Aller au contenu

Impact d ela monture en astrophoto avec cette méthode ?


Franck804

Messages recommandés

Posté

Bonsoir à tous,

 

J'ai passé un long moment avec Jean-Marc Lecleire en fin de journée aux RCE, à discuter reprise de miroirs de SC (et oui, c'est pas guéri !), d'un C11 pour être précis, et nous en sommes venus à parler astrophoto.

Jean-Marc m'a montré des photos prises avec son Dobs de 400 mm et sa lunette de 100 mm, et une de ses caméras CCD (pour la marque allez faire un tour sur son site, vous allez trouver tout de suite).

La technique utilisée : prendre des photos avec des temps de pose de l'ordre de la seconde, jusqu'à 3/4 secondes, les empiler et faire apparaitre les détails de cette manière : Les réultats sont bluffants (bon OK, faut parfois en empiler 300)! Les photos qui figurent sur son site ont été prises de cette façon et il m'a dit que, du coup, il pouvait s'affranchir, dans une certaine mesure, de la turbulence ou d'un problème survenant en cours de prise sur le ciel profond.

Si j'ai bien compris, en cas de petit défaut de suivi (saut, ...) et d'EP un peu problématique il suffit de recaler les images (avec l'informatique on y arrive très bien) et le tour est joué !

Ca change pas mal de choses et je me pose la question : est ce que ça ne tire pas vers le haut la charge maxi envisageable pour une monture donnée dans la mesure où les irrégularités éventuelles du suivi sont compensées par ces poses ultra courtes, méthode utilisable même pour le ciel profond (j'en suis resté scié) ?

Est-il donc nécessaire d'investir dans une monture haut de gamme puisque ce genre de manip est efficace ?

Bon voilà, à vous, si vous souhaitez apporter vos avis et expériences sur le sujet ...

 

Et du coup l'autoguidage est-il (avec ce type de caméra) encore obligatoire ? Hein Pierre (Chamois 06) ? Ton avis m'intéresse, d'ailleurs je vais te poser la question par mail si tu ne te manifestes pas.

 

Bonne soirée

 

Franck

Posté

Et j'en reviens toujours au rapport signal/bruit. Il est impossible de retrouver la dynamique d'une pose de 5 mn en faisant 300 poses de 1s, ça fait partie du domaine du rêve.

 

Le bruit augmente avec la durée de la pose mais d'une façon moindre que le signal, donc :

 

plus on pose longtemps, plus le rapport signal/bruit sera élevé

 

pas de secret. ;)

Posté
Il est impossible de retrouver la dynamique d'une pose de 5 mn en faisant 300 poses de 1s, ça fait partie du domaine du rêve.

À noter quand même que seul le bruit de lecture entre en jeu. Imaginons une caméra CCD qui n'aurait aucun bruit de lecture. Alors il serait exactement équivalent de faire 1 pose de 5 minutes ou 300 poses de 1 seconde.

 

Donc si le bruit de lecture est négligeable (par exemple sous un ciel urbain, c'est le bruit du fond du ciel qui sera le plus important - du moins tant qu'on ne fractionne pas trop, car alors le bruit de lecture redevient le plus important) on peut fractionner en poses très courtes. De plus, l'idée dont parle Franck804, c'est de faire exprès de fractionner en poses très courtes pour s'affranchir du vent, de la turbulence, etc. Évidemment, et même si sa caméra a un faible bruit de lecture, il va falloir poser, poser et encore poser, pour que le rapport signal/bruit soit suffisant. Comme le dis Kenaroh, on ne retrouve pas la dynamique d'une pose de 5 minutes en posant 300 fois 1 seconde. Mais en posant 3600 fois 1 seconde ? Il y a un moment où on le rattrape, même s'il faut poser longtemps. Au final, on obtient une image qui a demandé (peut-être) dix fois plus de temps de pose, mais qui est plus fine. Pas bête...

 

Si on veut passer au ciel vraiment profond, nébulosités, galaxies faibles, on ne coupe pas à des poses d'au moins 5 minutes, et là l'autoguidage se révelera indispensable.

