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Posté

Bonsoir chers Amis,

 

Je souhaiterais connaitre votre avis sur un cruel dilemme :

Entre trois oculaires de même champ visuel, lequel préfèreriez-vous entre :

Un 25mm 60°

Un 20mm 70°

Un 16mm 82°

Sachant que mon télescope est un Bird-Jones Perl Vixen 125/1000 modifié (F/D8) les grossissements respectifs sont 40x, 50x, 62.5x...
Dois-je privilégier la pupille de sortie ou bien le grossissement ?

Quel serait votre choix et pourquoi ?

Posté

Pour le choix d'un oculaire, il faut tout d'abord prendre en compte le grossissement obtenu avec ton télescope.

Tous les objets du ciel ne sont pas observés à travers un télescope avec les mêmes grossissements.

 

Par exemple, je préfère regarder les Pléiades avec un grossissement de 40 fois maximum.Donc un oculaire de focale 25 mm est suffisant.

 

Ensuite, je regarde quel champ je veux pour mon oculaire.Avec les Pléiades, un champ de 70° pour un oculaire de focale 25 mm convient parfaitement.

 

La pupille de sortie n'est pas trés importante en soi.

 

Pour résumer : décide quoi observer dans le ciel (planètes,lune,amas étoiles,galaxies,...)

                             choisir focale de tes oculaires pour le grossissement

                             choisir champ visuel 

  • J'aime 1
Posté

Merci Olivier pour ta réponse.

Pour tout te dire, je suis en train de ressortir mon vieux télescope que j'ai depuis presque 30ans...

A l'époque j'avais déjà remplacé les oculaires d'origine en 24.5 par deux Baader Eudiascopiques de 25 et 7.5 au coulant 31.75mm.

Le 25mm n'est pas trop mauvais, mais son champ apparent n'est que de 45°. Le 7.5mm n'est pas très confortable en raison d'un relief d’œil très court.

De plus ce télescope étant une horreur à collimater, mieux vaut ne pas trop pousser en grossissement...

J'habite en ville et la pollution lumineuse  est affreuse. Je me cantonne donc au planétaire.

Mais en même temps quand j'ai l'occasion de me déplacer (presque 100 bornes pour avoir un ciel correct ! ), j'aimerais pouvoir en profiter pour le ciel profond ! :)

Je voulais donc des oculaires un peu polyvalent et de toute façon au coulant 31.75. C'est pour ça que je pensais un 25mm et un 16mm à grand champ avec un bon relief d’œil pour le confort

Posté

Je comprends maintenant mieux la situation avec tes explications.

 

Il est vrai que tous les astronomes amateurs cherchent à posséder des oculaires polyvalents (planétaire et ciel profond à la fois).

Pour le ciel profond, la majorité des objets Messier sont visibles en entier avec un oculaire de 55° de champ.

Un plus grand champ permet seulement un repérage et un suivi plus faciles des objets.

 

De plus, un oculaire à longue focale et avec un grand champ devient vite lourd.Il faut voir si ton télescope peut l'accepter.

 

   

Posté (modifié)
Le 16/05/2018 à 20:22, oliver55 a dit :

La pupille de sortie n'est pas trés importante en soi.

 

J'aurais dit tout à fait l'inverse ! :be:

 

L'idéal est de raisonner en termes de pupille de sortie ou de grossissement relatif au diamètre ce qui est exactement la même chose.

 

Parce que c'est transférable d'un instrument à l'autre et permet de mieux évaluer le grossissement de départ pour les différents type d'objets observable.

 

Par exemple : Jupiter peut s'observer (son globe) autour de 1,2xD (pupille 0,83mm) dans un bon Newton. Ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas essayer plus ou moins, mais ça aide à positionner son grossissement en fonction de son diamètre.

 

Bref si j'ai un Newton de 125mm, pour Jupiter j'irai chercher un grossissement de 1,2x125=150x (c'est un ordre d'idée). Si j'ai un Newton de 250mm 150x sur Jupiter c'est du grand n'importe quoi pour une observation "sérieuse". On voit bien que le grossissement brut ne parle pas, c'est le grossissement relatif ou pupille de sortie qui compte. Sur ce 250mm un premier grossissement serait 250x1,2=300x !

 

Pour Saturne : 1,5xD avec un Newton, 2xD avec une lunette

Pour Mars : 2xD au Newton, bien plus avec une bonne lunette.

Pour les galaxies entre D/4 et D/2

Pour les amas globulaire entre D/3 et D

Pour les nébuleuses avec filtre de D/6 à D/3

Pour les nébuleuses planétaires entre D et 3xD

... etc

 

Y a plein d'exceptions évidemment...

