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Décision de sortie prise après Foucouchima. Justement j'ai vu hier une interview du premier ministre japonais d'alors, désormais antinucléaire convaincu. C'est moi qu'il n'a pas convaincu en disant qu'un accident nucléaire peut être pire en bilan humain qu'une guerre. Il faut avoir la vraie foi antinuc pour être japonais et comparer les dommages humains de Foucouchima et les pertes japonaises de la guerre. Mais bon, quand on est croyant ! 

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il y a 18 minutes, Albuquerque a dit :

Décision de sortie prise après Foucouchima. Justement j'ai vu hier une interview du premier ministre japonais d'alors, désormais antinucléaire convaincu. C'est moi qu'il n'a pas convaincu en disant qu'un accident nucléaire peut être pire en bilan humain qu'une guerre. Il faut avoir la vraie foi antinuc pour être japonais et comparer les dommages humains de Foucouchima et les pertes japonaises de la guerre. Mais bon, quand on est croyant ! 

 

Pour les Japonais, on peut comprendre. Ils sont quand même encore un peu traumatisés depuis les bombes. Pour l'Allemagne, je trouve que c'était une rare décision basée sur l'émotion plutôt que sur la réflexion&compromis, d'habitude c'est effectivement plus serein...

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. 😛

 

Il y a 17 heures, Créateur de bugs a dit :

Pour les Japonais, on peut comprendre. Ils sont quand même encore un peu traumatisés depuis les bombes. Pour l'Allemagne, je trouve que c'était une rare décision basée sur l'émotion plutôt que sur la réflexion&compromis, d'habitude c'est effectivement plus serein...

C'est surtout la manipulation de l'émotion des foules au profit d'un lobby du lignite , franchement Fukushima çà tombait à pic. du coup pas un seul député écolo pour remarquer le bilan carbone ; on détourne bien les yeux quand çà arrange...bien sûr on a fait croire qu'Allemagne et Japon il n'y a pas de différences : confusion entre sismologie et tremblements émotionnels, restons dans la stupeur. C'est là qu'on voit les médias pourris et achetés; quand aux dirigeants japs qui ont optés pour les réacteurs dans les années soixante-dix il faut les excuser les pauvres petits : ils ne connaissaient pas leur géographie ...boivent trop de saké, mangent trop de riz...aurait dit Bismarck. 🙂

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Les prévisions pour l'Europe vers la fin du siècle sont en ligne, par l'Agence européenne de l’environnement. Il y a un scénario à deux degrés, et un à quatre, le premier (accord de Paris) devenant de moins en moins probable. Les cartes sont longues à charger, on peut les trouver sur le site du Monde (accès réservé) ou du Figaro (libre).

En gros, renforcement des risques d'incendies (jusqu'à + 40% en France), de sécheresse, et de fréquence des inondations côtières (jusqu'à 500 fois plus en France).

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  • Comme je me gausse! 1
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Dans PNAS, une étude portant sur le dernier interglaciaire (129 000 à 116 000 BP) dans l'Ouest Antarctique (Patriot Hills). La chronologie y est très précise grâce à la découverte de niveaux volcanoclastiques.

Cette période a vu une fonte maximale de la calotte Antarctique selon l'étude, du fait d'une hausse de la température océanique de deux degrés seulement, qui a occasionné une libération massive d'hydrates de méthane, renforçant l'effet de serre. A cette époque, le niveau des océans était de 6 à 9 mètres plus haut qu'actuellement, ce qui implique une fonte au moins partielle de la calotte Antarctique. En effet, la fonte du Groenland, des glaciers de montagne et l'expansion thermique des océans ne suffisent pas à expliquer une telle hausse.

Par coïncidence, une température inédite supérieure à 20° vient d'être relevée dans l'Antarctique argentin : c'est presque trois degrés de plus par rapport à l'époque pré-industrielle.

 

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Est-ce qu'on peut inclure dans "les causes du réchauffement" un éclairage sur ...le refroidissement ?...

On sait que le CO2 est un acteur majeur dans les cycles glaciaires.

Mais on a mis du temps à comprendre comment de telles quantités pouvaient être extraites de l'atmosphère (200 gigatonnes, un tiers du stock !), piégées dans les océans et stockées dans les glaces, avant d'être relâchées lors de leur fonte.

C'est John Martin qui a livré l'hypothèse clef de l'énigme du piégeage du gaz carbonique : on se doutait que la seule pompe susceptible d'aspirer de telles quantités était biologique, il devait s'agir de la productivité du plancton. Mais pourquoi de tels foisonnements en période froide ?

Parce que des vents puissants balayaient des continents dénués de végétation et entrainaient dans de grands nuages de poussière du fer, ingrédient essentiel au métabolisme du plancton.

