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Posté (modifié)

Comme j'ai déjà reçu plusieurs messages concernant la technique de poses courtes en ciel profond, je

me suis décidé à faire une petite synthèse directement sur le forum.

 

Je me suis inspiré de l'excellent canevas déjà proposé par Jeff ici : ;)

 

http://www.webastro.net/forum/showthread.php?t=149106&highlight=courte

 

Évidemment rédaction personnelle et j'en ai profité pour compléter des points importants à mes yeux.

 

Concernant la définition d'un temps de pose limite pour le "label" poses courtes, difficile de donner

une valeur à priori. Ce qui est sûr et certain c'est que 30 secondes c'est de la longue pose !!!

Je vais être très sympa... Aller grand max 10 secondes pour fixer une limite ultime. Mais c'est plutôt

de quelques 1/10e à 5 secondes "dans la vraie vie". D'ailleurs difficile d'espérer un gain de résolution

comparé à la technique en longues poses en posant plus de 1 seconde ! Soit on privilégie la résolution

en posant très court soit on préfère gagner en détectivité (faibles signaux) en allongeant le temps de

pose (dans une mesure acceptable selon le setup choisi et la précision de suivi). Pour avoir les deux, il

suffit de mixer des images issues de temps d'exposition différents,  en créant de cette façon une

image hybride composite.

 

1- AVANTAGES DE LA TECHNIQUE DE POSES COURTES :

----------------------------------------------------------------------------

 

- Un setup type "planétaire" est suffisant : pas besoin d'une monture surcalibrée et hors de prix portant

   un minuscule instrument. Par exemple mon tube optique de 300 mm 15 kg et 1.5 m de longueur est installé

   sur une classique EQ-6 bricolée (je défie quiconque d'autoguider tout ça en poses longues...),

- Pas de soucis de plantage de soft d'autoguidage et autres problème de calibration, de perte d'étoiles guide

   à cause de la buée ou de nuages. En plus on gère une seule caméra. Donc en un seul mot : la simplicité !

- Pas de risque de flexions entre tube et instrument de guidage,

- Plus on pose court, plus on fige la turbulence et plus on élimine tous les petits défauts de suivi de la

   monture. En-dessous de 1 seconde, la résolution sera souvent meilleure qu'en poses longues. En-dessous de

   500 ms, la résolution sera meilleure quasiment à tous les coups (sauf forte turbulence),

- On peut se passer de refroidissement à condition de faire attention à soigner la prise des darks. Faire plusieurs

   séries de darks si la température chute sensiblement pendant la nuit.

- On l'oublie souvent mais même avec un setup "planétaire" on peut imager en poses courtes même s'il y a un

   peu de vent. Il y aura certes du déchet dans les brutes mais au moins la nuit sera exploitable (ce qui ne serait

   pas le cas en poses longues).

 

2- INCONVENIENTS :

------------------------------

 

- Grand nombre de brutes à empiler donc temps de traitement long et PC avec une configuration suffisamment

   "musclée" pour stocker beaucoup d'images brutes puis les aligner . Mais pendant que le PC tourne, on peut

    faire autre chose, c'est du temps masqué !

- Évidemment la magnitude limite atteignable est plus faible qu'en poses longues avec CCD classique.

   Mais cette faiblesse est quand même contre-balancée en partie par le faible bruit de lecture de ces capteurs

   et donc par leur meilleure détectivité. Sur le forum, Roch atteint régulièrement une magnitude de 20/21 avec

   son 150/750 et une QHY5III 290 M.

- L'utilisation de filtre à bande étroite est très difficilement envisageable même sur des cibles brillantes

   sauf peut-être à prévoir un astrographe très rapide et des poses de plusieurs secondes ? Même pour une

   caméra monochrome sans filtre, les galaxies ou nébuleuses de faible luminosité surfacique ne seront pas

   accessibles en poses courtes.

