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Pour ceux qui douteraient du fait que l'on puisse détecter des signaux faibles en additionnant des poses, j'avais fait un test en fin de ce post :

 

http://www.webastro.net/forum/showthread.php?t=139065

 

Je suis peut être pas très clair dans mon explication, mais en gros je montre (expérience à l'appui ) qu'on peut détecter une différence de luminosité entre le haut et le bas de l'image, alors que la différence d'éclairage moyen par pixel est bien inférieure au photon. Ce qui revient à montrer que l'on peut détecter des nébulosités bien trop faibles pour être vues sur les prises unitaires par exemple.

 

Je doutais... je doute encore ! ;)

 

Je ne suis pas vraiment sûr de comprendre ce que ton test démontre.

Une différence d'éclairage moyen "inférieure au photon" entre les deux parties de l'image ?

 

J'aurais même tendance à dire que ce test va plutôt dans le sens de confirmer qu'au-delà d'un certain RSB, il est illusoire d'espérer une détectivité significative, puisque sur la seconde image, on voit clairement que le signal est perdu dans le bruit (en tout cas en empilant seulement 16 images) : on voit mieux le bruit que le signal, notamment avec l'ampglow vertical.

 

Et ce, même avec un sigma 1,0001 fois plus élevé, tant que le prétraitement est bon ( et il doit être de plus en plus rigoureux à mesure que le nbre de poses augmente ) on pourra toujours distinguer les objets les plus faibles ; simplement, avec un sigma en dessous de 3 fois supérieur environ, cela prendra de plus en plus de temps.

 

Non, je pense qu'en dessous d'un certain sigma, tu ne peux pas sortir le signal du bruit, quelle que soit la quantité d'images unitaires.

 

jb

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Les pipelettes du sujet

Les pipelettes du sujet

Posté (modifié)

Et pourtant si.

Soit ce "bruit" est aléatoire. Dans ce cas, un faible signal qui serait statistiquement invisible avec une pose deviendrait visible avec plusieurs poses, car l'écart-type augmente seulement avec la racine carrée du nombre d'images. Donc le signal augmentera toujours plus vite, et même s'il est très très très loin derrière, il finira par rattraper le bruit et "émerger" après un nombre suffisant de poses.

Soit ce "bruit" n'est pas aléatoire, auquel cas ce n'est plus un bruit mais un signal parasite émis par quelque chose d'autre. Comme le sont le signal de lecture, le signal thermique, etc. Dans ce cas, il suffit de soustraire ce signal à l'image finale en en faisant une "carte" : ce qu'on fait quand on fait des darks et offsets. Ne reste donc plus que le signal qui nous intéresse, si toutefois on en fait suffisamment pour éviter d'ajouter d'autres sources de bruit.

 

En fait c'est même quantifiable : pour des poses tendant au plus court possible ( sigma des poses unitaires très proche de celui des offsets ) et en admettant un prétraitement parfait, si tu divises le temps de pose unitaire par 2, il te faudra un temps total deux fois plus important pour arriver au même résultat. ( soit quatre fois plus de poses )

 

Mon expérience ne montre pas tout à fait ça. Je voulais montrer qu'il était possible de détecter moins d'un photon avec un apn classique ; sur l'image avec les poses à 1/1000s par exemple ( la dernière ), un pixel de la partie haute ne "capte" un photon que toutes les 40 images en moyenne. Et pourtant, on voit la différence de luminosité entre la partie haute et la partie basse.

Modifié par Roch
Posté

La difficulté dans notre cas c'est qu'on cumule les bruits aléatoires et non aléatoires (en particulier le bruit photonique).

 

Par ailleurs, le prétraitement repose sur des images maîtres (DOF) donc moyennées, alors que les images sources unitaires elles-mêmes (DOF) ne sont pas exactement constantes en terme de bruit. Il y a donc une composante "aléatoire" dans les bruits non aléatoires, qui ne va jamais être parfaitement corrigée.

 

Pour le bruit photonique, certes on peut le diminuer en augmentant le nombre de pose, mais si tu as un RSB proche de 1, comment distinguer le signal du bruit au traitement ?

