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Posté

Bonjour à tous, la quasi totalité des vaisseaux spatiaux (Soyouz, Apollo, etc...) communique par onde radio, mais si par malheur l'antenne de télécommunications venait à se rompre (débris spatial par exemple) qu'adviendrait-il de l'équipage vu qu'il ne pourra plus communiquer avec le sol ?, y'a-t-il d'autres façons de communiquer ? ou faut-il que l'équipage fasse une sortie extra-véhiculaire pour changer l'antenne (si il y a une antenne de rechange) ?.

 

Merci et bonne journée.

Posté

Quand tu mentionnes antenne, il ne faudrait pas utiliser le singulier. Il y a toujours plus d'une antenne. Par exemple la sonde Galileo lancée vers Jupiter en 1989 a perdue son antenne à haut gain (probablement dû à un frottement lors du voyage (des voyages en fait) entre Pasadena et la Floride). La NASA a alors utilisé l'autre antenne à faible débit. Ceci a causé de multiples désagréments et retards, mais n'a pas empêchée la réussite de la mission.

 

Il y a aussi plusieurs fréquences qui sont utilisées et les systèmes de communications envoient simultanément des informations verbales des équipages mais aussi des données télémétriques en continue.

Posté

Ce qui amène une autre question : pour un vol habité vers Mars, qu'elle sera le mode de communication employé pour bavarder avec un équipage envoyer ou corriger en urgence des instruments, à distance, sachant que le délais de transmission d'une information est de plusieurs dizaines de minutes ?

 

Il n'y a pas de solution miracle.

Pour la communication de "bavardage" ..... le direct nécessitera d'attendre environ 15 mn pour que l'interlocuteur reçoive la phrase, et d'attendre encore 15 mn pour recevoir sa réponse. Cela ne sera pas très pratique. Cela se fera probablement plutôt par envoi de séquences enregistrées et transmises en bloc.

 

Pour ce qui est de transmettre des "ordres" pour commander à des équipements .... la seule solution c'est d'anticiper, puisque le temps réel est impossible (alors que pour la Lune le délai n'est que de quelques secondes, mais c'est déjà beaucoup). Ainsi pour commander les déplacements d'un rover, il faut à partir des données du terrain alentour, planifier le déplacement, envoyer la séquence d'action sur les roues, et attendre que le rover qui est à l'arrêt, effectue le déplacement. C'est pourquoi les distances parcourues cumulées restent assez faibles.

Posté (modifié)

Si les astronautes perdaient tous leurs moyens de communication, ils seraient dans le pétrin, mais ça ne les tuerait pas non plus. Lors des missions, les équipages s'entraînent à réagir à ce genre de situation car en cas de forte éruption solaire ou de détonation thermonucléaire dans l'espace, il est envisageable que les communications soient interrompues.

Dans cette éventualité il existe une procédure à suivre, comme lors de n'importe quelle autre panne.

 

la NASA a-t-elle planché sur des mode de communications ultra-rapide par exemple via la lumière ?

 

Lumière ou radio, c'est la même vitesse. Avec les communications via laser, donc avec une fréquence élevée, on peut tout au plus augmenter la bande passante, mais pas réduire le temps qu'il faut pour que le message arrive sur Mars.

Modifié par OrionRider
Posté

Je suis bien d'accord mais il est quasi-impossible d'anticiper toutes les situations, surtout lorsqu'elles sont inconnues et relèvent de l'urgence. (on connait bien l’anecdote du stylo d'Armstrong pour redémarrer le moteur du LEM :) Faute de transmissions ou de délais trop longs avec la terre, les équipages des missions martiennes seront donc préparés à réagir de manière autonome ; ils seront livrés à eux-même, ce qui est inédit sur le plan psychologique.

 

La présence de "passagers humains" donnera effectivement un pouvoir de décision embarqué, avec des astronautes préparés à de nombreuses situations, fussent-elles improbables.

 

Là où c'est plus complexe, c'est pour les missions automatiques, dont il faut reconnaitre qu'elles sont plus nombreuses - et probablement pour longtemps - que des missions habitées, pour accéder à des destinations très lointaines.

Seule "l'intelligence embarquée" peut être utile et efficace si une situation inattendue nécessite une réaction rapide.

Mais on a vu avec l'échec de l'atterrisseur Schiaparelli d'ExoMars 2016, qu'elle ne pouvait pas réagir efficacement à un défaut de conception du logiciel qui s'est bloqué lorsque des data ont débordé les "bornes de valeur" de l''angle du balancement suite à l'ouverture du parachute.

Donc .... c'est à l'intelligence humaine qui conçoit, d'anticiper, de bien programmer et de tester encore et toujours plus, avant de donner le feu vert au lancement de la mission.

 

Et ne pas attendre de miracle ..... on ne verra pas de sitôt des données voyager plus vite que la lumière. Pour commander Rosetta et pour recevoir ses données ... il fallait anticiper sans se tromper et faire preuve de patience.

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