 

 

3- CHOIX DE L'INSTRUMENT :

------------------------------------------

 

Idéalement préférer un télescope/Lunette/Objectif à F/D entre 4 et 6 (ou alors prévoir un réducteur de focale

sur des F/D plus importants). On peut travailler à F/D plus élevé sur des cibles vraiment brillantes comme

certaines nébuleuses planétaires ou amas globulaires. La technique de poses courtes est toujours un compromis

entre brillance de surface de la cible, résolution et temps de pose. Il y a aussi l'incontournable turbulence

atmosphérique qui viendra apporter son grain de sel, tout comme en planétaire !

 

Comme pour le planétaire les petits diamètres seront avantagés pour la quête de la haute résolution sur les

cibles brillantes puisque moins sensible à la turbulence.  Un gros télescope avec un F/D de 4 et moins aura

lui l'avantage de pouvoir envisager des objets du ciel profond plus discrèts donc un plus grand potentiel

de cibles.

 

 

CHOIX CAMERA / CAPTEUR :

------------------------------------------

 

Pour le choix de la caméra, la condition principale est de sélectionner un capteur CMOS récent sensible et à

très faible bruit de lecture comme les IMX 178 et IMX 183 (monochrome/couleur), IMX 174 (monochrome/couleur),

IMX 290 (monochrome/couleur) ou IMX 224 et IMX 385 (couleur uniquement). Maintenant, il y a deux capteurs

couleurs vraiment au top  du top : l'IMX 294 et l'IMX 533.

 

Les IMX 178 et 290 ont l'avantage de présenter un faible "amp-glow" (signal d'électroluminescence parasite) donc

on peut choisir une caméra soit ZWO ASI soit une QHYCCD QHY5III. Pas besoin de refroidissement sur ces capteurs

pour des poses de moins de 10 secondes. L'IMX 178 est un capteur de taille moyenne mais avec de petits pixels

donc plutôt à réserver de préférence à des F/D inférieur ou égal à 4 en poses courtes. L'IMX 290 est lui plus

petit mais avec des pixels un peu plus gros et un bruit de lecture plus faible. A mon avis c'est le plus polyvalent

malgré son format 16/9e.

 

L'IMX 174 est un autre cas intéressant, technologie FSI plus traditionnelle, sensible, gros pixels cette fois,

donc à F/D identique, on perd en résolution par rapport aux IMX 178/290/224. Mais il a ses défauts propres : de

la trame, un courant de dark élevé (donc il faut un modèle refroidi pour des poses de plus de 3 secondes), et

surtout un "amp glow" important. Pour ce capteur, préférer une caméra QHYCCD qui dispose d'un excellent

système anti-"amp glow". Ce n'est pas le cas chez ZWO malheureusement.

 

Pour l'IMX 224, le meilleur capteur couleur du moment en planétaire et son grand frère l'IMX 385, là encore

l'amp-glow est sensible mais un peu plus modéré que pour l'IMX 174. Pour des poses de quelques secondes, on

peut à la rigueur se passer de refroidissement. Pour le choix, chez QHYCCD pas de soucis avec la QHY5III 224. 

Ils n'ont par contre pas encore proposé de caméra à base d'IMX 385. Chez ZWO, attention par contre, ils ont mis

un temps à intégrer un système anti-ampglow pour l'IMX 224 donc gaffe au choix de la version de la carte

électronique de la caméra ! Par contre pas de problème sur la ZWO ASI 385 qui l'intègre depuis le début.

Désormais les capteurs couleurs les meilleurs sur le marché pour la pose courtes sont l'IMX 294 et l'IMX 533.

Sensibilité identique aux IMX224/IMX385, champ beaucoup plus important et un gros avantage sur ces 2

capteurs, il n'y a pas ou quasiment pas de résidu d'"ampglow". L'inconvénient est bien sûr le prix nettement

plus élevé !

 

On peut aussi ajouter à la liste le grand capteur des QHY 163 ou ASI 16000 qui est exploitable en poses courtes

à certaines conditions. Pour ne pas "exploser" son disque dur, il faut soit fenêtrer pour réduire la taille des

images brutes ou alors adopter un temps de pose plus long pour réduire le nombre de brutes à traiter. Note

importante : sur les CMOS, il n'y a pas de vrai binning hard comme sur une CCD; Le binning est software donc

peu utile dans les faits sauf à réduire la résolution de l'image ! Donc c'est la taille native des pixels qui doit

toujours être considérée.