 

A mon sens, cela limite justement la possibilité de descendre en dessous d'un certain sigma (proche de 1 en tout cas).

 

En fait c'est même quantifiable : pour des poses tendant au plus court possible ( sigma des poses unitaires très proche de celui des offsets ) et en admettant un prétraitement parfait, si tu divises le temps de pose unitaire par 2, il te faudra un temps total deux fois plus important pour arriver au même résultat. ( soit quatre fois plus de poses )

 

Si tu présupposes un "prétaitement parfait", mais ce qui est impossible puisque les images maîtres que tu utilises pour effectuer ce prétraitement ne corrigeront jamais parfaitement le bruit aléatoire (ou la composante aléatoire) sur chacune des images brutes prises indépendamment, ce qui limite ensuite l'addition de ces images unitaires.

 

Mon expérience ne montre pas tout à fait ça. Je voulais montrer qu'il était possible de détecter moins d'un photon avec un apn classique ; sur l'image avec les poses à 1/1000s par exemple ( la dernière ), un pixel de la partie haute ne "capte" un photon que toutes les 40 images en moyenne. Et pourtant, on voit la différence de luminosité entre la partie haute et la partie basse.

 

Là par contre je ne suis plus du tout ton raisonnement : comment un capteur peut-il détecter "moins de 1 photon" ? :b: Parce qu'on est bien d'accord qu'en réalité ça n'existe tout simplement pas... ;)

 

Tu veux dire une différence de "1 photon" (pas de moins de 1 photon) entre le bas et le haut ?

 

Cela étant, pour apprécier les résultats du test, il faudrait avoir un offset de ton apn pour apprécier la différence (+ un offset maître), ainsi qu'une image de la source sans parasites, sinon on a aucun point de comparaison...

 

jb

Posté

Oui, désolé, j'écris un peu vite ^^

 

Bien sûr, détecter moins d'un photon est impossible. mais détecter une moyenne de moins d'un photon est possible si on fait plusieurs mesures.

En utilisant plusieurs millions de photosites de l'A7S, plusieurs fois d'affillée, on réalise assez de mesures pour avoir un signal qui se démarque du bruit de lecture.

 

Ainsi, à 1/1000s dans mon montage, chaque photosite situé dans la partie haute reçoit en moyenne un photon toutes les 40 prises de vue ( en pratique c'est un peu plus, le rendement quantique du capteur n'est pas de 100%, mais passons ^^ ), alors que les photosites situés dans la partie basse n'en reçoivent pas. Donc, j'ai bien détecté une différence moyenne de 0.025 photons.

 

Il est vrai que pour être rigoureux j'aurais pu/du faire des offsets et des darks aussi probablement d'ailleurs ( pour l'amp-glow ) mais puisqu'on voyait déjà ce que je voulais montrer, je ne me suis pas plus embêté que ça :)

 

 

 

Si tu présupposes un "prétaitement parfait", mais ce qui est impossible puisque les images maîtres que tu utilises pour effectuer ce prétraitement ne corrigeront jamais parfaitement le bruit aléatoire (ou la composante aléatoire) sur chacune des images brutes prises indépendamment, ce qui limite ensuite l'addition de ces images unitaires.

 

Evidemment c'est de la théorie. le prétraitement devra cependant être de plus en plus soigné à mesure qu'on s'approche du sigma de l'offset.

En pratique, il faudra donc encore un peu plus de poses pour "rattraper" le sigma trop faible. mais il sera toujours rattrapable.

Posté (modifié)

 

Non, je pense qu'en dessous d'un certain sigma, tu ne peux pas sortir le signal du bruit, quelle que soit la quantité d'images unitaires.

 

jb

 

Ah tu pourra, en théorie, mais il va falloir du temps...

 

C'est là ou est la limite. Est ce un temps raisonnable ou pas. Si il te faut 500h pour atteindre le SNR voulu, faut peut être revoir la statégie.

 

Il y a un soft pas mal pour calculer ça : skytools 3 de skyhound.