Au contraire, en période interglaciaires, les vents plus faibles n'arrachaient guère de poussière aux sols végétalisés, et la chute de productivité du plancton laisse le CO2 dans notre atmosphère.

Ces mécanismes renforçaient donc les cycles, qui ne prenaient fin qu'à la faveur des modifications cycliques des mouvements de notre planète. Avant, toutefois, qu'un autre acteur majeur n'intervienne dans le cycle du CO2....

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Schéma issu de Nature, montrant en parallèle les teneurs en CO2 et en fer dans des carottages glaciaires antarctiques ; les pics de fer correspondent bien aux phases glaciaires.

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Le 18/02/2020 à 16:45, Pyrene a dit :

C'est John Martin qui a livré l'hypothèse clef de l'énigme du piégeage du gaz carbonique : on se doutait que la seule pompe susceptible d'aspirer de telles quantités était biologique, il devait s'agir de la productivité du plancton. Mais pourquoi de tels foisonnements en période froide ?

Parce que des vents puissants balayaient des continents dénués de végétation et entrainaient dans de grands nuages de poussière du fer, ingrédient essentiel au métabolisme du plancton.

Au contraire, en période interglaciaires, les vents plus faibles n'arrachaient guère de poussière aux sols végétalisés, et la chute de productivité du plancton laisse le CO2 dans notre atmosphère.

Intéressant  le "régulateur" plancton ! qu'en est-il de ses populations actuelles ? Nos épaves de cargos auraient-elles au moins un rôle positif ?

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@PEV77 Les épaves sont connues comme des "oasis" à poissons en mer peu profonde, surtout parce qu'elles permettent à des algues de s'y fixer et constituent donc des zones de vie et de frayères. Le plancton se développe à la surface de la mer ouverte, et n'est pas influencé par ce genre d'objet.

Ses conditions de développement dépendent des nutriments, nitrates, phosphates, silicates, matière organiques, et différents métaux, dont le fer, donc.

Le rôle du CO2 est plus compliqué, d'un côté il est indispensable à la photosynthèse, et la majorité du plancton est constitué d'algues qui en ont besoin. D'un autre côté, le CO2 dissout donne un acide, qui attaque le calcaire qui constitue les squelettes de la majorité du plancton (et des coraux, qui en sont menacés). Le CO2 se dissout plus dans l'eau froide, et les eaux froides autour de l'Antarctique sont les plus productives en plancton. Il y a pas mal d'études sur le sujet en ce moment, mais les conclusions sont indécises. Il faut dire que la région n'est pas particulièrement hospitalière... c'est plus sympa de travailler en zone tropicale... 😎

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Il y a 23 heures, jgricourt a dit :

Science et activisme politique ne font jamais bon ménage ... après tout ils ont raison tant que leur employeur qu'ils critiquent ouvertement ferme les yeux  ... 

 

Allez! Un rappel de l'article L. 952-2 du code de l'éducation issue de la loi d'orientation de l'enseignement supérieur de 1968:

 

« Les enseignants-chercheurs, les enseignants et les chercheurs jouissent d'une pleine indépendance et d'une entière liberté d'expression dans l'exercice de leurs fonctions d'enseignement et de leurs activités de recherche, sous les réserves que leur imposent, conformément aux traditions universitaires et aux dispositions du présent code, les principes de tolérance et d'objectivité. »

 

Un gros, ils ont le droit de critiquer leur employeur tout comme leur employeur ne peut pas leur dicter le contenu de leur enseignement ou de leur recherche. Cela ne les empêche pas de tomber sous le coup de la loi française si ils ne la respectent pas, par exemple, en tenant des propos racistes.

 

Là entre autre, ils s'appuient sur des travaux objectifs (les résultats scientifiques) pour demander au gouvernement d'agir.

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Il y a 1 heure, jgricourt a dit :

Science et activisme politique ne font jamais bon ménage ... après tout ils ont raison tant que leur employeur qu'ils critiquent ouvertement ferme les yeux

Quand l'activisme politique rejoint (à son corps défendant) la politique politicienne des petits coups....l'employeur peut se trouver "malin" de laisser faire...il est vrai "malin" mais jusqu'à quand ? Bop ! j'ai rien dit.

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il y a une heure, etoilesdesecrins a dit :

Et ils ont bien raison !

La raison, elle est là depuis longtemps : plusieurs dizaines d'années au moins...mais arraisonnée par d'autres de nature purement politique et économique . Ne vous inquiétez pas, l'appel va servir mais probablement pas la Raison pure ; au niveau politique on sait garder SA raison.

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Il y a 8 heures, etoilesdesecrins a dit :

 

Effectivement ...avec la crainte qu'ils veuillent compenser une fois que l'épidémie sera endiguée ...

Oui et ca illustrerait bien l'idee de jancovici que la majorité des activités économiques est conditionnée / rendue posible par l'accès a l'énergie.