 

Note : sur le marché sont apparus récemment des clones des caméras ZWO et QHYCCD, un peu moins cher et

avec des performances parfois en retrait (refroidissement par ventilateur seul, USB2.0,...).  Par exemple

les caméra Altaïr Astro, RisingTech, ... Je ne les connais pas donc à voir au cas par cas.

 

 

GESTION DE LA COULEUR :

----------------------------------------

 

Sujet délicat en poses courtes car avec un capteur monochrome sans filtre, le signal reçu est déjà faible, mais

c'est bien sûr encore pire avec un capteur couleur. Avec une caméra à base d'IMX 224 couleur, et un télescope

de 250 mm on a déjà une liste potentielle de de l'ordre de 150/200 cibles (nébuleuses planétaires, amas globulaires

et quelques galaxies). Avec une caméra monochrome sans filtre, on passera sans difficulté la barre des 1000

et même beaucoup plus.

 

On peut aussi envisager une roue à filtre avec une caméra monochrome pour sortir une image RVB ou LRVB.

Personnellement j'ai choisi une solution plus simple (mais aussi plus onéreuse) : choisir une caméra monochrome

pour créer une image de luminance et une caméra couleur pour extraire la couche couleur et la mixer avec l'image

monochrome. Il n'est pas nécessaire d'avoir le même capteur en monochrome et en couleur. On peut très bien

mixer sous Photoshop une image couleur issue de capteurs de formats et de tailles pixel différentes. Idem,

pas de corrélation entre les temps d'exposition, on peut choisir des valeurs différentes et poser plus longtemps

pour la couche couleur afin de compenser la plus faible sensibilité.

 

Sur une caméra couleur à base d'IMX 178, donc avec des petits pixels, un petit réducteur de focale de webcam 0.5x

peut être utile pour augmenter le flux lumineux reçu par chaque pixel. Évidemment optiquement c'est pas terrible,

ça passe moyen à F/5, il faut le visser juste devant l'adaptateur pour ne pas avoir un coefficient de réduction

trop important (je suis à environ à 0.65x). Mais cela suffit pour la couche couleur où la résolution n'est pas la

priorité. Avec l'expérience, je déconseillerais quand même vivement les caméras à base d'IMX178 ou IMX183

couleur, d'une piètre sensibilité à cause de pixels trop petits.

 

Il y a maintenant sur le marché des caméras à base d'IMX 294 couleur chez ZWO et QHYCCD, (un grand

capteur comparé aux autres) d'une très bonne sensibilité pour être un choix à considérer si l'on souhaite coloriser

des images. Ajoutons aussi l'IMX533, le petit dernier, lui aussi vraiment parfait pour la pose courte. Personnellement

j'ai opté pour une QHYCCD QHY 294 refroidie qui écrase littéralement ma précédente QHY5III 178 C sur tous

les plans : pas de trame, champ bien plus large, sensibilité très largement supérieure.

 

Avec une caméra couleur,  pour obtenir une vraie couche RVB, il faut ajouter un filtre Ir/UV cut.

Évidemment on perd une partie du flux lumineux, principalement en Infra-rouge. On peut aussi choisir de

travailler sans filtre, à la manière d'un APN défiltré. Mais le revers de la médaille est la dénaturation des

couleurs. A chacun de choisir selon sa préférence !

 

 

ACQUISITION/REGLAGES :

--------------------------------------

 

Comme en ciel profond, on travaille en 16 bits, du moins quand c'est possible, certains capteurs sont en 8 bits

seulement. Enregistrement au format TIF, PNG image par image. Ou alors au format video SER mais en plusieurs

vidéo, par tranche de 30 minutes par exemple. Par contre s'il y a plantage, on perd 30 minutes d'images...

 

Temps d'exposition : de 100 ms à 10 secondes. Tout dépend de la cible, de la transparence, de l'échantillonnage,

de l'utilisation éventuelle d'un filtre et du choix entre résolution/richesse du fond de ciel.