 

Tu peux rentrer tout un tas de paramètres : le Qe de la camera, la bande passante des filtres, le fond du ciel, SQM...et le SRN que tu souhaites atteindre sur la cible.

 

Skytool3 te calculera le temps d'exposition unitaire et total pour chaque filtre, en fonction de la cible, de la lune, de la durée d'obscurité

 

Ça permet de préparer la statégie un peu à l'avance et d'éviter les grosses erreurs

 

La difficulté dans notre cas c'est qu'on cumule les bruits aléatoires et non aléatoires (en particulier le bruit photonique)

 

Ah le bruit c'est toujours aléatoire par définition. Si ce n'est pas aléatoire c'est un signal.

Utile ou non c'est une autre question, mais ça ne se traite pas de la même façon.

 

Par ex, quand tu fais un master offset ou darks, tu vas empiler un max de brutes de manière à diminuer le bruit jusqu'à une valeur négligeable tout en gardant le signal de dark/offset qui est la partie non alléatoire que tu va retrouver sur chaque image et que tu va donc pouvoir soustraire sans apporter de bruit.

 

Tu vois bien que les darks et offsets unitaires contiennent à la fois du bruit (bruit de lecture, bruit thermique) et du signal non utile.

Le but des masters est justement d'éliminer le bruit et de ne garder que le signal non utile contenu dans chaque brute.

Modifié par olivdeso
Posté

Merci pour l'info Olivier ! :)

 

Ah le bruit c'est toujours aléatoire par définition. Si ce n'est pas aléatoire c'est un signal.

Utile ou non c'est une autre question, mais ça ne se traite pas de la lême façon.

 

Oui pardon je n'emploie pas les bons termes, je voulais dire que même pour les darks et offset, qui sont réguliers, il y a toujours quelques petites variations d'une brute à l'autre.

 

jb

Posté
Oui, désolé, j'écris un peu vite ^^

 

Bien sûr, détecter moins d'un photon est impossible. mais détecter une moyenne de moins d'un photon est possible si on fait plusieurs mesures.

En utilisant plusieurs millions de photosites de l'A7S, plusieurs fois d'affillée, on réalise assez de mesures pour avoir un signal qui se démarque du bruit de lecture.

 

Ainsi, à 1/1000s dans mon montage, chaque photosite situé dans la partie haute reçoit en moyenne un photon toutes les 40 prises de vue ( en pratique c'est un peu plus, le rendement quantique du capteur n'est pas de 100%, mais passons ^^ ), alors que les photosites situés dans la partie basse n'en reçoivent pas. Donc, j'ai bien détecté une différence moyenne de 0.025 photons.

 

Il est vrai que pour être rigoureux j'aurais pu/du faire des offsets et des darks aussi probablement d'ailleurs ( pour l'amp-glow ) mais puisqu'on voyait déjà ce que je voulais montrer, je ne me suis pas plus embêté que ça :)

 

 

 

 

 

Evidemment c'est de la théorie. le prétraitement devra cependant être de plus en plus soigné à mesure qu'on s'approche du sigma de l'offset.

En pratique, il faudra donc encore un peu plus de poses pour "rattraper" le sigma trop faible. mais il sera toujours rattrapable.

 

C'est bon si tu travailles en moyenne, pas en médiane. Un évènement devient trop rare ne sera pas considéré comme significatif.

Posté
C'est bon si tu travailles en moyenne, pas en médiane. Un évènement devient trop rare ne sera pas considéré comme significatif.

 

La médiane, c'est pas le top du tout pour conserver un max de signal aussi... La seule méthode non destructrice est la méthode arithmétique.

