Mak 127 : pb de netteté ?

[SpaceJu]

Bonjour,

 

Heureux possesseur depuis 1 an d'un Mak 127 SW qui convient très bien à ma découverte tranquille de l'astronomie, je me demande néanmoins si je ne pourrais pas en tirer mieux.

 

Je trouve en effet que les étoiles ne sont pas très ponctuelles mais toujours un peu floues malgré mes efforts de mise au point et un tube dehors depuis plus d'une heure.

 

J'ai estimé ma collimation comme correcte après défocalisation sur une étoile qui me donne en intra-extra des cercles bien concentriques. Mise au point faite au maximum (juste avec la molette, sans technique particulière), l'étoile reste relativement empatée et bouillonnante, surtout avec un oculaire 10mm.

 

Puis-je améliorer cela ou est-ce simplement la turbulence inévitable de notre atmosphère qui, sauf à de rares exceptions, fera toujours danser les étoiles dans nos oculaires ?

 

Merci pour vos avis, histoire de lever un doute sur mon instru.

 

Julien

[Mizar94]

L'imprécision tolérable de la collimation sur ce type d'instrument est large du fait d'un rapport F/D élevé (F/D 11) dans le cas du 127. J'ai son petit frère 102/1300, acheté d'occasion, et pour avoir été obligé de démonter le barillet qui porte le primaire, pour régler un problème de mise au point que posait la molette ( elle tournait "à vide" sur certaines plages de distances de map ).....je pense plutôt que le problème soulevé relève de la turbulence atmosphérique ( avec l'oculaire de 10 mm on est quand même à 150x de grossissement et il ne faut pas oublier que ce n'est qu'un 127 mm dont il faut soustraire le coefficient d'occultation centrale dû au secondaire )

 

Avez vous constaté à fort, voir très fort grossissement, lors de la recherche de la figure d'airy, un phénomène de shifting du primaire qui sur ces instruments est traduit par la possibilité que celui-ci ne reste pas parfaitement dans l'axe du baffle sur lequel il coulisse, lorsque est atteinte la distance de focalisation, ou à l'inversion de la rotation de la molette de mise au point ?

 

Lorsque j'ai démonté le mien, j'ai constaté que la graisse utilisée était particulièrement collante, et j'en ai profité à l'époque pour nettoyer toute la partie mécanique interne à l'essence F et pour regraisser avec des graisses plus "onctueuses" dans le style des graisses au téflon ou lithium.

La translation du miroir primaire s'en est trouvée beaucoup plus fluide et cela doit permettre une précision de mise au point accrue ( sachant que c'est toujours au niveau micrométrique que ce joue l'image parfaite ou légèrement "empattée" )

 

Ceci dit, avant que d'entrevoir tout démontage, il vaudrait mieux s'assurer que ce n'est pas effectivement un problème de turbulence de l'atmosphère.

Ces optiques sont performantes en observation lunaire. Est-ce que l'observation des plus fin détails de surface donne la même impression, car sur la lune on voit distinctement l'effet de la turbulence atmosphérique, par le bouillonnement ou par l'effet d'ondulation visible plus ou moins rapide en fonction de l'ampleur de la turbulence.

 

Enfin en fonction des oculaires que vous possédez et de leur focale, il faut peut être se poser la question de savoir si le 10 mm n'atteint pas la limite de résolution de l'optique.

L'essai avec un 12, 14 ou 18 mm devrait permettre d'y apporter une réponse.

 

Ne possédant pas ce tube, je ne sais pas jusqu'à quel grossissement on peut le pousser en condition favorable d'observation.

Modifié 11 décembre 2016 par Mizar94

[Ryo]

Salut Julien

Ayant moi même un mak tout d'abord en voyant tes images cela me paraît bien.

Et tu as fais la première étape avec les cercles concentrique.

Sur une étoile bien lumineuse tu grossit exemple avec la barlow et l'oculaire de 10 et tu focalise pour voir le disque d'Airy et la tu peut apprécier si il a besoin d'être touché ou pas. Moi le miens il y avais un peu.