 

Gain : élevé, entre 50% et 90% du gain maxi afin de bénéficier du bruit de lecture le plus faible.

 

Offset : à gain élevé il est préférable d'ajouter de l'Offset ("Brightness" chez ZWO) pour ne pas "manger" les

très faibles signaux.

 

Pas de filtre devant la caméra si on cherche un flux maximal. Éventuellement un filtre Ir/UV cut associé à une

caméracouleur pour créer une couche RVB non dénaturée par la partie infrarouge du signal.

 

2 excellents softs de capture : FIRECAPTURE et SHARPCAP, les deux gèrent les caméras QHYCCD et ZWO, refroidies

ou non.

 

Faire des Darks (perso je ne fais ni Bias ni Flat et ça ne m'empêche pas de vivre !). Laisser la cible divaguer un

peu sur le capteur pour éliminer les poussières lors de l'empilement des brutes. Pour les caméras non refroidies

faire au moins les darks au milieu de la séance. Si la température varie de plusieurs degrés pendant la nuit, prévoir

une série de Darks au début, au milieu et fin de nuit. Inutile de préciser qu'une caméra refroidie est quand même

plus pratique !

 

Balance des couleurs (capteurs couleur uniquement) : il est important de la faire avec soin avant la capture pour

garder un fond de ciel aussi neutre que possible, sans dominante.

 

Nombre d'images : le maximum ! Faire au moins 2 heures cumulées d'images ou plus pour des cibles difficiles.

Plus il y a de brutes, plus on lisse le bruit ou une éventuelle trame, et plus le fond de ciel s'enrichi.

 

 

TRI, EMPILEMENT ET TRAITEMENT :

----------------------------------------------------

 

DeepSkyStacker (DSS) marche très bien si le nombre d'étoiles visible sur les brutes est suffisant (au moins

une dizaine) et en plus il gère la rotation de champ. Certains préfèrent Siril.

 

Autostakkert 3 et Registax 5.0 (en monopoint) sont les "plan B" pour les champs très pauvres en étoiles.

 

Les 3 softs ont des fonctions de tri automatique. Je ne sais pas ce qu'elles valent puisque je fais toujours

un tri manuel image par image.

 

Traitement avec Iris, on joue généralement avec la fonction "DDP" et en ajustant le contraste.

Pour le rehaussement des détails, la fonction "RL2" et le masque flou sont bien adaptés.

 

Finitions : recadrage, retouche des courbes, création d'un calque d'étoiles, mix avec l'image couleur,

élimination du reliquat d'"Amp-glow" (à traiter comme un gradient) etc... avec Photoshop ou The Gimp.

 

Pour le retrait de gradient ou de résidu d'amp-glow gênants, Iris dispose de ces très utiles et efficaces

fonctionnalités :

 

http://www.astrosurf.com/buil/iris/tutorial4/doc14_fr.htm

 

Autre soft très utile y compris pour le CP : PIPP (Planetary Image ProProcessor) qui permet, entre autres,

la gestion de divers formats d'image et video (extraction, conversion d'un format à l'autre, débayerisation)

et le recentrage des images quand les autre logiciels sont "perdus" :

 

https://sites.google.com/site/astropipp/

 

 

LISTE DE CIBLES ADAPTEES AUX POSES COURTES :

--------------------------------------------------------------------------

 

Le nombre de cible potentielles dépendra du diamètre de l'instrument utilisé, de sa focale et du capteur de la

caméra (taille pixels / sensibilité en basses lumières).  Le critère le plus important est la magnitude surfacique

de l'objet. 