 

Pour ceux qui ne "croient" pas la démonstration de Roch, sa méthode est assez bien expliquée pour être reproductible, il ne tient qu'à vous de réfuter les faits qu'il a avancé ! ;)

Posté

Il y a deux choses qu'il faut quand même prendre en compte en pratique : la sensibilité de l'instrument de mesure (le capteur) et la capacité à rendre ces évènements faibles perceptibles autrement qu'avec un pointeur de souris sur l'écran ;)

Posté
Il y a deux choses qu'il faut quand même prendre en compte en pratique : la sensibilité de l'instrument de mesure (le capteur) et la capacité à rendre ces évènements faibles perceptibles autrement qu'avec un pointeur de souris sur l'écran ;)

 

Si tu cherches à t'affranchir du post traitement, t'es pas rendu mon gars ! :D

Posté (modifié)
Pour ceux qui ne "croient" pas la démonstration de Roch, sa méthode est assez bien expliquée pour être reproductible, il ne tient qu'à vous de réfuter les faits qu'il a avancé ! ;)

 

Pour réfuter, encore faudrait-il qu'il y ait quelque chose de démontré, ce qui n'est pas le cas ici.

En tout cas, à mon sens pas au vu des deux photos - où j'ai bien du mal à voir où est le signal utile sur la seconde, sans avoir de points de comparaison avec l'offset et la source...

 

Mais bon, perso j'attends encore l'image réalisée avec 10000 poses ultra courtes sur des nébuleuses très ténues.

 

En sachant bien sûr que je ne dis pas que c'est impossible, juste que pour l'instant je n'ai pas vu de chose comparable en termes de SNR avec la méthode classique.

 

C'est peut-être Benjamin qui va nous sortir ça avec les dentelles du Taureau ! :)

http://www.webastro.net/forum/showthread.php?t=143057

Enfin, non même pas car avec 30s de pose unitaire, il est déjà au-delà des 3s... ;)

 

jb

Modifié par Jean-Baptiste_Paris
Posté (modifié)

Il est effectivement possible de "capturer" quelques rares photons noyés dans le bruit... Il existe même des algorithmes très puissants (en qualité et en ressources matérielles) pour améliorer le résultat... Mais à quel prix !

 

On se pose la question des 3x le sigma du bruit du capteur sur celui du fond de ciel... ok.

Au zenith, jour sans lune, sans pollution...

Mais réellement ? dans la pratique... on n'est pas toujours au zénith, on n'est pas toujours en nouvelle lune et on n'a pas toujours la même pollution lumineuse au cours de la nuit (ou la hauteur sur l'horizon) ! Vous faites quoi ? vous posez 30s à 20° au dessus de l'horizon et vous vous mettez à poser 120s lorsque l'objet arrive à 60° au dessus de l'horizon ?. :confused:

 

Le plus important, c'est le temps de pose TOTAL de l'image. Que ce temps soit saucissonné en 10, en 100 ou en 1000 images est secondaire pour peu que chaque image individuelle ait une certaine cohérence (le 3x le sigma dans le fond de ciel... etc )

 

L'important est aussi de connaitre son boitier APN ou sa caméra et du setup astro (optique, monture) Le connaitre techniquement parlant. Puis les capacités "terrain" de notre setup. Est-ce que je fais de l'autoguidage ? oui ? non ? non = poses "courtes", oui = poses un peu plus longues. Ou est-ce que mon setup est capable de poses de plus de tant de minutes...

On ne va pas s'amuser à faire des poses de 10min non guidées sur une StarAdventurer comme on pourrait le faire sur une grosse monture...

 

L'APN : là aussi, il faut connaitre son point de fonctionnement optimal (l'ISO optimal qui ne sera pas le même si on utilise un A7s, un Canon, un Nikon...)

Pour un CCD ou un CMOS, c'est aussi le bruit de lecture qui va donner une indication.

 

Un capteur avec un bruit de lecture faible (1 à 3 e- ) permettra de faire des poses plus courtes alors qu'un capteur avec 12 e- risque de demander des poses de plusieurs minutes en filtres bandes étroites.

 

Après, on peut toujours déterminer que la théorie donne un temps de 24,5s ou de 37,2s ! Mais si vous avez un A7s, vous vous direz que vous ne pouvez faire que 30s car le bulb déconne... etc

 

 

On ne raisonne plus comme avant, au temps où tout le monde avait presque la même caméra ou un APN Canon ! on nous disait il faut poser tant de temps et on le faisait sans trop se demander pourquoi.