La technique est de déplacer l'étoile du côté ou il y a le cercle pas entier et d'agir sur les trois vis pour ramener l'étoile au centre cela est assez facile sur le mak car on voit ce que l'on fais. Va y doucement cela devrait aller après la difficulté cela peut dépendre de la turbulence.

La collimation ne bouge pratiquement pas sur les mak mais c'est bon de la vérifier de temps en temps. Je l'ai emmené en vacances et j'ai contrôle la collimation avant et après et cela n'avait pas bouger.

La difficulté pour toi c'est à nouveau ton manque de motorisation car cela facilite la manipulation, on n'a qu'à s'occupé du réglage.

Mais en pointant la polaire tu peut certainement y arriver vu ce que tu réalise. Sur le mien il y avais un petit peu quand même c'est avec le disque d'Airy que j'ai pu la peaufinè.

A+

Modifié 11 décembre 2016 par Ryo

[Alarcon yves]

Bonjour, pour tout les télescopes qui font la mise au point par translation du miroir primaire, il faut toujours terminer la mise au point dans le même sens, généralement le sens anti-horaire, il faut également faire la colimation quand on as tourné la mise au point dans le même sens.

Cette technique permet de limiter le risque de décolimation du au jeux du miroir sur son axe.

 

Au faite, la collimation ne se fait pas complétement délocalisé, ça c'est la première étape, puis on affine la mise au point on recommence, l'idéal c'est de la terminer quand on est complétement focaliser à fort grossissement pour voir la tache d'Airy, mais il faut que le ciel le permette.

Bien sur toujours avec le bouton de la map tourné dans le même sens.

La collimation sur étoile, se fait quand le tube est à température est que le ciel n'est pas trop perturbé, sinon c'est inutile de la faire, on risque plus de l’aggraver qu'autre chose.

Autre point, avant de regarder si les cercles sont concentrique, il faut toujours recentrer l'étoile, sinon ceux-ci peuvent ne pas être concentrique même si la collim est ok.

Donc à chaque fois que l'on touche au vis de colim, on recentre l'étoile, puis seulement on juge si la colim est mieux ou pas.

 

Après reste la qualité intrinsèque de l'instrument, du revoit-coudé, des oculaires et de la turbulence local.

 

Mais déjà un test simple, faire un essai avec puis sans le renvoi-coudé, histoire de voir si celui-ci ne flingue pas l'image obtenue.

 

Autre point important, as tu mis un part-buée, car la buée même faible, ça détruit le contraste de l'image.

 

Yves.

Modifié 11 décembre 2016 par Alarcon yves

[SpaceJu]

Merci Mizar, Sauveur et Yves pour vos indications fournies et précises.

 

Grâce à tout cela j'ai un bon programme de test pour les prochaines sessions. Déjà je commencerai par éliminer les causes externes :

- état du ciel : à évaluer (web + visu sur place) et effectuer les tests uniquement sous un bon ciel et assez haut. Sur la lune j'ai l'impression d'avoir des bonnes images malgré le bouillonnement de la turbulence.

- moindre grossissement d'abord (je pense que l'oculaire de 10mm est encore assez raisonnable pour l'instrument, mais si à 25mm mes étoiles ne sont pas ponctuelles il y a vraiment un pb)

- renvoi coudé (Orion 99% tout de même)

 

Ensuite je testerai la focalisation antihoraire uniquement, pour voir s'il y a une différence, et ce avec mon 10mm (j'ai aussi une barlox TV 2x mais ça risque d'être un peu fort non ? Je parviens certains soir à faire passer correctement un 6mm planetary 2 sur la Lune).

 

Quant à la figure d'Airy, pas sûr de l'avoir déjà vue tant ça bouillonne.

 

De plus, je ne suis pas sûr d'avoir compris comment détecter un shifting du miroir ?

 

Je me demandais également si ce qu'on appelle le "trefoil" était possible sur un Mak SW ?

 

Merci encore en tout cas pour vos conseils avisés.

 

Julien