisation - entre la CdC et le cliché du Ciel réel.

 

o Afin de se déplacer commodément dans le Ciel – dans les faits sur le cliché produit par la caméra - à partir de la Carte, il faut d’abord savoir comment cet outil de visualisation organise ses propres déplacements (en DEC et en AD) sur l’image par rapport au Ciel, c’est le rôle de l’Orientation de la Caméra.

 

o Le travail de mise en coïncidence est réalisé par l’Alignement par recalage des codeurs (« punaisage » de la Cdc) ou mieux du Modèle de Pointage. Certains logiciels (PRISM mais pas que) permettent de localiser l’endroit visé par le télescope et ainsi son recalage direct sur la CdC.

 

o Après quoi, l’objet convoité doit généralement être amené dans le champ, c’est le rôle du Pointage

 

L’outil privilégié de mise en coïncidence est l’astrométrie ; mais pas que.

 

Et enfin des conditions balistiques :

 

Pour des raisons technologiques, l’observation d’objets faibles amène à allonger le temps de pose. Or, la rotation de la Terre fait glisser le Ciel et donc le champ observé, d’Est en Ouest. Par suite, l’objet observé peut sortir du champ or il doit y rester. Il faut un dispositif d’arrimage automatique, c’est le rôle du suivi de la monture et préalablement de sa Mise en Station. Pour une visu, EQMod un peu chiadé peut suffire (erreur de l’ordre de 5 arcmn sur le PNC). Pour un cliché à pose longue, mieux vaut descendre en dessous de 3 arcmn grâce à une méthode (King, Bigourdan) à l'aide ou non d'un logiciel adapté.

 

L’attelage opto-électromécanique qui régit la poursuite d’un objet céleste n’est pas exempt de tous reproches (erreurs périodiques ou non). On peut chercher à corriger son erreur périodique. Mais assez généralement, sa conduite erratique nécessite un dispositif d’arrimage dédié, c’est le rôle de l’Autoguidage. Ici, PHD règne en maitre ; mais pas que.

 

bon ciel.

Modifié 3 octobre 2016 par Luc Cioni