Maintenant, les différents capteur (APN, ou caméra CCD ou CMOS) a des spécificités bien différentes et il faut raisonner différemment pour chaque utilisation

 

Par exemple, ayant 2 APN "astro", un A7s "astrodon" et un D810A, je ne fais absolument pas les mêmes réglages lorsque je les utilise. l'un va avoir des poses de 30s à 3200iso alors que l'autre aura des poses de 60 à 120s à 800 ou 400 iso

Ma caméra CCD en remote pour faire du SHO sera continuellement abonnée aux poses de 20min !

 

 

Tout ceci pour dire que la théorie c'est une chose, mais que la pratique et un poil de cohérence permet d'imager en toutes circonstances, même si on ne colle pas à 100% à la théorie.

Modifié par CCD1024
Posté (modifié)

Le simple est toujours faux. Ce qui ne l'est pas est inutilisable.

Paul Valéry

 

Bien sûr ces calculs ne donnent qu'un ordre de grandeur, et ils sont à prendre comme tels. N'empêche que pour celui qui débute ou qui est paumé, c'est cent fois mieux que rien, et sans avoir à rentrer dans des considérations techniques plus ou moins absconses pour beaucoup d'entre nous (je suis inscrit sur un forum auto/méca et je me rends compte de ce que c'est d'être novice dans un sujet...). Et pour celui qui est obligé de poser court, ça donne des indications sur l'intérêt ou non de s'embêter à autoguider pour pouvoir poser plus longtemps (en pose unitaire évidemment, on est bien d'accord que le temps de pose total est, de très loin, le paramètre le plus important). Ca peut rassurer face à l'angoisse du "est-ce que je pose trop court ?" (il y en a d'autres : "est-ce que je suis au bon iso ?")

 

;)

Modifié par Thierry Legault
Posté

oui, oui, bien entendu.

Si tu es un 100% débutant, j'avoue que ce n'est pas simple.

 

Mais souvent, les questions sont posées par des personnes qui "connaissent" déjà le matériel, ce qui est bien car les réponses peuvent êtr eplus techniques

 

Le plus dur, en fait, c'est l'APN. Il y a pas mal de réglages. MAIS il y a une très grosse latitude de réglage, quel que soit le modèle. Les "iso-less" sont plus avantagés sur ce paramètre de latitude.

Posté

On se pose la question des 3x le sigma du bruit du capteur sur celui du fond de ciel... ok.

Au zenith, jour sans lune, sans pollution...

Mais réellement ? dans la pratique... on n'est pas toujours au zénith, on n'est pas toujours en nouvelle lune et on n'a pas toujours la même pollution lumineuse au cours de la nuit (ou la hauteur sur l'horizon) ! Vous faites quoi ? vous posez 30s à 20° au dessus de l'horizon et vous vous mettez à poser 120s lorsque l'objet arrive à 60° au dessus de l'horizon ?. :confused:

 

 

Ben non. Tu fais l'exercice une seule fois pour toutes, au zenith sans lune sans diffusion, ça te donne un ordre de grandeur pour le lieu d'observation et tu reste la dessus quelque soit l'objet pointé et les conditions. éventuellement tu peux préparer une série de darks pour un temps de pose 2 fois plus court pour les mauvais jours.

Mais 2 temps de pose différent c'est déjà beaucoup.

 

Comme ça tu es sur d'avoir au moins 3 sigma dans tous les cas. Même si tu peux avoir beaucoup plus dans les cas défavorable, c'est pas un soucis. Le 3 sigma est un bon ordre de grandeur pour le "minimum syndical" de durée de pose.

 

Par exemple, sur un des lieux d'observation, je sais que 8min donne x3,25. Je fais donc 10min. Quand vraiment il y a de la lune, (ou du vent qui embête le guidage), je repasse à 5min, quitte

augmenter un peu le temps de pose total, peut être 10 à 15% de plus.

 

Et de toutes les façons si il y a de la lune, il faudra augmenter beaucoup le temps de pose total pour compenser, le temps de pose unitaire sera vraiment un problème secondaire, même en posant 2x moins que le 3 sigma idéal.