 

Voici mes listes de référence pour l'imagerie ciel profond en poses courtes : nébuleuses planétaires, galaxies et

amas globulaires. La liste des galaxies brillantes mériterait d'être étendue, avec des poses de 1 à 3 secondes

on peut s'attaquer à des cibles plus difficiles comme le Quintet de Stephan voir des Arp.

https://www.webastro.net/forums/topic/137909-liste-de-nebuleuses-plan%C3%A9taires-imagerie-ou-visu/

https://www.webastro.net/forums/topic/143442-liste-de-galaxies-brillantes-imagerie-ou-visu/

https://www.webastro.net/forums/topic/145924-liste-damas-globulaires-imagerie-ou-visu/

 

 

 

AUTRES TECHNIQUES CP EN POSES COURTES - APPLICATIONS CONCRETES :

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------

 

* La technique personnelle de David (Shaihulud sur le forum) :

 

 

 

* Méthode hybride : fusion poses courtes/poses longues :

 

Jeffisimo  et sa très belle NGC 6543 :
 

 

Christian et votre serviteur pour cette M57 :

 

 

* Les prouesses de Roch (Romain) avec un télescope de "petit " diamètre, de 150 mm  :

 

 

 

 

* Mise en évidence des phénomènes transitoires en ciel profond  :

 

Nébuleuse variable de Hubble par Exaxe (Stéphane) :

 

 

M1 et les ondes de choc générés par son pulsar :

 

 

 

 

Albéric

 

Remise à jour le 18/04/2020

Modifié par xs_man
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Posté

Super, ces informations, il va falloir que j'essaye la 185 sur le 250 en pose courtes, j'ai juste besoin d'ajuster correctement le backfocus par rapport à mon correcteur

Posté (modifié)

Merci bcp Albéric pour ce recap et beau retour d'xp qui tombe à pic et complète celui de Jeff.

 

Je viens de m'y mettre... et j'ai rencontré les questionnements suivants, que d'autres débutants cp-pc peuvent rencontrer :

 

- j' ai remarqué que je n'avais visuellement pas plus de signal en empilant 75% d'un shoot (avec AS3) qu'en empilant 25%. C'est contre-intuitif pour moi car je crois que les temps de pose s'additionnent ? Par contre comme en planétaire ça a un impact sur la réduction du bruit. Mais ce n'est pas plus lumineux... ?!?

 

- les darks... sous Firecapture j'active la case "dark", j'en fais 50 (tube obstrué bien sûr) puis je lance ma capture de l'objet. Et pourtant j'ai un amp glow de fou dès que je pousse la luminosité au traitement (cf. ci-dessus). Je dois mal faire, j'en suis à penser plutôt pour la prochaine session à faire une video de dark pour chaque video de capture.

 

En espérant que ces questions soient utiles à ce très bon topic.

Julien

Modifié par SpaceJu
Posté

Merci pour ce tuto fort utile.

A propos de guidage, le faire même mal peut quand même être bien utile pour compenser un alignement médiocre : ça permet de cadrer plus serré et de réduire la taille des fichiers qui ont tendance à devenir envahissants en poses courtes.

1 petite question :

- comment faire pour regrouper plusieurs fichiers ser si on coupe en morceaux comme tu l'indiques ?

Posté
Super, ces informations, il va falloir que j'essaye la 185 sur le 250 en pose courtes, j'ai juste besoin d'ajuster correctement le backfocus par rapport à mon correcteur

 

N'hésite pas à poster tes premiers résultats. ;)

Va falloir te battre avec l'amp-glow, au besoin utilise un soft de retrait de gradient. Iris a une fonction qui le permet.

 

Excellente présentation-synthèse de cette technique. Il en vaut mieux un qui sait (et quelques autres quand même) que dix qui cherchent !

Merci Albéric :)

 

Merci !

 

- j' ai remarqué que je n'avais visuellement pas plus de signal en empilant 75% d'un shoot (avec AS3) qu'en empilant 25%. C'est contre-intuitif pour moi car je crois que les temps de pose s'additionnent ? Par contre comme en planétaire ça a un impact sur la réduction du bruit. Mais ce n'est pas plus lumineux... ?!?

 

Normal, l'empilement ne joue pas sur la luminosité globale, c'est une addition moyennée. Par contre plus tu empiles de brutes, plus le bruit est lissé et plus tu peux alors jouer sur la DDP, le contraste et les courbes pour révéler les objets les plus faibles qui ressortent du bruit résiduel. Et tu peux aussi traiter plus fort si nécessaire. ;)

 

les darks... sous Firecapture j'active la case "dark", j'en fais 50 (tube obstrué bien sûr) puis je lance ma capture de l'objet. Et pourtant j'ai un amp glow de fou dès que je pousse la luminosité au traitement (cf. ci-dessus). Je dois mal faire, j'en suis à penser plutôt pour la prochaine session à faire une video de dark pour chaque video de capture.