Avec un APN, peut-être (je ne connais pas le bruit de lecture d'un APN, d'ailleurs), avec une bonne caméra CCD, pas la peine. Avec une caméra CCD on peut additionner des poses de 1 minutes sans perdre beaucoup. Enfin, ça dépend du modèle. J'ai utilisé une ST6 qui avait un fort bruit de lecture, et j'avais besoin de poses individuelles de 10 minutes pour être satisfait. Quand je suis passé à la ST7, je pouvais poser 10 minutes grâce à l'autoguidage intégré, pourtant elle peut sans problème se satisfaire de poses individuelles de 1 minute.

 

Ce petit programme permet de calculer la magnitude limite en fonction du fractionnement des poses : http://www.astrosurf.com/bsalque/magn.exe . Il a été écrit à partir d'un article de C. Buil (qui indiquait comment calculer la magnitude limite théorique en fonction de plein de paramètres) et les données de la ST7 sont rentrées dans le programme comme constantes (autres constantes : c'est pour un bon ciel de plaine et en supposant que le télescope est un Newton). On voit bien qu'on ne perd que quelques dixièmes de magnitude à fractionner en poses de 1 minute.

 

D'ailleurs, Epsilonzéro, as-tu comparé une photo de 10x1 minute et une photo de 10 minutes, prises en ville ? Je serais curieux de savoir ce que ça donne, du fait que sous un ciel pollué le bruit du fond du ciel est peut-être bien plus important que le bruit de lecture de l'APN ?

Posté

Bonjour,

 

Discussion très intéressantes :)

 

Pour mon expérience personnelle, à Bruxelles, je peux pas poser plus de 30 sec à cause du ciel. Par contre, en allant vers Graty, un bled peu éclairé, des poses de 3 à 5 min ne posent aucun problèmes mais il faut un guidage (que j'ai pas :confused: )

 

J'ai fait l'expérience dans ce ciel "peu pollué" de 6 x 30 sec et 12 x 30sec contre 1 x 3 min sur M31. La pose de 3 minutes l'emporte largement...

Mais dans un ciel vraiment pollué, il faut trouver le bon équilibre de temps de pose pour faire ressortir l'objet sans cramer completement de fond.

 

Il y a moyen de se faire plaisir en fractionnant ses prises de vue et en les cumulant, mais je crois pas que meme 3h de poses cumulées de 30sec équivaudront une petite heure de poses de 5 à 10min par pose.

 

J'ai remarqué aussi que dans un ciel peu pollué, l'ISO ne compte pas tellement alors que pour des poses plus courtes dans un ciel pollué, parfois l'ISO peut jouer un role.

 

Sur le forum astrosurf, il y a ce poste: http://www.astrosurf.com/ubb/Forum3/HTML/011838.html

 

C'est vrai que ca fait rêver des photos de cette qualités avec des poses de 1/2sec cumulées, mais il faut quand même reconnaitre que le tube est un véritable aspirateur à photon :D

Posté

Par curiosité: Quel est le facteur limitant la sensibilité d'un capteur ? Parce qu'on pourrait imaginer des poses courtes avec un capteur ultra sensible, non ?

Posté

Les capteurs CCD sont à pas loin de 100 % de rendement quantique (je pense à celui de la ST7,qui culmine à 80 %) : on ne pourra donc pas avoir vraiment mieux, sauf dans les longueurs d'onde périphériques (ultraviolet, infrarouge) où la courbe de sensibilité baisse.

 

(Le rendement quantique, c'est le pourcentage de photons qui génèrent un électron.)

 

Pour avoir une meilleure magnitude limite, il faut gagner en rapport signal/bruit, et comme le signal, qui dépend de la sensibilité, ne peut pas vraiment augmenter (on est persque au maximum avec les capteurs CCD les plus sensibles), c'est le bruit qu'il faut diminuer. En particulier, le bruit thermique : avec un refroidissement à l'azote liquide (comme chez les professionnels), il deviendrait négligeable (les professionnels ne font pas de correction de darks).

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.
×
×
  • Créer...

Information importante

Nous avons placé des cookies sur votre appareil pour aider à améliorer ce site. Vous pouvez choisir d’ajuster vos paramètres de cookie, sinon nous supposerons que vous êtes d’accord pour continuer.