 

Bref en pratique j'ai une série de darks de 5 min et une autre de 10min, ça me suffit pour couvrir tous les cas du ciel le plus sombre de la Drome au ciel de périphérie de la région parisienne.

 

Je suis assez d'accord avec Thierry : c'est pas mal de faire l'exercice une fois pour avoir une référence et ne pas faite tout au pif.

ça donne un bon ordre de grandeur du temps de pose minimal quand on ne connais pas encore son matériel et le lieu. Et ça permet d'apprendre des notions qui seront utiles plus tard.

 

Après, en utilisant un temps de pose unitaire de +/- 50% autour de la valeur trouvée, ça ira bien. C'est pas super critique, on choisit une durée simple et on reste dessus.

 

Et on se concentre sur la mise au point, le suivit, les flats. ça c'est important pour engranger un max de photons utiles

Posté

Je pense qu'on ne s'est pas compris...

 

Suppose que le calcul te donne 40 minutes de pose ? car tu es en SHO 3nm par exemple dans un ciel noir et que tu sais très bien que ton matos n'accepte que 10 min de pose (pour différentes raisons)

 

C'est simplement pour ça que je dis la théorie c'est bien mais la jugeote c'est aussi une bonne chose... qu'on soit débutant ou confirmé.

Posté

Bref, dans tous les cas, pas de recette de cuisine : on réfléchit, on teste, on essaie de comprendre ce que l'on fait, on profite de l'expérience partagée par les autres et on n'hésite pas à poser les questions sur le forum... parfois la question que l'on pense la plus bête et qu'on a un peu honte de poser lance une discussion intéressante qui montre que ce n'était pas si évident que cela...

 

Pour le moment, je tâtonne sur le temps de pose total... je vérifie ce qui est fait avec une lunette comparable sur la cible que j'ai choisie pour avoir une estimation du temps nécessaire... et puis j'intègre pour vérifier si ce que j'ai me suffit ou pas (pour le moment, c'est plutôt "pas", mais bon...)

 

Oui, c'est Un indicateur du temps de pose unitaire, mais évidemment, il y a d'autres considérations, par exemple le fait de ne pas avoir de zone cramée avec une source très lumineuse sur le shoot, qui nous fait choisir des temps plus faibles... quoique dans ce cas, je n'ai pas encore eu l'occasion de vérifier si j'étais bon au niveau des 3s... mais c'est juste un exemple pour remettre cet aspect dans son contexte...

Posté
Je pense qu'on ne s'est pas compris...

 

Suppose que le calcul te donne 40 minutes de pose ? car tu es en SHO 3nm par exemple dans un ciel noir et que tu sais très bien que ton matos n'accepte que 10 min de pose (pour différentes raisons)

 

C'est simplement pour ça que je dis la théorie c'est bien mais la jugeote c'est aussi une bonne chose... qu'on soit débutant ou confirmé.

 

Oui il est bon de rappeler que la méthode des 3 sigma est valable pour les filtres à large bande, quand on est limité par le fond du ciel (sky limited).

 

En narrow band c'est complètement différent c'est plutôr le bruit thermique qui va limiter de RSN. I.e. la température du capteur. (Sensor limited)

On a intérêt à poser suffisament longtemps afin que le bruit thermique prenne le pas sur le bruit de lecture.

 

(Le rapport signal sur bruit thermique étant constant et indépendant du temps de pose)

 

Ça peut donner des poses hyper (trop) longues effectivement.

 

Donc on fait ce qu'on peut avec son matos...

Posté (modifié)

En narrow band c'est complètement différent c'est plutôr le bruit thermique qui va limiter de RSN. I.e. la température du capteur. (Sensor limited)

On a intérêt à poser suffisament longtemps afin que le bruit thermique prenne le pas sur le bruit de lecture.

 

(Le rapport signal sur bruit thermique étant constant et indépendant du temps de pose)

 

 

heu...pas pigé là. Le signal thermique n'influe pas puisqu'il est constant et soustrait par le dark, quant au bruit résiduel associé (rappel : à tout signal est associée une incertitude, donc un bruit, qui le rend non parfaitement reproductible) il est bien pris en compte dans la mesure de bruit de fond d'une image brute prétraitée.