 

Amicalement, Vincent

Modifié par Daube-sonne
  • J'aime 1
Posté (modifié)

Bonjour,

 

pour calculer le champ réel il faut impérativement se référer au diamètre du diaphragme plutôt que d'effectuer d'obscures multiplications, les oculaires grand champ présentant des distorsions significatives.

 

Maintenant, à même champ réel faut-il choisir un oculaire plus grossissant et à champ plus large ou un oculaire moins grossissant et à champ plus étroit ?

Jusqu'à 82° de champ apparent en 1"1/4 la masse des oculaires ne dépasse pas 400 g. C'est au-delà de 82° ou en coulant 2" (y compris double coulant comme les Ethos) que ça commence à peser lourd.

 

Il faut savoir que les oculaires d'environ 80° de champ (Nagler ou clones) sont des oculaires à tirage d'anneau réduit, entre 10 et 15 mm. En pratique ils sont assez inconfortables pour observer un champ entier, en reculant l'œil on peut cependant "fouiller" dans le champ à la recherche d'un objet emporté par la rotation terrestre. Cet effet "hublot" apporte un vrai confort d'observation en l'absence de suivi automatique.

 

En revanche, les oculaires de champ apparent 60 ou 70° sont beaucoup plus confortables et permettent d'observer confortablement jusqu'au bord du diaphragme. De plus l'œil humain ne peut pas saisir un objet dans sa globalité sur plus de 70° de diamètre apparent, et n'appréhende parfaitement que les 20 à 30° centraux autour de la fovéa.

 

Cela a des conséquences sur le choix des oculaires et des grossissements à des fins de présentation des objets : lorsqu'un objet est présenté sur 20 à 30° au milieu d'un champ de 60 à 70° l'observateur distingue idéalement l'objet dans le champ l'entourant. C'est assez important pour les amas ouverts, encore que la taille indiquée est nettement supérieure à la taille du centre brillant qui intéresse les observateurs dans le cas des amas globulaires. Pour les galaxies c'est à voir, dans les gros diamètres (300 mm et plus) on ne saisit pas les mêmes détails à différentes pupilles de sortie.

 

Un autre aspect à prendre en compte, notamment en ciel pollué, est la capacité d'un grossissement plus élevé à résoudre davantage d'étoiles. Il faut alors favoriser les oculaires de 70 ou 80° et augmenter les grossissements, y compris lorsque le suivi est automatique, alors que des oculaires de 55 ou 60° donnent largement satisfaction sous un ciel propre.

 

Modifié par Qorche
Posté
Le 18/05/2018 à 10:44, Qorche a dit :

En revanche, les oculaires de champ apparent 60 ou 70° sont beaucoup plus confortables et permettent d'observer confortablement jusqu'au bord du diaphragme. De plus l'œil humain ne peut pas saisir un objet dans sa globalité sur plus de 70° de diamètre apparent, et plus particulièrement sur les 20 à 30° centraux.

 

Cela a des conséquences sur le choix des oculaires et des grossissements à des fins de présentation des objets : lorsqu'un objet est présenté sur 20 à 30° au milieu d'un champ de 60 à 70° l'observateur distingue idéalement l'objet dans le champ l'entourant. C'est assez important pour les amas ouverts, encore que la taille indiquée est nettement supérieure à la taille du centre brillant qui intéresse les observateurs dans le cas des amas globulaires. Pour les galaxies c'est à voir, dans les gros diamètres (300 mm et plus) on ne saisit pas les mêmes détails à différentes pupilles de sortie.

 

Un autre aspect à prendre en compte, notamment en ciel pollué, est la capacité d'un grossissement plus élevé à résoudre davantage d'étoiles. Il faut alors favoriser les oculaires de 70 ou 80° et augmenter les grossissements, y compris lorsque le suivi est automatique, alors que des oculaires de 55 ou 60° donnent largement satisfaction sous un ciel propre.

 

Tout ceci est fort intéressant ! Je vais réfléchir à tout ça... Mais en gros si je puis me permettre de résumer, les oculaires de 60/70° sont les plus polyvalents. Pour l'observation d'objet du ciel profond étendus, il vaut mieux un faible grossissement et une bonne pupille de sortie à condition d'avoir un un ciel bien noir... Pour les plus petits objets, mieux vaut grossir un peu plus tout en préservant un large champ pour les trouver plus facilement. Cela reste un casse tête, je crois qu'il vaudrai mieux pouvoir les essayer afin de se faire une opinion.

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