 

Pas d'energie / pas d'economie et vice versa.

 

Un peu flippant dans un contexte de politique de croissance a tout prix (qui est en fait une leure pour faire croire que les dettes ne sont pas un probleme mais sont ''solubles'' dans la croissance....). Faut voir les dégâts environnementaux induits par ce dogme...

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Un groupe de chercheurs réfléchissant à leur impact professionnel sur le réchauffement climatique :

 

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Du sang dans la neige ?

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...Non... simplement un bloom inhabituel de Chlamydomonas nivalis près d'une base ukrainienne en Antarctique. Cette algue verte est en fait de couleur rouge du fait de pigments caroténoïdes qui la protège des UV. Elle se développe en présence d'eau liquide.

Sa couleur favorise fortement la fonte en réduisant l'albédo (=la neige blanche renvoie le rayonnement solaire, les surfaces sombres l'absorbent). Son développement avait déjà alerté des scientifiques groenlandais il y a plusieurs années. Ca ne fait pas partie des bonnes nouvelles.

Posté (modifié)

Quand un virus mortel fait plus de bien que de mal... Ironique. Et sacrément représentatif de notre capacité à défoncer notre environnement. 

Modifié par Orion38
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Différentes tentatives d'impliquer la justice dans la lutte contre le réchauffement climatique sont évoquées par le dernier numéro de Nature.

Première action couronnée de plein succès, la construction d'une troisième piste à l'aéroport d'Heathrow vient d'être bloquée par la Cour d'Appel du Royaume-Uni, au motif qu'une telle extension violerait les obligations prises par le pays dans les accords de Paris.

Une action aux USA, Juliana v. United States a été rejetée en janvier, mais une néerlandaise et une colombienne ont abouti à des positions de principe favorables. Nature recense plus de deux douzaines de procès en cours, certains contre des entreprises, comme en Californie contre Chevron, ou en Allemagne contre RWE (conglomérat énergétique classé premier émetteur de CO2 européen).

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Il y a 2 heures, Pyrene a dit :

Différentes tentatives d'impliquer la justice dans la lutte contre le réchauffement climatique sont évoquées par le dernier numéro de Nature.

Première action couronnée de plein succès, la construction d'une troisième piste à l'aéroport d'Heathrow vient d'être bloquée par la Cour d'Appel du Royaume-Uni, au motif qu'une telle extension violerait les obligations prises par le pays dans les accords de Paris.

Une action aux USA, Juliana v. United States a été rejetée en janvier, mais une néerlandaise et une colombienne ont abouti à des positions de principe favorables. Nature recense plus de deux douzaines de procès en cours, certains contre des entreprises, comme en Californie contre Chevron, ou en Allemagne contre RWE (conglomérat énergétique classé premier émetteur de CO2 européen).

 

 

Tu as aussi des entreprises qui ont à améliorer(fortement) leur positionnement vis à vis de la loi. Lire le rapport de l'association notre affaire à tous. Ce rapport concerne avant tout des aspects juridiques (en lien avec le RC) et est basé sur les déclarations des entreprises: C'est un "indicateur" du risque des entreprises de se faire attaquer en justice pour non respect de la réglementation en lien avec le RC.

 

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Pour certaines entreprises, le mot clef "Environnement" est revendiqué comme faisant partie de leurs activités directes.

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Je ne m'étonne plus de rien depuis que je me suis fait menacer de procès pour avoir sur un autre forum fourni à propos du tritium des données physiques contredisant un article alarmiste imbécile. 

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Deux mauvaises nouvelles dans Nature de cette semaine : la première sur le temps qui nous reste. Alors qu'on pensait encore il y a dix ans avoir une trentaine d'années pour diminuer notre production de CO2 par deux, on comprend maintenant qu'il ne nous reste que moins de dix ans. Or l'accord de Paris est largement insuffisant pour cela, et de plus la plupart des nations ne respectent pas leurs engagements. L'écart entre le but (limiter à 1.5° le réchauffement) et la réalité a quadruplé depuis 2010, comme l'illustre le schéma de Nature ci-dessous.

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La seconde mauvaise nouvelle concerne le "puits de carbone" des forêts tropicales. Contrairement aux fadaises ressassées par les François Gervais et consorts, les pics de CO2 ne se traduisent pas par un regain de végétation. Bien au contraire, la forêt notamment amazonienne en est saturée. Alors qu'elle en absorbait, elle risque d'en émettre dès 2035, du fait des incendies, de la sécheresse et du défrichement. Cette échéance est en avance d'un dizaine d'années sur les prévisions les plus pessimistes, souligne Wannes Hubau, un expert des écosystèmes forestiers au Musée royal de l'Afrique centrale, à Bruxelles.

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