 

Je ne vois donc pas pourquoi la méthode serait invalide en narrow band :?:

Modifié par Thierry Legault
Posté

Tu as raison, c'est pas qu'elle est invalide, c'est juste que la contribution du bruit photonique du fond du ciel va être très faible.

 

Bien sur dans la mesure on va mesurer toutes les sources de bruits, donc ça va monter en fonction du temps de pose.

Mais on aura beaucoup plus de mal à atteindre le 3 sigma d'autant que le rapport signal à bruit va probablement tendre vers une constante qui ne dépend que de la température du capteur, la contribution du bruit du fonf du ciel restant négligeable ou du moins montant très très lentement.

 

Par exemple au bout de 20min on peut se retrouver avec un niveau du ciel à seulement 2sigma et en comparant une brute avec un dark on se rend compte que les niveau de fond sont très similaire. La contribution du bruit photonique du fond du ciel est minime. Il faudrait doubler le temps de pose pour passer de 2 à 3sigma.

 

Bon ça dépend beaucoup des camera quand même...et du rapport bruit de lecture à courrant de dark...toutes ne sont pas égales.

 

Bref ça marche mais les contributions des différents bruit ne sont pas les mêmes et les temps de pose peuvent ĕtre démesurément long...

Posté

Bref ça marche mais les contributions des différents bruit ne sont pas les mêmes et les temps de pose peuvent ĕtre démesurément long...

 

oui on peut arriver à des temps de pose très longs. Et du coup on lit parfois "en narrowband il faut des poses très longues". Ca n'est pas du tout obligatoire en fait, c'est juste qu'on peu gagner (un peu) en RSB surtout si la caméra a un fort bruit de lecture, mais avec des poses courtes ça marche aussi.

 

:)

Posté

Absolument. Je limite à 10min perso voir 15min max les grand jours, quand j'ai du café. En mobile c'est moins contraignant et au final on ne perd presque jamais de pose.

 

Alors qu'à 20 ou 30min tout devient plus critique et une pose de perdue à un gros impact. Une seule pose perdue et on est quasiment revenu au même niveau qu'avec des poses 2x plus courte.

 

En terme de RSB on arrive souvent à la même chose en fin de nuit. D'autant que le dithering est plus efficace avec des poses courtes.

 

En poste fixe je fais éventuellement plus long

  • 4 mois plus tard...
Posté
Bonjour à tous,

 

Je me permet de remonter un peu ce post car j'ai fait l'erreur aujourd'hui de poster la même demande! donc encore désolé pour le doublon!

 

Ayant été dirigé vers ce post, je voudrais juste dire une chose sur la façon dont ce fil a tourné au fur et à mesure des messages... Je suis PERDU complètement!!!!!

 

A peine arrivé à la moitié, je ne comprenais déjà plus qu'un tiers de ce qui était dit. Je sais que je ne suis pas très calé dans les domaines "scientifiques" (calculs ou autres), mais en tant que débutant franchement c'est très déroutant de lire tout ça sans y comprendre la moitié.

 

Il n'y aurait pas un peu plus simple comme réponse à la question posée à l'origine?

 

Désolé pour mon ignorance, mais tous les débutants n'ont pas fait math sup :p

 

Merci encore pour les réponses que j'ai eu sur l'autre post, et d'avance pour celles que j'aurais peut être ici! :)

 

 

 

Je pense malheureusement qu'il n'y a pas de réponse plus simple pour avoir une réponse précise. Il faut connaitre la valeur du fdc et tenir compte des caractéristiques du capteur (en résumant vraiment).

 

Bon sinon, le mieux c'est de faire des tests sur plusieurs soirées. Mais ça prend du temps!

Posté

Pour répondre plus simplement:

 

- tu commence par régler le temps de pose unitaire de manière à ce que ke bruit du fond du ciel l'emporte largement sur le bruit de lecture du capteur (avec x3,5 ou plus le bruit de lecture devient négligeable pour la photo classique, 95 )

 

- puis tu fait le plus de poses possibles.

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