 

Ni les systèmes d'anti-amp glow ni les darks n'arrivent à totalement supprimer l'amp-glow, surtout sur les capteurs BSI comme les IMX 185, IMX 224 et IMX 174. Il faut parfois recourir à des fonctions de retrait de gradient (avec Iris, Photoshop ou autres).

Pour les darks, fait au minimum une vidéo de Darks en milieu de séance.

 

1 petite question :

- comment faire pour regrouper plusieurs fichiers ser si on coupe en morceaux comme tu l'indiques ?

 

Tu traites chaque vidéo puis tu alignes les images intermédiaires obtenues comme on le fait avec des brutes (sans ré-appliquer de dark, bien évidemment !).

Attention tes images intermédiaire doivent être de dimensions et formats identiques. ;)

 

Albéric

Posté

Merci pour les réponses c'est parfait.

Et je comprend du coup que le "jeu" consiste à avoir une image pas forcément lumineuse mais profonde pour qu'on la révèle au traitement.

Posté
Merci pour les réponses c'est parfait.

Et je comprend du coup que le "jeu" consiste à avoir une image pas forcément lumineuse mais profonde pour qu'on la révèle au traitement.

 

Oui tu gagnes de plus en plus sur les très bas niveaux de lumière. ;)

 

Albéric

Invité ouki
Posté

Merci a toi Alberic excellent post explicatif ça va être utile a beaucoup.

Ouki

Invité ouki
Posté

Je ne voudrais pas squatter cet excelent post j'ai une petite question perso : j'ai a ma disposition une petite GPCAM2 Mono AR0130 puis je tenter l’expérience pose courte ciel profond avec ? *

Merci

Ouki

Posté (modifié)
Je ne voudrais pas squatter cet excelent post j'ai une petite question perso : j'ai a ma disposition une petite GPCAM2 Mono AR0130 puis je tenter l’expérience pose courte ciel profond avec ? *

Merci

Ouki

 

 

Elle ira très bien pour commencer. L'AR0130 est un capteur vieillissant et assez bruité (comparé aux Sony). Mais sur des cibles assez brillantes, il fera l'affaire. ;)

Ne pas hésiter à empiler beaucoup de brutes.

 

https://www.ptgrey.com/support/downloads/10443

 

Albéric

Modifié par xs_man
Invité ouki
Posté

Merci pour la réponse Alberic et tortsein.

Ouki

Posté

Perso pour moi le gain en finesse est très net entre 15 et 10s sur ma CG5 avec l'eos M et le 150-600, il faut faire des tests et déterminer sa propre valeur optimale en fonction de ce qui est limitant sur son setup. Au delà de 20s, le taux de déchets monte, vers 15s, y a un bon équilibre, et quand je cherche à récupérer du détail, les 10s sont la valeur optimale sur mon setup ! ;)

Posté
Merci pour la réponse Alberic et tortsein.

Ouki

 

Même suggestion qu' à Torsetein :

 

Laisse tomber Flat et Offset, tu laisses l'image divaguer un peu sur le capteur et les Darks suffiront.

 

Pour commencer, choisi une cible assez brillante comme M57, NGC 6826, NGC 7662, NGC 7009, NGC40 ou un amas globulaire Messier. ;)

 

Albéric

Posté
Perso pour moi le gain en finesse est très net entre 15 et 10s sur ma CG5 avec l'eos M et le 150-600, il faut faire des tests et déterminer sa propre valeur optimale en fonction de ce qui est limitant sur son setup. Au delà de 20s, le taux de déchets monte, vers 15s, y a un bon équilibre, et quand je cherche à récupérer du détail, les 10s sont la valeur optimale sur mon setup ! ;)

 

Mais 10s c'est pas de la pose longue??? :p

Ok je suis déjà dehors lol...

Posté
Mais 10s c'est pas de la pose longue??? :p

Ok je suis déjà dehors lol...

 

Un peu, mais en 10s j'optimise juste le suivi ! Pas d'effets sur la turbu... ;) Mais c'est vraiment non négligeable ! :)

Posté

Par contre j'ai deux questions Albéric, concernant la prise des poses couleurs, que ce soit avec une RAF ou une autre cam couleur, tu fais les poses aux mêmes temps ou ça n'a pas d'importance?

Et dans le cas de deux cam (une N&B et une couleur), faut il que ce soit les deux identiques (pour avoir la même taille de photosite et de capteur), ou alors elles peuvent être différentes, et dans ce cas il faudra je suppose adapter la taille de l'image au traitement?

Posté
Par contre j'ai deux questions Albéric, concernant la prise des poses couleurs, que ce soit avec une RAF ou une autre cam couleur, tu fais les poses aux mêmes temps ou ça n'a pas d'importance?

Et dans le cas de deux cam (une N&B et une couleur), faut il que ce soit les deux identiques (pour avoir la même taille de photosite et de capteur), ou alors elles peuvent être différentes, et dans ce cas il faudra je suppose adapter la taille de l'image au traitement?

 

 

Si tu as déjà une image de luminance, pour la couleur il n'y a pas de contrainte, aucune

importance tu peux choisir des temps de pose différent et des tailles de pixels différents.

Ca s'ajuste ensuite en créant un calque couleur sous Photoshop que l'on redimensionne/tourne pour

le superposer correctement à la luminance.

 

Évidemment pour la couche couleur on ne cherche pas forcément la résolution donc on peut

poser plus longtemps au besoin pour compenser le manque de lumière.

 

Albéric

Posté
Si tu as déjà une image de luminance, pour la couleur il n'y a pas de contrainte, aucune

importance tu peux choisir des temps de pose différent et des tailles de pixels différents.

Ca s'ajuste ensuite en créant un calque couleur sous Photoshop que l'on redimensionne/tourne pour

le superposer correctement à la luminance.

 

Évidemment pour la couche couleur on ne cherche pas forcément la résolution donc on peut

poser plus longtemps au besoin pour compenser le manque de lumière.

 

Albéric

 

Ok merci ;)

Posté

Tout a commencé à servir la nuit dernière, me reste à traiter correctement tout ça, j'ai 3000x3s sur m51 et 101, et bien moins sur un amas, mais je ne suis pas sur du résultat!

Encore merci!

Posté

Salut, super sujet pour moi qui viens de m'equiper d'une camera en IMX224 (c'est pas du 12bit ? tu parles de 8bit max)

 

J'ai des soucis pour l’alignement, mais brut sont très peut lumineux

Pour DSS pas assez d'étoile (les ser sont convertis en .fits via pipp, mauvaise idée ?)

Dans Siril, même soucis pour l’alignement en ciel profond, si je le fait sur une étoile (perte de la rotation de champ, si j'active le suivit de l'étoile, obligé avec l'EP de ma monture) avec plus de 1000 image, impossible d'avoir un empilement correct, défaut d'alignement)

 

Autre question, avec quel soft tu tries ? (même en manuel, le chargement des bruts c'est souvent assez long)

 

 

Bon clairement, je mettais pas assez de gain mais j'ai fait par exemple M51 1.5*1200 gain a 25(/50) https://www.dropbox.com/s/99s9p5mhrdl19jp/M51_3.jpg?dl=0

 

M57, des pose de 0.7sec (j'ai pas les infos avec moi sur le gain et le nombre d'image) :

 

https://www.dropbox.com/s/qu75onc4y0x5fng/M57_3.jpg?dl=0

 

C'est quand même encourageant, mais j'ai d'autre .ser que je suis dans l’impossibilité de traiter...

 

254 f/d4.7 sur EQ6 (ancienne gen)

Posté

excellent condensé!

Je suis sur le point aussi de resumé une autre facon de faire avec AS! par contre.

on peut se servir du 16b ( 14b en reel) avec la 224mc, il faut eviter de debayeriser à la volée, en TIFF,SER et FIT

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